Le secteur E23

Situé juste à coté du Quartier des étoiles, le secteur E23 est un bloc d'habitation pour la population des bureaux de l'Administratum situés non loin, un peu plus à l'intérieur de la ruche. On y trouve une cathédrale du culte impérial où des fidèles continuent de se réunir malgré la mise en place du nouveau pouvoir ainsi qu'une ancienne petite forteresse de l'Arbites actuellement mise en état de siège par un contingent des corps d'armée des maisons nobles décidées à s'attirer les faveurs de lincia.
On y trouve également une cachette du Choeur Joyeux ainsi que quelques petits hôtels guère luxueux mais peu cher.



[Liste des PJs :
-Maev
-Luuçaliia ]

Luuçaliia peinait à reprendre ses esprits. Elle voyait encore des images de saints et chacune déclenchait une montée de plaisir dans son ventre en guise de réponse.
De toute évidence, elle n'était pas prête d'infiltrer à nouveau le culte, et pour l'instant elle n'était de toute façon pas en état de faire grand chose.

-Aide moi à monter dans la voiture.

Orday l'aida à se relever et elle s'allongea sur la banquette arrière de tout son long. Elle hésita un moment à calmer ses pulsions avec Orday, mais elle ne tenait pas à se montrer aussi... étrange d'esprit qu'elle l'était en ce moment.

-Avant de partir, demande un taxi pour Anri s'il-te-plait, puis ramène moi à ma suite.

L'esprit de Gaïa ne fut pas long à retrouver les deux objets de son attention, sachant déjà où ils devaient se trouver étant donnée qu'elle les y avait envoyé elle même. Alors que Diftéral semblait attendre sur le toit que quelque chose arrive éventuellement, Luuçaliia venait de monter dans une voiture et elle voulait sans doute quitter ce niveau pour la nuit. La Linciane savait que c'était avec la provocatrice qu'elle aurait le plus de chances de passer un bon moment aussi entra elle rapidement en contact avec elle avant qu'elle ne parte. Son esprit semblait troublé, altéré comme si elle avait été droguée. Gaïa en sentit une pointe de contrariété, elle avait des projets pour cette femme et elle était la seule à pouvoir modeler son esprit par la lance de Slaanesh!
Bin décidée à l'avoir entre ses cuisses dans la soirée, Gaïa pénétra l'esprit de la provocatrice comme un lieu familier et s'adressa à elle d'une voix mentale pleine de sensualité et de suggestion psychique qui à elle seule suffirait à déclencher un frisson de désir chez tout être n'ayant pas une volonté de fer:

-Ma douce Luuçaliia, je suis actuellement dans les ternes niveaux de la mi ruche et je languis d'une tendre compagnie. Que dirais tu d'un petit moment de jouissance pour débuter cette magnifique nuit?

Luuçaliia entendit la voix de Gaïa, ce qui au vu de son état lui fit presque poussé un soupir de plaisir. Elle répondit mentalement.

-Avec plaisir, j'arrive tout de suite.

C'était exactement ce qu'il lui fallait, de quoi évacuer tout ce plaisir qui ne demandait qu'à éclater.
Elle se pencha à 'oreille de Orday et lui demanda de changer de direction, lui indiquant l'adresse de Gaïa.

Solange n'avait pas voulu goûter au vin, d'une part parce qu'on lui avait interdit, et d'une autre que cela semblait plutôt louche. Elle s'était juste contentée de vidé le verre dans un autre vide sur une table à proximité d'elle.
Cependant, quand les autres nobles eurent bu, leur réaction laissa l'eldar...perturbée. Elle avait bien fait de ne pas boire, et il semblait que ceux qui ne supportait pas ce vin étaient mit à la porte de manière brutale...un test, c'était un test. Au moins, elle avait l'air de parfaitement bien le supporter sans même avoir eut à boire.
Tandis que les nobles finissaient de faire leurs révérences aux autres, l'air totalement heureux, elle cherchait Chesterfield du regard, espérant qu'il n'ait pas bu. Sa réponse fut d'être rapidement prise dans une étreinte assez forte, celle de Chesterfield, qui lui disait qu'il l'aimait et qu'il voulait qu'elle vive heureuse. Elle rougit pour le coup, l'air désorientée par ces paroles et du fait que cette étreinte lui coupait la respiration. Quand l'homme l'eut relâché pour tomber sur un fauteuil pour dire la même chose qu'à elle, elle comprit bien évidement qu'il avait bu ce vin...et même beaucoup bu trop de l'autre.

