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 Numéas

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Jarlaxle
Bregan d'Aerthe.
Jarlaxle


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MessageSujet: Numéas   Numéas Icon_minitimeDim 30 Juin 2013 - 18:29

Capitale planétaire, Numéas est probablement la première colonie bâtie sur Argélion. Installé au cœur des plus hauts pics de l'archipel des Conos, elle est érigée sur les restes des premières mines de la planète. Une partie de la cité a été creusé dans la montagne, de gigantesques cavernes aménagées sur plusieurs niveaux et renforcés avec tout le savoir-faire possible. Il s'agit pour l'essentiel des quartiers populaires, où s'entasse la plèbe de la cité qui fait tourner ses administrations ou les quelques mines encore en fonctionnement.

La partie extérieure de la capitale est accrochée au cœur des montagnes et plusieurs de ses bâtiments ou de ses rues jouxtent le vide. Le tout soutenus par des piliers de plastacier d'une taille impressionnante et des ponts suspendus d'une montagne à l'autre. Ici vivent les bourgeois et l'aristocratie de la planète. Plus les manoir sont proches du vide et élancés, plus leurs occupants sont riches. La seule exception concerne l'astroport de la ville, littéralement tendus par dessus la vallée en contrebas, et assurant la majorité des contacts et échanges avec le reste de la planète.

Au-dessus de cette masse métallique se dresse le palais du gouverneur et les plus hautes administrations de la planète. L'endroit est conçus comme une véritable forteresse, cramponnée à la roche, hérissé de batteries de défense et de tours à l'architecture gothique, il s'agit souvent de la première chose que l'on aperçoit de la ville puisqu'elle dépasse en hauteur certain pics alentours. On dit même que du sommet l'on peut apercevoir l'océan irisé. Mais c'est un privilège que garde le gouverneur pour lui seul.
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Zylvos

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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMer 3 Juil 2013 - 20:48

Alors qu'à Porr'Iko, les flammes qui ravageaient l'ambassade sont venues illuminer la nuit, seul la lumière des lampadaires écartaient les ombres des rues de Numéa. Presque tout semblait calme. Presque puisque le Musée de la Conquête d'Argelion reçu à ces mêmes heures une visite très spéciale. Pourtant, le musée ne comptait pas officiellement d'objets de grande valeur, tout au plus quelques tableaux importée par les familles nobles aujourd'hui éteintes au moment de leur arrivée, ou encore des photographies, des films, des vases etc.
Dans la nuit s'agitaient plusieurs ombres. Ce soir, les voleurs passaient à l'action.

La façade présentait une grande porte surmontée en lettre capitale du nom du musée. A côté se trouvait une guérite -vide à cette heure- et située dans l'ombre du fait que les lampadaires se trouvait sur le même côté de la rue que le musée. Deux caméras de sécurité, l'une au dessus de la porte et l'autre sur la guérite pivotaient sur leurs axes périodiquement, offrante une vue complète sur la rue sous tout ses angles. Soudain, elles s'arrêtèrent de tourner. Un petit voyant rouge clignota plusieurs secondes sur chacune d'elles avant de s'éteindre pour de bon.
C'est alors que plusieurs ombres traversèrent rapidement la rue, évitant les zones couvertes par les lampadaires, et vinrent s'adosser à la façade. Il était impossible d'estimer leur nombre, leurs silhouettes se trouvant floutée par une sorte de masse translucide se déplaçant avec eux.

On entendit le verrou puis la porte s'ouvrir. Un homme vieux et chauve vint ouvrir aux voleurs qui s'engouffrèrent dans le musée. La porte se referma aussitôt, et la rue fut de nouveau plongée dans le silence.

-Suivez moi, chuchota l'homme. Vous avez beaucoup de chance, c'est moi qui suis de garde pour cette section cette nuit. Ne touchez à rien.

On distinguait mieux les voleurs : des humains typiques de la planète. Ils portaient pour la plupart des cagoules, si ce n'est des masques et de grand manteau noirs. Cependant, leur image était toujours floutée par quelque chose, comme si une masse invisible les suivait, mais en silence. Le groupe passa plusieurs portes, traversant deux ailes du musée qui s'enfonçaient plus profondément dans le bâtiment. Le gardien s'arrêta plusieurs fois, guettant la présence de ses confrères, en détournant notamment un, puis fit de nouveau signe au groupe de le suivre silencieusement.

Ils arrivèrent finalement devant une porte semblable à celle de l'entrée mais plus épaisse et sans serrure. Elle ne laissait aucun indice qui suggérait ce qui pouvait se trouver derrière, et un panneau indiquait que cette section du musée était interdite aux visiteurs sans autorisation spéciale. Le gardien sortit de sa poche une carte d'accès qu'il passa dans le lecteur à côté. Il tapa sur un clavier une combinaison complexe de chiffres, puis fit signe aux voleurs d'attendre. Le système de sécurité (qui n'était pas composer exclusivement de caméra...) de cette pièce était en effet indépendant de celui du musée : il fallait entrer et le désactiver manuellement de l'intérieur. Le vieil homme paru de nouveau, guetta les couloirs adjacent, puis fit signe aux voleurs d'entrer. Enfin, il referma le plus silencieusement possible la porte.

La pièce était couverte de tapisseries, tableaux et ornements de grande valeur. On trouvait aussi des armes de cérémonie plaquée d'or, bijoux et pierres précieuses et enfin des coffrets colorés. Le tout brillait de mille feux.Les joyeux scintillaient de part et d'autre de la pièce sous l'effet des lumières, teintant les yeux des voleurs du jaune de l'or et de couleur bordeaux du velours, faisant miroiter à ces hommes la promesse d'une vie confortable pour le restant de leurs jours. Au fond de la pièce se trouvait un piédestal sur lequel se trouvait une forme irrégulière masquée par un grand drap blanc.

La rêverie des intrus prit fin lorsque la masse translucide qui les suivaient devint clairement visible. Il s'agissait d'un colosse par rapport aux autres hommes, portant une lourde et large armure ornementée non pas à l'image de la salle mais de dorures profanes et de symboles qui semblaient se mouvoir sur le bleu de l'armure. L'une des épaules étaient sertie de grands cristaux irréguliers dans lesquels semblait circuler un liquide d'un bleu plus clair que celui de l'armure. Sur l'autre épaule se trouvait un livre profané dans lequel les lettres semblaient danser. Le heaume du colosse rappelait celui typiques aux Thousands Sons, portant cependant à certains endroits les mêmes cristaux que ceux sur son épaule, mais moins irrégulier. A sa ceinture se trouvait des parchemins anciens et usés ainsi que des sacoches diverses. Il semblait désarmé.

-Vous m'avez bien servi. dit le sorcier à l'attention du gardien.
-Seigneur, ce que vous cherchez est au fond. C'est le seul objet de ce musée qui puisse...
-N'en dîtes pas plus. Même ici, les murs ont des oreilles.

Le groupe marcha en direction de l'objet situé au fond de la salle. Le sorcier jubilait. Cette longue et ardue traque prenait fin. Il aura fallu attendre que ce noble décède et que ses biens soient transférés au musée pour pouvoir mettre la main sur l'artefact tant recherché. Il avait dépensé beaucoup trop de temps et de ressources dans cette entreprise, mais s'étonnait tout de même qu'elle s'achève de cette façon. Pourtant,lorsqu'il dirigeait ses sens de psyker vers l'objet de sa convoitise, il ne ressentait pas la puissance de l'objet qui devrait largement émaner à cette distance. Peut-être un inhibiteur psy ? Quelqu'un était-il au courant de ses plans ? Il avait été extrêmement prudent tout au long de son entreprise, éliminant ceux qui en savaient trop et agissant toujours dans l'ombre, ses serviteurs le représentant sur le terrain. Il intervenait toujours en dernier recours, et savait pertinemment qu'il devrait être présent à la récupération de l'artéfact, ses serviteurs n'étant pas assez digne de confiance pour lui remettre en mains propres.
Le sorcier tendit son bras en direction du piédestal, chuchota quelques mots mais rien n'eut lieu. Le sorcier se tourna vivement vers le gardien :

-Vous êtes sûr qu'il s'agit bien de l'artéfact ? Vous savez ce qu'il vous coûtera si vous me dupez ?!
-Seigneur...Monseigneur, je vous assure...ils l'ont amenée ce matin. Personnellement, je trouve qu'elle a un aura "magique"...

L'homme tira sur le drap et le jeta derrière lui.
Le temps sembla se figer un instant. Le gardien montrait un air fier sa découverte, tandis que les voleurs arboraient de l'étonnement. Le Thousand Son restait purement et simplement immobile. On entendait uniquement la respiration du space marine qui résonnait dans son casque.

Devant eux se trouvait une sorte de statue "grandeur nature". Il s'agissait d'une licorne violette au corps relativement fin. Sa crinière et sa queue étaient d'un bleu très très sombre, et arboraient toutes les deux deux raies colorée l'une à coté de l'autre, violette et rose. Sur sa hanche gauche se trouvait dessiner une étoile dans les mêmes tons. Elle souriait ; de ses deux yeux violet émanait presque de la vie et une certaine innocence. Sur son dos se trouvait une sorte de bébé dragon aux écailles violettes et vertes qui tenait un livre tout en semblant murmurer quelques mots à l'oreille de la statue.

