Pendant des années le palais impérial avait servi de résidence au gouverneur planétaire Gydéan et derrière ses murs épais s'étaient décidé le sort de milliers d'hommes et de femmes, des centaines d'adeptes prenant toutes les décisions d'un sous secteur entier. Depuis la mort du dernier gouverneur cependant, la Maison Aria, nouvelle dirigeante de la planète a déplacé le siège du pouvoir sur le continent sud en laissant le vénérable édifice à Lincia afin que l'Empire en fasse son bastion sur ce monde d'où il sera libre d'étendre son influence. Les élus du pouvoir en place reçoivent parfois le privilège d'être invité dans ce lieu de délice afin d'y connaitre des sommets de plaisirs sans commune mesure et de se trouver ainsi liés par un pacte de chair aux maîtres chaotiques de Gydéa.
[Liste des PJs :
-Gaïa]
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Gaïa et Vectis commandèrent une nouvelle voiture et se dirigèrent vers les plus hauts niveaux de la spire et le palais du gouverneur de Sibellus, actuelle demeure des représentants Lincians sur la planète. Le siège du gouvernemment planétaire ne se trouvait plus en ces lieux, la famille Aria, désormais détentrice du poste de gouverneur, l'avait déplacé sur le continent sud où leur influence était la plus grande ce qui avait laissé le palais local à la totale disposition de l'envahisseur.
Dans deux semaines devait arriver l'administration linciane, ses services d'ordre, ses offices religieux, ses choeurs astropathiques, ses forces de garnisons et ses entrepreneurs avides de ressources. Ce jour là le palais redeviendrait un siège de gouvernement, disposant de la réalité du pouvoir malgré l'influence qui serait laissée à la fidèle maison Aria mais pour le moment le palais n'était rien de plus que le terrain de jeu des deux actuelles Dames Linciane de Gydéa ainsi que de leur tendre Seigneur.
Gaïa savait qu'elle avait été lestée d'une lourde charge en tant qu'agent opppérationnel du gant en ville tandis que ses soeurs et sa maitresse profitaient de longs instants de repos mais en même temps elle se savait honorée d'avoir été chargée d'une telle action. Bientôt les deux soeurs allaient quitter leur petit rêve lascif pour partir elle même organiser la soumission entière et totale de la planète et elles seraient reconnaissantes à celles qui parmi leurs élues auraient préparé le terrain.
Gaïa s'estimait contente de ce qu'elle avait fait pour le moment. Elle avait distribué un certain nombre de ses colliers, apporté un peu de stabilité au fin fond de la ruche et récupéré ce qui pourrait peut être plus tard servir l'Empire en entier mais surtout elle s'était concentrée sur l'acceptation de la noblesse du nouveau pouvoir. Elle savait que l'une des élues de Delphia, la soeur de sa maitresse, avait consacré son temps à étendre l'influence de Lincia à la sous ruche, profitant de ses origines modestes, mais elle même se sentait fière d'avoir ainsi pu manipuler les élites de ce monde.
Le palais était réellement imposant. Ses tours s'élevaient sur plus de deux cent mètres, se perdant dans les nuages bas qui enveloppaient parfois la Spire. Bâti suivant des modèles impériaux, il s'agissait tout autant d'une forteresse que d'un palais: des murs d'enceintes en étoile entourraient les bâtiments administratifs et lles protégeaient de toute attaque terrestre. Derrière ceux ci un petit astroport permettait l'échange direct avec l'espace tandis que des plate formes Hydres assuraient la protection du bastion contre un assaut aérien.
Alors que le véhicule de Gaïa se rapprochait des fortifications, elle vit qu'aux murs se trouvaient des soldats de la Légion, impressionants dans leurs armures lourdes de matériaux composites noirs et de métaux légers.
Une gigantesque porte gravée d'un aquila dont on avait récemment fermé un oeil et rouvert l'autre s'ouvrit devant elle et lui permit de pénétrer dans les jardins luxuriants de l'édifice, à l'abri des regards du monde.
Les lieux avaient quelque peu changés depuis son premier départ. Des autels à la gloire du divin Slaanesh avaient été élevés ici et là alors que les statues des saints impériaux avaient pour la plupart été détruites ou perverties. Ainsi une statue de Saint Sebastian Thor le représentait désormais portant un collier d'esclave, à genoux en addorationdevant une démonette de Slaanesh. Une autre figurait sainte Mita, son armure arrachée, en train de se faire violer par un bio guerrier. Enfin, devant la porte du palais en lui même, la représentation en or massif de l'Empereur avait été refondue afin de le représenter les yeux bandés, couvert de cicatrices et de chaines en train de copuler avec la divine Selene, Archérétique de Lincia.
Gaïa prononça avec beaucoup de dévotion une prière en voyant ainsi la déesse vivante triomphant de son plus grand ennemiet son chauffeur perdit quelque peu l'espprit à la vision de tous ces blasphèmes et de mille autres ainsi qu'à lécoute du chant en Langue Noire de la lincianne. Il arrêta son véhicule devant les portes, se tenant la tête entre les mains et lorsque Gaïa descendit au bras de Vectis, elle se dirigea vers un garde et demanda à ce que l'on s'occupe tout particulièrement de ce chauffeur, que l'on en brise l'esprit et que l'on en fasse un jouet obéissant aux moindres caprices de sa maitresse. Il était jeune, plutôt beau garçon et assez bon conducteur. Elle en ferait cadeau à Luuçaliia.