Quand il se mit à ronfler, elle commença à paniquer. Si il dormait, comment allait-t-elle rentrer, elle ne savait pas du tout conduire...et elle ne pouvait pas porter Chesterfield, elle ne tiendrait pas longtemps avec lui sur le dos. La seule solution était donc de trouver un hôtel pas trop éloigné qui accepterait toute de même d'avoir un ivrogne dans leur établissement.

Elle sortit donc, trainant William car elle ne pouvait pas le porter, puis repéra bien vite un hôtel vers lequel elle se dirigea. Elle arriva à la réception, épuisée, demandant une chambre pour deux personnes, et promettant qu'il dormait à poings fermés et que ainsi, il ne réveillerait personne. Le réceptionniste hésita un moment, accueillir un ivrogne dans son établissement n'était pas bon pour la réputation....mais il décida de se raviser tout de même, demandant simplement à ce qu'ils partent le plus vite possible le lendemain. L'eldar paya la chambre, puis monta à jusqu'à l'étage où se trouvait cette chambre...par les escaliers, ce qui fut encore fois de plus épuisant.
Une fois arrivé, elle s'autorisa un moment à souffler, puis entra dans une chambre qui ne semblait ni trop luxueuse, ni trop pauvre. Elle disposait d'une salle de bain et de deux lit, ce qui lui allait parfaitement. L'eldar allongea l'homme sur le premier lit venu, puis jugea bon de prendre une douche pour se changer les idées, et éventuellement faire le point sur ce qu'elle avait pu apprendre aujourd'hui.
Ceci fait, une fois qu'elle en fut sortie et rhabillée, elle remarqua que Chesterfield avait le sommeil plutôt agité. Elle prit alors un tissu qu'elle passa sous de l'eau fraiche, puis le posa sur le front de l'homme. Puis, elle passa sa main, douce, sur sa joue, espérant que cela le calmerait.
Enfin, elle se laissa tomber sur son lit, épuisée, et s'endormit instantanément.

___________________________________________________________


Lucie était plutôt contente de savoir qu'elle pouvait tout de même aller se nourrir, mais le problème demeurait toujours aussi gênant. En effet, il n'y avait personne dans les environs, et si jamais il y a en avait, probablement des nobles. Leur disparition pourrait être à la fois problématique et suspecte.
Elle commença donc à errer dans les rues, espérant que la chance puisse lui sourire et lui trouver un moyen de se nourrir. Cependant, elle se sentait suivie, et malgré la nuit qui lui avait toujours été favorable, elle se sentait mal à l'aise. Elle se retourna plusieurs fois, mais il n'y avait jamais personne. Elle continua donc de marcher, puis se sentant soudainement menacée, tira avec une rapidité surhumaine sa lame courte pour se retourner et parer...une dague. Elle observa le visage de son agresseur, reconnaissait un homme...qui était de garde lors de cette fête pour surveiller les entrées et les sorties. Visiblement, sa dernière conversation n'avait pas été très discrète, et cet homme devait être un véritable fanatique pour l'avoir suivie. Ce Chœur Joyeux était vraiment étrange.

Cependant, aussitôt qu'elle eut parer, elle reçu un coup de pied dans le ventre qui la fit reculer puis tomber sur le sol alors que son agresseur revenait à la charge. Elle se releva en vitesse, puis para une seconde fois le coup de dague et la fit voler plus loin. L'homme sortit alors une fine et gracieuse épée, puis continua d'attaquer avec zèle la vampire. Un homme normal n'aurait jamais continuer ainsi...il devait avoir bu quelque chose, ou qu'on le manipule mentalement pour en venir à cela. Lucie eut peine à contrer ce coup qui vint cependant toucher son bras droit, le coup ayant tout de même été amortit par son armure composite. Elle n'en demeurait pas moins blessée, légèrement.
Elle profita alors d'un moment d'inattention de son adversaire pour lui planter sa lame courte dans son pied, ce qui lui fit lâcher un rugissement de douleur, puis elle leva aussitôt la lame qui vint frapper en pleine gorge l'homme. Il tituba alors, prêt à tomber, mais elle le retenait avec sa main gauche, puis posa sa bouche au niveau de la coupure.

