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 Moritat

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4 participants
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Arax, Inquisiteur
Grand Inquisiteur.
Arax, Inquisiteur


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Age : 31
Localisation : En voyage dans les désolation nordiques

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MessageSujet: Moritat   Moritat Icon_minitimeMar 11 Mai 2010 - 19:06

Moritat




La lune était haute dans le ciel de Delia II, elle éclairait d'une douce lumière le port de Garderoche, se reflétant sur le cours lent du grand fleuve. Rien ne bougeait dans la cité endormie, seules quelques patrouilles des forces locales arpentaient les rues à la recherche d'éventuels soulards. Même la faune semblait assoupie, seule une ombre invisible sembla passer sur les toits.

Pourtant, alors que tous pouvaient dormir, Kastus et le reste de la bande devaient veiller pour s'assurer de la sécurité du nouveau chargement nocturne. Il bailla un grand coup et fit jouer les muscles de ses épaules alors qu'il progressait dans les allées peu éclairées que formaient les gigantesques étagères du hangar. La trentaine de caisses qui composaient le chargement bougeaient un peu alors que la marchandise tentait de se débattre et par moment des gémissements étouffés s'en échappaient. Malgré tout les serviteurs de maintenance es emmenaient à un rythme rapide sur la péniche, seuls à vraiment devoir travailler. Kastus s'arrêta une seconde devant une des caisses et regarda par une des fentes qui y étaient pratiquée.

-Alors ça va mes minions? Bientôt vous allez être sur le marché!
Dès qu'il eut finit de parler des coups sourds retentirent contre le bois de la caisse auxquels il répondit par une grande frappe de ses chaussures ferrées.
-C'est qu'elles sont sauvages ces bestioles! Rigola il.

L'homme continua sa tournée, saluant les autres membres du groupe. Tous semblaient blasés d'être réduits à un si petit boulot mais il payait bien pour des efforts minimums. Keltor, un de ses plus vieux amis dans la bande lui fit un signe chaleureux avant de l'attraper par l'épaule comme saluaient les habitants du nord.

-Alors mon vieux, comment va?
Il sortit de sa poche une longue boite de bois qu'il ouvrit légèrement, en révélant les inestimables trésors.
-J'ai envie de fumer, ça te dit d'en griller une petite?

Kastus sourit et passa son bras au dessus de l'épaule de son compagnon et ensemble ils se dirigèrent vers la sortie. Une bouffée d'air froid se précipita dans l'entrepôt lorsqu'ils ouvrirent la porte, laissant par la même la lumière se déverser à l'extérieur. Chacun saisit un cigare et se mit à marcher sur les planches vermoulues des quais, écoutant leurs agréables grincement mêlé au doux bruissement du fleuve. Keltor tira une longue bouffée avant de prendre la parole:

-Tu sais, je ne pensais pas qu'être mercenaire serait aussi pénard. Des boulots faciles comme celui là et un bon salaire. Franchement c'est le pied, je ne comprendrais jamais ces types qui s'engagent dans la garde impériale.
Kastus se dégagea de son ami et fit quelques pas vers le fleuve, le regard perdu dans ses sombres remous.
-Moi j'y pense toujours... pouvoir quitter cette planète, découvrir de nouveaux mondes, voir l'espace en direct. Ce serait quand même le pied. Sûr qu'on vit bien mais on voit pas grand chose.
-Mais on vit vieux surtout, rétorqua l'autre mercenaire, tu sais pas que les gardes impériaux reviennent jamais sur leur monde? Qu'ils finissent tous par mourir sur les champs de bataille?

Kastus continuait à fixer les ténèbres. Il s'imaginait que c'est ainsi qu'il verrait l'espace si il pouvait monter sur un vaisseau, fluctuant et ténébreux. Mystérieux et merveilleux.
-Il y a d'autres histoires aussi, des histoires de gardes qui survivent et qui peuvent prendre une retraite dorée. Des histoires de gardes qui colonisent un monde après l'avoir conquis à la force de leur bras. C'est comme ça que nos ancêtres sont arrivés ici, et on continu de les révérer. J'aimerais bien qu'il m'arrive la même chose.

Seul le silence lui répondit. Le silence et un léger craquement. Le silence et le son du fleuve.

-Tu m'écoute au moins? Demanda Kastus en se retournant.

Personne. Nulle trace de Keltor, pas plus qu'il n'y avait eut de trace sonore de son départ.

-Keltor!?

Rien, toujours rien si ce n'est le bruissement de l'eau.
Si! Un léger craquement, quelque part dans la nuit.
Kaltus sortit son pistolet mitrailleur et se mit à balayer les ombres de son canon.

-Keltor si c'est une blague elle est de mauvais goût!

Un nouveau craquement, un ombre plus sombre que les autres, un son atténué. Quelque part, sur le toit du hangar. Trop mince pour être perceptible mais trop présente pour être ignorée.

-Qui va là?

