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 L'Emprise Psychique

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lemou2

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MessageSujet: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeSam 23 Juil 2011 - 8:53

Bonjour à tous!

Je me lance dans une fiction qui va mêler deux univers bien distincts, celui de warhammer 40k et de The Elder Scroll (la série de jeux vidéos Morrowind, Oblivion et le futur Skyrim à titre d'exemple).
Ce petit mix passé/présent est un paris risqué, car je ne veux surtout pas abîmer le background d'aucun des deux univers, qui sont très différents au niveau des races, de l'histoire, des croyances, des Dieux...

J'essaierai de poster assez régulièrement, et je préviendrai quand cela me sera impossible sur de longues période (comme en août par exemple).

Bref, place à la lecture, j'espère que vous prendrez votre pied!


Prologue:


Johan ajusta son masque à visée infrarouge et ferma les yeux. Le grondement des moteurs du Walkyrie s’éloignèrent tandis qu’il sombrait dans l’inconscience. Il détestait cette sensation, cette nausée due aux accélérations, superposée d’une migraine qui s’accentuait au fil des assauts. Il savait pertinemment que s’il ouvrait les yeux, il ne verrait rien. Les habitués appelaient cela ‘’le voile’’, et riaient des nouveaux qui paniquaient en perdant momentanément le contrôle de leurs sens.
Johan n’était pas un nouveau, loin de là. Il était sergent-chef de l’escouade des Emperor Ghosts, huit kasrkins dont l’efficacité n’avait jamais été remise en cause. Mais même après des centaines de campagnes et d’attaques éclair aéroportées, il ne pouvait se faire à cette désagréable sensation, à laquelle il préférait de très loin l’âpreté des combats.
Un grondement sourd, suivi d’un sifflement suraigu perça ses tympans, et Johan cru comme d’habitude que ses oreilles allaient exploser. Il se demanda brièvement comment faisaient les Space Marines dans leurs modules d’atterrissage, mais y songer plus longuement l’aurait fait vomir.

"Elle arriv’ la galette du sergent ?"

Johan garda les yeux fermés, et sourit en entendant les éclats de rire de son escouade.

" Pauvre Jim, tu feras moins le malin quand il faudra se farcir des genestealers au contact...

- Ouiii sergent, et..."

Une explosion caractéristique étouffa la réponse de Jim. L’entrée dans la stratosphère était de loin le pire moment. En activant ses rétrofusées, le transport fut pris de violentes secousses. Ne pas penser, surtout ne pas penser… Mais comment faisaient ces satanés Space Marines?
C’était gagné. L’infâme bouillie énergétique d’avant combat se répandit sur le sol, éclaboussant le plastacier de ses jambières. Evidemment, Jim ne le rata pas, mais au moins n’entendit-il pas ses sarcasmes. Par l’Empereur, allaient-ils enfin atterrir?! La réponse ne tarda pas, car les sirènes d’extraction retentirent. Johan réajusta mécaniquement son masque et désenclencha la sécurité de son fusil Radian Laser. Après un dernier brutal coup de frein, le Walkyrie se posa en douceur, et la passerelle du sas s’ouvrit dans un fracas assourdissant. Les auto-lanceurs de fumigènes remplirent leur office, et c’est dans un insondable brouillard âcre que la petite escouade se déploya. Après un rapide échange radio, le transport s’éleva, se préparant à rejoindre le croiseur en orbite, mais explosa avant même d’avoir pu prendre de la vitesse.

Johan sourit. Une bien mauvaise nuit en perspective...

