Voilà, j'ai enfin commencé à écrire une petite intro. J'essaie de trouver un style qui convient à ce que je veu dépeindre et j'essaie de m'éloigner un peu de celui que j'ai actuellement. Dite moi ce que vous pensez de ce petit extrait pour voir les points à améliorer dés maintenant pour pas perdre du temps
Les chroniques Iximarion
Prologue : Le quarante-septième
Les portes tombèrent sur le sol grillagé de la salle du trône en produisant un bruit à réveiller les morts. Trois individus pénétrèrent dans la pièce en courant, armes levées, prêts à faire feu. Ils balayèrent les alentours de leur lampe de poche à l’affut du moindre signe, du moindre mouvement qui donnerait le signal d’une fusillade aussi expéditive que brutale. Le trio s’avançait en zigzaguant entre les immenses poutres d’acier qui ponctuaient leur progression vers leur objectif. L’un d’eux s’arrêta dans sa course et s’adossa à l’une des poutres en faisant signe aux autres de suivre son exemple. Ils étaient enfin arrivés.
Cela faisait maintenant cinq mois qu’ils attendaient ça, ils avaient traversés des champs de batailles apocalyptiques et avaient vaincus des milliers d’adversaires pour arriver à cet instant : le trône était en vue. Ils allaient le détruire lui et son occupant et mettre un terme à cette folie qui duraient maintenant depuis des siècles. Aujourd’hui, l’Empire Iximarion tomberait et un avenir radieux s’ouvrirait devant eux.
Le meneur profita de cette halte pour observer plus en profondeur l’endroit où ils étaient enfin arrivés. Visiblement, les idées qu’il avait de cette salle étaient bien loin de la réalité. Partout dans l’Empire, des légendes couraient sur l’endroit où se trouvait le trône. L’on parlait de millions de richesses amassées au fil des siècles, de statues de marbre, de pierres précieuses recouvrant le sol et de trophées arrachés aux cadavres de ceux qui avaient osés défier l’autorité suprême. Rien ne pouvait être plus éloigné de la réalité. Tout ici était austère, stérile et ramené à son strict minimum. Il n’y avait pas de lumières, hormis la fluorescence blafarde de la lune qui passait à travers une unique et immense fenêtre de verre donnant sur l’horizon. Aucunes décorations ne venaient égayer ce lieu lugubre et oppressant. Même le trône censé représenter la supériorité de l’Empire Iximarion ne semblait être qu’un bloc de granit taillé grossièrement en forme de fauteuil.
« Décevant n’est-ce pas ? »
L’homme qui avait prononcé cette phrase n’était pas l’un des membres du trio, c’était leur cible ! Les trois hommes se raidirent et cherchèrent frénétiquement la provenance de ces paroles. Les lampes torches se braquèrent toutes vers le trône, dévoilant enfin leur ennemi au grand jour : un homme vêtu de blanc des pieds à la tête était assis là et les regardaient en ricanant.
« Vous en avez mis du temps pour arriver jusqu’ici, je commençais à m’inquiéter. Monter jusqu’ici n’a pas été trop dur au moins ? »
L’homme se leva, semblant complètement indifférent du fait que le groupe pointait leurs armes sur lui, prêt à l’abattre à tout moment, et se dirigea vers la fenêtre d’un pas nonchalant en sifflotant. Il appuya sa tête contre le verre froid et contempla la scène se déroulant en contrebas.
« Oh, très intéressant tout ça ! Ainsi, vous avez assiégé la capitale de votre pire ennemi avec si peu de troupe et vous avez quand même réussit à arriver jusqu’ici, c’est impressionnant, vraiment. Ah, un de vos tanks vient de se faire détruire ça fait douze chars pour nous et sept pour vous c’est ça ? »
Le trio ne savait pas quoi faire. Ils voulaient tirer, abattre ce chien une bonne fois pour toute et en finir à jamais avec cette guerre absurde. Une rafale et s’en était fini. Il meurt, l’Empire sombre dans l’anarchie et disparait tandis qu’une nouvelle ère commence, c’était le plan. Alors pourquoi n’arrivaient-ils pas à l’abattre ? Une simple pression sur la gâchette, c’est tout ce qu’il leur fallait. Pourquoi était-ce si dur ? Pourquoi est-ce qu’ils n’y arrivaient pas ?
« Je suppose que vous ne voulez pas me tirer dessus tout de suite n’est-ce pas ? Vous voulez des réponses à des questions peut-être ou alors me voir souffrir ? En tout cas, ça m’arrange, je peux faire mon petit discours de grand méchant pendant que vous restez sages. »
L’homme s’éloigna de la vitre et alla se rassoir sur son trône sous les yeux médusés du trio qui ne pouvait rien faire d’autre que de le regarder. Il y avait forcément une explication à pourquoi il avait infligé autant de souffrance autour de lui. Ils devaient savoir pourquoi ! Leur cible s’adressa à nouveaux à eux en affichant un grand sourire et en parlant d’une voix calme et posée.
« Donc, vous êtes les héros du peuple cette fois hein ? C’est pas mal, même si je vous imaginais plus grands et plus musclés pour des chefs militaires. En tout cas, j’imagine que vous devez être déçu d’être arrivés jusqu’ici pour voir une pièce avec rien d’autre que du métal, un trône en pierre et un type sans armes qui vous fait la conversation comme seule récompense, non ? De toute façon, je ne vous dirait pas pourquoi je suis méchant, pourquoi j’ai un tout grand empire depuis des siècles et pourquoi je suis seul ici alors qu’il y a normalement une armée de gardes dans les parages. Je vais juste vous dire qui je suis, comme ça, on sera sur la même longueur d’onde. »
Il se leva à nouveau de son trône, son visage ricanant était maintenant passé au stade du sourire sadique et il toisait ses trois interlocuteurs comme un maitre regarde ses esclaves.
« Je suis Unexard Iximarion, dirigeant de l’empire qui porte mon nom, chef invaincu de cette terre depuis maintenant sept siècles, unique survivant de l’ancien monde, dictateur diabolique, mégalomane accompli et père de famille attentionné. J’ai affronté quarante-six héros avant vous, tous sont tombés. Mes amis, vous ne ferez pas exception. »