Le Thousand son tourna lentement la tête vers le gardien. Ce dernier perdit son assurance et commença à penser que quelque chose n'allait pas. Là encore, un silence pesant pendant quelques secondes. En plus de dis millénaires de travail, il n'avait jamais subit une telle humiliation, surtout de la part de pareil serviteur. Il faudra qu'il pense à anéantire cette planète un jour. Ce serait sa bonne action pour les dix prochains millénaires.
Quelques secondes plus tard, le gardien était encastré de plusieurs centimètres dans le mur le plus proche.

Le sorcier contempla de nouveau la statue, puis poussa un long soupire. Les autres hommes étaient inquiets, et craignaient aussi de subir la colère de leur maître.

-Haggarth, nous reprenons donc tout à zéro... Ah, et je hais ce monde, conclut le sorcier d'une voix métallique.

Il se dirigea vers le centre de la pièce, puis chuchota quelques mots. Une sorte d'abysse bleuté se forma alors à côté de lui, absorbant la lumière aux alentours. Les spots s'éteignirent. Les voleurs traversèrent le portail avec le sorcier qui se referma assitôt qu'ils furent tous passés. Le portail se résorba alors et la pièce fut plongée dans le noir.

______________


Le silence planait depuis plusieurs minutes. Seul demeurait dans la pièce le gardien encastré désormais dans le mur et l'innocente statue. Néanmoins, on distinguait une petite lumière dans l'obscurité. Cette petite étincelle dansait là où se trouvait il y a peu le portail, et sautilla en direction de la statue de licorne pour la rencontrer. Un faible aura bleuté émana alors de la statue, puis s'estompa. Quelques secondes de silence. On entendit alors le bruit d'une masse qui tombe. Une voix s'éleva dans l'obscurité :

-Ouille...mais où sommes-nous ?
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeDim 7 Juil 2013 - 20:11

La lourde porte s'ouvrit violemment. La pièce était vaste et avait surtout un plafond très haut. En effet, sur chaque côté se trouvaient de grandes bibliothèques pleines à craquer de livres, aux reliures diverses et variées. Au centre de la pièce se trouvait une longue table sur laquelle s'entassaient les livres, mais de manière désordonnées, contrastant avec le rangement parfait de chaque étagère. On trouvait aussi à certains endroits des excroissances d'un minerai bleu clair, semblables à celle qu'on pouvait trouver sur le sorcier.

Et d'ailleurs, le Thousand Son venait d'entrer, furieux. Il murmurait en permanence le mot "gâchis" et tout ses synonymes. Tzeentch devait être satisfait ! Tout au long de son entreprise, il avait gardé son sang froid, mais toute cette perte de temps et de ressource l'exaspérait au plus au point.
Il prit place sur un fauteuil, puis resta ainsi immobile, penseur. Enfin, il tira d'une de ses poches une orbe dont émanait une faible lumière blanche qu'il déposa sur un piédestal de cristaux. Toute la pièce fut illuminée, et on voyait projeté en trois dimension à certains endroit un ensemble de planètes -où l'on reconnaissait Argelion-, puis une île et enfin la partie de l'île occupée par Numéa et Porr'Ico. On distinguait un petit point blanc sur Numéa, au niveau du musée précédemment visité.

-Maudite carte ! lança le sorcier.

Il commença à faire les cents pas, inspectant minutieusement le point blanc.

-Ou plutôt, maudits eldars ! Même après sa mort, il continue de me narguer !
La carte ne peut pas être une fausse. L'artefact est beaucoup trop précieux pour être perdu à jamais, même pour des eldars.

Il s'arrêta un instant.

-La carte est incomplète. Ou alors verrouillée. J'ai donc deux objectifs à partir de maintenant : trouver le morceau manquant ou la clé qui la déverrouille, et faire payer ce démon pour m'avoir trompé. Avec un peu de chance, je pourrais faire d'une pierre deux coups.

Le sorcier continua alors à déambuler dans la pièce, silencieux. Il fixait le point blanc, s'arrêtait plusieurs fois, observant les étagères, puis reprenant sa marche.

-Le point se trouvait il y a peu dans le quartier noble. Il s'est déplacé au musée. En même temps, un noble est mort et une partie de ses biens ont été transférés au musée. Jusque là, tout est parfaitement logique.


Comme pour répondre au sorcier, le point blanc commença à se déplacer lentement à l'extérieur du musée. Le sorcier réagit presque instantanément et appuya sur un bouton caché sur la table, sécurisant alors une communication.

-Haggarth, au rapport !
-Seigneur, des gardes impériaux sont en train d'embarquer des caisses à l'intérieur d'un camion blindé. Il est sous bonne escorte...j'en vois vingt, peut-être plus...ils se préparent à partir.
-Bon sang ! Où se dirigent-ils ?
-Ils semblent se diriger vers le spatioport.
-Il ne faut pas que le contenu de ces caisses quitte la planète ! Mettez-vous en position pour l'intercepter, j'arrive le plus vite possible avec des renforts. Je compte sur vous en attendant, Haggarth.

Le sorcier coupa la communication. Il attrapa l'orbe et la rangea dans l'une de ses sacoches, puis tira une épée énergétique d'un ratelier caché derrière des étagères.

-Aureus ! Kalek ! cria le sorcier en direction de la porte.

Deux rubrics marines entrèrent. Ils arboraient, en plus des couleurs des Thousands Sons, une épaulière ornée de cristaux semblable à celle du sorcier.

-Quelqu'un, ou quelque chose est au courant de nos plan. dit-il, et il s'apprête à nous mettre hors-jeu. Déployez vous à ces points de passage, et préparez vous à intercepter d'éventuels renforts. Je vais me charger personnellement de la réussite de cette mission.


_______________________________

Haggarth observait le convoi partir avec son fusil de précision. Il avait ordonnés à six hommes de prendre les devant et d'aller se positionner plus loin. Deux autres hommes devait se dissimuler dans la rue d'en face, l'un armé d'un lance-grenade flash. Lui et ses trois derniers hommes allaient les prendre par le flanc. En flanquant ainsi le convoi, ils espéraient pouvoir gagner suffisamment de temps pour le Reliquaire envoi des renforts.

Le convoi commençait à s'éloigner, et lui à son tour, se mit à les suivre, dans l'ombre. Haggarth distingua néanmoins une ombre étrange dans une ruelle avoisinante, ainsi qu'une voix féminine.

-...monde horrible...contente que tu sois avec moi...trouver un moyen de retourner...par ici... furent les seules bribes de phrases qui lui parvinrent.

Mais il risquait de mettre la mission en péril et oublia bien vite cette ombre qui s'enfonça dans les méandre de la cité.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeLun 8 Juil 2013 - 21:27

Les cultistes étaient en position de part et d'autre de l'avenue, déserte encore si tôt ce matin. Ils faisaient partie du Reliquaire, plutôt une organisation qu'un culte bien qu'elle en conserve certains aspects. Le Reliquaire est en marge du reste de la légion des Thousands Sons, préférant protéger son savoir des autres sorciers plutôt que de la partager. C'est pourquoi son leader, le Grand Sorcier Aytham Nyresis, ne s'est entouré que de ses plus loyaux frères, c'est-à-dire qu'une demi-douzaine de rubrics marines et d'un autre sorcier. Les serviteurs et les cultistes constituent la part la plus importante du culte. Ils ont pour la plupart vu leurs maîtres de leurs yeux, mais seuls les plus prometteurs n'ont connaissance d'une infime part du plan des Thousand Sons.
Le Reliquaire n'arbore pas de signe distinctif et reste par conséquent une organisation très fermée. Cette idée de Aytham permet, selon lui, d'empêcher toute traque des impériaux et de ne laisser que très peu de trace, même après un échec. Néanmoins, tous les Thousand Sons faisant parti du Reliquaire ont choisi d'arborer sur leur épaule gauche des excroissances de cristaux d'un bleu clairs, leur donnant à la fois un aspect céleste mais aussi une terrible arme : la destruction de pareils cristaux génère une importante libération d'énergie warp, décuplant les pouvoirs d'un psyker dans les alentours. Seul un psyker expérimenté est en mesure de survivre à cette libération, ainsi qu'à ses effets sur le long terme, une broutille pour des Spaces Marines ayant passé plusieurs millénaires dans le warp.

L'avenue était déserte en ce début de matinée.
Haggarth fit signe à ses hommes de passer à l'action. Il pressa la détente de son fusil de précision, tuant l'opérateur radio du convoi pour retarder l'arrivée de renforts. Les gardes qui fermaient la voie n'eurent pas le temps de tirer qu'une grenade flash tomba à leur pied. Dans la débandade, on entendu plusieurs fois le mot "Reznov !" puis le début des échanges de tirs. Le camion pivota à 90° pour servir de couvert aux gardes non aveuglés, mais le convoi était prit sous le feu par plusieurs flancs. Cinq gardes étaient déjà tombés, morts ou agonisants. Les autres répliquèrent par un tir de barrage qui blessa deux cultistes. Les deux partis commencèrent à prendre position à couvert et semblaient prêt à faire durer le combat.

La balance pencha en la faveur des gardes lorsqu'une tourelle apparu sur le toit du camion blindé, et tira plusieurs décharges de mitrailles qui fauchèrent le couvert de deux cultistes ainsi que ces derniers. Haggarth commençait à douter de leurs chance de succès. Il avait espéré capturer le convoi sans l'intervention du sorcier, mais la présence de cette tourelle changeait le donne, d'autant plus qu'il ne fallait pas endommager le camion.
Il eut néanmoins une idée, mais il avait besoin du lance-grenade des cultistes sur le trottoirs d'en face. Il fit signe à ces hommes de le couvrir, puis se saisissant d'un bouclier anti-émeute typique des FDP, il traversa en courant l'avenue. Un tir le toucha au tibia, mais ne fit que le faire tituber et il termina sa course en se jetant littéralement derrière le couvert des autres cultistes. Il se saisit du lance-grenade et d'une grenade IEM. C'était risqué, puisqu'il devait dégoupiller la grenade avant de la charger, en supposant que l'arme n'explosera pas au moment du tir. Il fallait néanmoins prendre ce risque. Pour le Maître. Pour les voix.