Percevant parfaitement l’environnement alentours grâce à sa lunette de visée, il partit s’abriter derrière un gros rocher. La zone de Mandelor sur laquelle ils avaient atterris était dénuée de végétation, et le ciel crépusculaire encore masqué par la poussière du bombardement préliminaire rendait l’endroit à la fois glauque et oppressant. Ils étaient visiblement à l’extrémité d’un assez large défilé, aussi la question de la direction à prendre ne se posait pas: tout droit. Sachant pertinemment que les plus beaux massacres se faisaient toujours quand les adversaires arrivaient en face, Johan passa sa langue sur ses lèvres. Il était dans son élément. Le sentiment de pouvoir mourir à tout instant le rendait joyeux, aussi, s’il abhorrait les débarquements, il affectionnait tout particulièrement le danger des combats, et, à la recherche de nouvelles sensations, avait souvent mené son escouade dans des situations que lui-même qualifiait d’embarrassantes.

Une douzaine de tâches rouges apparurent dans le champ de vision du sergent. Elles avançaient prudemment, se méfiant visiblement de se qui se cachait dans ce brouillard. Johan connaissait trop les tyranides pour pouvoir se tromper, et ce comportement presque craintif était typiques des petites créatures lorsque elles étaient loin des synapses. Le fait qu’elles ne les aient pas immédiatement repérés montrait qu’il s’agissait de gaunts inadaptés, de la chair à canon.

"Clark, bouge ton gros cul en avant et va me cramer tout ça, on te couvre", ordonna Johan.

Le garde pyromane, cigare à la bouche, s’exécuta sans broncher et s’avança parfaitement à découvert. Les hormagaunts réagirent immédiatement en le chargeant, et la première vague fut méthodiquement fauchée par les rafales de fusils laser avant même que Clark n’ait à utiliser son lance-flamme. La deuxième vague ne tarda pas, cette fois composée de plusieurs dizaines de gaunts en tous genres.
Johan s’en donnait à cœur joie. Il visait les têtes, mais aussi les membres avec une précision digne de plus d’une décennie d’expérience, se complaisant dans la mort et la souffrance de ses adversaires (si ces adversaires-ci connaissaient la souffrance). Perdant petit à petit le contrôle de lui-même, il sentit sa raison laisser place à une délicieuse soif de violence engendrée par son adrénaline, et lorsque son pyromane favori libéra les flots de l’enfer sur ses ennemis presque immédiatement calcinés, il succomba totalement à l’attrait du sang. Il laissa tomber son fusil et dégaina son antique sabre énergétique. Des arcs électriques parcoururent son tranchant, et, arme à la main, il poussa un féroce cri de guerre avant de se jeter sur les aliens. Le premier hormagaunt s’empala proprement sur sa lame, et le deuxième succomba lorsqu’un coup de pied l’envoya s’écraser contre un rocher. Johan faisait virevolter son épée qui tranchait les carapaces des tyranides comme du beurre. Il ne faisait qu’un avec son arme, anticipait les mouvements de tous ses adversaires, décapitait, éviscérait, démembrait, faisant voler les corps inertes des extraterrestres en tous sens, répandant leur sang verdâtre sur le sol. Il esquissa une grimace lorsque des munitions vivantes tirées par des termagants commencèrent à grignoter son armure carapace, mais s’en débarrassa d’un geste désinvolte, puis ricana en dégoupillant une grenade à fragmentation, qu’il lança sur les malheureux tireurs après avoir effectué une roulade avant. L’explosion qui en résulta sonna le glas des derniers aliens, dont les survivants furent abattus par le reste de son escouade. La propre image de Johan, couvert de sang tyranide et se tenant au milieu d’une mer de cadavres était un spectacle à la fois enivrant et effrayant. Il ferma les yeux et respira longuement, profitant de cette rare sensation d’extase d’une soif de sang étanchée...
Le sergent marmonna des ordres par radio à son équipe, qui prit position pour accomplir son objectif. Le souffle rauque, il s’alluma une canacigarette et partit ramasser son fusil, mais lorsqu’il se pencha pour le ramasser, il remarqua une pierre étrange, luisant sur l’une des extrémités du défilé. S’arrêtant dans son geste, il s’en approcha et s’en saisi. D’un blanc immaculé, ce caillou, simple dans sa forme, était très troublant. Non par sa blancheur, qui pourtant contrastait largement avec la roche noire de Mandelor, mais par la brûlure que Johan ressentait à son contact. Une brûlure particulière, pénétrante et glaciale, faisant fi de son épais gantelet carapace. Il remarqua également une discrète inscription gravée sur son flanc, mais du arrêter là son analyse, car les bruits caractéristiques de fusils laser résonnèrent non loin. Rangeant sa découverte dans son pack dorsal, il récupéra sa propre arme et rejoignit son escouade, aux prises avec des biovores, leur objectif. Ces véritables mortiers biologiques avaient bien vite réalisé que leur arme ne leur serait pas d’une grande utilité contre un petit groupe de tirailleurs et avaient chargé au corps à corps, leurs poings disproportionnés en avant.

