Angels Bay

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Angles Bay est l'un des plus gros port de l'archipel des Conos et tout simplement de la planète. Érigé aux premiers temps de la conquête marine, dans une crique naturelle riche en filons, c'est devenus un port industriel d'exploitation de masse. De gigantesques usines, abandonnées à ce jour, occupent toute sa partie sud et leurs carcasses rouillées ornent encore le paysage, tandis que de gargantuesques quais de chargement et de hangars couvrent sa façade. Le reste est une ville classique, sans fantaisie, dans laquelle s'entassent une population majoritairement ouvrière.

L'endroit est devenus le centre des réseaux de transport et de communication de l'archipel, centralisant toutes les lignes de chemins de fer et une bonne partie du réseau autoroutier ? Il abrite également le plus grand astroport de la planète et l'un des seuls capables d'accueillir les vaisseaux orbitaux. La ville vit désormais surtout des taxes sur le passage des marchandises et de l'entretien des réseaux de communication, payés à prix d'or par le gouverneur. La demi-douzaine de familles qui tient l'endroit ont pris l'habitude de faire bloc commun et constitue un poids politique non négligeable.

Depuis quelques semaines, un cirque s'était installé en banlieue d'Angels Bay. Les autorités avaient autorisé le cirque à s'installer sur un vaste terrain vague où la troupe avait dressé un chapiteau et installé ses roulottes. Ce soir, comme chaque soir depuis son installation, le chapiteau était comble et la clameur du public résonnait dans la chaude nuit Conane.

Alors qu'un groupe d'acrobates quittait la piste sous les acclamations de la foule, la lumière passa d'une luminosité chaleureuse à une douce pénombre bleuté, laissant seule la piste éclairée par une pâle lumière blanchâtre. Alors que la fanfare laissait place à une musique plus calme et un peu inquiétante, une femme à l'aspect âgé habillée dans un ensemble chic comportant un queue-de-pie, un haut de forme, des chaussures laquées et des gants blancs. Elle tenait dans sa main droite une élégante canne au pommeau doré.

La femme salua le public avant de retourner au centre de la piste et avant de procéder à quelques tours basiques basés sur des mouchoirs colorés qu'elle faisait disparaitre et apparaitre semblait-il de nulle part. Une fois qu'elle eu l'assurance que l'assistance était attentive, elle posa sa canne au sol à la verticale. Canne qui tint debout sans un tressaillement. Alors que le public se demandait quel tour allait leur être servi, la magicienne fit apparaitre un masque de théâtre blanc représentant la tristesse et se l'accrocha au visage.

Tandis que des percussions aux accents tribaux s'ajoutaient à la musique de fond, la magicienne approcha des premiers rangs de spectateurs, semblant chercher quelqu'un. Elle s'arrêta devant un jeune garçon et lui tendit élégamment la main, lui faisant signe de venir avec elle sur la scène. Le garçon hésita un moment, regardant à gauche et à droite avant de se lever et de suivre la magicienne sur la piste. Le public applaudit poliment alors que la magicienne faisait s'installer l'enfant au milieu d'un cerceau. Alors que la fanfare commençait à battre un tempo dual comme un battement de cœur, la magicienne fit monter le cerceau au-dessus de l'enfant, entrainant des rideaux de tissu masquant complètement l'intérieur, et l'agita, car tout magicien digne de ce nom a recours a recours aux fioritures et misdirections.

Lorsque la pulsation atteint son climax, la magicienne relâcha le cerceau qui tomba inerte, révélant un emplacement vide là où se trouvaient l'enfant quelques secondes plus tôt. Un murmure parcouru la salle.

La magicienne se retourna alors, et un nouveau murmure de surprise, plus franc celui-là, parcouru l'assemblée, alors que les spectateurs remarquaient que la magicienne arborait désormais un masque de théâtre souriant.

D'un geste de la main, la magicienne demanda le silence. Puis, lorsque la salle fut de nouveau calme et concentrée et que seule l'entêtante musique d'accompagnement raisonnait, elle passa dans la foule, grimpant lentement les marches vers le haut des gradins où se trouvait la fanfare. Tout le monde retenait son souffle. Quelle était la suite du numéro ? Où était l'enfant ? Comme pour répondre à cette question, le projecteur se braqua sur un pesant rideau rouge derrière la fanfare. La magicienne attrapa le cordon au coin et le tira, révélant l'enfant qui se trouvait une demi-minute plus tôt sur la piste et qui était à présent, comme par enchantement, au-dessus des gradins.

Cette fois, les applaudissements furent moins retenu. Voilà ce que l'on attendait des vrais magiciens.

Puis, alors que l'enfant se précipitait vers ses parents, la magicienne retira son chapeau haut de forme et le lança vers la piste. Alors que le chapeau atterrissait sur la canne, qui ne bougea pas d'un pouce, la magicienne rejoint la piste. Elle divertit un peu le public avec quelques fariboles basiques avant de finalement retiré son masque, et cette fois-ci, la surprise fut réelle et bruyante, car en lieu et place de la magicienne âgée du début du numéro se trouvait à présent une séduisante jeune femme à la peau albâtre et aux traits fins.

Un tonnerre d’applaudissement suivi sa sortie de scène.

************

Une fois dans les coulisses, Emilia se permis de souffler. Elle se l'était joué facile sur ce coup-là, mais animer un numéro de cirque était toujours aussi épuisant. Elle croisa un homme de grande taille à la carrure imposante et lui lança un sourire d'encouragement avant de continuer vers la sortie du chapiteau et les roulottes.

Alors qu'elle passait à l'extérieur et l'air frais de la nuit d'Argelion, une silhouette encapuchonnée sauta d'une caisse et se mit à marcher à ses cotés.

"- On se laisse aller, Emilia ?

- Oh, je t'en prie Qah. Nous venons d'arriver ici, pas la peine de sortir le grand jeu. Et puis, ce n'est qu'une couverture.

- Je me souviens pourtant d'une époque où vous vous donniez à fond pour chaque représentation.

- Avec la situation actuelle, je n'ai plus la tête à divertir les foules. Les choses bougent, et nous allons bientôt être pris dans la tourmente. Mais vous n'êtes pas venu ici pour me parler de la prestation de ce soir, je me trompes ?

-Aucunement, acquiesça le hrud. Je suis venu vous informer que nous avons reçu l'autorisation de nous installer à Porr'rico.

- Ha, parfait !"

Le ton d'Emilia était clairement joyeux. Qah souris. Il avait toujours eu un don pour faire plaisir aux gens. L'humaine repris cependant rapidement parole.

"- Le cirque s'installera à Porr'rico après les dernières représentations à Angels Bay. Je souhaiterais cependant que vous restiez ici pour surveiller les activités des gangs et des différentes factions du sous-monde. Vous me ferez un rapport régulier."

Qah opina. Il savait qu'elle lui demanderait de rester pour mettre à profit ses compétences. Et puis, garder ses distances était le meilleur moyen pour un responsable de migration hrud et une inquisitrice de l'Ordo Xenos de ne pas s'entretuer.

Il restait quelques représentations à effectuer avant de partir pour Porr'Ico, mais Emilia décida tout de même de rassembler sa troupe, ou plutôt sa suite inquisitoriale, sous le grand chapiteau en début de journée pour mettre au point ce qu'elle attendait de chacun de ses hommes.

L'inquisitrice était perchée sur une estrade et pouvait voir l'ensemble de ses hommes de main présents sur la planète. La plupart donneraient leur vie sans hésiter, et elle pouvait leur faire confiance à tous pour tout faire pour faire de leur mission un succès. Enfin, tous sauf un. Elle chassa ces pensées, bien entendu qu'elle ne pouvait pas lui faire confiance. C'était même exactement pour ça qu'elle l'avait engagé.

"Agents et auxiliaires, cette mascarade touche à sa fin. Je sait que certains y ont pris gout, et si vous voulez continuer à jongler par la suite libre à vous. Quoi qu'il en soit, les événements se précipitent. Cette nuit, l'ambassade Tau de Porr'Ico a été saccagée par des militants pro-impériaux. Nous n'en savons pas beaucoup plus, mais cela prouve que la mainmise des xenos sur Argelion n'est pas totale et que nous pouvons donc encore ramener la population de ce monde dans Sa lumière."

A ce mots, une petite silhouette encapuchonnée étouffa un bruit. Emilia n'y prêta pas attention et poursuivi.

"La majorité d'entre nous viendras à Porr'Iko avec moi. Il y aura de l'action alors débrouille-toi pour que tout notre matériel soit en état de marche Cunnigham."

Un homme au teint basané et à la forte carrure opina du chef.