Une fois rassasié et le corps caché, puis s'être approprié l'épée de l'homme, qui de toute façon, ne lui servirait plus, elle retourna vers l'emplacement de la soirée, puis monta à l'immeuble où elle avait vu son maître se diriger, supposant qu'il soit sur le toit.

Contente de savoir qu'elle avait déjà une invitée, Gaïa sortit en laissant une trace de félicité dans l'esprit de la provocatrice avant d'envoyer sa conscience dans celle de Diftéral. Il semblait avoir consommé quelques substances peu licites et ne semblait rien avoir de particulièrement prévu pour le moment.
"Bonsoir mon beau Diftéral, dit elle avec sa voix la plus sensuelle, cela fait longtemps que nous n'avons pas pu partager un bon moment... j'ai récupéré au palais des doses d'Ivrae de la meilleure qualité et je me disais que nous pourrions jouir de ses effets ensemble ce soir... j'aimerais te remercier de mon mieux pour tes admirables services..."

Diftéral avait assisté à toute la scène par la baie vitré. Même si des détails lui avaient échappés, il comprenait bien que la mission était finie.
Il entendit la voix de Gaïa résonner dans sa tête. Il était encore un peu remué par la drogue, et il pesa le pour et le contre. D'un côté, il n'avait absolument pas confiance dans les intentions de Gaïa et il connaissait bien trop les effets de l'Ivrae.
Il vit revenir la jeune vampire, magnifique comme toujours. Et son léger désir fut aiguillé par autre chose.
Il répondit mentalement à Gaïa.

-Désolé, mais ce soir j'ai d'autres projets.

Il se tourna ensuite vers Lucie.

-Rien d'anormal ?

-Justement. Je n'ai pas eut à cherché ma cible, c'est elle qui m'a trouvée...un garde qui s'occupait de cette soirée là...je crois que nous n'avons pas été très discret tout à l'heure, et il m'a suivie puis a tenté de tuer. Je dois vous avouer que...cela est étrange. Il devait être fanatique pour m'avoir suivit aussi loin au point de déserté son poste...Ce Chœur Joyeux est plutôt étrange.

Elle posa ensuite sa main gauche sur son bras droit.

-Une petite blessure, ce n'est rien.

Gaïa ressortie de l'esprit de Diftéral, courroucée. D'une part son refus était une insulte mais d'autre part elle avait cru sentir quelque chose dans son esprit, une affection un peu trop marquée pour sa petite acolyte le poussant à refuser son invitation. D'une part elle percevait comme un affront qu'il puisse lui préférer cette plate créature et d'autre part à ses yeux un subordonné n'étant pas pleinement dévoué était aussi dangereux pour elle qu'un ennemi déclaré, il allait lui falloir prendre des mesures, sous peu...
C'est avec ces pensées qu'elle réintégra son corps.

L'air de la soiré était assez frai pour la quantité de vêtement que portait Anri. Elle balaya la sortie de la réception du regards à la recherche de Luuçalia, en vain. Cette petite enfoiré s'était tirée sans elle. La personnalité qui commandait actuellement s'en fichait complètement, mais elle sentit certaines autres, plus enragés, au fond d'elle s'exciter. La prochaine fois qu'll croierait cette fille, elle risquerait gros la pauvre.
Enfin bref, le résultat était le même: Anri se retrouvait encore seule, sans but et avec une curiosité pour cet ordre du Machin Joyeux exacerbée. Elle soupira dans le froid de la nuit quand elle vit le phare dune moto s'éloigner assez discrètement.

Diftéral surement... Il est le dernier qui puisse me renseigner sur les autres illuminés. Le maitre devrait être content si je fait ça.

ni une ni deux, elle héla un taxi proche, lui demandant de suivre le véhicule.

[suite dans le truc des étoiles]

Maev sortit finalement des ombres , après que tous soient partis. Elle avait était surprise par le déroulement de la soirée , mais encore plus par la présence de têtes bien connus.....

Luuçallia , ex-cible , la fille-chat , tous ont travaillés pour Lincia , un moment ou un autre. La Rose Noire ressentait un terrible pressentiment , non seulement elle n'avait pas récolté autant d'infos qu'elle le voulait , de plus elle n'aimait pas avoir les trois autres dans ses pattes..... Il était temps de rendre une petite visite à Strophe , mais pas en robe de soirée.