Johan sourit. Finalement, la nuit n’était peut-être pas si mauvaise...


"Dégueulasse."

Clark n’avait pas tord, ce whisky était infâme. Quitte à payer sa tournée pour avoir vomi lors de l’atterrissage, Johan avait préféré choisir le pire alcool qui était servi à bord Steel Fist, le croiseur de la quatrième armée cadienne. Ricanant en voyant la grimace esquissée par chaque membre de son escouade en goutant le Label V (interdit sur Terra depuis déjà plusieurs millénaires), il les salua et retourna dans ses quartiers. En chemin il resongea à cette mission, ce qui le mit de bonne humeur. Ils avaient méthodiquement massacré les biovores, puis détruit tout ce qui de près comme de loin pouvait lancer des spore mines, les obus vivants des tyranides, ce qui avait apparemment permis au neuvième régiment de conscrits de s’avancer à découvert, ou quelque chose comme ça. Ces considérations tactiques lui importaient peu. Il faisait ce qu’on lui disait de faire, point. Tant qu’il se faisait plaisir, il se fichait bien du reste!
Sa rêverie prit fin lorsqu’il arriva devant la porte de son précaire logement. Cette dernière avait tout bonnement été forcée à coup de fuseur. Johan se pinça, considéra bien qu’il n’avait rien bu et que sa dernière canacigarette remontait à plusieurs heures, et analysa la situation. Personne sur ce vaisseau n’avait le droit ni la possibilité de porter une arme hors du service, la piste d’une infraction ou d’une mauvaise blague était donc exclue. Restait l’intervention officielle, mais rien ne semblait justifier que l’on pénètre dans ses quartiers sans autorisation, et encore moins que l’on annihile sa pauvre porte avec un fuseur (ce qui en passant était totalement disproportionné, chasser le lapin avec un canon laser aurait été moins ridicule). Lorsqu’il pénétra dans la pièce, il se demanda si l’on n’y avait pas simplement lâché un Ogryn en rut tant le désordre était monstrueux. Ses sas de rangement avaient été vidés, ses murs éventrés, sa couchette détachée et son pack déchiré.
Bien sûr… La pierre. Il l’avait complètement oubliée. Mais il n’en avait pas parlé à quiconque, personne ici ne savait qu’il la possédait, ni où il l’avait trouvée. Les questions se bousculaient dans sa tête lorsqu’un début de réponse se présenta, sous une forme assez spéciale.

"Sergent Johan Kubritz?

Deux gardes impériaux portant un uniforme rouge et noir qu’il n’avait jamais vu auparavant l’avaient interpelé.

-C’est moi.

Des troupes de choc, visiblement. Comme lui.

-Suivez-nous.

Ils n’avaient pas posé de question. Pas non plus d’invitation telle que "Veuillez nous suivre s’il vous plait.". C’était un ordre, donné sur un ton glacial, un ton qui ne tolérait pas que l’on proteste.

-De gré ou de force."