Il dégoupilla et chargea aussitôt le lance-grenade puis tira sur le camion. La balle rebondit sur le blindage et explosa avant d'être trop loin, paralysant la tourelle automatisée. Maintenant, ils avaient une chance. Haggarth épaula une nouvelle fois son fusil de précision, puis aligna successivement deux gardes, ce qui portait le nombre de victimes adverses à douze. Pendant ce temps, les autres cultistes profitèrent de la débandade créée par la désactivation de la tourelle pour contourner le couvert des impériaux, et firent feu sur les gardes à découvert. Trois tombèrent alors que les derniers, acculés, tentèrent de prendre la fuite. Ils furent abattus dans leur course, les ordres du sorcier étaient les ordres.

Le chauffeur sortit, les mains sur la tête. Les cultistes le mirent en joue, mais Haggarth leur ordonna de ne pas tirer. Aytham voudra sans doute pouvoir interroger l'un de ces hommes pour savoir qui avait ordonner ce retrait. Un des serviteurs plaqua le chauffeur contre le véhicule, trois partirent surveiller les avenues adjacentes pour anticiper d'éventuels renforts. Quatre autres hommes se chargeaient de déplacer les cadavres dans des ruelles, et pour finir, Haggarth travaillait à l'ouverture de la porte arrière du camion.
Rien à faire cependant, la porte ne pouvait s'ouvrir que grâce à un code de sécurité qui changeait toute les minutes. L'algorithme ayant grillé avec tous les systèmes électroniques, il devait donc découper les plaques de blindages pour accéder à son contenu, mais ils n'avaient pas présentement le matériel adéquat.

-Bien joué Haggarth. Vous ne m'êtes pas inutile au final.

La voix du sorcier venait de derrière lui. Haggarth se mit à genoux, puis lui fit un compte-rendu rapide du combat.

-Acheminez le prisonnier à notre base. Pour ce qui est de la porte...

Le sorcier planta son épée dans le blindage de la porte, le perforant comme un couteau dans du beurre. La porte sauta bien rapidement, et le sorcier commença à jeter un rapide coup d'oeil à l'intérieur du véhicule. On y trouvait des caisses dans lesquels des tableaux anciens étaient protégés par des mousses, de même pour des vases et quelques livres.

Le sorcier s’approcha du prisonnier, fit un signe de la tête à Haggarth, puis dit au garde d'une voix menaçante :

-Qui vous envoie ?
-Le...le commandement impérial ! Je ne fais que suivre les ordres !
-On vous a dit de déplacer un objet ou un collection particulière ? Parles vermine !
-Pitié !...la...la collection de papillon de monsieur Papellucis !

Le sorcier eut un soupire qui rendit encore plus livide le garde.

-Vous a-t-on fait noter la présence d'un livre, pierre ou je ne sais quoi qu'il ne fallait pas perdre ou abîmer ?!
-Rien de tout cela monseigneur ! dit-il pour reprendre l'expression des cultistes. Nous avons noté la disparition d'une statue et d'un livre... Mon supérieur était très en colère à propos du livre...
-Un livre... A quoi ressemble-t-il ?!
-Une couverture verte je crois...incrustée de pierre précieuses...

Le sorcier s’arrêta un instant, penseur. Il fallait néanmoins se dépêcher, les renforts allaient arriver.

-La statue...à quoi ressemble-t-elle ?!
-Ne me tuez pas ! Je dis la vérité ! C'est une licorne !

Le sorcier tourna dos au garde, silencieux. Son incrédulité venait de lui coûter cher. Le livre qui était sur la statue était un vrai, et maintenant, il devait être loin.
Le sorcier étrangla purement et simplement le garde. Pas de témoins.

-Haggarth, nous avons une statue à retrouver.
-Si vous me le permettez Monseigneur, je pense avoir une petite idée, dit-il en se rappelant l'ombre étrange qu'il avait vu peu avant le combat.

Le Reliquaire regagna l'ombre. Les renforts venaient d'arriver et trouvèrent avec surprise la cargaison complète et intact, mais aucun indice qui permettrait de déterminer qui étaient les attaquants.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeLun 5 Aoû 2013 - 20:55

Xenotopia
Le psyker lâcha ce seul mot. Un mot qui allait embraser Numéas.
Dès que le signal fut reçu Akbar, le légionnaire qu'Aureus avait envoyé supervisé les opération de la capitale, ordonna la transmission du signal par radio aux diverses cellules répartis dans la ville.
Diverses bandes d'individus coiffé de longue nattes et à la peau parfois peinte en bleu se mirent à attaquer les citoyens fidèle à l'Imperium, attaquèrent des FDP et pillèrent des maisons nobles.
Quelques unes de ces bandes était constitué de véritable pro xenos mais la majorité était en fait constitué de cultiste du chaos dévoué à l'Alpha légion. la moitié du réseau de Numéas allait sans doute disparaitre sous la riposte des FDP et des arbites mais pour Aureus le sacrifice en valait la peine.

Les rue de la capitale planétaire résonnèrent pendant une nuit de cris tel que "dehors les impériaux!" ou "Vive le Bien suprème!".

*******************************************************************

Et tandis que les agents du chaos déguisé en partisans Tau occupaient les forces de l'ordre, la silhouette massive d'Akbar avançait avec une discrétion surnaturelle.
Une fois arrivé à destination, des carcasses encore fumantes de camions, un groupe de trois hommes l'attendait. Deux d’entre eux étaient massifs cependant ils étaient ridiculisé par la carrure du space marine du chaos. la silhouette la plus chétive ouvrit la parole:
"Il y avait un esprit puissant ici, il recherchait avidement quelque chose mais ne l'a pas trouvé, sa frustration et son avidité son encore palpable.
Akbar resta silencieux pendant quelques secondes avant que sa grille vox n'émette une question.
-Qui est il?
-Je ne saurais dire avec précision mais ce dont je suis certain c'est qu'il est comme "vous".
-Un Space marine?
-oui.
Voila qui était... inattendus.
Vous pouvez suivre sa trace?
-Il dissimule sa présence mais il est accompagné d'homme qui eux ne savent pas se dissimuler. Je peux les suivre.
-Alors en route."

Akbar pris le risque de se séparer d'un des 2 gardes du corps du psyker pour faire transmettre l'information à Aureus.
"Trouve une Radio et informe Czaktek! le seigneur Kaal doit être mis au courant des nouveaux éléments, dit lui aussi que je pars à sa poursuite..."
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l'Ombre
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMar 6 Aoû 2013 - 10:51

Dans ce chaos, personne ne remarqua un trait de feu qui traversa le ciel, ni la silhouette qui sortit de la capsule de débarquement. L'homme ailé en armure noire qui en sortit pris ses armes, un poing énergétique et un bolter, ainsi qu'un pistolet plasma, puis se dirigea vers le centre ville, fermement résolue à détruire sa cible
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMar 6 Aoû 2013 - 12:05

Les bas-quartiers de Numéa avait un air familier à Haggarth. Normal lorsqu'on y a passé toute son adolescence. On finit par faire partie du décors, inconnu et misérable. Cette vie contribua à faire de Haggarth l'homme qu'il est aujourd'hui, son éternelle barbe de trois jours en plus. La plupart des hommes du Reliquaire étaient de la même origine, d'autres étaient des fermiers ou des pêcheurs, et quelques uns privilégié étaient issus de la noblesse. Cela créaient des tensions au sein même de l'organisation, mais Haggarth parvenait à repousser cette aversion et s'imposait comme un parfait médiateur.

Haggarth sorti du bar. Personne n'avait vu la personne qu'il recherchait, aussi louche pouvait elle avoir l'air en se trimbalant avec une telle statue. Seul cet ivrogne qui jurait avoir vu un poney sorti tout droit d'un dessin animé avait attiré son attention, mais c'était sans doute un délire d'ivrogne. Dans l'absolu, il était parvenu à lui soutirer l'emplacement où il l'avait vu. C'était bien maigre, mais il n'avait pas d'autres pistes. Le sorcier n'apprécierait pas qu'il fie à une telle source, mais il n'avait que ça à tenter à part écumer l'intégralité des bas quartiers.
Le commandant du Reliquaire rejoignit deux hommes en armure carapace peinte bleu nuit qui attendaient dans l'ombre. Les trois cultistes reprirent leur route.

Le groupe arriva au croisement de deux ruelles, largement en marge des grands axes. Nulle trace de la statue, mais un détail attira l'attention de Haggarth. Lorsqu'on se trouve à cette profondeur dans la ruche, la crasse et les détritus en décomposition forment une sorte de boue infecte et pâteuse. Or, on trouvait dans cette même boue des traces de pas plutôt...surprenante. Non pas des traces de pas d'un hommes, mais plutôt de sabots. Quelque chose ne tournait pas rond. Leur cible avait pu poser un instant la statue, mais cela n'expliquait pas pourquoi ces traces progressaient plus loin. Est-ce que ce qu'ils cherchent est-il seulement humain ? Est-ce que cet ivrogne a-t-il vraiment déliré ? Au contact d'un sorcier, on s'habitue à ce genre de singularités, mais même là, c'était trop gros.

