Le Khelendros

Après leur sortie du repaire des Prophètes ignorés, les cabalites accompagnés de leurs nouveaux alliés mandragores se dirigèrent vers les docks les plus proches où se trouvait amarré le Khlendros, un redoutable croiseur de classe torture aux flancs cruels et à la proue armée de lance fantômes et de batteries d'armes.
Tous embarquèrent rapidement et le bâtiment s'évanouit en quelques instants dans la toile, se dirigeant à grande vitesse vers le portail indiqué par les tourmenteurs. Le voyage ne devrait durer que deux jours au total, deux jours qui pouvaient être mis à profit pour s'assurer de ses alliances et peut être en nouer de nouvelles. Les prophètes paieraient ceux qui leur rapporterait leurs artefacts, qui qu'ils soient et moins nombreux ils seraient, plus chacun toucherait...

Hannibael erraient dans les couloirs sombres du vaisseau, sans autre but que de se dégourdir les jambes, perdu dans ses pensées. Leurs forces seraient elles suffisante pour l'emporter? Seul l'avenir le dirait malheureusement, les tourmenteurs n'avaient pas été en mesure de fournir le nombre précis de combattants adverses. Enfin, de toute façon il n'avait pas trop le choix, maitre Karess s'était donné tant de mal pour obtenir cette chasse. Karess, il était doué à sa manière, Hannibael le respectait d'une certaine façon, autant qu'un natif de Commoragh puisse en respecter un autre. Seulement, il voyait trop petit, la cabale aussi insignifiante soit elle pouvait faire mieux que ça le sybarite en était convaincu.

Il passa par hasard devant l'antre des mandragores, une petite partie du vaisseau qui leur avait été attribuée. L'envie de se familiariser avec elles le démangeait, seulement, il se doutait que rendre visite à des créatures commes celles si, seul et avec un équipement minimal n'était définitivement pas la meilleur idée de sa vie. Il continua donc son chemin sans s'arrêter. Peut être que Ssluss, le mercenaire serait disposé à l'y accompagné un de ces jour. En attendant, l'envie de discuter avec Rhyssia. Aussi intrigante fut elle, il fallait bien lui reconnaitre une certaine sagacité. Une fois devant ses appartements, il frappa délicatement à sa porte avant d'entrer en effectuant une révérence largement exagérée.

-Dame Rhyssia, fit il avec une malice à peine dissimulée. Vous portez vous bien? L'humble et misérable sybarite que je suis était seulement venu quérir vos impressions sur notre présente affectation, et aussi vus demander quelques renseignements si vous en avez sur nos hôtes à la peau sombre.

Karess méditait dans son bureau, les tourmenteurs n'avaient pas étés assez clair, de plus ils se permettaient de le prendre de haut. Il détestait ça, leurs âges ne leur permettait pas de faire ce qu'ils voulaient. Il laissait ses cheveux noir descendre en cascade dans sa nuque, et fixait le casque qu'il avait installait en haut de la porte d'entrée de ses profonds yeux vert foncés. Le casque d’une prophétesse eldar qu'il avait tué il y a longtemps, le combat avait été acharné mais c'est ce qui avait rendu la victoire plus plaisante. Rien que le fait de penser à ses exploits passé le remotiva, il s'enfonça dans son fauteuil puis mit les pieds sur la table.

La mission de récupération ne devait pas échouer, et Karess voulait prendre un maximum de précaution, construire un plan, en fonction du nombre d'impérialistes qu'il trouverait. La cabale en était capable, il le savait, de plus il projetait de l'élever progressivement plus haut. Lui rendre sa gloire passée, tout était encore possible, il le savait. Il avait rendez-vous dans la salle de réunion avec sa suite, histoire d'élaborer un plan solide, rapide, et efficace. Karess avait donné congé à Ssluss, il faisait du bon travail, mais le Voïvoide préférait être seul. Il ferma les yeux, puis patienta. Espérant que personne ne le dérange pendant son repos.