Un équipement complet, armure carapace, fusil Radiant Laser et tout le barda. Ils étaient même casqués, si bien que Johan ne pouvait distinguer leur visage. Inutile de résister...
Et puis, à quoi bon, il n’avait rien fait d’autre que de ramasser un caillou!
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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeDim 24 Juil 2011 - 17:07

Chapitre I: L’origine du froid.

(passage à la première personne)

Cela faisait longtemps que je n’avais pas été en si mauvaise compagnie. Ma paire d’acolytes marchait d’un pas militaire et ne disait mot, pas même lorsque je les questionnai sur divers sujets, tous aussi intéressants les uns que les autres. Pas un rire, une respiration ou un tic ne trahissait leur état émotionnel, et je su dès lors que j’avais affaire à de stupides gardes dogmatiques et sans humour, qui plus est se prenaient très au sérieux. Quant à savoir ce qu’ils me voulaient réellement, et d’où sortait leur énigmatique uniforme… Au moins ne m’avaient-ils pas menotté, l’irréprochable réputation des Emperor Ghosts ne serait donc pas entachée. Nous croisâmes en chemin quatre membres de mon escouade, portant Jim, ivre mort. Tous étaient plus ou moins alcoolisés, et me firent de grands gestes de la main lorsqu’ils me virent. Je fis mine de ne pas les remarquer.
"Des amis à vous?" ricana l’un de mes gardiens.

J’avais horreur des sarcasmes, et ces soldats pédants semblaient maîtres en la matière. Je m’apprêtais à répondre quand je me souvins que je n’avais pas l’avantage, et que le silence restait souvent la meilleure des réponses. J’avais sûrement raison, car aucune autre remarque ne troubla à nouveau le silence de mes compagnons, que je préférais finalement quand ils ne parlaient pas.

Nous marchâmes ainsi longtemps, jusqu’à arriver au centre de commandement, où je n’étais jamais allé. Je découvris ainsi des lieux dont je n’avais pas un seul instant soupçonné l’existence, tels que des bureaux, des salles de conférences remplies de fonctionnaires agités et de gros officiers au regard mauvais, ainsi que le temple des télépathes, d’où émergeaient régulièrement des psychers castrés hystériques. Nous nous enfonçâmes ainsi dans un dédale de couloirs et arrivâmes finalement devant une porte aux alentours déserts. Le premier garde appuya sur un bouton, mais rien ne se passa. Soudain mal à l’aise, les deux soldats échangèrent des regards, aussi en profitai-je:

"Qu’attendez-vous pour sortir le fuseur?"

Ils ne répliquèrent pas car la porte s’ouvrit. Nous pénétrâmes dans une sorte de temple-laboratoire, une pièce assez large et faiblement éclairée dans laquelle régnait un froid glacial. Mon regard se posa sur un psycher étendu par terre, puis sur une chose argentée, immobile dans un coin. Mon sang se glaça. Ces hommes qui m’accompagnaient ne faisaient pas partie de la Garde Impériale. Et ce qui se tenait dans le coin n’existait pas. Ce n’était pas possible.
J’avais déjà combattu aux côtés des Spaces Marines de l’Adeptus Astartes. Ces géants, engoncés dans d’impénétrables armures ancestrales étaient le poing sacré de l’Empereur Dieu, incorruptibles, invincibles, immortels selon certains.
Mais ceux à qui j’avais ici affaire étaient d’un tout autre niveau. La légende parlait de guerriers à la foi inébranlable, de zélotes dont la pureté était telle que la lumière émanait de leur corps, maniant de saintes reliques qui renvoyaient dans les profondeurs du warp tout impur qui les touchaient. La légende. Pas la réalité. Et pourtant, j’avais bel et bien face à moi un Chevalier Gris de l’Ordo Malleus, ultime rempart de l’Humanité contre le chaos. Face à cette éblouissante réalité, je tombai à genoux tout en me pinçant jusqu’au sang.

"Non vous ne rêvez pas, Johan."