"Donovan, ton équipe viendra avec moi. Solomon restera à Angels Bay."

Donovan, un homme au visage carré et dur acquiesça tandis que Solomon, un grand blond aux yeux bleus arquait un sourcil sans rien dire.

"Pour ce qui est des auxiliaires, Chto et Vaati viendront à Porr'Iko. Nous aurons besoin de leurs talents là-bas. Les talents de Qah seront plus utiles à Angels Bay."

Chto, un grand Loxatl, et Vaati, un Nekulli famélique, s'entre-regardèrent. Le Hrud appelé Qah eu un sourire masqué par son capuchon.

"Stumper restera à Angels Bay, poursuivit Emilia avec un regard vers le Ratling du groupe. Delan viendra à Porr'Iko."

Stumper renifla bruyamment pour signifier son accord tandis qu'un garçon qui devait avoir 16 ans exprimait sa joie.

Une fois que l'inquisitrice eu terminé de donner ses consignes, tous vaquèrent à leurs occupations. Solomon et Donovan briefant leurs escouades respectives, Vaati jouant distraitement des notes de musique avec son arme, Chto se prélassant paresseusement dans son bassin. Alors qu'Emilia allait quitter le chapiteau, l'une de ses suivantes vint l'intercepter.

"Excusez-moi, mais je ne fait pas confiance à ce hrud que vous laissez avec nous à Angels Bay. Je suppose que vous avez une bonne raison de garder cette racaille en vie, mais j'ai l'impression qu'il attends le meilleur moment pour nous trahir."

Emilia s'arrêta et dévisagea son interlocutrice. Une jeune femme blonde bien bâtie qu'elle reconnut comme étant Leona, membre de l'escouade de troupes de choc inquisitoriale sous les ordres de Solomon.

"Vous êtes perspicace Leona. Qah hait les humains. Mais il hait tout autant les Tau, et vu ses objectifs, il fera tout pour nous aider à jeter les Tau hors de ce monde. Bien sûr, il nous trahira à l'instant où notre aide ne lui sera plus nécessaire, et nous le savons. Et il sait que nous savons. En attendant, nous ne pouvons pas vraiment nous passer de ses services, pas plus qu'il ne peut se permettre de nous trahir. Alors en attendant, gardez un oeil sur lui et tout ira bien."

Sur ces mots, Emilia s'éloigna en direction de sa roulotte. Les événements à venir promettaient d'être passionnants.

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

L'ancien complexe industriel d'Angels Bay était depuis longtemps devenus un terrain de jeu privilégié pour les gangs et les contrebandiers. Les vastes machineries permettaient d'échapper facilement aux forces de l'ordre et pouvaient parfois être détournés de leurs buts premiers. Les anciens quais de dragage avaient retrouvés une nouvelle vie aux mains des recycleurs, cette vermine qui infestait les bas-fond de chaque cité. Ils ratissaient le sol de la baie, cherchant toute pièce de valeur. Et ce soir, dans les restes de la raffinerie Etna-B567, l'on était à la fête.
Les plongeurs avaient fouillé le littoral toute la journée, après qu'un vieux pêcheur leur ait parlé d'un objet qu'il avait vus chuter du ciel et s'enfoncer dans l'eau suffisamment fort pour retourner sa barque et l'envoyer jusqu'à la plage. Et ils avaient trouvé ce que c'était. D'après les plongeurs, c'était un robot, d'après les peureux, un robot encore en état de marche. D'après les superstitieux, c'était un dieu des temps ancien, d'après les autres, un gros paquet d'argent en devenir. Ils l'avaient accroché à des chaînes et traînés pendant toute l'après-midi, ne réussissant à l'extraire des sédiments que grâce à la puissance des machines de dragages. Il était plus impressionnant que tout ce qu'on leur avait dis, même recouvert d'algues et de vase.

-Accrochez-le au centre de l'atelier ! Amenez les outils de découpe, on va tout de suite l'ouvrir.

Ils déplacèrent le robot, le suspendirent par les bras à des chaînes aussi épaisses que le torse d'un homme, que ses bras. Deux recycleurs s'amenèrent avec une échelle et un laser de découpe.

-Ouvre déjà ce qui doit lui servir de tête, ordonna le chef de cette misérable bande.

Le concerné grimpa à l'échelle avec la force de l'habitude et se mit au travail. Ne voulant pas abîmer le matériel, il régla d'abord l'engin au minimum et s'attaqua à ce qui semblait un casque. Il traça un sillon rougeoyant puis inspecta son travail. Le métal n'avait qu'à peine sourcillé. L'homme monta la puissance du laser et reprit son travail. Cette fois, il parvint à séparer la première couche, et après des efforts renouvelés de l'autre côté, pus finalement retirer le blindage de tête.

-Bordel c'est un homme !
-Difficile à dire, après ce que le laser lui a fait.
-Bof, il devait déjà avoir une sale gueule au départ.

Le laser avait en effet laissé de longues traces de brûlures de chaque côté du visage. Qu'il reste encore de la chair ne faisait qu'attester de la solidité du casque. Le crâne était chauve et ses traits étrangement calmes.

-Il est plus froid qu'une tombe, informa l'homme au découpeur laser.
-Évidemment, il est mort, ça se voit. Allez, retire-lui le reste de l'armure, et fais gaffe à pas l'abîmer. L'armure.

Finalement l'attroupement se dispersa, ne laissant qu'une demi-douzaine d'homme à travailler sur leur nouvelle prise. Régulièrement ils lançaient des regardes apeurés au visage, qui restait aussi tranquille. Suivant les points de fixage, ils parvinrent à détacher plusieurs parties de l'armure. Les épaulières, à la décoration macabre, et les plaques pectorales et abdominales, furent déposé sur un établi à proximité.

-Putain, on dirait qu'il a pourris dans sa boîte de conserve ! Regarde ça.

En effet, la peau du dos semblait avoir fondus et accrochait solidement à l'armure dorsale. Ils eurent une moue de dégoût et décidèrent de remettre ce travail là à plus tard. Ils continuèrent par les bras, retirant une plaque à la fois. Ils ne s'arrêtèrent qu'arrivés aux gantelet.

-Allez, laisse tomber pour ce soir, on s'y reprendra demain, il ne risque pas de bouger. Viens plutôt m'aider à inspecter le matériel.

Les recycleurs se dispersèrent dans l'immense usine, deux d'entre eux apportèrent les différents morceaux à un établi pour vérifier leur qualité, les autres allèrent continuer le travail autre part ou prendre un peu de repos. Plusieurs heures s'écoulèrent et seul le bruits perpétuel des machines de dragages donnait un peu de vie à l'endroit.
Curth était assis dans l'un des anciens postes de contrôles de la chaîne. C'était là que leur chef avait choisis d'entreposer leurs quelques armes et de faire dormir les gardes. C'était à son tour de surveiller le bâtiment endormis, ce qu'il faisait d'un œil, l'autre parcourant une tablette cyber-porn. Quand un détail attira son attention. Il releva la tête et constata le silence. Les machines de dragage s'étaient arrêtées. Il se releva et prit son fusil à côté de lui, puis descendit de la plate-forme et se dirigea vers la baie. Il appela les mécano sans réponse. Finalement au détour d'un empilement de caisse, il aperçut les chaînes qui retenait leur pêche de la journée. Ou plutôt, qui auraient dus la retenir. Mais elles pendaient, inertes et vides. Les derniers maillons étaient fracturés.

Il fit un pas en avant et trébucha sur quelque chose de mou que, tout à son examen, il n'avait pas vus. Un coup d’œil lui fit reconnaître le visage d'un de ses collègues, ou du moins ce qu'il en restait avant qu'il ne soit écrasé au sol. Il laissa échapper un juron de surprise et se redressa. Il sentit la présence derrière lui. Il se retourna soudainement pour faire face au géant torse nu. Il était clairement réveillé, son visage tordus dans une expression mauvaise et ses poings luisants de sang frais. Curth voulut lever son arme mais il n'en eut pas le temps que l'un des énormes mains le serait à la gorge. Dans l'agitation il pressa la détente de l'arme qui expédia une rafale de balles qui rebondirent au sol. Mais cela suffit à réveiller les autres occupants du bâtiment, qu'on percevait désormais. Le marine renégat eut un grognement de satisfaction et referma le poing, brisant net les cervicales de sa proie.