Lorsque Gaïa pénétra dans le palais, elle fut tout de suite baignée dans la musique. Des esclaves de second rangs dansaient sur des dizaines de pistes prévues à cet effet ou s'accouplaient de manière rituelle pour le plaisir des yeux de ceux qui passaient entre eux. Des joueurs de flutes et des chanteuses aux voix cristaline entonnaient des mélodies qui touchaient l'âme et stimulaient les sens, provoquant un plaisir physique par leur simple entente.
Gaïa sentit son corps frémir. Depuis plusieurs jours elle n'avait que ressenti en elle les simples plaisirs d'une relation avec de délicieuses personnes mais ne présentant que la satisfaction du toucher et peut être du gout. En ces lieux l'odeur, le son, la vue et l'âme étaient élevés vers les sommets de la jouissance par le simple fait que le divin Slaanesh avait posé sa marque sur ces lieux.
Elle sentit que Vectis n'était pas insensible au charme des lieux mais elle le savait encore assez dangereux. Elle demanda à ce qu'on le décamisole et à ce qu'on le conduise à une salle d'attente où une demi douzaine de filles d'anciens officiels Gydéans étaient séquestrées depuis quelques jours pour assouvir les désirs des favoris du nouveaux pouvoir.
Alors qu'elle l'y accompagnait, elle croisa deux nobles sortant d'une autre salle. Elle se souvenait les avoir déjà rencontré lors de ses diverses réunions avec les nobles et à voirleurs regards lubriques et le pendentif qu'ils portaient autour du cou, elle sut que tous deux étaient désormais pleinement convertis à la cause. Lorsqu'ils passèrent à coté d'elle elle senti l'un d'eux se presser contre son corpsen faisant mine de l'éviter et lui tripoter un instant les seins. Elle lui répondit en posant sur ses lèvres un baiser qui le fit glousser alors qu'elle même, stimulée par les vapeurs de drogue et la musique démoniaque laissait échapper un léger halètement.
Tandis que Vectis pénétrait dans sa nouvelle pièce de récréation, elle suivit un instans l'homme du regard, jouissant de savoir que lui ne pouvait aucunement détourner ses yeux du corps parfait de la favorite. Il resta un moment à l'observer à un coin de couloir et Gaïa, joueuse, se détourna de lui, le laissant fixer son regard sur ses fessiers à demi visiblles du fait de sa robe transparente sous laquelle elle ne portait rien. Lorsqu'à son tour elle tourna à un virage, elle jeta un regard fugace dans la direction de l'homme et vit qu'il l'observait toujours, un mince filet de bave coulant de la comissure de ses lèvres.
Gaïa vagabonda encore une petite demi heure dans le palais, se délectant de voir qu'il n'était de fait peuplé que de Lincians ou de prisonniers récents. Elle finit pourtant par se laisser porter vers le lieu que tout son corps désirait, où se trouvait sa maitresse et ses soeurs.
Un porte de bois exotique s'ouvrit sur une sallle emplit de fumées rosâtres au coeur desquelles on pouvait distinguer les silhouettes indistinctes de quelques meubles précieux et celles exquises de quatre danseuses qui exécutaient un balai sensuel face à un énorme lit à baldaquins.
Gaïa fit un pas en avant et inspira à plein poumons les vapeurs d'extasia, sentant tout de suite l'excitation monter en elle alors que ses tétons durcissaient et qu'une légère humidité se faisait sentir entre ses jambes.
L'Extasia était la plus dangereuse des drogues Linciane, une essence directement tirée d'un arbre poussant dans le royaume de Slaanesh lui même, au coeur du warp.
En temps normal, les désirs et les plaisirs des mortels s'écoulaient depuis le monde matériel vers le royaume de Slaanesh pour y former un véritable éden mais la plante dont était extraite l'extasia en particulier se formait en condenssant les plus intenses et impérieux des plaisirs. Celui qui en absobait un peu de l'essence se trouvait ainsi empli des désirs et de la félicité de centaine d'êtres en un instant, ressentant une extase sans commune mesure dans le monde mortel. Cependant une telle félicité est un terrible danger car il est impossible de la ressentir à nouveau sans consommer une nouvelle fois cette drogue ce qui la rend terriblement addictive. Ceux qui se laissaient piéger par l'Extasia finissaient souvent par ne plus faire quoi que ce soit si ce n'est vivre et ressentir les plus intenses des plaisirs sous ses effets jusqu'à mourir d'épuisement. Consommer de l'extasia pure et réussir à rester maître de soi même est l'une des épreuves que doivent vivre les êtres désirant devenir succubus et rares étaient ceux à pouvoir faire partie des élus.
Gaïa n'en aspirait que de simples vapeurs, mille fois moins fortes qu'un extrait pur mais elle n'en ressentait pas moins un ardent désir. A son tour elle se mit à danser, son corps ondulant comme une lianne et bien vite elle se retrouva au milieu de ses soeurs, se laissant prendre à leur ronde endiablée. Une à une elle reconnu ses soeurs et les embrassa, les laissant la dévêtir et la carresser de leurs mains, soupirant d'extase de se retrouver enfin de retour chez elle. Puis, nue, elle sortit de la ronde et se dirigea vers celle pour qui battait son coeur qui les avait observé, allongée sur son lit et observant ses esclaves dansant pour son bon plaisir. Ses yeux avaient un éclat rose vif, signe qu'elle avait pour sa part consommée une fiole de pure Extasia et lorsque Gaïa plongea son propre regard dans celui de sa maitresse et y vit pulser son désir insatiable, elle cria le nom de son dieu et se donna une nouvelle fois corps et ame...