Une petite heure plus tard , l'assassine était au pied de la demeure Strophe , avec sa combinaison habituelle. Elle passa le mur rapidement et escalada la façade de la demeure jusqu'au bureau de Strophe , toujours allumé à cet heure tardive. Elle entra à la surprise de Strophe.

Chesterfield ouvrit péniblement les yeux. La première chose qu'il ressentit fut une atroce douleur au crâne, comme si une cathédrale venue de l'au delà lui était tombé sur la tête parce qu'il avait voulut abuser de quelque chose...
Il se retourna alors, découvrant qu'il était dans un lit, puis se releva un peu, n'ayant totalement aucun souvenir de la veille et se demandant alors où il pouvait être, sa vue brouillée ne lui permettant pas de voir précisément où il se trouvait. L'homme scruta autour de lui quelque signe pour découvrir où il se trouvait, et il vit ce qui semblait être une fenêtre par laquelle quelqu'un regardait au loin, appuyée sur le bord avec ses fins. Ce quelqu'un était en grande partie blanche...il cru voir un ange alors, puis se demanda si il était mort. Il se pinça, mais non il ne rêvait pas. L'ange en question se retourna alors, entendant comme un petit bruit provenant derrière lui, puis se rapprocha avec une grâce tout aussi angélique en disant d'une voix féminine :

-William, vous êtes réveillé...allez vous bien ?

L'homme précisa son regard sur deux perles bleues qui semblaient incrusté dans son visage, puis dans un mouvement de recule découvrit que son ange n'était d'autre que Solange. Il se frotta les yeux, toujours ignorant de ce qui lui pouvait être arrivé mais il savait au moins à qui demander.
Il se leva alors, se massant le crâne, puis après un court moment, il demanda :

-Que s'est-il passé hier ? Je ne me souviens absolument de rien...

L'eldar parut hésiter, elle savait en elle même que la vérité allait être farfelue, et qu'il allait aussi avoir du mal à croire qu'il avait pu avoir faire ça. Seulement, Solange était une mauvaise menteuse, et elle avait juré ne pas être une espionne, mentir serait trahir, autant tout dire.

-Disons que hier soir, à la réunion en question, vous avez commencer à boire du..."vin" comme vous l'appelez un peu excessivement, pour ne par dire beaucoup...et vous avez commencé à parler d'"objet volant pas clairement identifié" et de "complot gouvernemental"...tout le monde vous regardait un peu bizarrement. Enfin...j'ai poursuivie toute seule l'enquête...et après, à la fin de cette soirée, on nous a servit un vin un peu étrange qui se révélait être un test...je n'en ai pas bu, mais vous par contre...alors, vous vous êtes jeter sur moi en disant...que...que...et bien...que vous m'aimiez...et que vous voudriez que je vive heureuse pour toujours...et vous avez souhaiter la même chose au canapé juste à côté avant de vous endormir...Pour la suite, je vous ai amené à cet hôtel...je ne sais pas vraiment conduire...

Chesterfield resta bouche bée, abasourdit par cette découverte. Il tomba littéralement sur le lit, son honneur en avait prit un fâcheux coup. Maintenant, on allait le considérer comme un ivrogne, mais le pire était peut-être déjà arrivé...peut-être que certains de ces invités avaient un compte FesseBookeuh et qu'il allait balancer des photos pour pourrir son wall ! Que penseront ses malheureux 500 amis en voyant cela ? Bon, après tout, il n'en connaissait à peine que 6 ou 7 vraiment...qui étaient aussi membres de la même organisation que lui.
Il se prit la tête entre les mains, ne sachant que répondre, tandis qu'il vit Solange tomber à genoux, puis baisser la tête, comme honteuse. Il pensait que cela l'avait profondément déçue, il s'en voulait maintenant.