Il entendait les autres occupants qui se rapprochait. Les gardes avaient dus entendre les coups de feu et approchait, en groupe de ce qu'il pouvait juger. Il s'approchaient rapidement. Stolle se ramassa sur lui-même, prêt à bondir. Le premier garde n'eut que le temps de passer l'angle d'une pile de caisse que le World Eater lui fonçait dessus en beuglant le nom du Dieu du sang. Le poing de céramite fracassa le crâne de l'humain. Stolle s'accroupit et lança un coup de pied qui faucha deux hommes, brisant net les genoux du premier. Il se releva en saisissant l'arme rudimentaire que l'on pointait sur lui et enfonça la cage thoracique de l'homme d'un coup de poing. Le dernier, recula en trébuchant et tira un coup de son fusil à pompe. La rafale de chevrotine frappa le marine en plein torse mais il ignora la douleur et saisit la tête du garde à deux mains, avant de l'arracher d'un seul coup.
Le reste des recycleurs subit un sort similaire dans les minutes qui suivirent. Stolle bloqua chacun d'eux, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un petit groupe vivant, se terrant pitoyablement contre une paroi métallique. Il s'avança près d'eux et s'accroupit à leur hauteur. Aucun n'osait le regarder. Il parla, d'une voix si grave qu'elle en devenait irréelle.

-Où m'avez vous retrouvé ?

Ils ne répondirent pas au début, jusqu'à ce qu'il frappe juste au-dessus de leur tête, plissant le métal sans difficulté et laissant tomber quelques gouttes de sang.

-Où ?!

Il avait crié si fort que sa voix résonnait encore dans le bâtiment quand l'un d'eux réussit à répondre, tandis que les deux autres n'avaient visiblement sus retenir leurs intestins.

-Dans... Dans l'océan.
-Conduisez-moi là-bas. Maintenant !

L'homme se releva difficilement, accompagnés à retard des autres survivants. Ils se dirigèrent vers la baie, suivit du space marine, en essayant de ne pas prêter attention au carnage autour d'eux et aux corps mutilés. Ils embarquèrent dans un bateau, qui tangua lorsque Stolle prit pied à son bord. Ils démarrèrent et s'élancèrent vers le large. Au bout d'une petite demi-heure de trajet, ils arrêtèrent le bateau. Le plus courageux se tourna vers Stolle.

-Vous étiez là.

Le renégat ne répondit pas, attrapa l'ancre de l'embarcation et sauta à l'eau. Il coula directement comme une pierre. La pression était forte, l'eau salée dévorait ses quelques blessures mais il ignora tout cela lorsque ses pieds se posèrent au sol et, sans lâcher l'ancre, se mit à fouiller les sédiments. Il lui fallut la majeure partie de son oxygène pour réussir à les retrouver. Sa hache tronçonneuse et son volkite. Aucun d'eux n'avait plus souffert que lui de l'atterrissage. Alors que les poumons commençaient à lui brûler, il se hissa à la surface en se servant de la chaîne de l'ancre. Il parvint finalement à regagner l'air libre puis le pont. Les recycleurs blêmirent en voyant les armes d'un autre âge.

-Ramenez moi au hangar.

Il fut obéis en vitesse, terrifié par sa présence qu'ils étaient. Lorsqu'ils y arrivèrent, Stolle se dirigea vers les pièces de son armure pour constater qu'elles n'avaient pas été trop endommagées, à l'exception du casque. Le matériel qu'il y avait ici pourrait permettre de la ressouder. Elle ne serait plus aussi solide, mais cela devrait tenir. Pour cela il se servit des trois survivants, si terrifiés qu'ils n'osèrent même pas tenter d'utiliser les lasers de soudage contre lui. Il ne ressentit que mépris pour des hommes si faibles. Après un essai, il comprit que les réacteurs dorsaux ne marchaient plus, sans doute suite à ce qui lui était arrivé. Il serait bon pour aller à pied.
Lorsqu'ils eurent finis, il accrocha le casque aux côtés de son holster, puis vérifia l'équilibre de sa hache. Les trois hommes attendaient, figés dans leurs propres déjections à la contempler dans toute sa splendeur macabre. Il les regarda, puis presse le bouton d'activation. La lame vrombit et il la balança négligemment, faisant voler les trois têtes tandis que les corps s'affaissèrent. Il arrêta la hache et l'accrocha à sa ceinture. Le hangar était désormais totalement silencieux. Sans le briser, Stolle alla de cadavre en cadavre, récupérant chaque crâne, avant de les empiler dans pyramide mortuaire et de tracer la marque de Khorne avec le sang des morts. Ceci fait, il quitta les lieux pour s'enfoncer dans les bas-fonds d'Angels Bay. Il devait maintenant apprendre à connaître ce nouveau territoire, avant de l'offrir à son Dieu.

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Stolle arpentait les bas-fonds sombre d'Angels Bay. Il ne se déplaçait que de nuit, lorsqu'il était à peu près sûr que personne ne pouvait le voir. Il ne savait pas qui, ou quoi, contrôlait ce monde, et jusqu'à ce qu'il le découvre il se montrerait prudent. Jusqu'à maintenant personne n'était venus le chercher. Il entendait les rumeurs des miséreux, qui parlaient de ce géant en armure écarlate. On le disait semblable à un dieu vivant. Pitoyable. Mais il en sentait qui s'approchaient, qui l'observaient. Il ne les voyait jamais, ils connaissaient ces lieux mieux que lui, mais il ressentait leur présence. Ils le suivaient, mais n'osaient pas l'approcher. Il sentait leur peur, palpable.

Mais Stolle ne s'en préoccupait pas. Il cherchait avant tout à savoir où il était et comment il avait atterri là. Il ne se souvenait pas de ce monde, aucun de ses souvenirs récents, qu'il parvenait à extraire de la masse floue de sa mémoire, ne lui évoquait cet océan gigantesque. Il ne savait pas comment il avait atterris ici mais il était à peu près certain qu'il n'y trouverait pas la réponse. Il lui fallait atteindre la surface. Mais c'était s'exposer. Il lui fallait des yeux et des oreilles. Il se stoppa au centre de la rue et scruta les alentours.

-Montrez-vous, chiens.

Une demi-douzaine de silhouettes sortirent de l'ombre. Ils étaient moins misérables que ce qu'il s'était attendus au prime abord. Celui de tête aurait presque pus paraître menaçant à un humain. Mais pour Stolle, il ne restait qu'un microbe à écraser.

-Pourquoi me suivez-vous ?
-Certains ici disent que vous êtes une sorte de dieu.
-Et vous espérez que je vous offre ma bénédiction ? Non.

Il allait finalement s'en détourner mais l'autre réussit à s'exprimer en réussissant presque à cacher sa peur.

-On a vus ce que vous avez fait aux recycleurs.

Stolle arrêta son mouvement et se retourna. Il jaugea les humains qui le fixaient toujours. Le chef réussissait à paraître calme, mais le space marine savait qu'il n'en était rien. Les autres n'essayaient même pas de cacher leurs pensée. Ils suaient à grosse goutte et tremblait plus que dans un blizzard. Le silence du World Eater invita l'humain à continuer.

-Quoi que vous fassiez, on préfère être de votre côté.

Pour toute réponse il dégaina son Volkite et le pointa sur le groupe. A cette distance, serrés comme ils étaient, il pouvait tous les avoir d'un tir. Mais ils n'en savait rien. Ils ne connaissaient pas cette arme, ce qui ne les empêchaient nullement d'en fixer l'embout avec terreur. Chacun des côtés resta figé de longues minutes. Puis l'un des humains craqua, hurla et essaya de s'enfuir. Stolle se jeta sur lui, contournant d'un seul pas le groupe d'hommes. La hache fendit l'air, son cri strident s'étouffant dans les viscères répandus lorsque le tronc de l'homme fut séparé de son bassin. Le renégat fixa un instant le cadavre avant de venir se replacer devant les humains, qui n'avaient pas bougés. Il rengaina ses armes puis décrocha un couteau de combat de sa ceinture et le jeta au pied du chef de groupe.

-Arrache son crâne et offre lui.

Un instant passa, avant que l'homme ne ramasse le couteau, semblable à un hachoir dans ses mains, et ne se dirige vers la partie supérieure du cadavre. Il lui fallut plusieurs essais pour réussir à couper la nuque, l'on entendit chacune des vertèbres craquer. Puis il revint vers Stolle et lui tendit la tête du fuyard, dont les yeux révulsés semblaient ne jamais avoir compris ce qui se passait.

-Pas à moi. A Lui. A Khorne.

Un frisson inexplicable parcourue les humains à la mention de ce nom. L'homme hésita un instant. Puis, les bras tremblants, il leva le crâne au dessus de sa tête, sur laquelle des gouttes de sang tombaient à intervalles réguliers, puis la voix chevrotante mais dure, il prononça :

-Je te l'offre, Khorne !