Un bruit, un choc sourd et un craquement, juste derrière lui! Kaltus sursauta et se retourna en un instant et vit au sol le fusil de Keltor. Il leva les yeux et retrouva son ami, la bouche tordu en un affreux rictus, de la bave en dégoulinant, les mains serrées autour d'un filin qui l'avait étranglé silencieusement. Kaltus resta un instant immobile face à ce spectacle, puis il vit le corps suspendu remonter subitement, et buter contre la barre au plafond à laquelle il était attaché. Et il sentit un choc violent dans son dos.

L'assassin avait assuré la prise de son grappin sur sa première victime avant de plonger, les bottes en avant sur sa nouvelle cible. Il l'envoya au sol sous le choc et coupa le filin de son outillage d'escalade, laissant l'autre corps retomber violemment au sol. En un instant il plaqua le mercenaire, lui maintenant un bras sur la nuque en forçant de plus en plus, plaquant sa mâchoire contre le plancher et lui interdisant ainsi tout cri. De sa main libre il saisit avec dextérité une de ses dagues et la lui planta en travers à la limite entre son cou et son crâne. Il la fit ensuite lentement descendre dans sa gorge, l'ouvrant en grand.

L'homme se débattit, sa blessure était mortelle mais il allait maintenant devoir s'étouffer dans son propre sang, incapable de crier avec ses cordes vocales tranchées. Le tueur prit un sourire sadique et relâcha sa prise sur la nuque de sa victime pour planter une de ses dagues recourbées dans son épaule, le clouant littéralement au sol. Il s'en dégagea alors pleinement, se relevant tel un félin et regarda cet homme pathétique gigoter au sol alors qu'une mare de sang se formait autour de lui et gouttait du quai pour aller se mêler à l'eau du fleuve.

Zuriel Delerta usa à nouveau de son projecteur de filin pour monter sur le toit de l'entrepôt, marchant sur ses murs comme si il se fut agit du sol. Il se dirigea vers une fenêtre qu'il ouvrit en silence d'une passe d'une de ses armes et se faufila à l'intérieur tel une ombre. En un instant ses yeux exercés analysèrent la pièce et ses occupants. Une douzaine de mercenaires et deux serviteurs de maintenance lourd qui chargeaient de grosses caisses dans une péniche.

Des proies faciles.

Il saisit une demi douzaine de couteaux rangés dans sa combinaison de cuir aux innombrables fourreaux. D'une série de gestes rapide il envoya les lames voler en direction des quelques lampes qui illuminaient la pièce, rompant leurs attaches et les laissant ainsi s'écraser au sol.

Un cri de surprise monta et très vite des lampes torches s'allumèrent un peu partout dans la pièce mais l'assassin Moritat s'était déjà élancé. Il vit un petit attroupement diriger un faisceau lumineux vers les hauteurs et il lança une demi douzaines de dagues sur eux avec force et dextérité. Deux moururent sur le coup alors qu'un tombait à genoux, un poumon perforé. Un autre groupe qui semblait l'avoir repéré fit feu dans sa direction mais il s'esquiva en bondissant sur une autre des grandes étagères. Les tirs fusèrent dans sa direction mais il paraissait danser entre eux.

D'un saut périlleux il bondit au niveau du sol en dégainant deux longs couteaux d'un mouvement trop rapide pour l'œil. Il atterrit au milieu d'un groupe de quatre hommes mais avant même qu'il n'ait posé le pied par terre l'un d'eux avait déjà perdu son bras. En un instant il se transforma en une tempête de destruction, pivotant sur lui même à toute allure en tranchant en tout sens, tailladant ses ennemis et laissant leur sang s'épandre en tout sens.

Un instant de plus et tout fut finit. Sa combinaison noire était couverte de liquide carmin de même que le sol tout autour de lui. Des membres tranchés et des morceaux de chair arrachés jonchaient le plancher. Une nouvelle fois le tueur sourit en contemplant l'œuvre dont il était l'auteur. Ses sujets n'avaient pas eut le temps de comprendre même ce qu'il s'était passé que déjà tous gisaient, réduits à l'état de cadavres atrocement mutilés.

Une nouvelle rafale de tir vint mais il se contenta de se jeter à nouveau à couvert. Il s'autorisa un petit coup d'œil à l'extérieur et vit que les survivants s'étaient rassemblés au fond du hangar, tremblant dans leurs braies à la simple idée du sort qui les attendait. Cela ne faisait que quelques minutes qu'il était là et pourtant il avait déjà décimé plus de la moitié de leur misérable bande, seul et sans aide. Bientôt sa mission serait accomplie et il pourrait disparaître à nouveau dans les ténèbres.

Les trois derniers membres du groupe s'étaient réfugiés non loin de la péniche et, alors même que les serviteurs impassible continuaient leur chargement, le tueur s'avança vers eux d'un pas décontracté. Ils firent feu sur lui mais il se mit à courir à une allure démentielle, se rapprochant plus chaque seconde. Les mercenaires se mirent à tirer comme des déments, épuisant leurs chargeurs entiers sans parvenir à le toucher.
Soudain, l'homme en noir sembla chuter et retomba derrière une caisse de la cargaison.