Solange ne savait pas comment l'annoncer, ce qu'elle avait fait était un affront même à l'humanité et à tout ce qu'elle avait apprit. Elle avait salit le nom de quelqu'un, un noble qui plus est, en y ajoutant son prénom. Elle tremblait de peur, peur qu'on la frappe pour cela, qu'on jure sur elle, terriblement peur. Une larme coula sur sa joue alors qu'elle tremblait de plus en plus, ce sentiment d'un froid qui emplissait tout son corps, l'engourdissant face au danger alors que certains diront que c'est l'inverse. Mais non, la peur lui faisait perdre tout ses moyens. Elle dit alors d'une voix faible et apeurée la raison de son changement soudain d'humeur, sachant qu'il fallait de toute manière en finir :

-Pardon...j'ai...utilisé votre nom lors de la soirée...pour me présenter...je ne voulais pas salir votre honneur...je suis terriblement désolée...dit-elle en fondant en larme.

William releva la tête. Alors elle ne lui en voulait pas ? Elle pensait que c'était plutôt à lui de lui en vouloir. Si c'était une espionne, alors c'était une parfaite actrice...mais cela ne pouvait en être une, elle était tellement sincère, tellement fragile, tellement faible. Elle se releva, puis mit une main sous le menton de Solange pour lui relever sa la tête :

-N'ayez crainte, j'ai dû moi même vous attribuer mon nom pour plusieurs chose. dit il d'une voix rassurante.
-Alors...vous n'allez pas me frapper, ni m'insulter ? demanda-t-elle d'une voix toujours apeurée.
-Non.
-M...merci beaucoup...dit-elle alors qu'elle semblait moins trembler.

Solange se releva, rassurée de ne pas avoir été frappée. Maintenant que William le disait, elle devenait d'une certaine manière la vraie Solange Chesterfield, et elle voulait par dessus tout faire tout pour préserver l'honneur qu'on lui faisait d'avoir un nom de famille.

Une demi-heure plus tard, il quittèrent l'hôtel pour reprendre la voiture et retourner à la demeure Chesterfield, tandis que William avait demandé à l'eldar de raconter tout ce qu'elle avait découvert pendant le trajet.

Maev marchait d'un pas rapide , enveloppée dans un grand manteau noir qu'elle avait dégoté en abandonnant sa voiture. Il ne lui restait presque plus rien , Lincia lui avait tout pris , sa maison , son père , ses armes , sa tranquillité , même sa réputation. Il ne lui restait pas grand chose : Sa combinaison , quelques lames et son fusil d'assaut.... Et aussi mes crédits planqués dans un compte d'une banque de la mi-spire , pensa Maev. Lincia devait avoir déjà saisit tout ce qui touchait à Veïlon. Gaïa ne tardera pas à faire le rapprochement entre Maev veïlon et la Rose noire , elle avait du fouiller le manoir avant de le détruire.

Il restait encore un ami à Maev , le seul de sa vie. Blaise. Ce nom évoqua à Maev l'image d'un jeune homme , habillé de manière discrète , aux cheveux noir coupés cour , avec pour seule excentricité un petit bouc sur le menton. C'était aussi le contact de Maev dans le domaine des armes.

L'orpheline arriva devant un entrepôt à la périphérie de la mi-ruche. C'était un vieux bâtiment ayant appartenu à un petit marchand du quartier , avant qu'il fasse faillite. Il était ridicule en taille comparé aux entrepots de la ruche qui stocker les marchandises produites par les ouvriers , mais il était assez grand pour servir d'habitation et d'atelier pour quelqu'un , voir plusieurs.

Vérifiant que personne ne regardait dans sa direction , Maev fit le tour du bâtiment pour trouver une petite porte munie d'un digi-code. Elle tapa rapidement le numéro et ouvrit. Le bâtiment était répartit sur deux étages , plus un sous-sol. Au rez de chaussé était stocké une multitude de caisses , un véhicule de la mi-ruche et un bureau. A l'étage c'était la partie "habitable" , là où Blaise avait élu domicile. Le sous-sol , caché , servait d'atelier.

Maev jeta un regard à l'escalier en acier menant à l'étage , Blaise la regarder d'en haut , les yeux froncés.

- Maev ? Mais qu'est ce que tu fais ici ? Je croyais que ton père t'avais interdis de venir ici en personne.

- C'est une longue histoire Blaise , il est mort , et j'ai besoin de toi à présent.

Blaise invita Maev dans son salon , et elle expliqua se qui se passait , la mort du père , la demeure en flamme , la traque. Après ça elle lui demanda :

- J'ai besoin d'une planque , et de ce que je t'avais demandé il y'a un moment.