Quoiqu'ils attendaient, il n'eut pas lieu. Rien ne se passa. Ce qui, du point de vue de Stolle, était finalement plutôt bon signe. Son dieu faisait plus savoir son mécontentement que sa satisfaction. Il fixa les humains, qui attendaient un quelconque signe de sa part.

-Vous venez de contracter une dette. Une dette vis-à-vis de moi, et une dette vis-à-vis de Khorne. Khorne veut des soldats. Il ne s’embarrasse ni des lâches, ni des faibles. Soyez l'un ou l'autre et vous mourrez. Il ne veut ni compassion, ni pitié. Éprouvez l'un ou l'autre, et vous mourrez. Il veut de la rage. Alors soyez dignes de lui et vos bottes baigneront dans le sang de vos ennemis.
Moi, je veux des crânes. Chacun de vous devra m'amener cent crâne, issus d'ennemis tués de votre main. Et j'y tiens, à mes crânes !

Stolle fixa chacun d'eux dans les yeux. Aucun ne le supporta plus de quelques secondes. Mais aucun n'essaya de partir. Le chef lui tendit le couteau, qu'il récupéra et remit à sa ceinture. Puis il reprit.

-Avant toute chose, comment quitte-t-on cet endroit ?

Ils leur avait fallut quelques heures pour atteindre la surface, surtout compte tenus de la stature du marine renégat qui ne pouvait emprunter tous les passages utilisés par ses nouveaux serviteurs. Mais ils y étaient parvenus et pour la première fois depuis son arrivée Stolle pouvait prendre conscience de l'endroit où il se trouvait. La ville était plus grande que ce à quoi il s'était attendus. Ils s'étaient glissés entre les anciens infrastructures de chargement ferroviaires, à la lisière de l'ancien quartier industriel et tout proche de l'immense complexe de transport de Angels Bay. De l'autre côté des voies de chemin de fer, des routes et du spatioport, ils pouvaient voir la véritable ville et ses centaines de lumières dans la nuit.
Mais ce qui intéressait le World Eater c'était avant tout l'un des train, actuellement à l'arrêt. Il était particulièrement grand. C'était un épais train de transport de minerais, ou d'autres matières premières il n'en savait rien. A ses yeux, il s'agissait surtout d'un moyen de bouger. Mais pour aller où ?

Il se replia dans les ombres de la structure qui l'abritait et tomba face-à-face avec un symbole qu'il connaissait et n'avait ps remarqué. Le crâne cerclé d'engrenages. L'Adeptus Mechanicus était là. C'était normal, mais il n'y avait pas pensé. Et pourquoi l'aurait-il fait ? Il avait l'impression d'oublier quelque chose. Il était resté fixé devant le symbole, et les humains qui l'accompagnaient le regardaient, n'hésitant pas l'interrompre.

-Ils sont encore ici ?
-Euh... qui ?

Stolle attrapa par la gorge celui qui avait posé la question, pointant d'un doigt le symbole.

-Eux ! Ceux qui arborent ce symbole ! Sont-ils encore ici ?
-N... Non. Ils sont partis depuis longtemps.

Le space marine lâcha l'humain. Tant pis, cela ne changeait pas grand chose à son plan.

-J'ai besoin de réponses. Vous savez ou en trouver ?

Les humain s'entre-regardèrent, ne comprenant pas bien ce qu'il cherchait. L'un d'eux chuchota une question à voix basse, assez pour que Stolle ne parvienne pas à comprendre. Le visage de l'autre sembla hésiter.

-Parlez !

Ils sursautèrent, et celui qui murmurait osa prendre la parole.

-Y a un gang, vachement grand. Il est pas limité à la ville. Peut-être qu'ils pourront vous aider.
-Ça vaut le coup de s'y essayer, menez-moi à eux.

La Nouvelle Gnosis est était un club clandestin dans le quartier des docks d'Angels Bay, et la cible d'une opération organisée par le génial et infaillible Qah. Son septième sens lui disait que le meilleur moyen de savoir ce qui se passait dans la cité portuaire était de faire partie du sous-monde, et quoi de mieux pour faire partie du sous-monde que de prendre le contrôle d'un gang par la force ?

En attendant, il avait réussi à entrer et se dirigea vers le comptoir avant de se hisser sur l'un des sièges hauts et de commander un verre au barman d'un signe de la main. Alors qu'une humaine agitait son postérieur hideux sous le nez du hrud, le tenancier fit glisser un verre crasseux au contenu indéterminé le long du comptoir jusqu'au niveau de la petite silhouette encapuchonnée. Qah envoya quelques crédits, pris son verre et alla s'installer à une table vide dans un coin obscur de la pièce.

Une fois installé, il jeta un oeil à la liqueur qu'on lui avait servi et décida de ne pas gouter à cet alcool. On ne savait jamais quelles fourberies préparaient les humains. Jetant un regard alentours, Qah nota plusieurs issues de secours au cas où l'assaut tournait mal. La majeur partie du club était occupé par une immense piste de danse colorée. Le comptoir se trouvais au niveau du mur opposé, et l'entrée à sa droite. Le hrud nota du coin de l'oeil les immenses baies vitrées par où l'escouade du sergent Solomon passerait lorsqu'il donnerait le signal de l'assaut. Une poignée de types à l'air encore moins commode que les autres se promenait dans le club. Visiblement, il y avait quelques gardes. Logique, vu que c'était le QG d'un gang.

Qah décida de patienter un peu avant de partir en reconnaissance.

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Ils attendaient dans l'ombre d'une ruelle, observant le club la Nouvelle Gnosis. Ils n'étaient pas des militaires et ne planifiaient aucun assaut. Stolle se moquait de la survie de ses esclaves, leur utilité arrivait sans doute à son terme. Mais il avait appris la prudence. Quelques mots furent échangés, quelques ordres donnés d'une voix sèche, et l'un des miséreux sortit de l'ombre pour se diriger vers l'entrée du club et y pénétrer.
Bien que le club appartienne au sous-monde, il était clairement d'un niveau supérieur au pauvre hère et les quelques regards qui tombèrent sur lui étaient méprisants et désintéressés. Seul quelques gardes le suivaient du regard, guettant ce qui pouvait être un stratagème adverse. Le fanatique alla directement au bar, et s'adressa à l'un des barman. Il lui expliqua qu'il était envoyé par quelqu'un qui avait besoin d'information et pensait pouvoir les trouver ici.

-Ça se pourrait bien, il paye ton patron ?
-Il offre un don grandiose, ce sont ses mots.
-Alors qu'il vienne, on pourra s'entendre.
-C'est que, il préférerait ne pas avoir à entré ici. Pas en public.
-Allons bon, un timide ? Railla l'homme. Bon, s'il paye aussi bien qu'il le dit on peut faire un aménagement je pense... Allez à la porte de derrière, on viendra vous l'ouvrir si je réussis à convaincre les proprio. Si elle s'ouvre pas d'ici une demi-heure, faudra entrer par le bar, ou trouver d'autres gens.

Le miséreux s'éloigna du bar et quitta les lieux. Il traversa la rue, regagna l'ombre et l'on entendit de nouveau discuter. Un assentiment méfiant, puis l'on entendit une demi-douzaine de personnes se déplacer. L'une d'elle semblait à la fois légère et particulièrement lourde.

Stolle attendait depuis plusieurs minutes, entourés des rebuts d'humanité dont il s'efforcerait de faire des soldats dès qu'il en aurait le temps. Ou à tout le moins des chiens enragés qu'il n'aurait qu'à lâcher dans la mêlée. Appuyé contre un mur suffisamment solide, il était plus contrarié de minutes en minutes. Il envisageait le plus sérieusement du monde d'enfoncer le mur, qui ne lui opposerait qu'une brève résistance, puis d'obtenir ses réponses par la force. C'est alors qu'il se relevait et déliait ses muscles hypertrophié que la porte s'ouvrit à la volée sur un garde nonchalant.
Lequel bondit en arrière en apercevant la silhouette du géant en armure. L'autre personne qui l'accompagnait eu un mouvement de recul mais sembla se contenir. Au moins avaient-ils quelques hommes valables.

-C'est vous qui voulez des informations ? Demanda-t-il hésitant.
-Oui.
-... Entrez.