-Malin, très malin. conclut-il.

Les trois hommes commencèrent à suivre les traces de sabots dans le dédales de ruelles. Parfois, ils se retrouvaient à tourner en rond. Peut-être voulait-on les semer ? Ou alors, le fuyard s'était lui aussi perdu ? A ce rythme, il pouvait bien avoir quitter Numéa à l'heure qu'il est.

-On ne peut pas continuer à ce rythme là. On va se séparer pour couvrir une plus grande zone. Avec un peu de chance, nos gars près des sorties de la ville les auront chopper. Je vais continuer à suivre les traces, prenez les devants, vous pourrez peut-être l'intercepter. On reste en contact.

Chacun prit alors une direction différente. Les bas-quartiers s'enfonçaient profondément dans la montagne qui servait de pilier à Numéa. La lumière de l'étoile ne parvenait plus jusqu'au ruelle, ni même le vent. L'air était nauséabond.
Haggarth suivait toujours les traces qui semblaient plus fraiches. Approchait-il ? Il entendit un bruit sourd derrière lui, se retourna brusquement, pointa son fusil et alluma sa lampe. Rien, absolument rien. Il reprit sa route, mais restait méfiant. Celui ou celle qu'il poursuivait n'était pas idiot.

Il fit une halte lorsqu'il trouva au sol une page, miraculeusement épargné par la boue. Une page du livre ? Il la ramassa, puis lut les quelques lignes << Prenez garde à qui n'a pas de visage ! >>. Ben voyons, un message de mise en garde. Et là, il pouvait parier que s'il se retournait, il tomberait nez-à-nez avec celui qu'il cherchait. Il vérifia que son arme était chargée, fit sauter la sécurité, et se retourna.

A plusieurs mètres de lui se trouvait un homme très grand en costard cravate. Sa peau était blanche comme un linge, mais il n'avait pas de visage. Il se tenait tout droit. Soudain, des sortes de tentacules sortirent de son dos et s'agitaient de manière chaotique.
Haggarth était saisi par l'horreur. Qu'est-ce que c'était que cette merde ?! Il commença à courir dans l'autre sens, changea plusieurs fois de ruelle. Au diable les traces de sabot. Il courut longtemps...cinq minutes ? Dix minutes ? Il pensait l'avoir semé.

Arrivé au détour d'une ruelle, il tomba nez-à-nez avec la créature. Il poussa un hurlement et ferma les yeux.


Rien.


Rien.


Haggarth releva la tête. Il observa attentivement la chose qui lui faisait face. Un mannequin ? Et aucune trace de ces tentacules. On lui avait joué un tour. Il enrageait. Il entendit un petit rire sournois, puis une silhouette s'extirpa de l'ombre. Il portait un grand imper noir et chapeau de la même couleur. Le commandant du Reliquaire pointa son arme dans sa direction.

-Oh oh ! J'adore ce tour, vraiment. Excusez moi pour la mise en scène, mais c'était le seul moyen que j'avais pour faire gagner du temps à mon amie et engager la discussion avec vous.
-Nan mais vous vous moquez de qui ? Vous appelez ça un "tour" ? Vous savez que j'ai la gâchette qui me démange ? Mais vous savez où se trouve ma cible, alors je vous laisse l'occasion de me dire où elle est.
-Vous ne la cherchez pas. Vous cherchez...cela !

Il tira de sous son imper un livre, celui qu'il recherchait.

-Nous devons discuter, poursuivit la silhouette. Je vais vous donner ce livre, mais il faut d'abord qu'on parle.
-Vous vous croyez en position de négocier ?!

La silhouette pointa du doigts le mannequin, qui commença à s'animer. Haggarth senti toute sa peur lui revenir. Mais c'était qui ce type ?!

-Ok, ok. se contenta-t-il de dire.
-Bon, suivez moi. Éteignez aussi votre communicateur, cela vaut mieux. Vous pouvez m’appeler Nabérius.

Le mannequin tomba inanimé.

_____________________

Haggarth et Nabérius étaient assis à la terrasse d'un bar. Tous les poivrots étaient à l'intérieur, la ruelle déserte.

-Bon, vous vouliez me dire quoi ? Vous allez sans-doute me prophétiser que ce livre va conduire à de grandes catastrophes en de mauvaises mains ? Que je suis méchant ? Une bière pour moi.
-Non non. Moi je fais le nécromancie à mes heures perdues, c'est pas beaucoup mieux. Pareil.
-Ah.
-Je vous suis depuis que vous avez mis les pieds dans la ville-basse. Vous suiviez ces traces, et j'étais tout aussi intrigué. J'ai trouvé celle que vous cherchiez, et mieux vaut que vous ignoriez sa nature. J'ai en déduis logiquement que vous cherchiez son livre.
-Eh ben, moi qui voulait que cela reste discret.
-C'est pour ça que vous ne deviez pas la voir. J'ai passé un petit marché avec elle, elle m'a donné le bouquin. Mais il ne faut pas que vous continuiez à la chercher. De toute façon, elle est déjà loin à l'heure qu'il est. Trèèèès loin.

Nabérius releva son chapeau, dévoilant enfin son visage. Un homme d'une soixantaine d'année, les cheveux gris et une barbe taillée mais bien fournie.

-Vous savez, ce n'est pas à moi de choisir. Je dépends d'une plus haute autorité.
-Mais vous êtes encore libre, n'est-ce pas ? Vous êtes dans le feu de l'action, pas lui.
-C'est plus compliqué.
-Soit. Mais je dois quand même vous prévenir...
-Dépêchez vous, c'est pas comme si les autres risquaient de s'inquiéter de mon absence de réponse.
-Le livre dégage une drôle d'aura, mais ce n'est pas le plus important. Ne lisez surtout pas la page 47.
-Pourquoi ?
-Des recettes de cuisine...horribles. Franchement, celui qui l'a écrit n'avait aucun goût.
-Je vois...merci...
-Tenez, prenez le. Nous nous reverrons. Je crois. Enfin, quoi qu'il en soit, évitez de parler de cette histoire avec vos supérieur. Dîtes que vous m'avez tuer sans avoir pu apprendre quoi que ce soit. sans doute un voleur. Oui, c'est cela. Arrivederci !

Nabérius termina sa bière d'une traite, puis s'enfonça dans les ombres de la ruelle avoisinante. Drôle de type, mais il faisait parti de coin, ça ne fait aucun doute. Le sorcier aurait sans doute voulu qu'il le capture, mais quelque chose le retenait. Il craignait davantage le sorcier, mais c'était autre chose, une sorte de lien qui l'empêchait de passer à l'acte. Ah, il était trop moral.

Il alluma un cigare, puis brancha à nouveau son communicateur.

-Tout va bien les gars. J'ai le livre.
-On va a entendu crier commandant, vous n'avez pas eu de difficultés ?
-J'ai bien failli être écrasé, mais le problème est réglé. Le voleur est six pieds sous terre. On se retrouve aux coordonnées de rendez-vous. Et prévenez les autres équipes.

Haggarth rangea le livre dans son sac, puis se mit en route. Il rejoignit sans difficulté ses hommes. Tout allait pour le mieux, on ne déplorait aucune perte. Deux autres équipes de trois hommes vinrent les rejoindre, notamment avec un coffret. Haggarth déposa le livre à l'intérieur. Pour rejoindre leur base, ils allaient emprunter des chemins peu fréquentés. Un groupe comme le leur attirait forcément l'attention, mais il ne pouvait condamner la sécurité de ce que cherchait le sorcier.

Ils ne croisèrent personne. Le groupe se scindait en de plus petites équipes qui marchaient à une ruelle de décalage, pour empêcher les prises de flanc. La voix d'un homme résonna dans le communicateur de Haggarth.

-Commandant, il a des types qui approchent de vous. Ils m'ont l'air bien louche.
-Bien reçu, on reste sur nos gardes. Dîtes aux autres de se tenir prêt à intervenir.

Au bout de la rue pointait déjà les hommes de Aureus...
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMer 7 Aoû 2013 - 19:49

-Seigneur Akbar, ils nous ont encerclé. Dois-je intervenir ?
Le légionnaire hocha de la tête.
-J'ai des question à leur poser, ne les tues pas.
La température chuta brutalement. L'humidité ambiante se transforma en neige. Akbar pouvait sentir la puissance du warp émaner du psyker. Les individus armés qui les suivaient à distance lâchèrent subitement leurs armes et sortirent à découvert pour se ranger en rang devant leur trio.

Une dizaine d'hommes étaient aligner devant Akbar. Celui-ci se pencha vers l'un d'entre eux jusqu'à ce que les lentilles de son casque soit aux niveau de ses yeux et commença l'interrogatoire :
« Pour qui travaillez vous ?

L'homme ouvra la bouche, mais ses paroles furent en grand partie brouillée par le communicateur de Haggarth qui crachait à pleine puissance :

-Haggarth, vous vous êtes arrêté. Vous rencontrez des difficultés ?... Haggarth ? Haggarth, répondez!
Akbar arracha et broya le vox d'Haggarth puis se tourna vers le psyker.
-On emmène celui là pour l'interroger, faites les s'évanouir. Je ne veux pas me battre inutilement, on s'en va !

D'une seule pensée écrasante le psyker fit s'endormir la dizaine de prisonniers, Akbar pris Haggarth sous son épaule et le trio disparu dans les rue de Numéas.