- Je ferais tout pour toi Maev , tu le sais , mais je ne fais rien gratuitement quand il s'agit de mes créations , tu à l'argent promis ? , demanda Blaise , visiblement gênée de demander ça.

- Montre moi ce que tu a , répondit L'assassine en lui donnant une plaque de crédit. C'était l'argent qu'il lui restait de ses précédents assassinats. Il allait falloir trouver d'autres contrats.

Blaise apporta un coffre , une nouvelle combinaison , plus légère , moulante et avec les mêmes fonctionnalités que l'ancienne. Les lames des coudes avaient étaient retirés , et au niveau du poignet Blaise avait rajouter un petit boitier sur le dessus , et il s'agissait en faite d'une sorte de petite arme à feu. Trois cartouches , rechargement manuel. Elles étaient disposés l'une à côté de l'autre , l'arme était doté de trois canon. Le projectile était très petit , mais en employant les bonnes munitions ça pouvait faire du dégât. Il restait encore les lames rétractables sous les poignets.
Il y'avait également une paire de lunettes de vision , mode thermique , infrarouge et système de visée compris. En plus de ça il restait à Maev son fusil , une arme semi-automatique munie d'un silencieux et d'une lunette de visée.

- Tes jours sont comptés Gaïa , murmura Maev pour elle même.

- J'imagine que tu vas changer d'identité , demanda Blaise , tranquillement assis sur un canapé.

Maev sourit , elle avait déjà une petite idée.

- Appelle moi Anaëlle , c'était mon nom avant que papa ne me recueille , pour le surnom on trouvera plus tard. L'orpheline , ghost , je trouverais bien.

Blaise sourit et s'approcha de Maev en lui prenant un de ses poignets puis il l'embrassa. Il s'éloigna un peu après quelques secondes , les yeux pétillants.

- Il faut croire que tu m'est envouté Anaëlle.

- Je dois y aller , un contrat à finir et quelqu'un à tuer gratuitement surtout , répondit Anaëlle en déposant un dernier baiser à Blaise , je t'emprunte ta moto.

[Vient de La spire]

Dan attendait tranquillement dans sa voiture, une belle voiture de sport noire, au moteur puissant. Il s'était fait virer de chez sa copine cette nuit, et il n'avait pas eu le temps de trouver une piaule, il lui fallait quelques heures de repos avant de reprendre les livraisons qui constituaient son boulot.
Il avait à peine fermer les yeux qu'il entendit sa portière s'ouvrir et se refermer. Il voulut se retourner mais la forme si particulière d'un canon se fit sentir sur sa nuque.

-Démarre, vite !

Il enclencha le moteur et s'engagea sur l'autoroute .

-Suis la voiture blanche devant, ne la perds pas ou...

Il se contenta d'un coup d'oeil sur la voiture en question. Elle n'allait pas spécialement vite et ne semblait pas vouloir semer un éventuel poursuivant. Il accéléra légèrement et commença à se rapprocher.
A cette heure la voie n'était pas très fréquentée, et il devait être bien visible. Néanmoins le chauffeur en face n'accéléra pas ni ne quitta la voie. Il se contentait de rouler à vitesse moyenne.

La filature dura une dizaine de minutes avant que la voiture blanche ne quitte la voie rapide. Dan s'engagea à sa suite, toujours conscient de la présence du canon sur sa nuque.
La voiture entra rapidement dans une propriété privée, un manoir de la ruche intermédiaire comme il en existe tant, ni trop grand ni trop petit, et rarement ce qu'il semble être. Il était toutefois étonnamment isolé des quartiers où se trouvaient habituellement ces manoirs.

-Va te garer derrière.

Dan s'activa, s'éloigna du manoir et fit un large détour pour venir se placer derrière. Il entendit la porte arrière s'ouvrir et claquer, et se risqua enfin à jeter un coup d'oeil à son passager indésirable. C'était une femme, ça il l'avait deviné à sa voix douce et sensuelle, mais une femme comme ça ! C'était une vraie bombe sexuelle qui s'éloignait de lui, remuant admirablement bien son derrière. Il lui fallait dans son lit, et si elle ne voulait pas, il n'aurait surement aucun mal à la forcer.
Il sortit son arme de sa boîte à gant et descendit de la voiture. Il rattrapa rapidement la femme qui s'était arrêté à quelque distance du mur, son arme dans la poche arrière de son pantalon.
Il arriva au niveau de la femme et glissa un de ses bras dans son dos, venant plaquer sa main sur un sein volumineux. Et aussitôt quelque chose craqua dans sa mâchoire.