Xerph'en se tenait la, dans l'ombre de ses quartiers, les autres mandragores n'était pas loin, presque invisibles. Il pensa a cette mission, une bonne occasion de s'amuser et d'inspiré la peur aux humains qui serait la. Une seule question restais en suspension, pouvait-il faire confiance a ceux qui seront ses compagnons pendant la mission?
Jamais, bien entendu, ne jamais faire confiance en personne sauf en lui même était l'unique règle.
Il perçu une présence devant ses quartiers, un endroit ou pourtant personne ne passait jamais.

Il sortit, restant caché dans l'ombre, complètement invisible, il vit un de ses compagnons s'éloigner, un sourire sadique apparu sur ses lèvres, il le suivit de loin, tout en restant caché. Sa cible frappa a une porte avant d'entrer. Lui aussi s'approcha, écoutant ce qu'ils avaient a dire...

Syhana avait embarqué avec ses acolytes en même temps que le reste de la cabale. De ce qu'on lui avait dit, il s'agissait de récupérer quelques artéfacts pour le compte d'une coterie de tourmenteurs.
Les récompenses qu'offrait les tourmenteurs étaient toujours alléchantes, mais ils s'étaient adressé à Karess, non à elle, ce qui voulait dire que son gang n'était pas inclus dans le contrat. Du moins pas pour l'instant. Elle veillerait à obtenir une récompense satisfaisante.

Elle passa devant les quartiers privés de Karess, et devant l'absence de tout garde, il lui vint l'idée de commencer tout de suite les négociations. Elle alla prudemment écouter à la porte du voïvode, s'assurant qu'il n'était pas simplement en plein ébats avec sa maîtresse, et après avoir écouté asse longuement le silence, elle toqua doucement et attendit une réponse pour entrer.

L'espoir était le premier pas vers la déception, quelqu'un frappa à sa porte, il hésita à répondre, puis décida de se remettre correctement sur son fauteuil. Il s'assura qu'il avait bien ses armes, puis cria au perturbateur:

-Entrez!

Karess regarda entrer le perturbateur sans dire mots, puis attendit que celui-ci crache le morceau.

Syhana ne se fit pas priée et entra, saluant bien bas le voïvode. Elle lui était un allié précieux, mais il restait incontestablement le maître. Pour l'instant.

-Salutations Voïvode Karess. Je venais à vous dans le but de discuter plus précisément de notre mission, et des bénéfices que chacun d'entre nous en retirera.

Elle avait parlé d'une voix douce, sans prétention d'aucune sorte, avait évité de directement parlé de sa récompense et avait fait montre d'une politesse sans doute exagérée. Tout ce qu'il fallait pour obtenir le meilleur.

Karess regarda la femme se baisser et la salua à la manière d'un maître Voïvode, après les politesses échangées elle lui expliqua les raisons de sa perturbations. Elle voulait en savoir plus sur la mission, mais elle voulait surtout savoir ce qu'elle toucherait. Il ne l'avait même pas prévu dans le plan, il l'avait même presque oubliée, il réfléchit un instant et lui fit un rapide petit topo de la situation:

-Vous savez surement que nous allons récupérer des reliques pour les tourmenteurs, c'est une mission qui va nous demander de la discrétion, et du savoir-faire eldar noir. Je pense que je peux compter sur vous et vos combattants, vous serez récompensé comme il se doit. Mais je ne peux pas non plus vous promettre la richesse, nous allons être nombreux sur le coup, sauf si vous faites preuve d'une efficacité remarquable sur le terrain. Alors nous pourrons rediscuter du prix. Je vais réunir tous mes agents pour élaborer une stratégie, voulez-vous en faire partie ? Ca aura lieu dans une heure à la salle de réunion. Autre chose ?

Karess pensait avoir tout dit, du moins dit ce qu'elle devait savoir.

