La cité libre de Nomura

-Je vous le promets mon père! dit elle enjouée.

Le temps de déposer ses affaires dans sa cellule, Ennis était déjà dehors, rejoignant son guide qui l'attendait cigarette au bec.

-Je vous emmène où maintenant Mamzelle? Je connais un bon bar si ça vous dit... vu que vous êtes censé recherché du boulot je me suis dit que ça serai un bon début non?
-Rechercher du travail... oui c'est vrai... je vous suis, mais je vous en prie appelez moi Ennis!

Kenneth ne pu pas s’empêcher de rougir et mena sa cliente à la taverne de l'Aubépine, un coin qu'il aimait bien fréquenter à Nomura.

-Je vous offre quoi... Ennis?
-La même chose que vous ça sera très bien, merci.

Il craignait que ça soit un peu trop fort pour elle mais soit, ivre elle ne pourrait pas être plus bizarre que sobre de toutes façon. Au bar il en profita pour se renseigner sur les petites annonces auprès du barman qui lui indiqua un certain explorateur qui créchait ici. Il revint vers sa cliente avec une chope d'une espèce de bière locale qu'elle but tranquillement. Kenneth lui indiqua Xanthis et Ennis se leva le voir.

-Bonjour monsieur, commença t elle. J'ai entendu dire que vous recherchiez de la main d’œuvre. Sachez que je suis une mercenaire actuellement à la recherche d'emploi et je pense que nous pourrions faire affaire. Elle conclut sa phrase par un large sourire angélique.

Dirigeant son regard vers sa première employée, Xanthis eut un sourire.
-Vous voyez, je vous avait dit que ça allait affluer! Quels sont vos noms à tous? Si on doit faire un bout de chemin ensemble autant apprendre à se connaitre!

Lyssa-Ira avait quittée Arhétius dans la matiné en direction de Nomura. Elle portait un chemisier blanc taillé sur mesure, doté de deux fentes dans le dos fermée en haut par des boutons afin de lui laisser enfiler le vêtement malgré ses ailes, ainsi qu'une jupe longue d'un vert profond. Elle avait enfilé par-dessus un long manteau de voyage de bure brune, lui aussi taillé sur mesure pour laisser passer ses ailes.


Elle avançait, silhouette encapuchonné aux ailes noire, en direction de la porte principale de Nomura, sans prêter attention aux autres passants et aux ouvriers agricoles dans les exploitations bordant la route. Arrivée devant l'immense porte perçant l'enceinte blanche, elle fut arrêtée par des gardes.

[Masterisation]
Argent: 50 Francs, 120 Trônes
Munitions: Charge pour vingt usages du Canon Solaris, chargeur secteur.

-Je me nomme Ennis Helsturm, sœur itiné... rante prêchant l'am... Ennis Helsturm, ex sœur de bataille, mercenaire de la bande de Solan Marlov, vous formalisez pas sur le tenue c'est provisoire. Et vous z'avez un pédigrée histoire d’être sure que l'affaire est sérieuse?

Reiv lança un regard remplit d'incompréhension à la jeune fille qui venait d'arriver. Elle n'avait pas vraiment l'allure d'une mercenaire, mais ses années d'expériences lui avaient appris a ne pas se fier aux apparences.
En parlant d'apparence celle de la femme déjà présente à la table quand il était arrivé lui rappelait étrangement les descriptions des xénos eldars qu'il avait lu dans les documents de l'Agence. Il se dit qu'il valait mieux garder un œil sur elle.

Il se tourna ensuite vers son futur employeur.

-Reiv. Enchanté. Lui dit il sur un ton ne reflétant pas vraiment l'enchantement.

Les gardes mirent instantanéement en joue Lyssa-Ira de leurs armes alors que la foule alentour s'en écartait précautionneusement.
-Recule mutante! lança l'un d'eux. Les tiens ne sont pas les bienvenus dans l'enceinte!