Il recula de plusieurs pas, elle avait frappé sans qu'il s'y attende, un coup de coude dans la mâchoire. Il dégaina son arme, sans prendre le temps de regarder ce qu'elle faisait. Aussitôt un pied agile vint lui frapper le poignet, lui fracturant plusieurs os et envoyant valser son arme. La forme de son ennemie se glissa délicatement près de lui, puis une douleur intense lui transperça les tempes et tout devint noire.
Il s'effondra au sol, inconscient.

***********************************

Luuçaliia regarda avec mépris celui qui avait cru pouvoir abusé d'elle. En temps normal elle n'aurait surement pas dit non, il était plutôt bel homme, mais là elle avait à faire.
Elle avait donc trouver la demeure de ce nobliau qui était venu la menacer. Elle se doutait qu'elle avait été aperçue lors de sa filature mais elle s'en fichait éperdument, elle ne comptait pas s'introduire ici tout de suite, elle avait encore plusieurs heures devant elle.
Cela avait été un gros coup de chance que le noble soit lent à partir, elle avait pu trouver une voiture pour le suivre facilement. Maintenant elle savait où il habitait, elle allait pouvoir mener son enquête et remonter jusqu'à la source de la menace, il était hors de question de se laisser avoir par ces pauvres amateurs.
Elle mémorisa l'adresse du manoir et s'en détourna, abandonnant ici son chauffeur involontaire, toujours évanouit.

Elle s'enfonça dans la mi-ruche, elle trouverait surement des informations et des aides dans les endroits plus populaires.

Ketty approcha son bras le plus possible. Il fallait faire vite, ou son seul repas de la journée s'envolait. Elle tendait donc le plus possible son bras, se tenant sur la pointe de ses pieds, prête à attraper ce croissant, encore quelques centimètres et elle y serait. Le boulanger était partit dans l'arrière boutique, elle n'avait que peu de temps, et il ne fallait pas qu'elle fasse bruit.
Elle l'attrapa ! Enfin ! Elle qui n'avait rien pu manger hier, elle allait peut-être pouvoir se content pour cette journée. La porte l'arrière boutique s'ouvrit brusquement, le boulanger découvrant alors une jeune fille vêtu d'habits proches du haillons, bien qu'encore en état. Il fixa son regard sur le croissant qu'elle tenait dans sa main droite, et aussitôt il comprit.

-Sale voleuse ! cria-t-il.

Aussitôt, Ketty commença à courir vers la sortie avec sa précieuse prise, mais c'était sans compter qu'elle trébucherait sur le pas de la porte. Le boulanger se lança alors et sa poursuite, et elle avait lâché son repas...elle ne préférais pas imaginer ce qui lui arriverait si elle se faisait prendre, aussi abandonna-t-elle à contrecœur sa seule source de nourriture pour fuir. Il ne lui fallut pas longtemps pour semer l'homme.

La voici revenue au point de départ, et sans nourriture pour le reste de la journée. Ses maigres économies ne lui permettaient pas de s'offrir de quoi se consister...Elle se laissa glisser le long d'un mur, puis commença à sangloter.

Une femme passa alors devant elle, puis Ketty se risqua alors à demander, puisqu'elle n'avait plus rien à perdre :

-Je vous en prie...une pièce...

Luuçaliia fut surprise lorsqu'une jeune fille l'aborda dans la rue. Elle avait tout d'une mendiante, et en était une de toute évidence. Elle ne lui aurait normalement pas accordé plus d'une seconde mais après tout, les mendiants savaient généralement des tas de trucs intéressants sur les bonnes personnes à contacter. Et ils ne coûtaient pas chers.
Elle se mit a genou près de la jeune fille et la regarda dans les yeux.

-Dis-moi, tu ne connaitrais personne qui pourrais m'aider à m'introduire dans un manoir de noble ?

Ketty fut fin heureuse qu'on ne passa pas devant elle sans rien dire. Même si cela n'arrangeait pas son problème de repas, elle pouvait peut-être gagner quand même quelques crédits. Et puis, le manoir que la femme lui indiquait, elle le connaissait un peu, elle passait souvent devant déjà avant, et même maintenant.