Ils s'effacèrent tous les deux devant Stolle, qui eut certaines difficultés à passer par une porte à taille humaine. Les couloirs étaient suffisamment haut et larges pour qu'ils passent normalement, quoique rasant le plafond, mais les portes étaient une autre histoire. On l'amena finalement dans une espèce de salle de rencontre, que l'on aurait dit parodié des télé-pix de films noirs. L'on ne l'imaginait pas autrement que servant à des trafiquants de drogues : mal éclairée, un peu miteuse, deux types jouant au billard sans se soucier de ce qui se passait dans la salle -tout au plus adressèrent-ils un regard professionnellement blasé à Stolle-, divers documents qui traînaient sur les tables et des pétoires que le World Eater ne jugeaient pas dignes de gagner un champ de bataille.
Un type était assis à l'une des tables et détailla l'ancien astartes à son arrivée. Il masquait bien sa gêne, mais un sentiment de tension était entré dans la pièce en même temps que le guerrier écarlate, et cela ne lui échappait pas.

-Il paraît que vous chercher des informations.
-En effet.
-Et que vous payez cher pour les obtenir.
-Je ne paye pas vraiment...

Le type adressa un regard noir à celui qui avait mené Stolle jusque ici, puis revint sur celui-ci.

-Alors, mettons que je vous aide, j'y gagne quoi ?
-La vie.

Le mafieux eut un rire, qu'il voulut tonitruant mais qui s'étouffa dans sa gorge en une pitoyable tentative. Les joueurs s'étaient arrêtés et les autres fixaient le géant en armure, la main sur la crosse de leur arme. Mais chacun d'eux n'avait aucun doute sur ce qui allait se passer s'ils en venaient à ce stade de la discussion. Le chef reprit sa contenance, il semblait furieux de son impuissance. Il avait joué avec le feu et s'en mordait désormais les doigts.

-Qu'est-ce que tu veux savoir ?
-Quel est le nom de cette planète ?
-Argelion, il semblait ne pas comprendre ce que cherchait l'astartes.
-Qui la dirige ?
-Ah, grande question. Paraît que c'est le gouverneur, mais un paquet pensent que les culs-bleus ont déjà le pouvoir.
-Les « culs-bleus » ? Qu'est-ce ?
-Mais de quel trou du cul tu sors pour pas connaître les tau...

Une sirène retentit à cet instant et, sans laisser le temps à Stolle de réagir tous les mafieux présent dans la salle se jetèrent au sol, le plus souvent sous les tables. Une série de déclic se fit entendre, puis le bourdonnement du canon rotatif et enfin l'explosion des balles. En une seconde, la salle s'emplit de balles, qui faisaient éclater le plâtre dans le dos de Stolle, traversaient murs, portes et cloisons, déchiquetaient les meubles. Les rafales passaient largement au-dessus des hommes au sol, auraient fauchés un homme comme un fétus de paille.
Puis le déluge de plomb stoppa, l'on entendit plus que le bruit de la mitrailleuse qui refroidissait et des morceaux de murs qui s'écrasaient au sol de temps à autre. Le mafieux ressortit de sous la table, balaya d'un geste de la main le plâtre sur son veston, releva les yeux et faillit tomber à la renverse si une main gigantesque ne l'avait pas saisis à la gorge.

Stolle était toujours debout, son armure marquée par l'attaque mais entière. Une bonne couche de poussière et d'autres débris l'avait recouvert, mais il n'avait pas la moindre blessure visible. Il fixa le mafieux tandis qu'il continuait à serrer son cou, avant que les cervicales ne rompent dans un craquement répugnant et qu'il ne laisse le corps sans vie s'affaisser au sol.
Les autres malfrats commençaient à peine à émerger de leur abris, et la seule chose qu'ils eurent le temps de voir fut une hache tronçonneuse fondant sur eux, son cri strident transformé en vrombissement harmonieux lorsqu'elle tailla dans leur chairs et leurs os avec la même facilité qu'elle aurait coupé de l'eau. Quelques uns essayèrent de s'enfuir mais furent implacablement rattrapés et exécutés, parfois à mains nues.

Dans la pièce voisine, les servants d'armes lourdes gisaient dans leur sang, tandis que les nouveaux fidèles de Khorne avaient réussit à se débarrasser du garde à l'entrée et à s'emparer de son arme. Ils cherchaient maintenant à faire fonctionner de nouveau cette machinerie mortelle, tandis que Stolle traversa les décombres. Lorsque le silence était retombé, il avait pus percevoir les bruits qui venaient de la façade du bâtiment et c'était une musique qu'il ne connaissait que trop bien pour l'ignorer. Enjambant ce qui restait d'un mur, il traversa sans s'en soucier un autre pour débarquer dans la salle principale du club, hache vrombissante en main. Indifférent aux menaces, il prit un instant pour détailler la scène qui s'offrait à lui.

Qah observa le manège des "videurs" pendant quelques minutes avant de se décider à agir. D'un air innocent (bien que son visage soit invisible sous la capuche), il se rendit dans le dépotoir qui servait de toilettes aux humains mâles. Il avisa une cabine qui donnait sous l'une des bouches d'aération et décida qu'elle ferait l'affaire. Il sortit sa lame Fra'al et découpa le verrou... pour découvrir un rebut humain en train de s'injecter une substance colorée dans les veines via une seringue crasseuse. Une aiguille vint se planter dans la gorge du primate et celui-ci était mort avant même d'avoir ouvert la bouche.

Le hrud referma la porte soigneusement et escalada le cadavre du drogué, puis grimpa sur le ballon d'eau qui devait servir à alimenter la chasse d'eau. Une fois arrivé en haut, Qah se redressa et sortit un outil multifonction qu'il utilisa pour dévisser le cadre de la bouche d'aération. Une fois la lourde plaque délogée, Qah la déposa sur les genoux du cadavre avant de s'immobiliser, les sens aux aguets. Un humain visiblement éméché venait de pénétrer dans la pièce. Le hrud entendit la créature débiter des paroles incohérentes en s'approchant. Si l'humain ouvrait la mauvaise cabine, il était mort.

Fort heureusement pour lui, il pénétra dans la cabine avoisinant celle où se trouvait Qah. Celui-ci eu un rictus de dégout lorsque l'humain commença à déféquer bruyamment et décida d'entrer dans les conduites au plus vite.

La conduite d'aération était rectangulaire, relativement large aussi. Plus que certaines que Qah avait connu sur Port Carmin en tout cas. Il ne mit pas longtemps à se repérer dans le bâtiment et il navigua entre les pièces sans un bruit, espion invisible, oreilles pernicieuses, présence malveillante. Il avait presque repéré tout le bâtiment lorsqu'une pièce retint son attention. La salle ressemblait à un QG de gang des plus cliché, avec son billard, son parrain de la pègre, son géant en armure rouge. Son géant en armure rouge ? La scène qui se déroulait en bas attira soudain toute l'attention du hrud.

Le géant voulait des informations sur la planète. Visiblement, il était un peu paumé. Et visiblement, le ganger ne voulait pas lui répondre. C'est du moins ce qu'en déduit Qah lorsqu'un déluge de balles s'abattit sur le géant armuré. Le hrud ne rata pas une miette de la mise à mort des gangers par le géant et ce qui ressemblait aux cafards de Port Carmin. Lorsqu'il en eu assez vu, il décida de retourner dans la salle principale. Ce colosse venait de lui faciliter la tâche.

Lorsque Stolle fit irruption dans la salle principale, une petite silhouette encapuchonnée approcha de lui, ses traits masqués par les ténèbres de la capuche. L'air semblait légèrement miroiter autour de la silhouette humanoïde qui semblait vraiment minuscule à coté du Word Bearer.

"C'est imbécile a eu ce qu'il méritait, mais vous n'avez pas encore eu vos réponses, je me trompe ?"

*************

L'infiltration de Stolle n'avait pas échappé aux yeux avertis de Stumper, posté en sentinelle comme d'autres membres du commando chargé de mener l'assaut. Le ratling fit immédiatement son rapport à Solomon, posté sur le toit d'un entrepôt faisant face au club avec le reste de son unité. Celui-ci fut tout d'abord perplexe avant que Booker ne confirme qu'il avait bien vu un space marine du chaos pénétrer dans le bâtiment. Lee s'approcha, l'air inquiet.

"- Bon alors, on fait quoi ?
- Je préviens l'inquisitrice. Si il y a un marine renégat il va falloir du matériel lourd."

Puis, ouvrant une transmission directe avec l'inquisitrice.

"- Madame, on a un problème.
- De quel genre ?
- Du genre en armure énergétique avec une hache tronçonneuse."

Il y eu un moment de silence.

"Bon, qu'est-ce qui se passe exactement ?"

Solomon sursauta en entendant la voix d'Emilia dans son dos. Il n'avait toujours pas l'habitude de sa technique de déplacement instantané. Et il était encore plus surprenant qu'elle l'ai faite sur une aussi longue distance. Elle prenait des risques démesurés avec ses pouvoirs psys.