Les survivants rechargèrent en vitesse et vidèrent un nouveau chargeur sur le couvert de leur ennemi, les balles traversant le bois sans difficulté. Les êtres à l'intérieur se mirent à hurler de terreur et de douleur. Puis ils se turent alors que le dernier d'entre eux mourrait. Le vacarme de la fusillade se tût à son tour et la poussière du feu retomba.

Rien ne semblait plus bouger dans les ténèbres si ce ne furent les serviteurs, insensibles à la situation.
L'un des mercenaires sortit de son couvert et se dirigea à pas lent et prudents vers les restes de la caisse en bois, tous ses sens en alerte.

Cependant son attention ne pouvait le prévenir du faucheur.

Un filin sorti de nulle part et vint s'enrouler autour du cou du mercenaire avant de le jeter au sol et de le trainer vers un couvert sur la gauche du bâtiment. L'homme a moitié étranglé se mit a émettre des cris étouffés qui se transformèrent en hurlements de gorets lorsqu'il passa hors de vue, à la merci du tueur. Zuriel savoura la sensation de ses lames mouillant son corps, lacérant ses chairs et extrayant ses organes. Il s'autorisa une petite minute récréative à tuer l'homme avant de se concentrer sur ses dernières cibles.

Un seul homme se tenait maintenant derrière son couvert, trop terrorisé pour agir, il s'était blotti derrière une caisse et se murmurait des paroles rassurantes. En un instant Zuriel sauta par dessus sa protection imaginaire et, d'un revers de l'un de ses grands couteaux, lui sectionna le poignet net. Le tueur approcha ensuite son visage de l'homme, lui adressant un grand sourire dément:

-Où est parti ton copain?
L'homme était terrifié. Ce fou avait tué tous ses camarades en quelques instants, les avait massacré sans la moindre difficulté et avait pourtant prit son temps pour torturer celui qui n'avait pas eut la chance de mourir sous son premier assaut. Face au silence du mercenaire, le Moritat accentua son sourire en lui plantant une lame dans l'entrejambe. L'homme se mit à hurler et à gémir mais fut calmé par une claque retentissante et la menace des autres armes du tueur.
-Il... il est parti en courant en me laissant seul... dans la péniche!
Le blessé sanglotait tout en parlant, la douleur menaçant à tout moment de le faire tomber dans le coma. Zuriel lui adressa un nouveau sourire avant de lui trancher la gorge.

Le tueur se tourna vers la péniche et alors qu'il allait y entrer, il vit une trentaine de jeunes enfants, nus, maigres, le regards hagard, en sortir tels de morts en marche. Derrière eux venait le dernier mercenaire les mains levé et les yeux illuminés par la terreur. Ainsi donc il avait libéré sa cargaison, sa méprisable cargaison d'enfants esclaves. Zuriel ne put empêcher son mépris de crisper légèrement son visage alors qu'il imaginait la corruption qui pouvait couler dans les veines de celui qui pouvait vivre du commerce des autres. Chacun se devait d'être libre dans sa vie, seul sa mort pouvait lui être imposé. Ainsi lui même était libre de tuer les autres et si par sa volonté autrui pouvait mourir, jamais autrui ne devait pouvoir décider pour lui comment vivre.

-J'ai libéré les prisonniers, dit le dernier mercenaire. Vous avez été engagé pour mettre terme à notre commerce non? Vous n'avez pas besoin de me tuer puisqu'il est finit!

Zuriel se calma un peu et repris son sourire, moqueur et cruel.

-Mon contrat m'a été donné par l'inquisition. Parmi vos esclaves se trouve un dangereux psyker. Je ne suis pas venu sauver ses enfants, mais les tuer tous, jusqu'au dernier.
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Sylvanas

Sylvanas


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MessageSujet: Re: Moritat   Moritat Icon_minitimeMar 11 Mai 2010 - 19:24

J'ai beaucoup aimé, rien à dire de péjoratif pour moi, quoi que ... un peu grobill c'est tous :noel:

J'aime beaucoup Zuriel personnellement :)
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Helhorn
Le Mal Incarné
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MessageSujet: Re: Moritat   Moritat Icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 10:44

Enfin une nouvelle sur le personnage atypique de Zuriel! :bave:
J'aime toujours autant tes textes Arax :coeur:
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Tenkaranpu
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MessageSujet: Re: Moritat   Moritat Icon_minitimeDim 27 Mar 2011 - 9:18

La chute de la nouvelle est excellente, car (presque) inattendue.
Zuriel est cynique à souhait.
Sinon, rien à redire, c'est très bien écrit comme texte.
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MessageSujet: Re: Moritat   Moritat Icon_minitime

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