Celui qui avait parlé était à l’autre extrémité de la salle. Je détournais mon regard et le vis. Un grand homme, noir, vêtu d’un épais manteau d’un rouge sombre. Probablement un inquisiteur. Je me rendis compte à quelle point j’avais été stupide de ne pas reconnaitre l’insigne de l’Inquisition sur l’uniforme de mes deux gardes. Je remarquai également mon chef de compagnie et un officier massif qui me disait vaguement quelque chose et qui fumait un énorme cigare. Ils se tenaient le plus loin possible du Space Marine et mon chef semblait mal à l’aise.

"Je me présente, Inquisiteur Lehman de l’Ordo Malleus.

Il me tournait le dos, parlant au mur.

-Vous n’êtes bien évidemment pas au courant, mais mon équipe et moi-même observons de très près ce bâtiment et son équipage depuis cette affaire d’hérésie, dont vous avez j’ose espérer entendu parler."

J’acquiesçai. Je me souvenais encore très bien de l’exécution de plus de deux cent gardes qui avaient été victimes de l’incompétence de nos généraux. Trois de ces pauvres bougres avaient sans même le savoir été très sommairement exposés à l’influence corruptrice du Chaos lors d’une mission de routine sur Cadia. Toutes les personnes à qui ils avaient depuis adressé la parole ou même cherché à contacter avaient été abattus, ‘’au cas où’’. Il s’en était apparemment fallu de peu pour que l’Inquisition ne détruise pas la quatrième armée cadienne dans son intégralité. Ces gens là ne faisaient pas dans la finesse, préférant massacrer des innocents plutôt que de risquer une hérésie.
A cet instant, je ressentis de la pitié pour ces officiers qui n’avaient pas le moindre pouvoir face à un seul inquisiteur, et je souris.

"Vous êtes bien maladroit de penser que je ne vous vois pas, jeune homme.

Mon sourire s’effaça.

-Je préfère vous voir ainsi. Ainsi donc, sergent, vous êtes un grand collectionneur d’artefacts psychiques? Peut-être pourriez-vous nous aider à avancer dans l’étude de celui-ci…

Je remarquai alors le caillou de Mandelor, posé sous une cloche sur l’autel au centre de la salle, visiblement à l’origine du froid qui y régnait.
Mon chef de compagnie prit alors la parole:

-Ecoutez Johan, je sais mieux que quiconque qui vous êtes et ce que vous valez, et soyez sûr que je n’aimerais pas vous perdre. Coopérez, où avez-vous trouvé ceci? Pourquoi n’en avez-vous parlé à personne?"

Tout en essayant de garder mon calme, je lui fis remarquer que je n’avais encore rien dit et que j’allais évidemment coopérer. Je racontai alors ma découverte sur Mandelor, et comment je l’avais complètement oubliée après avoir été largement éprouvé par les rudes combats contre la vermine tyranide.

"Mensonge, hérétique!"

Ces paroles me firent perdre les dernières traces de courage qui me restaient. La voix déformée par les haut-parleurs incorporés du Chevalier Gris empreignait chacun de ses mots d’une menace de mort. Je me courbais un peu plus afin d’éviter d’entrevoir même une parcelle de mon terrible interlocuteur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu peur. Une peur qui m’empêchais de réfléchir normalement, qui me clouait sur place et me glaçait le sang. Je fermai les yeux en tentant de me ressaisir. L’oppressant silence qui suivit sembla durer une éternité, me laissant largement le temps de comprendre que le destin des deux cent gardes ressemblait tristement au mien. Et tous mes frères d’armes, à qui j’avais l’un après l’autre forcé à boire ma tournée…. Connaîtraient-ils l’injustice de l’exécution? Cela ne pouvait pas, ne devait pas se produire. Prenant mon courage à deux mains, je parvins à articuler:

"Je dis la vérité.