"- Madame, Stumper et Booker ont repéré un space marine d'affiliation inconnue pénétrer dans le batiment. Il est improbable qu'il s...
- Son épaulière.
- Pardon ?
- Quel était le symbole sur son épaulière ?
- Une... une mâchoire enserrant une planète et entourée par une étoile du chaos."

L'inquisitrice perdit un peu de contenance. Si un World Eater se tenait dans le bâtiment qui leur faisait face en contre-bas, il fallait détruire le bâtiment à la charge de démolition. Elle mis la main à son oreille pour activer son communicateur. Un grésillement lui signifia que la liaison était ouverte, puis un bib annonça qu'elle était sécurisée.

"Vaati ? Dis à tout le monde de se ramener en vitesse. Venez avec beaucoup d'armes. Et apportez des charges de démolition."

Le Nekuuli produit un son qui, dans sa langue, signifiait qu'il avait compris l'ordre, et coupa la transmission. Emilia emprunta ses binoculaires à Solomon et s'installa à son aise pour observer le grand bâtiment où se terrait l'un des traitres honnis. Pendant ce temps, à une dizaine de kilomètres, deux camions chargés de xenos et de soldats de l'Inquisition bardés d'armes lourdes et d'explosifs entraient sur la voie rapide menant vers les docks d'Angels Bay.

Le téléphone sonna dans la pièce emplie de fumée. Un homme vint décrocher, l'arme à la main.
"Allo, boss Marco? Oui, oui on est au courant, on a entendu les coups de feu depuis ici. Vous arrivez par navette? ok, on va envoyer quelqu'un vous chercher, vous en faites pas..... Vous voulez qu'on y aille? Euh, c'est qu'on a pas les armes pour... Les découpeurs lasers? ouais on a toujours... Mais... bon d'accord, boss. On tire pas en premier.... bien comprit."
L'homme raccrocha, cracha un mollard par terre, sonna le branle bas de combat de ses hommes.

"Bon, on a boss Marco qui va arriver, Josh tu vas aller le chercher avec la caisse. Les autres, on prend tous une pétoire tandis que moi et Diéters on chope des découpeurs laser. Baroc et les gars du quart-douze nous rejoindrons avec Marco dès qu'il sera arrivé. On est pas des héros les mecs, on tire pas aux pigeons non plus, avec moi."

Une quinzaine d'hommes sortirent de l'hab, l'un d'eux entra dans un véhicules tandis que les autres allèrent au trot vers le club du gang des diffamateurs, a une rue de là. Il s'approchèrent prudemment du club une fois dans la ruelle, adoptant une formation que Garett et Katerina avaient obligés chaque membre à connaitre. Les découpeurs laser étaient au centre des groupes tandis que les autres gangers et leurs fusils d'assauts les protégeaient en avançant lentement à leurs cotés.

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Stolle dévisagea le rongeur qui lui faisait face tant bien que mal, tandis que les clients du bar fuyaient les lieux et que ses esclaves récupéraient des armes et s'attelait à la tâche de récupérer les crânes des mafieux morts.

-En effet. Et vous, vous les avez c'est ça ?

Le hrud eu un sourire, dissimulé par sa capuche. Si il la jouait fine il pourrait se faire un nouveau puissant allié. Peut-être même s'émanciper de cette prétendue inquisitrice.

"Je pense en savoir assez sur ce monde et son secteur pour vous renseigner. Suivez-moi, et rangez cette arme avant d'être obligé de massacrer plus de monde."

Qah fit un signe de main au colosse et se dirigea vers une table vide située non loin. Stolle fronça les sourcils, il n'appréciait guère qu'on lui dise quoi faire. N'en ayant nul besoin, il consentit tout de même à accrocher son arme à sa ceinture et suivit le xenos, avant de s'asseoir sur une chaise qui plissa sous son poids.

-J'ai besoin de savoir où je suis. Quel est ce monde ? Qui le dirige ? C'est quoi, ces "tôt" ?

Qah nota le froncement de sourcil du colosse et décida de répondre franchement à sa question.

"Vous êtes sur Argelion, théoriquement un monde impérial, dans les faits un monde contesté. Contesté par les Tau. C'est une jeune espèce qui croit en quelque chose qu'ils appellent le Bien Suprême, basé sur l'amour, l'entraide, la compassion, et qui leur enjoint de convertir la galaxie de grès ou de force à leur doctrine."

Des faibles donc, pensa Stolle, qui décida alors de ne pas s'en soucier davantage.

-L'Adeptus Mechanicus est-elle toujours présente à la surface ?

Qah marqua une pause. Comment cet individu pouvait-il savoir que l'Adeptus Mechanicus avait été présent, mais totalement ignorer le monde sur lequel il se trouvait, qui le contrôlait, et pire encore, ignore l'existence des Tau ?

"Hm... Oui. Le Mechanicus a des stations d'extraction en mer. Très lourdement défendues. C'est la seule chose qui empêche les Tau d'annexer la planète. Mais si je peut me permettre, comment avez-vous atterri ici si vous ignorez où vous êtes ?"
-Si je le savais. J'ai atterri dans l'océan. J'ai probablement voyagé dans le Warp. Quand, comment et surtout combien de temps je n'en ai aucune idée. Pas plus que de mon lieu de départ.
Ces stations, à quoi servent-elles ?

Qah se contenta de hausser les épaules.

"Il y a des stations de forage, des usines, des centres administratifs. Je croit qu'ils exploitent du carburant présent dans les fonds marins. Qu'est-ce que vous comptez faire ?"
-Il me manque des informations. Pour l'instant, survivre. Ensuite, comprendre. A moins que vous n'ayez d'autres suggestions ?

Autour d'eux, les serviteurs du World Eater finissaient leur macabre tâche de récolte et avait empilés leur trophées sur les restes du bar, attendant l’approbation de leur maître.

"Bon, Ramirez, Fuelton, Titch et Swimer vous restez ici, vous vérifiez que les culs bleus se ramènent pas. Si ca défouraille, vous rappliquez et vous visez avant de tirer, le premier qui veut me griller comme un cochon je lui ferais bouffe ses couilles marinés dans du vinaigre. C'est bien compris?"

Tous les hommes hochèrent la tête, les appelaient se mirent à couvert derrière des véhicules garés devant le club. Le chef de gang entra avec le reste dans le bâtiment, les armes des gangers étaient pointés vers le bas, le doigt sur la gâchette. La porte d'entrée n'opposa aucune résistance et les hommes atteignirent le bar après avoir prit un petit couloir. Plusieurs hommes firent le signe de l'aquila en rentrant dans la pièce, la plupart des corps avaient été décapités et le sang recouvrait à peu près tout le sol dans une énorme flaque de sang mêlée. En une seconde, les regards des gangers tombèrent sur la macabre pile de crâne qu'avaient fait les serviteurs du World Eater, les serviteurs eux même et le World Eater, les armes des deux cotés se mirent en joue. Le chef de gang analysa la situation rapidement avant de se rappeler son objectif initial.

"Paix, fit il en abaissant son arme, doigt toujours sur la gâchette. On est là pour parler, pas pour s’étriper joyeusement en coeur, même si je pense que ca vous générai pas, vous avez foutu un sacré bordel.

Les gangers restaient maintenait les hommes du World Eater en joue, pas question qu'un de ces décérébré leur fonce dessus, l'homme qui tenait le découpeur laser se tenait juste derrière le chef du gang, arme baissée mais doigt sur la gâchette également. Le chef de gang aperçu Qah qui c'était mit en retrait derrière le space marine. La tension était palpable, les mains des gangers devenaient moites et ils reprenaient triturés leurs armes pour garder une bonne maitrise de leur armes.

-Bon, je suppose que vous êtes le chef, continua le chef de gang en désignant le space marine du doigt. Un de mes boss s'intéresse à vous, il aimerait vous rencontrer, il sera là d'ici une trentaine de minutes. En l'attendant on vous invite, si vous pouviez vous décider avant que les culs bleus ne débarquent de préférence."

Le chef de gang avait beau être impressionné par l'armure tachée de sang du space marine, il avait bien plus peur de ce que Boss Marco avait fait à son prédécesseur que du sur-homme. Entre une mort lente et une mort rapide, y a pas photo, mais il comptait bien vivre encore un peu.

Le colosse avait mordu à l'hameçon. A présent, ramener la prise.

"-Je travail actuellement à... expulser les Tau de la planète. Ils emploient des mercenaires pour faire leurs basses œuvres, aussi si vous pouviez m'aider à... décourager les recrues potentiels en m'aidant à éliminer un maximum de ces mercenaires, je pense pouvoir vous fournir à la fois protection, et informations.
-J'ai l'air d'avoir besoin de protection ? gronda Stolle."