Xanthis reporta son attention sur la nouvelle femelle, l'homme au crâne ras semblant du type dangereux au combat mais pas sans un début de raison.
-J'ai tué mon premier chef de clan ork avant que tu ne vienne au monde, fillette, ne va pas me parler de pédigrée. Je veux des agents compétents pour une petite virée dans les plaines, aller jusqu'à l'ermitage qui se trouve au nord ouest, récupérer un truc sur place et le retour. Tu te sens capable?

-Ouai ben c'est pas marqué sur ta tête. M'enfin j'en suis! On part quand?

Hallistra détailla rapidement les deux nouveaux arrivants. Ils étaient tous les deux humains. L'homme ne présentait que peu d'intérêt mais la femme... et bien elle n'en était pas sûr mais cette petite hésitation et se revirement, se présentant tour à tour comme une sœur et une ex-soeur titillait sa curiosité. Elle avait besoin de plus pour diagnostiquer le comportement néanmoins.
Elle choisit de se présenter tout de suite.

-Enchanté de vous connaître, je suis Hallistra et votre médecin.

Velaria ne s'attarda pas au poste de garde et fila droit dans la ville. Après avoir poser deux trois questions autour d'elle aux bonnes personnes, on l'aiguilla vers la taverne d'Aubépine, un endroit qu'elle connaissait bien pour sa qualité et la diversité des alcools proposés. Un certain explorateur du nom de Xanthis recherchait des mercenaires pour l'escorter lors de sa prochaine mission. Les jobs dans les vieilles ruines étaient toujours dangereux mais bien payés et on y trouvait toujours deux trois artefacts intéressants. Velaria remarqua que la taverne était à l'autre bout de la ville, elle n'étais pas entré par la bonne porte, et du traverser à pieds la place du marché hautes en couleurs et remplie à craqué d'étals plus aguichantes les unes que les autres et de clients désireux de dépenser leur argent. Une fois à la taverne, elle demanda au gérant Xanthis et il lui montra le bonhomme, assis à une table avec déjà trois autres personnes avec lui. Deux femmes et un homme au crâne rasé. Velaria se dirigea vers lui de sa démarche alerte et souple. L'explorateur parlait de ses exploits précédents, il semblait être plutôt expérimenté. La sabre s'avança et prit la parole :

- Velaria, sabres écarlates. Vous payez combien ?

Xanthis eut un petit sourire. Voila tout un harem qui se créait autour de lui! Pas le plus discret qui soit mais l'idée était amusante.
-Directe et incisive, on sent la marque des Sabres Ecarlates! Je vous payerait en Francs ou en Trônes à votre convenance pour votre escorte. J'ai prévu un équivalent de 500 trônes suivant les taux de change de la Station à répartir entre la compagnie, payés au retour. Si il y en a qui meurent en chemin, ça en fera plus pour ceux qui reviennent! On part demain à la première heure, rendez vous devant la porte sud.

Ennis se retourna pour fixer la xénos dans les yeux. Elle était assez bizarre mais dans le registre, elle pensa qu'elle même n'était pas mal aussi dans le genre erreur de la nature.

-Salut, moi c'est Ennis, pistoleros professionnelle et atout charme indéniable. Pas commun de voir des.... 'fin des toi quoi sur un monde théoriquement impérial. Des ennuis à fuir ou une connerie du genre hein?

Lyssa-ira s'arrêta net et redirigea son énergie vers les dissipateurs thermiques situés dans ses ailes pour faire baisser la luminosité de ses yeux et paraitre plus... normale. Elle écarta les mains, paumes apparentes, en signe d'apaisement, puis rabattit son capuchon en arrière révélant son visage dur et délicat et son ondoyante chevelure noire.


Mes excuses messieurs. Je suis récemment arrivée sur la planète et on m'avais avertie de la présence de nuisibles dans les étendues sauvages, mais de là à être prise pour l'un d'entre eux, commença-t-elle, surprise. Puis, reprenant d'un ton plus confiant :

On m'appelle Lyssa-Ira, et je suis ce que vous pourriez appeler une mercenaire. J'ai eu vent des... opportunités que votre cité offrait aux gens de ma profession.