*************************************************************************************************

Haggarth ouvrit péniblement les yeux. Il avait un peu mal à la tête. D'abord, un grand blanc, ils emmenaient sa trouvaille à la planque, puis le mal de tête. Il n'était plus dans la rue de tout à l'heure, elle était moins large et plus sombre. Devant lui, plusieurs silhouettes encore floue qui se précisaient peu à peu. Deux hommes dont un particulièrement chétif, et un géant. A mesure qu'il reprenait ses repères, il constatait que ce type de géant ne lui était pas inconnu. Un Space Marine.
La ruelle jetait de l'ombre sur son armure, impossible pour l'instant de savoir s'il s'agissait d'un loyaliste ou d'un renégat. Il ne pu poursuivre son investigation plus loin que l'homme chétif lui posait une question :

-Pour qui travaillez vous ?

Bon, pour le coup, il avait pas trop le choix. Surtout avec le Space Marine. Il distinguait sur lui quelques ornements qui ne rappelait pas trop un space marine loyaliste. (pour ce qu'il en connaissait). Et puis, c'était rarement la méthode qu'employait les Space marine loyalistes, surtout ses gars et lui s'étaient fait griller. Il avait peut-être une chance de s'en sortir, et ce, sans s'attirer les foudres de Aytham à son retour.

-Aytham Nyresis. Un Sorcier du Chaos. Nos employeurs ont quelques points communs, on dirait.

-Ce n'est pas à vous d'en juger. Maintenant deuxième question : que fait votre employeur sur cette planète ? Et ne mentez pas car lui le sauras. Dit-il en se tournant vers le psyker.
-Tout cela est il vraiment nécessaire monseigneur ? Je pourrais forcer son esprit et en extraire tout ce dont nous avons besoin si vous m'en donniez l'ordre, bien évidemment le « patient » en ressortirait avec quelques séquelles.
-Tout dépendras de la coopération de notre amis ici présent.

Le type chétif est donc un psyker, pensa Haggarth. Il s'était habitué à ces types, surtout lorsqu'on travaille avec des Thousand Sons.

-Mon employeur recherche des artefacts du warp. C'est un psyker aussi, vous savez. Il n'aime pas qu'on abîme ses serviteurs.

Akbar resta silencieux presque une minute.
-Nous retournons à la cachette Omega. Rendormez le.
La tête d'Haggarth pendit mollement sur le coté quand le psyker s'éxécuta.
-Il faut que je parle avec le seigneur Kaal.

**********************************************************************************************

Pendant ce temps les bande enragé de cultistes se faisant passer pour des pro-xénos continuaient d'écumer la ville.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeVen 9 Aoû 2013 - 8:13

-Contact ! Contact ! Mettez-vous à couvert et tenez votre position !

Thoril et ses hommes prirent place derrière un muret, et installèrent leurs armes. En face d'eux, des parodies de xénos qui saccageaient tout ce qu'ils rencontraient. Les armes et armures des cultistes du Reliquaire leur donnant de faux aires d'Arbites, ils furent donc la cible de tirs et de rafales à peine furent-ils entrés dans la place.
Ils tombaient de Charybde en Scylla. D'abord, la disparition de Haggarth, puis cette attaque inexpliquée. Ils devaient mettre le livre en sécurité, et vite. Les tirs du Reliquaire mirent à terre six enragés avant qu'ils ne se mettent à couvert. Impossible d'estimer leur nombre...ils étaient peut-être trente, peut-être même quarante, et eux, une dizaine. Mais ils avaient demandés des renforts qui malheureusement tardaient.
Haggarth aurait su quoi faire, pensait Thoril. Il avait prit le commandement de la compagnie, mais sentait que c'était beaucoup de responsabilité. Trop de responsabilité. Surtout si le livre n'arrive pas à bon port. Et puis surtout, c'était qui ces types qui les attaquaient ?

La situation ne tournait pas à l'heure avantage. Ils venaient certes d'abattre trois militants qui tentaient une prise de flanc, mais ceux-ci se rapprochaient inexorablement et venait de blesser un des cultistes du reliquaire.

Soudain, sur leur gauche, émergèrent de la rue trois colosses. Les trois Spaces Marines arboraient les couleurs des Ultramarines. On reconnaissait parmi eux un archiviste. L'un des Space marine jeta un regard vers les cultistes, et hocha de la tête. Puis, les trois astartes chargèrent en criant "Pour l'Empereur !" et les cultistes firent de même.
Sur l'instant, les militants furent hébétés. Les bolts meurtriers déchiquetaient leurs couverts, ainsi que ceux derrière, et les éclairs lancés par l’archiviste mettaient à terre des grappes d'enragés. Bientôt, la place fut transformée en charnier.

-On dirait que nous sommes arrivés à temps pour contrer ceux-là, dit l'archiviste. Où est votre commandant ?
-Seigneur, dit Thoril, le commandant Haggarth a disparu. Mais la réussite de la mission me semblait prioritaire...
-Vous avez bien fait. Cependant, la disparition du Commandant doit être élucidée. Je veux un rapport détaillé à mon retour.

Thoril et les cultistes hochèrent de la tête, puis les trois Space marines disparurent dans une ruelle plus à l'est.

Ce genre de mise en scène était typique de Aytham. Les rares témoins ne donnaient que trop peu de détails, et si jamais on les identifiaient, la procédure de vérification prendrait plusieurs mois voir années. La belle inertie administrative.

_______________________________________________


Le vaste manoir ouvrait ses portes. Situé sur la façade de la montagne, les locataires avaient une vue imprenable sur les grandes plaines, que beaucoup enviaient. Il y avait plusieurs étages qui donnait à la demeure l'apparence d'une flèche lancée vers le ciel, ainsi que plusieurs garages. A cette heure, l'étoile lointaine avait jeté ses derniers rayons de lumière, et la façade n'était éclairée que par quelques lampadaires. Il était 21h40.

Sur le pas de la porte, on trouvait un valet qui tenait la porte, ainsi que deux autres silhouettes. De loin, on reconnaissait un homme et une femme. Ils entrèrent.

Ils pénétrèrent dans un gigantesque hall d'entrée. Au fond, deux escaliers croisés permettaient d'accéder aux étages, et diverses portes sur la gauche et la droite menaient aux couloirs qui reliaient les différentes pièces de la maison. La décoration était luxueuse sans être provocante. Seul un lustre de cristal se détachait du lot.

-Le gouverneur ! Le gouverneur ! J'ai réservé longtemps à l'avance, moi !
-Tu ne devrais pas t'énerver autant, Eliza. Ce n'est qu'une soirée.
-Mais tout de même ! Il y a au moins des dizaines de restaurants plus côtés que le Broseliandre, et il fallait que cela tombe sur lui. Et aujourd'hui !
-Tu sais comment est le gouverneur. Et puis, je sens que quelque chose va mal se passer, là bas.
-Bon, n'en parlons plus. Désolée de t'avoir fait venir pour si peu, oncle Nabi.
-Oh, ça me permet de visiter ma nièce de temps en temps. Je vais peut-être prolonger mon séjour, même !
-C'est vrai ? Je suis contente que tu sois là.

Eliza Darrow était surtout connue pour être la plus jeune héritière de Argelion. A seulement 24 ans, elle perd son père et hérite de sa fortune. (sa mère ayant disparue pendant son enfance). Aujourd'hui, elle a 25 ans, et elle est aussi l'une des plus belles filles d'Argelion. Élancée, des cheveux longs et dorés tombants dans le bas du dos, un doux visage et deux yeux bleus. Pour ce soir, elle s'était faites belle, dans sa jolie robe blanche.
Celui qui l'accompagne n'est d'autre que Nabérius ! Il témoignait néanmoins d'un goût vestimentaire très vieille école. Au dessus d'une chemise blanche et d'un gilet sans-manche pourpre, il portait un long manteau bleu-gris et à son cou, un vieux foulard négligemment noué. Par dessus son manteau mais lancée vers l'arrière, une cape noire avec un col. Il portait aussi de grosse botte de cuir, qui semblaient usée et qui montaient jusqu'aux genoux. Enfin, grosse singularité, il portait un vieux quoi que néanmoins très distingué tricorne aux mêmes couleurs que son manteau.

-Eh bien, on dirait que tu as de la visite, dit Nabérius en mettant les mains dans son dos.

A l'entrée, un soldat du Reliquaire faisait des signes à Eliza.

-Je reviens vite mon Oncle.
-Faîtes ma chère, faîtes. répondit-il avec un faux air snob.

La jeune femme se dirigea vers l'homme, puis ils sortirent.

-Vous deviez être rentrés plus tôt ! Je veux bien faire en sorte que cela reste discret, mais vous ne m'aidez pas !
-Des...complications.
-Je vais dire à Jaras d'ouvrir le passage à l'arrière.

Puis elle regagna le hall d'entrée, tandis que le groupe passait par les jardins, silencieux. Le garde de la sécurité les laissa passer sans y prêter attention. Lui aussi faisait partie du Reliquaire.