Syhana se rapprocha d'un pas du voïvode, exagérant son mouvement de hanche par la même occasion. Sa voix était bien pus séductrice quand elle parla à nouveau.

-Voyons Karess, Qu'auriez-vous dit si les tourmenteurs vous avaient dis que vous discuteriez du prix après la mission ? Et bien moi c'est pareil, je veux savoir pour quoi mes hommes et moi allons nous battre avant le début des hostilités.
De plus, vous avez été engagé par les tourmenteurs en personnes, alors n'essayez pas de me faire croire que la seule chose qu'il vous ai proposé soit des âmes...

Lorsque Karess l'avait congédié Ssluss était allé se mêler aux siens. Ses guerriers étaient terrés dans un lieu agréable pour leur morphologie xéno: près de la salle du générateur principal du vaisseau, un endroit sombre et chaud à la fois.

Il informa les autres Sslyth de la nature de leur mission ainsi que celle de leurs ennemis, les Sslyth brûlaient d'envis de montrer leur force au combat. "Bientôt mes frères! Bientôt nous montrerons à nos frêles employeurs la force des Sslyths, mais gardez votre calme en attendant!"
Sur ces paroles, Ssluss remonta sur les ponts supérieurs et alla s'enquérir des besoins éventuels de Karess. En arrivant près de son sanctuaire Ssluss surprit une conversation entre le voïvode et un autre eldar:

"-Voyons Karess, Qu'auriez-vous dit si les tourmenteurs vous avaient dis que vous discuteriez du prix après la mission ? Et bien moi c'est pareil, je veux savoir pour quoi mes hommes et moi allons nous battre avant le début des hostilités.
De plus, vous avez été engagé par les tourmenteurs en personnes, alors n'essayez pas de me faire croire que la seule chose qu'il vous ai proposé soit des âmes..."

Ssluss entra dans la pièce en silence, Karess l'avait vus mais ne trahis aucun signe de sa présence à l'autre personne. Cette dernière, parlait à son maître en usant directement de son nom. En règle générale cela finissait mal pour celui qui avait oublié d'user du terme de "voïvode" ou "maître" et en règle générale c'était Ssluss qui était chargé du sale boulot...

Quand le Sybarite entra dans la pièce, il découvrit Damre Rhyssia assisse dans dans un fauteuil épais, un verre à la main et les jambes croisées de manière plutôt sensuelle. Elle ne réagit pas à l'entrée du Sybarite, ou ne le montra pas. Quand ce dernier eut finit de parler, elle prit une gorgée du liquide noir avant de répondre :

- Je garde mes impressions pour ma propre personne Sylbarite. A vrai dire, la seule chose qui me vient à l'esprit actuellement, c'est la nature de l'artefact que l'on recherche. Il doit s'agir d'une relique ancienne et puissante, rajouta la Lamahéenne d'un ton envieux, puis se ravisant :

- Quant à nos "alliés", j'en sais autant que tout autre Eldar.

Le ton de la dame avait été malicieux, et il n'y avait pas de doutes quant à la nature de son mensonge. Mais pour le moment, elle préférait joue cavalier seul.

Bien entendu, Hannibael savait que la vipère ne partagerai pas ses connaissances aussi facilement. Mais la gestuelle, les subtiles mouvements de corps et les quelques intonations de Rhyssia ne le laissaient pas dupe quand au savoir qu'elle devait détenir. Le Sybarite badina encore un peu avec son interlocutrice, tentant à plusieurs reprise de l'amener à dire ce qu'il voulait entendre, en vain. Il s'excusa avant de s’éclipser, ravi d'avoir fait perdre son temps à la dame. Le sybarite n'avait pas fait trois pas dans les couloirs obscurs du vaisseau qu'il tomba nez à nez avec la non moins obscure mandragore. Hannibael eut de suite un mouvement de recul tandis que sa main s'était glissée instinctivement sur le pistolet qui pendait à sa ceinture. Une légère goutte de sueur dégoulina se son front pour atterrir à la commissure de ses lèvres, rependant ce désagréable gout salé dans son palet.