-Te fous pas de not' gueule la changée, t'as des ailes qui sortent du dos!

-C'est cela, oui. Et vous, pourquoi avez-vous quitté votre ordre ?

-Ben parce qu'elles sont toutes mortes ces connes. Embuscades par des eldars justement. J'me suis retrouvée toute seule à pisser le sang et j'ai été secourue par des mercenaires. Et comme j'avais pas tellement d’intérêt à retourner voir les nonnes me voilà.

Hallistra se mordit la lèvre inférieure. Voilà qu'elle devrait faire attention à cette fille. Si jamais lui prenait l'envie de se venger un coup... Et pourtant elle ne semblait pas plus affecter que ça en le lui disant. C'était bon signe. A moins que ça ne soit catastrophique. Ou alors ça ne voulait rien dire.

-Ah, c'est... triste, je suppose. Néanmoins, vous vous en êtes tirés, c'est déjà ça.

Elle espérait ne pas avoir fait de gaffe, elle ne tenait pas particulièrement à se mettre déjà les gens sur le dos.

Lyssa-Ira poussa un soupir d'exaspération. Ce que les provinciaux pouvaient être agaçants avec leur étroitesse d'esprit...

"J'ai des ailes, vous avez un léger strabisme, et je suis certaine d'avoir tué plus de mutants dans le secteur Calixis que vous n'en avez vu pendant toute votre carrière. Écoutez, je ne vient pas causer d'ennui. J'ai parcouru plus de 30 années-lumières depuis Scyntilla. Tout ce que je demande c'est pouvoir trouver une chambre où me reposer et trouver un emploi de mercenaire, ce qui me feras probablement quitter la ville.

Je vous assure que vous n'avez rien à craindre de moi."

-Ouais c'est ça, mutante, dit l'un des gardes en commençant à s'écarter de son compagnon tout en maintenant la distance avec l'arme vivante. C'est vrai que tu te débrouille bien pour parler, c'est pas pour autant que je vais laisser passer une... chose avec des ailes pendant mon tour de garde!
Celui resté sur place semblait avoir pendant quelques instants trifouillé un boitier qu'il avait en bandoulière et du mouvement pouvait se discerner sur le mur.

Ennis sentit une certaine hésitation chez on interlocutrice. Le problème étant que si elle même n'en avait effectivement rien à faire , ce n'était pas vraiment le cas de l'autre qui risquait de faire un jour ou l'autre une connerie...

-Oh y a pas de soucis, j'ai tourné la page sur cette partie de ma vie. Et franchement, être une nonne c'est assez chiant, on peut pas s'amuser avec ces folles! Et puis bon, comme on est dans la même galère pour le moment essayons de s'entendre un minimum!

Ennis en profita pour arranger ses cheveux, les attachant avec sa broche favorite qu’elle gardait en permanence à portée de main.

"Bordel de merde! Hey chauffeur on est bientôt arriver?
-Déjà que je vous amène gratos jusqu'à la ville vous pourriez au moins être polis.
-Désolé, j'ai dû la laisser tomber entre les sacs de patates sur lesquels je suis assis depuis une plombe. Bon alors on arrive quand?
Le chauffeur étouffa un juron et se promit de ne plus jamais prendre d'auto-stoppeur de sa vie.
-Une dizaine de minutes je dirais, Nomura est en vue.
-Pas trop tôt"

Le camion de marchandise arriva à l'un des postes de garde puis s'arréta. Diklius sauta immédiatement du camion, son lance-flammes en bandoulière enroulé dans de la toile sur son dos, et commença à s'étirer.
Putain ça fait du bien de bouger un peu.
Le camion laissait son moteur tourner, impatient d'entrer dans la ville mais visiblement les gardes avaient des difficulté avec une femme à l'allure bizarre.
Le vétéran s'approcha:
"Ho! Y's passe quoi? Je vais bientôt pouvoir passer?"


