L'avant poste z18

L'avant poste z18 est une place forte à l'organisation classique installée non loin du port de Messina, sur la côte sud du continent nord est de Jucha. Abritant la garnison locale composée de deux compagnies, soit deux mille hommes, elle est devenue une aubaine économique pour les marchands locaux qui font désormais tourner une bonne part de leur commerce sur la solde des soldats en place.
Les trois valkyries du commissariat survolèrent la zone avant de se poser sur la zone d'atterrissage du campement. Un comité d'accueil composé d'un homme aux épaulières de capitaine et au bras en écharpe, de deux aides de camps, d'un membre du munitorum et d'un autre des liaisons civiles locales vint se tenir face à la valkyrie de commandement pour saluer le groupe d'examen. Le pilote salua ses passagers alors qu'ils partaient et signala qu'il serait à disposition pour toute la durée de la mission.

Rerios sortit de la valkyrie,soulagé que le voyage soit fini. Il supportait assez mal les trajets aériens. Il vit le comité d’accueil,salua les hommes,puis se présenta.

-Missionnaire Rerios,du Ministorum.

Lonus rangea les rapports, il aurait aimé avoir plus de temps.
Il descendit de la valkyrie et salua le comité d'accueil.

-Je suis le capitaine Esmond, en charge de cet avant poste. Je n'ai été avertit qu'il y a une heure de votre arrivée, c'est un honneur de vous recevoir. Que puis-je pour vous?

-Commissaire Malvolus envoyé du commissariat pour enquêter sur les dissensions qui agitent votre camp. Ne tergiversons pas je suis un homme d'action. Je veux un récit détaillé de tout évènement sortant de l'ordinaire ayant eu lieu dans ce camp et ses environs proches. Aussi je veux voir les hommes et surtout la chaine de commandement, sonnez le rassemblement, ne laissez en poste que le personnel indispensable. L'Empereur et Aldéran ne tolèreront pas plus longtemps cette "baisse de moral". Capitaine Esmond c'est bien ça? Je compte bien entendu sur votre entière coopération.

-B... bien... je vais donner des ordres, les hommes seront au garde à vous dans un quart d'heure. Pour ce qui est d'un rapport... peut être pouvons nous nous rendre dans ma zone d'état major?

Malvolus inspira profondément en balayant du regard l'avant poste et l'effervescence que son arrivée avait provoquée avant de se retourner vers Esmond.

-Je vous suis. Lonus avec moi, Rerios et Igor, je vous charge de l'inspection des troupes, quand à vous Dorianne... Essayez de détecter d'éventuelles traces psychiques ou je ne sait quoi d'autre d'ésotérique si c'est dans vos possibilité. Capitaine, après vous.

Lonus suivit rapidement son mentor, essayant d'adopter la même démarche altière et fière. Il s'adressa au capitaine Esmond.

-Y aurait-il de plus un endroit où consulter les archives et les effectifs de la zone ?

-A vos ordres. Igor,venez.

Rerios s'en alla en laissant seul ses supérieurs. Il alla se promener dans l'avant-poste,et tenta de trouver un quelconque soldat ayant l'air démoralisé ou autre ...

-Nous gardons toutes nos archives dans le poste du munitorum, vous pouvez les consulter à loisir.

Le capitaine mena Lonus et Malvolus dans sa salle d'état major où une demi douzaine d'officier subalternes s'affairaient afin de rendre tout aussi présentable que possible.

-Et bien... commença il. Je ne sais pas trop d'où vient l'agitation des dernières semaines... Les hommes sont nerveux... enfin pas tous mais assez pour maintenir une sale ambiance. Au début j'ai pensé que cela était du au temps pourri mais si ça a pu être le cas il y a à peu près un mois lorsqu'il y a eut cette drôle de tempête, je pense pas que ça ait pu durer jusqu'à maintenant. En plus, il y a ces affaires de désertion, une vingtaine d'homme au total répartis entre plusieurs fort. Hier au soir on en a capturé un qui venait de z180, il délirait totalement. On l'a mis aux arrêts et il y est resté depuis. C'est vraiment étrange parce que les gars n'ont pas vu l'ombre d'un ennemi depuis deux ans alors je ne voit pas ce qui peut leur faire peur.



Rerios suivit d'Igor se mêlèrent à la foule alors que le reste des gardes du commissariat demeuraient non loin des valkyries. Les hommes s'activaient pour se mettre en ordre d'inspection aussi vite que possible et l'urgence de l'ordre ne laissait que bien peu de place au doute. Vous pouvez néanmoins tenter d'en interroger un.