Le Reliquaire avait installé son QG dans le manoir Darrow, suffisamment vaste pour accueillir le culte. En réalité, ils étaient installés sous le manoir. Ce dernier avait un passage spécial à l'étage en dessous qui permettait de rejoindre les rues de Numéa sans être vu. Ces rues sont néanmoins très fréquentées, mais ils pouvaient passer par l'entrée conventionnelle à certaines heures. Les quartiers du Sorcier constitue principalement la bibliothèque, ou plutôt, les bibliothèques. Il existait aussi un arsenal. Accéder à ces pièces étaient très difficile pour un non membre du culte. En effet, il y avait de nombreuses portes avec des clés magnétiques, des combinaisons de chiffres et même un verrou psychique pour la bibliothèque.
Eliza Darrow est une psyker. Son père a toujours caché sa nature, pour la protéger, mais à mesure qu'elle grandissait, elle prenait conscience de ce potentiel qu'elle voulait exploiter. Aytham l'observa. Elle était très prometteuses, entre de bonnes mains. C'est donc tout naturellement que le sorcier vint à sa rencontre, bien qu'il opérait sur Numéa depuis plusieurs années déjà (c'est dans les années précédentes qu'il recruta notamment Haggarth). Le Sorcier utilisa ses pouvoirs de psykers pour "convaincre" Eliza, qui est désormais sa couverture la plus infranchissable qu'il soit. Pour beaucoup, Eliza était faible et ignorante. Elle n'était pas bête, mais elle était trop jeune pour manier une telle fortune efficacement. Cela lui montait à la tête parfois. Les autres nobles en riaient. Personne ne pouvait la suspecter.
Pour se prévenir des psykers, le sorcier avait installé des cristaux semblables à ceux qu'il avait sur son épaule à divers endroit dans la maison. Ils étaient stable donc ne présentaient aucun danger d'explosion, et brouillait le warp dans une large zone. (beaucoup plus large que le manoir). Un psyker, même persévérant, ne trouverait rien.

Les cultistes s'engouffrèrent dans le passage et disparurent.

____________________________

-...c'est pourquoi nous avons jugé bon de terminer la mission.

Le Sorcier resta silencieux. Il s'avança sur la terrasse, qui dominait la plupart des autres manoirs de Numéa au dernier étage de la maison Darrow. Il fixa l'étendue que laissait voir Numéa, illuminée de part et d'autre par les lampadaires et la circulation. Malgré cette activité, la ville semblait calme en apparence, comparée à d'autre villes où les militants étaient plus actifs.
Ces militants ! Ils généraient la confusion, mais surtout, ils étaient incontrôlables. Ils pouvaient très bien décider d'attaquer le manoir ce soir comme demain. Aytham avait doublé le nombre de garde et posté des sentinelles, mais il lui semblait qu'il y avait quelque chose derrière cela. Peut-être même que cela été lié à la disparition d'Haggarth.

Il ne prêtait plus attention au livre. Les récents événements ont détourné son attention. La situation s'envenime, leur position plus complexe à maintenir. Tout le système semble s'écrouler. Il fallait le consolider, ou bien terminer son oeuvre avant sa fin. Pour cette dernière option, la disparition d'Haggarth n'arrangeait rien. Mais il était en vie, cela ne faisait aucun doute. Sinon, pourquoi aurait-on laisser les autres revenir ? Au passage, sur la place, il s'était assuré qu'aucun mouchard n'avait été placé sur eux, car c'était nécessairement l’œuvre d'un psyker. Et il pouvait traquer ce psyker. Mais cela viendra en temps voulu.

-Bien. Thoril, vous remplacerez Haggarth en son absence. Je vous laisse expliquer la situation à Mlle Darrow. Maintenant, laissez moi.

Thoril s'inclina, et quitta la pièce. Aytham regarda alors le livre posé sur la table, puis le prit dans ses mains. (il était suffisamment gros pour qu'un Space marine puisse le prendre). Il y avait une illusion sur le livre, pour en masquer la nature, du même type que celle qu'il avait employé sur la place. Il l'a dissipa aisément, révélant la vraie apparence du livre : des cristaux émanait une aura malveillante et sa couverture semblaient être fait d'une sorte de peau recousue. Typique d'un artefact du warp.


-Voyons ce que tu me caches.

Le sorcier y plongea son esprit.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMar 13 Aoû 2013 - 20:20

« As tu bien tout retenus Haggarth ?
-Vous ne faites pas confiance à mes talents ? Grommela le psyker.
-Simple précaution. Alors ?
Haggarth ouvrit les yeux et se remit debout, quittant sa position agenouiller devant le sorcier.
-N'aurait il pas été plus simple de juste me le dire ou de me donner un datapad ?
-Nous voulons juste être certain que vous n'oublierez rien et que vous n'en parlerez qu'à Aytham seulement.
-Ne me prenez pas pour un incompétent seigneur Akbar.
Le space marine sourit.
-Partez à présent! Allez porter ce message à votre maître.

Des hommes mirent un bandeau sur les yeux d'Haggarth et le ligotèrent. Apres un trajet en voiture et un peu de marche à pieds, soit environs deux heures plus tard, ses liens furent coupés et il retira son bandeau. Il n'y avait personne autour de lui.
Haggarth se rendit compte en inspectant les alentours qu'il avait été reconduit à la même rue où lui et ses hommes avaient été interceptés par Akbar et son psyker. Il se mit en route. Aytham devait être mis au courant.

***************************************************
« Avez vous convenus du lieu de rendez vous ? L'image holographique d'Aureus oscillait légèrement, une tempête aux alentours d'Argos perturbait la connexion.
-Les quartiers de la plèbes regorge de taudis abandonnés. L'espace d'une nuit nous « emprunterons » plusieurs d’entre eux pour la rencontre. Czaktek, Andros et les autres se tiennent pret. Nous risquons gros mais cela pourrait en valoir la peine.
Aureus ricana.
-Toutes cette opération est un gros risque.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMar 13 Aoû 2013 - 20:46

Eliza ferma les yeux, concentrant toute son attention sur ce qu'elle s’apprêtait à faire. Ses sens psychiques encore en éveil s'excitaient, se développaient et fleurissaient, puis soudainement se rétractaient, refoulés, presque invisibles. Son aura de psyker s'atténua grandement.

-Bien, vous apprenez vite. Gardez bien cette notion en mémoire, elle est votre survie. Ce sera tout pour aujourd'hui.

Devant elle se trouvait une grande silhouette noire et floutée, il était donc impossible d'en distinguer les différentes formes. Seul demeurait sa voix caverneuse, sage et instructrice. Ce rituel se reproduisait au moins une fois par semaine, parfois plusieurs fois par jours. Aytham s'aventura par la même occasion dans l'esprit d'Eliza, et en retira les souvenirs compromettants comme il en avait l'habitude. Cette jeune psyker était prometteuse, et bien qu'il s'efforçait de lui inculquer les notions qui lui permettrons de rester cachée des démons ou des autres psykers, elle était encore trop naïve et faible pour prendre le risque de dévoiler son identité. Jusqu'ici, tout avait été l'objet d'une manipulation mentale, et à chaque fois, le sorcier effaçait discrètement ses traces. Impossible de le suspecter. Impossible de la suspecter.

Elle sortit de la pièce. Elle avait un peu mal à la tête, mais cela passerait. Ils étaient de moins en moins douloureux et longs, une récompense en soi. Naturellement, l'identité de son mentor l'intriguait, mais s'il devait cacher sa véritable nature, c'est qu'il devait craindre la sécurité de l'entreprise qu'il avait monté, ou même pour sa sécurité à elle. D'une certaine manière, ils dépendaient chacun l'un de l'autre. Primordial en ces temps troublés.

Nabérius venait de descendre. Il trouva Eliza encore en robe de chambre qui se dirigeait vers la salle à manger.

-L'avenir appartient à ceux qui se lèvent Tau !

Et sur cet élan d'humour, il quitta le manoir. Eliza ne savait pas ce que faisait son oncle de sa journée, il détournait toujours la question vers autre chose, ce qu'elle a fait de sa journée par exemple. Ah, elle pourra peut-être un jour lire dans ses pensée, qui sait ? Elle eu un sourire amusé, puis quitta le hall.

______________________

Aytham faisait la synthèse de ce qu'il avait pu apprendre du livre pendant la nuit. Il y a quelques jours, il avait simplement perdu son sang froid, frustré. La perspective de progression était encourageante après tant d'échec (bien que son installation sur la planète fut un franc succès). Rigueur et sang froid, voilà ce qui le mènera au bout de son travail.

Le livre contenait de nombreuses précisions. L’artefact qu'il cherchait n'était pas en seul morceau, il avait été scindé pour mieux le cacher et réduire considérablement son aura psychique. Malin. La carte non plus n'était pas complète, elle indiquait l'emplacement d'un composant qui viendrait compléter la carte qu'il possède déjà. En outre, dans la couverture, il avait trouvé l'un de ces composants qui indiquait la position du suivant. Un véritable jeu de piste, mais il s'agissait du dernier morceau de carte. Ils permettaient à eux trois de localiser chaque élément de l'Artefact où qu'ils soient sur Argelion.

Le Sorcier saisit la pièce, une sorte de petit cristal régulier, et l'approcha de la sphère. Il fusionnèrent, puis le Thousand Son projeta la carte grâce à son piédestal. Malheureusement, la carte ne représentait pas Argelion, mais une autre planète éloignée. Le Space marine serra son poing, mais heureusement, il reconnu la planète en question.

-Gydea.

Il avait beaucoup de chance, car une cellule du Reliquaire était infiltrée là bas. En outre, son second, le sorcier Seroth, deux rubrics Marines et un dreadnought y était stationnés. Ils recherchaient le maudit démon qui les avaient trompés. Il n'avait pas beaucoup de nouvelle de la traque, mais elle allait devoir attendre. Il fallait prévenir Seroth, par le biais du warp, et lui indiquer la position du dernier fragment de carte.