Qah réprima une grimace. Il avait mal choisi ses mots.

"-Si vous cherchez à survivre, cela veut dire que quelqu'un ou quelque chose vous veux du mal, je me trompe ?"

Stolle eut un sourire mauvais.

"-Nous sommes sur un monde aux ordres du Faux Empereur, tout le monde me veut du mal, et j'en veux à tout le monde. Ou presque...
Comment voudriez-vous m'aider au juste ?"

Avant que Qah n'ai le temps de digérer ce que le géant venait de dire, un groupe d'humain armé pénétra dans le bâtiment et apostropha son interlocuteur en armure rouge. Le hrud s'effaça dans l'ombre alors que l'attention du géant était attirée par ces nouveaux arrivants. Avec un peu de chance, les gangers ne l'avaient pas vu et il pourrait saisir cette occasion pour fuir. Ou faire d'une pierre deux coups... Le hrud ralluma son intercom qu'il avait éteint pour éviter la détection en entrant dans le bâtiment.

-Solomon, préparez vos hommes.
-Qah, rapport de situation. lui répondit simplement une voix féminine.

Si celà avait été possible, le hrud aurait blanchi. Si l'inquisitrice était là, il allait être obligé de se conformer à ses consignes et oublier se velléités de sédition. Pour l'instant. Qah expliqua brièvement le massacre du gang local, sa discussion avec le géant (en omettant la mention au faux empereur) et l'arrivée d'autres gangers. Il parla aussi de l'arrivée prochaine du big boss.

A l'extérieur, Emilia était assise sur le rebord du toit, les jambes pendant dans le vide et réfléchissant à ce qu'elle venait d'apprendre. Bien sûr, elle avait toujours l'intention d'éliminer ce renégat, mais si elle parvenait à négocier un accord avec ce chef de gang, elle aurait à sa disposition un réseau d'information plus étendu, et d'avantage d'hommes de main. Une voix synthétique la fit sortir de ses pensées alors que Chtos venait s'installer à coté d'elle, le traducteur automatique transcrivant ses pensées en langage humain.

"- On a fait aussi vite qu'on a pu. Donovan et ses hommes sont à deux patés de maison et attendent vos ordres. Ils ont apporté le matériel lourd que vous aviez demandé.
- Ha, merci ! Hm... Bon. Solomon ! La moitié de tes hommes restent surveiller le bâtiment et me préviennent dès que quelque chose se passe. Les autres viennent avec moi chercher le matériel que Donovan et son équipe ont rapporté !"

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Stolle jaugea les gangers qui venaient d'entrer. Ils semblaient avoir un semblant d'organisation militaire, mais surtout ils se signaient de l'Aquila. Une veine battit sur sa tempe et sa poigne d'acier se referma sur le bois de la table face à lui, s'enfonçant dedans dans un faible craquement. Ses esclaves ne tiendraient probablement pas, peu lui importait, aucun de ceux d'en face ne sortiraient vivant de ce bâtiment.
Il laissa celui qui semblait être le chef parler, en profitant pour examiner les soldats. Ceux qui portaient de petites calibres ne représentaient aucun danger réel, mais il lui semblait que quelques uns se tenaient à l'abri derrière leur camarade, et il n'identifiait pas ce qu'ils avaient en main. Ils seraient ses premières victimes, mieux valait ne laisser aucune place à la chance dans quelque combat que ce soit. Lorsque le chef lui demanda de le suivre, Stolle eut un rictus de mépris avant de répondre.

-Non.

Il ne laissa pas le temps de réagir et projeta sans difficulté la table qu'il tenait toujours en main sur le groupe, avant de se jeter sur eux, brandissant de nouveau la hache hurlante. Le porteur de l'étrange objet non-identifié tomba le premier, la hache lui pulvérisant le crâne après avoir scier en deux la table qui les séparait. Un coup de poing précis écrasa la tempe d'un autre ganger qui s'affala mollement au sol. Les esclaves de Stolle avaient ouvert le feu, mais une seconde trop tard, les gangers les plus éloignés du centre de leur formation les avaient pris de vitesse et fauché de quelques rafales, avant de se concentrer sur le géant qui venait d'abattre un autre de leurs collègues dans un grand mouvement circulaire.

-Des crânes pour le trône de crânes ! Hurla Stolle qui se réjouissait de ce nouveau carnage et de l'ébauche d'entraînement martial dont bénéficiaient ses nouveaux adversaires. Peut-être allait-il finalement trouver quelqu'un à même de lui procurer les frissons du vrai combat sur ce monde.

"Chier, hurla le chef de gang en roulant sur lui même pour éviter la masse en mouvement du space marine. On se replie!"

Les quelques gangers qui ne furent pas prit à partie par le géant tirèrent dans le tas des autres enragés avant de revenir au géant de plast acier qui avait commencé un véritable carnage dans leurs rangs. Eudis et son découpeur laser furent les premiers à tâter du tranchant du berserk, le chef du gang ayant réussi à se jeter de coté dès qu'il avait vu la table voler. Les gangers qui attendaient dehors rentrèrent dans le club.

"Teclis! hurla le chef. Vitrifie le!"

Le tir laser surchauffé sortit du canon, partant vers le torse du space marine. Ce dernier prit nonchalamment un des gangers et le position entre le tir et lui. La vie du ganger s'éteignit aussi vite que le tir lui découpa le bassin, le berserk balança sa hache en pleine du tireur, fit un bond bestiale, récupéra son arme et décapita trois autres gangers d'un revers lâchant le corps scindé du ganger sur le chef de gang qui fit un roulé boulé sur plusieurs mètre avec le corps, percutant le Qah qui tentait de se mettre à l'abri, envoyant les deux dans l'arrière boutique.

Pendant ce temps, les gangers survivants les plus vifs et les loquaces se mirent à fuir le monstre de plast acier en furie, tentant leur chance en s'échappant dans la rue, le berserk couvert de sang apparut à l'entrée du club un autre ganger à la main, ce dernier étant complétement focalisé sur l'esquive de la hache du sur homme. Il finit cependant par périr au bout de quelques secondes, quand le space marine en eu assez de voir cet humain oser le défier ainsi, lui brisant la nuque d'un coup sec.

Qah était profondément surpris. Qu'un seul humain puisse venir à bout d'autant de ses congénères aussi facilement tenait d'une sorte de révélation. Peut-être était-il en présence de l'un de ces spehss mehreens dont il avait déjà entendu parler ? Si c'était le cas, il valait mieux faire comme le souhaitait l'inquisitrice et lui faire la peau, vu qu'il ne pourrait pas le contrôler. Bien qu'il n'ai pas compris pourquoi des impériaux se battraient entre eux...

Alors que le hrud s'éclipsait, une des humains le percuta et ils roulèrent tout deux dans dans l'arrière du club, loin du tumulte des combats, ou plutôt du massacre. Le hurd roula sur lui-même et se releva prestement à bonne distance de l'humain, en position défensive.

"Pas un mot ou vous allez l'attirer par ici. Il y a une sortie derrière."

Le chef de gang fit un signe de tête et progressa à quatre pattes dans la cuisine en suivant le xéno vers la sortie. Le chef de gang referma doucement la porte.

"Eh bein, c'est un sanguin votre pote, fit il en reprenant son souffle."

__________________

La navette arriva à la plateforme, descendit lentement avant de couper ses moteurs. Une fois stabilisé, le transport libéra ses occupants. Deux gardes de l'aérodrome vinrent à la rencontre des hommes qui c'étaient mit à décharger la cargaison.

"Contrôle des douanes impériales, fit l'un d'eux à l'un des gangers. Veuillez décliner votre identité et votre cargaison.
-C'est qui, demanda une voix dans la navette.
-La douane, répondit le ganger. Qu'est ce qu'on en fait, boss Marco?
-Marco? Marco Saint? fit l'autre douanier. Laisse tomber mec, on se casse, c'est la pègre.
Marco sortit de la navette à son tour, son fusil fétiche dans ses bras.
-En voilà quelqu'un d'intelligent, rigola le ganger. On les laisse partir boss?
-Ils ont l'air un peu perplexe, donne leur à chacun une petite bourse pour les convaincre et n'oublie pas de décharger la cargaison après."

Trop heureux de s'en tirer à si bon compter, les deux douaniers acceptèrent les deux bourses de trône et s'en allèrent presque en courant. Une fois débarrassé des soit disant forces de l'ordre, les gangers déchargèrent une demi douzaine de caisses de la navette et les mirent sur un petit chariot de transport. Les gangers accompagnèrent les caisses jusqu'à la rue voisine où un camion attendait.