-Il faudrait la liste de tous les soldats qui ont désertés, leurs fiches personnelles et toutes les informations dont on dispose sur eux et leur emploi du temps. Et également celle des soldats dont il sont proches si c'est possible.

Rerios regarda les gardes un par un. Ils n'avaient pas l'air corrompu,ou paniqué. Rerios s'arrêta devant un garde,puis dit :

-Comment vous appelez-vous ?

-Pour commencer je veux voir cet homme, le déserteur. A part cela... Cette tempête que vous qualifiez d'étrange, qu'avait elle de particulier pour qu'elle retienne votre attention? Vous pensez qu'elle pourrait être surnaturelle?

-Je peux vous fournir un tel rapport d'ici une heure monsieur.
L'homme se tourna ensuite face à Malvolus
-L'homme est à votre disposition, bien entendu. Pour ce qui est de la tempête... et bien oui, c'était bizarre, le ciel est devenu violet pendant quelque minutes tout de même! Heureusement, il n'y a pas eut de dégats matériels mais la pluie a été étrange les deux jours qui ont suivis, portant une poussière violette assez immonde que l'on a nettoyé à grand coup de jets d'eau. Les gars étaient pas rassurés, pour sûr!


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Le garde sembla quelque peu surpris que l'on s'adresse à lui, voyant que son interlocuteur semblait avoir une certaine importance et supposant que lui déplaire serait plus grave que de ne pas arriver à l'heure pour l'inspection, le garde se mit au garde à vous:
-Deuxième classe Jonhanson monsieur!

[pertinence du choix de garde (échelle arbitraire, cherchez pas )]

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4

-Alors,Jonhanson ... se passe-t-il des choses étranges ici ?

Lonus hocha la tête à la réponse, puis se tourna vers son mentor.

-Ai-je la permission d'aller étudier les archives, commissaire ?

-Heu... ben... ouais... fin... y eut cte tempête il y a un mois msieur, une saleté je vous dit, pis y en a qui sont a cran franchement. J'pense que c'est les rondes, vous voyez, ça fatigue! En plus il y a un connard qui a fait monter le prix des cighalos sur Messina. Moi j'dit, c'ptet pour ça que personne est content!

Voilà qui est fort étrange en effet... j'ai déjà assisté à un phénomène assez semblable mais naturel avec des pluies boueuses qui rendait le ciel rougeâtre mais violet jamais... Cette poudre, se pourrait il qu'elle ai contaminée je ne sais pas moi, les réserves d'eau ou de nourriture par exemple? Notez cela Lonus je vous prie puis faite ce que vous voulez, j'irais interrogé le prisonnier sans vous.

Violet... la couleur de notre ennemi. Je n'aime pas ça du tout, il se trame quelque chose ici, j'en suis certain.

-Une tempête ? Étrange ... où s'est elle produite ?

-Ben vous savez, une tempête c'est dans l'ciel quoi, fin, au dessus de nos têtes... on s'en est prit plein la face franchement, pas un temps à mettre un grox dehors!



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Malvolus fut conduit devant le prisonnier, détenu dans une structure annexe du centre de commandement. Portant une treillis crasseux et à moitié déchiré, il était enchainé à un mur, incapable de bouger. Il recula légèrement lorsque l'on pénétra sa cellule.

-Je vois ... avait-elle l'air naturelle ?

Lonus prit note des remarques du commissaire puis quitta la salle et demanda à ce qui semblait être un gradé mineure de le conduire aux archives.

-On fait toujours attention de garder les réserves à la fois d'arme et de nourriture à l'abri de tout monsieur, avait dit le capitaine avant son départ à Malvolus.


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-Ben un peu qu'elle était pas naturelle cte tempête! Du sang qu'il pleuvait on aurait dit, je vous jure! Pis le ciel il avait cte foutue couleur maladive, c'était pas jouasse.


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Lonus commença sa fouille dans les archives, étudiant attentivement les rapports sur chaque gardes et fit assez rapidement un rapport entre chaque soldats: tous avaient été envoyés en garnison dans les forts de la région et tous semblaient être passés par les forts z180, z183 ou z181.

Malvolus s'avança vers le captif, les mains croisées dans le dos.

-Détachez le. fit il au geôlier qui n'osa pas refuser.

L'homme se frotta les poignets enfin libérés des fers et regarda le commissaire l'air apeuré.

-Soldat! Nom et grade tout de suite! cria Malvolus.

-Seconde classe Fernand Gerson; 3eme groupe armée aldéranéen, 5eme division de gydéa!