La créature avait un regard blanc laiteux, vide, un regard de... de psychopathe, meme pour un eldars noir... Hannibael se fendit d'un de ses plus beau sourire meme si la peur l'etraignait. La Mandragore le fixa un moment, passive, jusqu'à ce que le sybarite parvienne à prononcer quelques mots, sur un ton peu assuré:

-Bien le bonjour noble... noirceur... je me nomme Hannibael, bras droit du seigneur Karess, oserais je vous demander votre nom? Si bien sur les votres ont un nom...

Karess avait une forte envide la tuer sur le champ, il lui promettait une jolie récompense, et elle osait lui en demander plus. Bien qu'elle avait raison sur un point, il n’aurait pas aimé que les tourmenteurs lui apportent le prix après la mission. Il sourit à la jeune eldar, et laissa son garde du corps entrer. Karess se leva, et lâcha à la ganger:

-Vous aurez ce que je vous donnerez, mais sachez que vous ne vous battez pas pour rien. Je ne peux estimer le prix en ce moment, nous parlerons de ce que je donnerais aux cabalistes pendant la réunion. Alors si vous voulez savoir pourquoi vous combattez, vous êtes obligé de participer à notre petite réunion.

Karess regarda son garde du corps, lui demandant de raccompagner la dame hors de son bureau d’un simple geste de la tête.

Syhana avait entendu, ou plutôt senti, quelque chose de gros bouger derrière elle, mais elle n'en avait montré aucune trace, et surtout pas d'appréhension.
Karess n'avait apparemment aucune envie de discuter maintenant, et, si elle savait profiter d'une certaine influence, elle n'était pas en position de force face au voïvode.
Avant que le sslyth n'ait pu intervenir, elle s'inclina bien bas.

-Bien seigneur, a bientôt donc.

Elle se releva et ressortit de la pièce sans montrer aucune sorte de surprise en découvrant l'être reptilien derrière elle.
Une fois dans les couloirs, elle se mit en tête de trouver Hannibael et d'aller voir ce qu'il pensait de tout ça.

Xerph'en restait immobile, face a la personne qui semblais répondre au nom d'Hannibael, la créature voyait la sueur et la peur sur son interlocuteur. Elle vit sa main descendre vers son pistolet, la sienne se rapprocha de son hachoir. Un énorme sourire sadique fendit son visage, des pensées plus que noir lui traversais l'esprit, elle dégaina son arme et l'approcha de la gorge du sybarite. Sa voix se fit alors entendre, une voix rauque comme si elle n'avais pas émis un seul son depuis des lustres.

- J'ai bien un nom... Mais il ne vous servira a rien...

La mandragore se lécha les babines a la manière d'un animal et sentis tous les muscles de sont corps se contracter, prêt a attaquer, ou a disparaitre, c'était a son choix.

Syhana se balada un moment au gré des couloirs, demandant au cabalites et autres eldars noirs qu'elle croisait s'ils n'avaient pas vu Hannibael. Les indications, sommaires, la dirigèrent vers les quartier de Rhyssia. Elle se mordit la lèvre inférieur, il était possible que Hannibael est déjà tissé quelques alliances, ce qui ne lui laisserais donc que peu de marge de manœuvre.

Elle parvint finalement dans un couloir où se trouvait le sybarite et une des mandragores. La tension entre eux était palpable, et elle hésita un moment avant d'intervenir, optant finalement pour essayer de les séparer.
Elle s'approcha et leur lança d'un ton neutre et légèrement amusé :

-Voyons, pensez-vous vraiment qu'il soit l'heure de vous battre ?

En meme temps que la mandragore dégainait sa lame, le sybarite faisait volé son pistolet éclateur entre ses doigts agiles, mettant immédiatement en joue la bête. Les deux combattant restèrent un moment l'un devant l'autre, se fixant dans le blancs des yeux, se jaugeant mutuellement, attendant que l'autre face le premier mouvement. La situation aurait pu rester longtemps bloquée ainsi si une âme providentielle n'avait pas fait son apparition.