Pendant de longues minutes, le sorcier canalisa et sécurisa un courant du warp. Dans ce dernier, il vit briller dans son immensité l'esprit de Seroth, et conduit le message par le biais du courant dans sa direction. Si les Dieux lui était favorable, le message n'avait subit aucune interférence. Et les Dieux noirs lui répondirent, car quelques minutes après, il reçu la réponse de Seroth qui lançait les recherches. Aucune trace du démon cependant. Cela attendra. Vous me rejoindrez ensuite sur Argelion, j'aurai besoin de toute nos forces disponibles. Puis, Aytham libéra le courant, et émergea du warp.

Soudain, le communicateur de Aytham grésilla. Le sorcier appuya sur un bouton de la table, puis la voix d'un cultiste se fit entendre :

-Seigneur, Haggarth est revenu ! Il attend en bas du bâtiment.

Cela n'étonnait qu'à moitié le sorcier. Mais il devait prendre des précautions avant de le faire entrer.

-Vous êtes sûr que c'est lui ? Qu'il ne s'agit pas d'un piège ?
-Monsieur, j'ai ordonné à nos équipes de quadrillé la zone et il n'y a personne, pas même sur les toits. Ils m'indiquent aussi qu'il semble désarmé, et qu'il ne semble pas transporter d'engin explosif.

Le sorcier projeta son esprit en direction de Haggarth. Avant toute chose, il s'assura qu'il ne portait pas de mouchard, physique ou psychique. Il s'agissait d'ailleurs bien de lui. Toutes ce mesures pouvait sembler digne d'un paranoïaque, mais Aytham se devait de rester prudent, bien qu'il avait prévu cette issue.

-Faîtes le entrer.

__________________________________

-...Seigneur Aytham, j'espère qu'ainsi, je n'ai pas failli à vos ordres.

Le sorcier resta silencieux quelques secondes, penseur. Il aurait presque pu le parier. C'était bien la marque de fabrique de l'Alpha Legion ce genre d'opération. Et c'était surtout l'occasion d'obtenir des alliés de poids et des diversions à ne plus qu'en faire. En quelques instants, il vérifia si Haggarth disait la vérité, et c'était le cas. Un point pour lui.

-Non non, Haggarth. Vous avez agi sagement. Je vois que vous avez appris à craindre les psykers, c'est bien. Mais vous avez permit d'élucider une affaire. Et puis, de vous à moi, vous avez les épaules plus large que Thoril. Ne faisons pas attendre nos hôtes. Commandant Haggarth ! Je veux deux équipes de 6 hommes équipées et prête à partir dans une heure.
-Oui Seigneur.

Avec ces deux équipes, les rubrics marines Kalek et Noreus devaient lui servir de garde du corps. Même s'il faisait confiance aux légionnaires de l'Alpha Legion, ce genre de rencontre pouvait intriguer les impériaux, et vite dégénérer. Et il fallait montrer la présence des Thousand Sons. Bien entendu, ils pouvaient aussi ne pas se montrer coopératifs, mais pourquoi avoir organiser ce rendez-vous ? C'était un gros risque, un gros risque à prendre.

___________________________________


C'est donc quatres heures après que Haggarth eu été relâché que les forces du Reliquaire arrivaient sur le lieu du rendez-vous, Haggarth a leur tête. Dans l'ombre, à l'arrière, les Thousand Sons suivaient, et ils ne se révéleraient qu'au moment opportun.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeDim 18 Aoû 2013 - 20:37

Il entrait dans son laboratoire secret. En 7 ans, il avait réussi à l'installer dans un petit coin paumé de Numéa où personne n'irait mettre son nez, et s'était payer le luxe d'installer une sécurité draconienne. A chacun ses petits secrets, se disait-il. Eliza peut bien dissimuler dans sa maison un culte renégat, je peux bien me payer un laboratoire secret.
Il manqua de trébucher sur une masse étaler le long du couloir.

-Ah, Slender man ! Tu m'as bien servi coco, et j'ai presque oublié de te ranger.

Il souleva l'imposant mannequin, et le jeta dans une armoire qu'il referma aussitôt. Il déboucha aussitôt sur une vaste pièce. On trouvait là encore de nombreuses armoires pleines à craquer de feuillets, des tables envahies par des notes et tubes à essais, et enfin au centre, une sorte de table d'opération avec son râtelier à outil rattaché à un bras articulé fixé au plafond.

Nabérius posa son tricorne sur une pile de dossier, puis attrapa une chaise et s'assit. Il porta ses mains sur visage, pensif. Il avait tant de chose à faire et si peu de temps. Il sentit une main se poser sur son épaule gauche, douce, celle d'une femme. C'était pourtant une main inhabituelle. Elle n'était pas faite de chair et d'os, mais plutôt de fibre végétal. Elle était d'un vert pâle tirant sur le jaune. Il ne pouvait pas commencer une dure journée sans dire bonjour à son trésor !

-Bonjour Syalee.
-Coucou Naby ! Bien dormi ?

Il se retourna et la regarda. Elle était magnifique. S'il avait pu avoir une fille, il l'aurait voulu tout pareil. Mais elle avait son charme, cette plante faîte femme. Élancée et gracieuse, elle arborait tous les attribut féminins des humains. Des formes pourtant non provocantes, et qui faisait rayonner une jeunesse contrastant avec le vieillissement de Nabérius. Elle avait un visage fin et bien taillé, épuré de toute trace végétale si bien qu'on pourrait confondre sa peau à cette endroit avec de la peau humaine. Ses deux yeux vert pomme jetaient un regard innocent sur Nabérius, et elle écarta de son autre main une feuille de sa "chevelure", composée de grandes feuilles vertes qui cascadaient jusque dans le haut de son dos. Elle portait une robe en tissu cependant, de couleur blanche.

Ah, il en avait des rencontres étranges. Hier, ce poney par exemple. Mais celle de Syalee fut la plus belle de toute. Alors qu'il venait d’emménager sur Argelion, il avait trouvé cette petite chose perdue dans la forêt. Qu'est-ce qu'elle était ? Une espèce xénos complétement inconnue ? Il n'en savait rien, et elle non plus. Elle avait l'air désorienté et affreusement seul. Lui aussi, la compagnie de mort-vivant pesait sur son esprit. Il l'a prit sous son aile. Au départ, il l'étudia presque scientifiquement. Elle n'avait pas de reflet dans le warp, elle semblait cependant doué de conscience. Mais petit à petit, il sentait qu'un lien s'était formé. Il l'éduqua comme si ç'avait été la fille qui n'a jamais pu avoir, la cachant aux yeux du monde. Il scruta longuement les journaux, consulta même les archives secrête du gouverneur. Pas la moindre trace de semblables. Aucun moyen de savoir ce qu'elle était. Alors il l’appela Syalee, ça lui allait bien.

-Plutôt bien. Et toi, tout va bien ?
-Comme d'habitude, tu sais.
-Excuse moi, vraiment. Mais dehors, la situation ne s'améliore pas. Je te l'avais promis, et je pensais que les Tau serait plus ouvert. Au lieu de cela, on va avoir droit à un remake de la final de Ecclesiarchie Story...

Ils restèrent silencieux un moment.

-On peut se battre contre ça ? demanda-t-elle, naïvement.
-Ah, si on pouvait. Sirius et moi, on aurait déjà commencé. Mais il faudrait choisir un camp, tous plus pourri les uns que les autres. J'essaye d’apaiser les tensions, mais ça ne va pas tarder à éclater... si je veux pouvoir tenir ma promesse, il va falloir choisir un camp.

A ce même moment, une des portes latérales s'ouvrit, et un squelette dans une grande robe noir entra.

-Ah, Sirius, tu es là.
-Ouaip. Quelle fin de merde, Ecclesiarchie Story. Ils auraient pu au moins les brûler.

Syalee fit une discrète grimace en entendant le mot "brûler". Une fois, elle a faillit finir en terreau. Nabérius la regarda, puis soupira.

-J'ai peut-être une solution. Laissez moi mettre ça en œuvre, et ne vous montrez pas. Je reviens ce soir.

Il se leva, attrapa son tricorne, embrassa Syalee sur la joue, serra la main de Sirius puis la lui rendit. Enfin, il quitta son foyer, son laboratoire secret.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeMar 20 Aoû 2013 - 10:37

Alucard avait gagné la périphérie d'Angels Bay, profitant de l'obscurité pour rester aussi discret que possible. Il était si facile de convaincre les humains qui le surprenait parfois qu'ils n'avaient vus qu'un poteau étrange, une statue imprévue ou même une simple chauve-souris. A croire que l'esprit humain semblait naturellement conçus pour trouver une excuse à ce qui dépassait son entendement. Il ne lui suffisait que d'une pichenette pour s'en convaincre. Ce qui arrangeait bien le possédé, qui n'avait pas encore envie que les légendes urbaines se répandent sur lui. Plus tard peut-être, mais pour l'instant il aimait autant rester aussi inconnu que possible. Seule la femme qu'il avait contacté était susceptible de comprendre ce qu'il était. Quant à comprendre ce qu'il cherchait, il y avait un monde.

Il quitta finalement l'agglomération et se mit alors à planer juste au-dessus du sol. Il ne s'enfonça que de quelques kilomètres dans les terres, avant de prendre de l'altitude pour repérer les rails qui joignaient le port et la ville sur les cimes. Les bases de données du croiseur lui avaient permis de se renseigner un peu sur l'organisation de la planète. Il alla se poser près des voies, sur un rocher aussi noir que le métal qui le composait. De là il pouvait surveiller l'arrivée des trains, un peu plus bas dans la plaine littorale. Il avait sans doute plusieurs heures à attendre.
Ses ailes commencèrent doucement à diminuer en taille, s'enfonçant dans les chairs de son dos. Au même rythme, des lamelles de métal poussaient sur son torse, recouvrant peu à peu ses chairs, puis son dos et son crâne. Le phénomène était lent et mis plusieurs dizaines de minutes à s'achever totalement. Finalement Alucard n'avait plus d'ailes et semblait enrober totalement dans une gangue de métal, seule une partie de son visage visible entre les plaques acérées. Il faisait ton sur ton avec la roche sur laquelle il était assis, mais surtout ses ailes ne le gênerait pas pour ce qu'il avait en tête.