[Masterisation]
Argent de base: 100 trônes, 100 francs
Munitions: Deux chargeurs pour Lance Flamme, trois pour pistolet.

Lyssa-Ira nota du coin de l'oeil qu'il se passait quelque chose au niveau des murs. Déterminée à entrer sans effusion de sang, elle reprit d'un ton qui se voulait apaisant.

"Croyez-moi, si je pouvais laisser mes ailes à la consigne à chaque fois qu'on me reproche mon apparence, cela me sauverait de bien des ennuis. Malheureusement, les prêtre du mechanicum de Scyntilla n'ont pas pensé à les rendre démontable..."

C'était un mensonge, évidement, elle n'avait jamais été bidouillé par des prêtres du méchanicum, et ils n'avaient pas de présence importante sur Scyntilla, mais il y avait peu de chance que ce garde ai jamais mis les pieds là-bas ni ne soit au courant des dessous de la capitale sectorielle.


Alors qu'elle terminait sa phrase, un nouveau protagoniste odorant et plutôt bien en chair fit irruption.

Les gardes ne baissaient pas leur visée mais semblaient très légèrement troublés par les dires de la femme.
-Vous êtes... une agent du méchanicus?
Ils ne semblaient pas porter grande attention à Diklius malgré son arrivée.

Bon là j'en ai marre.

"Hey ho! Si vous arrivez pas à vous décider pour "elle"... putain elle est zarb avec ses ailes. Vous pourriez au moins laissez passer les honnêtes gens?"

Castillian franchit le pas du spatioport. Il avait dû abandonner son vieux vaisseau bien avant d'être entré dans l'orbite de Solvaga, et venait d'arriver avec l'une des navettes qui faisait la liaison avec la station en orbite. Dans le métier, la concurrence est dure, surtout quand on travaille en solo. Mieux valait ne pas laisser trop de traces dans les registres.
Le Chasseur avait pu récupérer sur la situation actuelle de la planète, ainsi que les dernières rumeurs. Les bonnes personnalités offrent toujours de bons contrats. Par exemple, il y avait cet explorateur qui cherchait une escorte. Bonne rémunération à la clé, quelques orks pillards ou des bêtes sauvages tout au plus, et l'occasion de se faire une belle notoriété sans trop d'engager auprès d'un jeu politique entre des personnalités influentes.
Castillian prit le pas de Nomura. Il fût bientôt au pied de ses murailles, là où une singulière altercation avait lieu entre des gardes et une femme, qui reprochaient à cette dernière les deux ailes qu'elle avait dans le dos. Sans doute une particularité de la faune locale, se disait le chasseur. Il se rapprocha davantage afin d'entendre mieux ce qui se disait. Un homme vint se mêler à la conversation qui risquait de s'éterniser.

-Le thé, les petites gâteaux ? lança-t-il à l'assemblée.


[Masterisation]
Argent de base: 200 Trônes, 15 Francs
Munitions initiales: 5 chargeurs de fusil (100 tirs chacun), 3 de pistolet (60 tirs chacun)

Lyssa-Ira marqua une très courte pause. Elle n'avait jamais envisagée la chose sous cet angle... Elle repris rapidement contenance et décida de jouer le jeu.


"En quelques sortes. Je suis chargée de tester des prototypes de nouvelles armes et améliorations génétiques et cybernétiques en situation de combat réel."

Ca par contre, c'était vrai. Même si ce n'était pas pour le compte du Mechanicus.


"Comme vous pouvez vous en douter, je ne suis pas vraiment sensée en parler à n'importe qui, c'est pourquoi j'ai préféré le passer sous silence. Mais je suppose que la garde de la ville est en droit de le savoir..."

Conclu-t-elle dans un haussement d'épaule.