-Syhana! Toujours aussi élégante ce que je vois. fit Hannibael sans même jeter un regard à la nouvelle venue. Ne vous inquiétez pas pour nous, nous ne faisons rien de plus qu'apprendre à nous connaitre, n'est ce pas mandragore?

Le sourire de Syhana s'agrandit plus encore devant la stupidité de la situation. Elle voulait parler avec Hannibael en privé, et ce n'était pas une mandragore qui l'en empêcherait.
Restant prudente, et prêt à se dégager au moindre danger, elle s'approcha de deux combattants et posa calmement ses mains désarmés sur les armes de chacun d'entre eux, les repoussant doucement mais fermement.

-Si vous vous voulez réellement apprendre à vous connaître, je vous suggère de rengainer ces jouets malsains et de parler avec autre chose que des menaces.

Elle ne se séparait pas de son sourire, puis une fois les armes des deux protagonistes baissée, elle attira Hannibael par l'épaule, l'écartant de la mandragore. Elle expliqua à l'intention de celle-ci :

-Je vous l'emprunte quelques minutes, et ensuite vous pourrez de nouveau vous étripez joyeusement.

Elle partit d'un rire claire comme le cristal. Sans qu'elle ne sache réellement pourquoi ,la situation l'amusait. Peut-être pourrait-elle en tirer un quelconque profit ?
Dès que Hannibael et elle furent suffisamment éloigné, elle le relâcha et, s'appuyant contre la paroi du couloir dans une pose assez suggestive, elle commença à parler, d'un ton un peu plus sérieux que précédemment, ses yeux n'abandonnant pas leur éclat de malice.

-Bien, maintenant que nous sommes à peu près en privé, j'aimerais savoir ce que vous pensez de toute cette opération, nous allons devoir faire équipe encore une fois après tout.

Hannibael ne le montra pas mais il était soulagé d'être débarrassé de l'autre brute épaisse. Et en vérité, la compagnie de Syhana était bien plus agréable quoique moins intéressante.

-Ce que j'en pense... Et bien, nous n'avons pas trop le choix, si notre cabale veut maintenir un semblant d'indépendance.

il marqua une pause faisant mine de réfléchir un peu à ce qu'il allait dire.

-Mais bien sur, il y aussi la possibilité que nous soyons tous tués jusqu'au dernier, plongés dans une quête dont nous ignorons les tenants et aboutissant ainsi que ce que nous allons réellement affronter.

Cette dernière tirade avait été prononcé sur le ton le plus léger que le Sybarite avait à sa disposition.

-De toute façons, nos déboires ne vous concerne pas vraiment dame Syhana, vous trouverez toujours un employeur. Et je compte sur vous pour nous fausser compagnie si jamais les choses tournent mal. Sur ce que diriez vous de venir siroté un petit spiritueux datant d'avant la Chute avec moi dans mes quartiers?

Syhana haussa légèrement les épaules tout en gardant son sourire.

-Vous êtes décidément bien pessimiste aujourd'hui. En honneur à votre mort prochaine à tous comme vous dites, j'accepte donc votre invitation. Je vous suis.

Hannibael guida la dame à ses quartiers, jouxtant ceux de Karess. Il la fit entrer en premier, singeant une extravagante révérence à son passage. Il lui offrit un siège, s'asseyant lui même en face d'elle et dos à l'imposante armure tactique dreadnought trouée et entourée d'autres trophées plus modestes. Devant le regard interrogateur de Syhana, Hannibael se sentit obligé de lui compter son combat épique contre la bête, omettant bien sur de signaler que les tirs d'un ravageur avaient au préalable saturer le halo de fer de ce qui était apparemment un capitaine de l'astartes. Ainsi, son propre disloqueur n'avait eut aucun mal à achever l'animal blessé. Tout en parlant, le Sybarite avait servit le vin si raffiné (et si cher) qu'il s'était procuré dans deux verres de cristal de qualité douteuse.