Il n’y eu aucune réponse. Je continuais:

-J’ignore tout du psychique, j’ai ramassé cette pierre au cœur d’un combat et ai oublié qu’elle était en ma possession. Je ne peux pas vous aider, je n’y connais rien! C’est vous les psychers, les sages, les érudits. C’est vous qui connaissez les secrets du warp. Je ne suis qu’un soldat, et je sers l’Empereur du mieux que je peux. Tuez-moi si vous pensez que je mens, peu m’importe, mon âme est pure.

Encore une fois, seule la respiration amplifiée du Chevalier troubla le pesant silence. Au terme de quelques longues secondes, Lehman, toujours face au mur, parla d’un ton compatissant.

-Vous ne mentez pas, Johan. Si vous aviez réellement voulu posséder cet artefact, vous ne l’auriez pas amené au cœur d’un nid de psychers, sachant qu’ils l’auraient immédiatement repéré. En réalité vous nous savons depuis que vous êtes entré que vous n’y êtes pour rien, ce que vous nous avez brillement confirmé. Mais la sincérité ne vous épargnera pas. Vous avez manipulé un bien des Puissances de la Ruine, sans aucune protection. Vous n’avez aucune aptitude psychique, vous ne vous rendez donc pas compte de votre corruption. Vous êtes une victime, Johan, et vous serez pleuré."

Je ne bougeai pas. Cela était si soudain, si inattendu… A quoi bon négocier ou fuir l’inévitable. Et puisque j'allais être pleuré, tout allait bien... Je savais qu’il y avait plusieurs états psychologiques avant une mise à mort, et j’étais immédiatement passé à l’acceptation. Je souris en songeant qu’une heure auparavant, même mes délires les plus fous n’auraient pas pu concevoir ce que je vivais actuellement. Face à ces insondables tours du destin, l’impuissance des Hommes devenait presque amusante.

"Ecoutez, qui vous dit que ce n’est pas un objet Eldar? Comment pouvez-vous être sûr de ne pas commettre une grave erreur?

Brave chef de compagnie. Je ne lui avais jamais parlé mais il semblait tenir à moi.

-La rune frappée n’est pas Eldar, et nous aurions tout de suite senti son aura… expliqua Lehman, qui s’était enfin retourné.

-Et alors? Qu’est ce qui vous dit que c’est un putain d’artefact du Chaos? continua mon chef.

-Mes compétences, pauvre homme. Si ce n’est pas Eldar, qu’est-ce donc sinon les Dieux Noirs?

-Vous avez déjà décimé un régiment entier avec vos conneries, ces hommes risquent leur vie tous les jours pour contenir les xenos et les hérétiques qui tentent de détruire l'Imperium, et c'est ainsi que vous les remerciez?!

Le ton avait monté. Peut-être deviendrais-je le centre d'un intéressant débat avant de mourir! Cette idée me donna du baume au cœur, et j'écoutai dès lors la dispute avec beaucoup d'intérêt.

-Ces précautions sont essentielles à la survie de l’Humanité, je ne peux faire aucune exception, et encore moins pour une cause sentimentale.

-Nous ne pouvons pas nous passer de notre meilleur commando.

Pour la première fois depuis que j’étais entré dans la pièce, l’homme dont j’ignorais l’identité avait fait entendre sa voix. Il était visiblement haut gradé, car, personne n’avait osé le couper, mais le fait qu’il ait mentionné mon unité comme "le meilleur commando" remplit mon cœur d’une fierté non dissimulable. Après un moment de réflexion, Lehman répondit:

-Ecoutez, seigneur Creed, je connais vos…

Mon estomac se noua et les larmes me montèrent aux yeux. L’homme au cigare n’était nul autre qu’Ursarkar Creed, le haut seigneur Castellan de Cadia, plus grand général que la Garde Impériale ait jamais connu. Tout le monde savait qu’il suivait de près nos confrontations avec l’arrière garde de la flotte-ruche tyranide Béhémoth, mais personne ne s’était imaginé qu’il était à bord! S’il avait son mot à dire dans cette affaire, alors tout espoir n’était pas perdu. Cette conjecture réchauffa mon corps dans le froid qui régnait dans la pièce.