Plusieurs trains l'avaient dépassés, sans doute sans qu'aucun passager ou machiniste ne remarque cet étrange homme assis sur son rocher. Et lui ne les avait qu'à peine remarqué. Mais celui qui se profilait maintenant éveilla son attention. Il n'était pas très long comparé aux autres, mais son impressionnante locomotive blindée surpassait en taille tout ce qu'il avait pus voir jusqu'à maintenant. Elle tractait une demi-douzaine de wagons tout aussi résistants, chacun frappé du sigle de l'Adeptus Mechanicus. Un convoi administratif, qui convoyait les secrets jalousement gardés de l'organisation d'une de leur base à l'autre. Et malgré l'impression d'invulnérabilité des machines, renforcées par les armes qui en hérissaient la coque et qu'Alucard commençait à distinguer, le seul point faible de leur organisation.

Le possédé descendit sur les rails et s'y allongea, tassé le plus possible au milieu, veillant à ne pas se mettre sur la trajectoire des roues. Même son corps n'y survivrait pas si ce monstre lui roulait dessus. Les vibrations devenaient de plus en plus fortes et insupportables à mesure que le train approchait, il entendait le métal plisser, les rivets se tordre presque jusqu'à la rupture, le bois grincer tant qu'on se demandait s'il n'était pas déchiré. Et l'ouragan fut sur lui. Un vacarme assourdissant tandis que le convoi passait au-dessus de lui. Il faillit être décapité par un essieu un peu trop bas, puis tendit brusquement bras et jambes et planta griffes et serres dans ce qu'il trouvât.
Lorsque le train s'éloigna, ne restait plus sur les lieux que quelques traces de griffures sur les planches, comme si l'on avait traînés de force un objet particulièrement coupant, un bout de métal noir fiché dans le sol et une traînée de gouttes de sang d'un rouge plus profond que tout ce que l'on peut imaginer.

Alucard était soumis à une tension monstrueuse. Suspendus sous l'un des wagons, sentant le sol défiler à quelques centimètres sous son corps, il n'avait d'autres choix que de tenir. Il avait faillis se lâcher lorsque l'une de ses écailles s'était coincé dans le sol, mais elle avait été la moins résistante. Ses pouvoirs auraient tôt fait de cicatriser la plaie béante, il espérait juste qu'il ne laissait pas trop d'indices derrière lui.
Au bout de quelques heures de trajet, le convoi se mit à ralentir et soudainement la lumière sembla disparaître. Ils venaient de s'enfoncer dans la montagne qui abritait Numéas. Après un tunnel d'aiguillage, ils ressortirent dans la lumière artificielle des grottes, sur un pont de pierre qui surplombait certains des quartiers les plus défavorisés de la ville, établis dans les anciennes mines de l'Adeptus Mechanicus.
Ils disparurent de nouveau, puis reparurent dans une fosse, traversant aussi discrètement que possible les quartiers de la bourgeoisie intérieure, celle qui avait fait prospérer ses entreprises sans jamais atteindre le statut envié de la noblesse. Puis un ultime aiguillage, et ils s'élevèrent le long d'une rampe, diminuant progressivement leur allure. Au sommet de la rampe, une double porte frappée du crâne et du rouage s'ouvrit pour laisser passer le convoi, tandis qu'un petit groupes de serviteurs de combat lourdement modifiés veillaient à ce que personne ne passe la porte à son tour. Alucard se plaqua si près du plancher qu'on l'aurait pus croire fusionner avec.
Puis, après quelques ultimes cahots, l'engin se stoppa dans un crachotement de moteur. Le ballet des serviteurs et des engins de déchargement commença, et dura de longues minutes à son tour. Ce n'est qu'alors qu'il se calma, et que le tout semblait abandonner à lui-même qu'Alucard relâcha doucement sa prise et rampa au sol jusqu'à s'extraire de sous le wagon, sens sens psychiques en éveil. Mais dans cet enfer de machines, ils n'étaient pas aussi fiables. Il jeta prudemment un œil sur les quais autour de lui pour les constater vide. Rien d'étonnant, cette base n'était plus qu'un reliquat de centre administratif qu'ils n'avaient jamais jugés bon de déplacer. Mais c'était peut-être là qu'il trouverait ce dont il avait besoin.
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MessageSujet: Re: Numéas   Numéas Icon_minitimeSam 24 Aoû 2013 - 20:45

La grande porte du garage s'ouvrit, révélant Un homme petit et bossu qui se tenait près d'un actionneur. Derrière lui, quelques rangées de caisses et un véhicule plutôt banal de couleur noir. On reconnaissait dans le fond de la pièce une porte, dissimulée par l'obscurité dans un enfoncement. L'homme vint s'asseoir sur l'une des caisses, l'air pensif. Il semblait attendre quelque chose, ou quelqu'un. Cependant, rien ne venait troubler sa réflexion, aussi se permit-il se s'adosser un peu plus à la caisse dans son dos, puis il ferma les yeux. Il sombra dans un sommeil léger, et ne pu voir ni entendre la porte du fond s'ouvrir d'un quart silencieusement, puis se refermer presque complétement, laissant une fine ouverture, comme si quelqu'un se trouvait derrière.

Quelques minutes passèrent. La porte s'ouvrit une seconde fois, mais complétement. Un individu émergea des ombres en silence. Il, ou plutôt, elle -car il ne faisait aucun doute que c'était une femme- portait des vêtements qui dissimulait l'intégralité de sa peau. Manteau, gants, capuche et même foulard pour cacher son visage ; cette femme marchait sur la pointe de ses pieds avec grâce, ne produisant pas le moindre bruit audible. Néanmoins, l'ouverture de la porte avait généré un courant d'air qui avait fait tombé un objet quelconque à l'autre bout du garage. L'homme bossu ouvrit les yeux, et regarda en direction de l'origine du bruit. La jeune femme commença alors à presser son pas, désirant de profiter de cette occasion pour gagner la sortie plus vite.


-Grillée, Syalee. dit-il.

Elle s'arrêta net dans son élan. Son pied gauche ne touchait plus le sol, et elle resta immobile ainsi quelques secondes. L'homme se retourna vers elle.

-Oh non, Igor ! Je pensais l'avoir bien calibré ! J'étais sensée être invisible, là !

Igor eu un soupir. Ce n'était pas la première que cette tête feuillue essayait de filer en douce. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui passer par la tête à des moments ? Elle était d'une insatiable et inexpliquée curiosité. C'est pourquoi elle lisait beaucoup pour passer le temps. Mais elle voulait en savoir toujours plus, toujours plus. Elle était d'une intelligence remarquable. Elle arrivait à concevoir des mécanismes toujours plus techniques avec peu de moyen. En vérité, son petit champ furtif était encore au stade expérimental. Mais il semblait qu'elle préparait son coup depuis des mois, car elle avait montré presque du zèle à la conception de cet appareil. Mais cela ne lui aurait servit à rien. Igor était dévoué Nabérius et avait déjoué nombre de ses tentatives de fugues. A ce jour, c'était presque une routine, car ses tentatives se multipliaient avec le temps. Seules deux ou trois avait réellement fonctionner, mais elle n'était pas aller bien loin, et c'est souvent Nabérius qui la ramenait.

-Tu sais, si Nabérius veut que tu restes ici, c'est pour ta sécurité.
-Mais je m'ennuie. Vous êtes pénibles à la longue à toujours me dicter ce que je dois faire ou ne pas faire.
-Dis toi que c'est pour ton bien. Comment as-tu fait pour Sirius ?
-Oh, je l'ai "encouragé" à rester devant la télévision. Et puis, j'ai ajouté une petite touche personnelle...

Elle termina sa phrase en baissant la tête.

-Ah, ça ne me surprend pas. Bon, allez, rentres.

Elle garda la tête baissée, puis commença à marcher lentement vers la porte d'où elle venait. Elle s'arrêta un instant, jetant un regard vers la sortie.

-Non, pas cette fois. Plus jamais.

Un éclair de folie brillait dans ses yeux.

Igor fut surprit par cette réaction. D'habitude, elle se résignait. Elle n'avait jamais osé "forcer" l'autorité de Nabérius, ni même de lui, car il était en quelque sorte sa main. Elle sortit de l'intérieur de son manteau une sorte de pistolet alimenté par une cellule transparente qui rayonnait d'énergie. Une autre de ses inventions, et qui fonctionnait, elle. Une décharge lumineuse atteignit Igor qui se trouva paralyser. Il retomba sur le sol, figé. Il dégèlerait dans quelques heures.

Elle eu un sourire amusé. Ce sourire se transforma en un rire incontrôlable, tandis qu'elle regardait Igor étalé sur le sol, impuissant. Nabérius ne rentrerait pas avant se soir, elle avait toute la journée devant elle. Non, toute la vie ! Elle ne reviendrait pas. Plus personne pour se mettre en travers de son chemin. A elle d'écrire l'histoire.

Elle souffla un baiser en direction de Igor. Syalee quitta la pièce le pas léger et dansant, dans l'air frais du matin.
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