-Au succès de notre petite entreprise, et que nos relations perdurent aussi longtemps que possible. fit il en levant son verre.

Syhana restait dubitative devant l'armure. Non pas qu'elle croyait Hannibael incapable d'un tel exploit, mais elle avait une sérieuse tendance à se méfier des récits d'exploits. En tant qu'hellion, fut-elle chef de gang, elle n'avait que peu de lieu fixe ou entreposer de tels trophées. Ce qui ne l'empêchaient pas de conter quelques exploits lorsque l'occasion s'y prêtait.

Une fois servie elle leva également son verre.

-Au succès, et à ce que nous en tirerons.

Elle trempa à peine ses lèvres dans le liquide, goûtant le liquide avant d'en avaler une petite gorgée. Elle s'installa plus confortablement dans son siège, croisant ses jambes d'un geste sensuelle, son armure mettant merveilleusement en valeur ses courbes.

-Dites moi, je ne peux m'empêcher de me demander comment vous avez pu vous retrouver dans la situation où je vous ai croisé. Que je sache ces mandragore ne sont pas particulièrement sociable et sortent assez peu de leurs quartiers pourtant.

Hannibael savoura une profonde gorgée de sa liqueur, elle valait bien son prix. Tandis que mille et une saveurs stimulaient son palet, son regard ne put s'empêcher de parcourir le corps de son interlocutrice. Suite à la question somme toute pertinente de l'hellion, il croisa des mains au dessus de la petite table qui les séparait et fit reposer négligemment sa tête par dessus.

-Vous m'en direz tant! Je sortait simplement d'un entretien avec dame Rhyssia quand la bête, que dis je, le fauve m'est tombé dessus. Je ne pense pourtant pas avoir fait quoi que ce soit pour attiser son courroux. Je suppose que mes bruit de pas ont du l'offenser; je ne pensais pas les mandragores si susceptibles cela dit. Au moins j'aurais appris à redouter leur ouï. J'avoue sans honte que ma connaissance de ces créature est bien faible, aussi chaque bribe d'information est utile. Mais bon, au moins la glace est brisée avec cet individu, peut être la prochaine nous promènerons nous bras dessus bras dessous comme deux vieux amis!

Il releva légèrement sa posture, étirant ses muscles encore sous le coup de l'excitation qu'ils avaient subis tantôt.

Mais bon, trêve de palabres si macabres dame Syhana. Karess -pardonnez moi, le seigneur Karess- ne devrait plus tardé à nous faire appeler, profitons du peux de calme qu'il nous reste voulez vous? La suite des événements sera sans nul doute bien moins tranquille que ce léger apéritif que je vous offre.

Le spiritueux était indéniablement de grande qualité, même si Syhana n'avait sans doute pas autant d'élément de comparaison que Hannibael, la vie dans les gangs était un peu plus rude que dans les cabales.

-La suite risque en effet d'être agitée, je me demandais d'ailleurs ce que les tourmenteurs avaient bien pu promettre à Karess pour qu'il accepte une mission aussi potentiellement dangereuse. Et qu'il accepte la présence des mandragores sur le vaisseau qui plus est...

L'heure du rendez-vous allait sonnez dans dix minutes, Karess lui attendait déjà dans la salle comportant une grande table, et plusieurs fauteuils disposés autours. Le Voïvode préférait toujours prendre de l'avance, de plus ça lui permettait de voir dans quel ordre arrivaient les invités. L'eldar noir ria à cette simple pensée, son garde du corps ne dut pas comprendre sur le coup. Karess fut pris d'un élan de curiosité, il demanda des nouvelles au garde:

-Alors l'espace que je vous ai donné à vous et à votre équipe vous convient-il?

Le Voïvode avait un léger sourire, mais son ton était plus ou moins amical.