-…mais ma décision est définitive.

-Maître Inquisiteur, je ne puis me permettre de douter de vos compétences, mais si cet artéfact était une création du Chaos, il y a longtemps que je l’aurais mis en pièce. Rien de maléfique n’émane de cette pierre.

Une fois de plus, la terrifiante voix du Space Marine en armure argentée avait imposé le respect.

-Je ne sens rien non plus, Justicar, mais le Prince des Plaisirs et le Grand Manipulateur connaissent les moyens de masquer leurs traces impies. Je ne peux prendre aucun risque.

-Je connais trop bien le Chaos pour me tromper, continua le Chevalier Gris. Cet objet, quel qu’il soit, est pur.

Cette fois, personne ne dit plus rien. J’observai le visage de l’Inquisiteur, qui semblait avoir perdu son assurance. Il regardait fixement le corps du psycher étendu par terre, et grimaçait à la manière d’un homme ayant perdu un objet précieux.
Puis après quelques secondes, Le seigneur Creed frappa dans ses mains avant d’allumer un cigare:

-Que ne le disiez-vous pas plus tôt! Messieurs, lança-t-il à l’adresse des deux gardes inquisitoriaux, veuillez mettre le sergent Kubritz en quarantaine. Bien évidemment, pas un mot de tout ceci ne sort d’ici. Maître Lehman, je compte sur vous pour éclaircir cette histoire et trouver l’origine de cette maudite boîte à froid, mais par pitié essayez de ménager nos psychers, ajouta-t-il en enjambant le corps du télépathe inanimé. Et la prochaine fois que vous voudrez exécuter mes kasrkins, prévenez moi, j’ai horreur de débarquer sans être invité."

"Mes kasrkins…" Il quitta sur ces mots la petite salle en grelottant, mon chef de compagnie aux talons.

Cette folle aventure, combiné à une succession d’émotions contradictoires et au froid eurent raison de mon bon sens, et je m’effondrai, inconscient et heureux.
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Ajix

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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeDim 24 Juil 2011 - 21:45

en gros c'est pas trop mal mais j'ai deux trois sugestion...

-ton perso et bourrin... tres tres tres bourrin... deja se faire une quinzaine de gauts au corp a corp a lui tout seule... meme un space marine en est incapable...(juste pour precisions un horma fait quand meme dans les deux mettres de la tete a la queue :hap:) et en plus...
Citation :
se complaisant dans la mort et la souffrance de ses adversaires (si ces adversaires-ci connaissaient la souffrance). Perdant petit à petit le contrôle de lui-même, il sentit sa raison laisser place à une délicieuse soif de violence engendrée par son adrénaline, et lorsque son pyromane favori libéra les flots de l’enfer sur ses ennemis presque immédiatement calcinés, il succomba totalement à l’attrait du sang. Il laissa tomber son fusil et dégaina son antique sabre énergétique.

celui la si il finit pas berserker... :doute:


et un dernier detail, on ecrit psycker :oui:
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BlackMane
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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeDim 24 Juil 2011 - 22:11

c'est une atrocité fluffique, rien d'autre a dire.
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Gropoulou

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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeLun 25 Juil 2011 - 11:19

Psyker,Ajix.
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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeLun 25 Juil 2011 - 14:06

oups :rouge:
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Valeriaan

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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitimeDim 14 Aoû 2011 - 22:48

Une atrocité fluffique, soit, mais on peux en faire un truc.
Et je n ai pas vu d' allusions a the elder scroll. ( vous me dirrez je n ai fait que survoler le texte ) :noel:
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MessageSujet: Re: L'Emprise Psychique   L'Emprise Psychique Icon_minitime

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