-Euh...oui...je peux, je passe souvent devant...il y a une entrée cachée dans le mur de droit, juste derrière les fourrées...ils l'utilisent rarement...la seule fois que je l'ai vue, c'était quand j'avais encore un "travail"...

-Une entrée secrète hein ? C'est utile, merci bien. Tu m'as l'air assez discrète, ça te dirais de te faire quelques crédits rapidement ?

On lui proposait de se faire un peu d'argent...on ne lui avait jamais demandé cela jusque là ! Une occasion a à tout prix saisir.

-D'accord...peut-être que j'aurai de quoi manger demain...

Luuçaliia sourit, cette jeune fille était désespéré de toute évidence.

-Très bien, suis-moi.

Elle se releva et se redirigea vers le manoir. Une fois qu'elle n'en fut plus très loin elle se tourna vers la jeune fille.

-Conduis-moi jusqu'à ton entrée secrète.

La chose qu'on lui demandait était simple, le problème était seulement qu'il fallait qu'elle passe le muret qui était un peu grand pour elle, et traverser le jardin sans se faire repérer...
Elle se tint sur la pointe des pieds, puis sauta pour attraper le haut du mur, mais elle arrivait toujours trop court. Elle réessaya encore une fois, et fut étonné d'avoir attrapé cette fois le bord et d'être même montée un peu plus haut...parce qu'on l'aidait...Elle adressa un petit "merci" timide, puis descendit de l'autre côté, manquant de tomber, tandis que l'autre femme suivait. Elles se cachèrent dans les fourrées.

Une patrouille de deux hommes passa, puis Ketty se jeta alors sur l'occasion pour atteindre le mur, toujours suivie de la femme. Elle parvenait enfin au mur en question, et les fourrées à proximité les cachaient bien elles aussi. La jeune fille commença à chercher sur le mur un quelconque moyen d'entrer, puis finalement, une petite salle se poussa, et un renfoncement dans le mur s'ouvrit. Elle soupira de soulagement.

-Voilà...

Luuçaliia avait aidé la jeune femme à escalader le mur et celle-ci l'avait mené jusqu'à un buisson où elle avait activé une entrée camouflée. Une porte dérobée s'ouvrit, donnant sur un petit entrepôt. Ce n'était surement pas à proprement parler une cache secrète mais plutôt un passage de domestique. Les deux femmes s'engouffrèrent à l'intérieur et refermèrent le panneau derrière elle.

Luuçaliia s'adressa tout bas à sa compagne :

-Tu es déjà venus ici ? Tu sais où se trouve le bureau du maître de maison ?

-Une fois...je n'ai rien pu emporter, il y avait beaucoup de garde...le bureau et au second étages je crois, mais il est gardé...

-Je ne vois pas en quoi ce point est un problème.

Dit Luuçaliia avec un petit sourire sadique tout en dégainant son pistolet silencieux.
Elle se dirigea vers le second étage aussi vite que possible, grimpant agilement et discrètement les escaliers.
Elles purent se déplacer facilement grâce aux couloirs des domestiques et elles atteignirent facilement le deuxième étage.
A partir de là toutefois elle durent sortir dans les couloirs des maîtres. C'était de grands couloirs décorés de boiseries et de gravures et tableaux à la gloire de l'Empereur et l'Imperium, qui curieusement mettaient légèrement mal à l'aise Luuçaliia.

Ketty avait suivit la femme, elle ne voulait pas se retrouver toute seule, même si elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'elle cherchait, surtout avec une arme. Cependant, elle était affamée, aussi essayait-elle de rester lucide le plus possible, car elle risquait sa vie pour quelques piécettes...même si d'une certaine façon, c'était justement ce qu'elle valait.
Il débouchèrent sur un couloir décoré richement. La jeune fille n'avait plus vu ça depuis longtemps, et s'émerveillait presque à nouveau, même si sa faim l'atténuait. Elles avancèrent donc dans le couloir, puis au croisement, s'arrêtèrent. Il y avait de l'autre côté deux hommes qui se trouvaient devant une porte, surement celle recherchée. Ketty se retourna alors vers la femme, puis murmura :

-Vous n'allez pas...oh ! dans quoi me suis-je embarquée ! Vous ne pourrez pas tous les avoir, ils vont nous tuer !