"Boss Marco, demanda le chauffeur.
-C'est ca, tu fais partis de notre antenne locale si je ne m'abuse. Où en est l'affaire?
-Je n'ai plus de contact avec les autres, mais ils ont prit les découpeurs laser comme vous aviez demandé, avec ca je m'en fais pas pour eux.
-Ne jamais sous estimer son adversaire, recrue, fit Marco d'un ton sombre. Si ton chef ne répond pas à mon appel, on pourra considérer que tes petits camarades sont morts et qu'en conséquence nous avons affaire à une présence hostile, potentiellement ravageuse. Si il devient trop encombrant, on le balance aux impériaux et aux tau. Amène nous à ta planque maintenant, on a amener de quoi s'en occuper, enfin techniquement. Chargez tout à l'arrière les gars."

Les gangers mirent les caisses à l'arrière du camion avant de monter à leur tour, Marco allant à coté du conducteur. Le chauffeur démarra son véhicule et partit directement vers la planque. Marco prit néanmoins la radio et appela une à une les radio dans gangers, tombant sur des cris, du silence, quand enfin.

_________

"Boss? fit le chef de gang en entendant sa radio sonner légèrement et de décricher. Boss! vous êtes en avance!? Enfin bref, boss, c'est la merde, c'est un space marine, tout en rouge, il a massacré tous les autres en rigolant, on a rien pu faire.... Je retourne à notre planque? ok. Euh boss, j'ai un tiers avec moi, je l'emmène?... bein c'est un xéno... non pas un tau.. ni un kroot ou un vespide. Ok, j'essayerai boss.

Le chef de gang raccrocha, vérifia son arme et commença à se diriger lentement vers Qah.

-Mon boss aimerait fortement vous parler et il vous invite en conséquence chez nous, il insiste très fortement et moi donc vu que vous étiez avec l'autre fou furieux."

Le chef de gang avait l'air près à tirer si on lui opposait un refus, perdre plusieurs de ses hommes et surement amis y était surement pour quelques chose. Il était accroupi à un bon mètres de Qah, canon vers ce dernier, avec un petit sourire forcé et le sourcil tressautant.

Qah enregistra ce que le gangers racontait. Il venait de confirmer ses soupçons quand à l'identité du colosse en rouge, et à présent il l'invitait voir son "boss". D'un coté, s'éloigner au plus vite des combats qui allaient faire rage ne le gênait pas plus que ça. D'un autre, se rendre seul en territoire inconnu et potentiellement hostile était comme signer son arrêt de mort. Il allait falloir la jouer fine pour faire avoir lieu la réunion en terrain neutre...

"Je n'y voit pas d'inconvénient. Mais dites-moi. Votre boss, là... Il ne tient pas trop à ce club j'espère ? Parce qu'il va bientôt falloir reconstruire le quartier."

********

Stumper était posté en faction à l'extérieur du bâtiment conformément à ses instructions et surveillait les issues. D'après les autres, un groupe de gangers pénétrer par la grande porte, puis plus rien. Le ratling attendit patiemment, surveillant la porte arrière du club. Rien ne devait lui échapper !

Soudain, la silhouette caractéristique du hrud sorti par la porte arrière, accompagné par un homme correspondant à l'idée qu'on se ferait d'un gangers moyen, d'une ville portuaire moyenne, sur un monde moyen.

"Qah, ici Stumper. Qu'est-ce qu'ils se passe ?"

Pas de réposne.

"Qah, ici Stumper, au rapport !"

Toujours rien. Le ratling poussa un juron que nous ne retranscrirons pas ici. Pourquoi ce hrud éteignait-il toujours son comlink ?

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Alors que le hrud se retrouvait aux prises avec la pègre locale, Emilia venait d'arriver aux camions noirs garés dans une ruelle, feux éteints. Ses hommes de mains l'y attendaient, tous armés et prêt à partir à la chasse au space marine. Le combat serait rude, mais ils avaient été sélectionné par l'inquisitrice parmi les vétérans les plus solides, casse-cou et efficaces de leurs mondes d'origine.

Connor Macleod, un grand gaillard à la barbe rousse s'approcha de l'inquisitrice, sa fidèle mitrailleuse lourde dans les mains.

"-On est prêt madame. On a apporté des charges de démolition et une partie de votre, heu... matériel exotique.

-Merci Connor. Je vais m'équiper, distribuez deux fuseurs à l'équipe de Solomon et répartissez les charges de démolition entre vous. Dès que vous êtes prêts, retournez aux positions établies autour du club et attendez mes ordres."

Le groupe s'activa en silence, les armures carapaces noires des soldats inquisitoriaux se fondant dans l'obscurité. Emilia monta à l'arrière d'un des camions et y trouva son armure qui l'y attendait. Elle ressemblait beaucoup à une armure de chanoinesse de l'Adepta Sororitas et si elle n'avait pas eu les cheveux d'un noir bleuté, on aurait pu la prendre pour une membre des ordres. Elle se saisit ensuite d'un bâton gris métalique qu'elle glissa à sa ceinture, ainsi que d'un pistolet de facture xenos et d'une poignée de grenades de différentes formes et utilités.

Finalement, elle enfila son casque. Alors que les système de l'armure se mettait en marche, un affichage tactique apparu dans sa visière. Grâce aux rares satellites de la planète, elle pouvait voir un grossier plan du quartier, ainsi que la position du transpondeur de chaque membre de son groupe, ainsi que le sien. D'une impulsion mentale, elle fit s'afficher le diagnostic de ses fonctions vitales et des systèmes de l'armure pour vérifier que tout fonctionnait. Une fois toutes les vérifications effectuées, elle descendit du camion, le verrouilla (on ne sait jamais avec les habitants du coin), et se dirigea en essayant de faire le moins de bruit possible vers le club où se trouvait actuellement le space marine du chaos.

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Stolle avait poursuivis les fuyards dans les ruelles et les avait impitoyablement rattrapé et massacré sans leur laisser le moindre espoir de survie. Mais tout cela ne l'avançait guère. Il retourna en arrière, dans le bar, pour voir que le rongeur avait filé sans demander son reste. Il récupéra au passage l'engin qui avait faillis le toucher et avait proprement découper un homme en deux, l'examinant. Cela ressemblait aux fuseurs qu'il avait déjà pus voir, bien que ressemblant plus à un outil industriel qu'à une arme destinée au combat. Mais il fallait se méfier, si de simples gangers avaient pus se procurer ce genre de matériel, il n'était peut-être pas aussi invulnérable qu'il ne le pensait de prime abord. Ses esclaves étaient mort, sans que cela ne changea la moindre chose. Il lui manquait encore quelque chose, mais son instinct lui disait de chercher les têtes d'engrenages. D'après le rat, ils étaient sur des plates-formes en mer, et il se trouvait dans un port. La solution n'était peut-être pas si loin. Mais pour le moment, mieux valait regagner les bas-fonds.

Il repartit donc dans les ruelles, reprenant la direction de ce qui lui semblait les quartiers pauvres où il pourrait se cacher le temps de mettre au point un semblant de plan. Il n'avait rien remarqué de particulier lorsque soudainement un tir laser claqua dans l'obscurité, le touchant à l'épaule et perçant la protection pour griller ses chairs. D'instinct il bondit à couvert tandis qu'une grêle d'autres tirs s'abattait sur sa position, creusant des trous plus ou moins profonds dans son armure et sa chair. Il avait désormais repéré ses assaillants, des soldats en armure carapace noire. S'il s'agissait de ganger, ils avaient des moyens disproportionnés.
Il lui sembla entendre un intense grésillement, comme si l'un de ses attaquants venait de griller sur place, puis un sifflement qui se rapprocha et s'arrêta une micro-seconde avant que le mur derrière lui ne soit changé en son et lumière par la boule de plasma. Stolle fut projeté à terre mais se releva aussitôt, Volkite en main, et tira à trois reprises sur la position des hommes en armure. La puissance des balles explosives, bien supérieure aux traditionnels bolts, les obligèrent à se mettre à couvert après en avoir littéralement disloqué un.
Le bref moment de répit que cela laissa au World Eater lui permit d'apercevoir un autre groupe qui arrivait par une rue secondaire et convergeait vers lui. Ils étaient vraiment organisé, et s'ils disposaient d'un armement semblable à celui qu'il venait de voir en action, il n'avait pas intérêt à être pris en feu croisé. Il opéra donc une retraite nécessaire à travers les ruelles.

Il ne mit pas longtemps à trouver sur son chemin un autre groupe qui l'attendait, fermement ancré sur ses positions au milieu d'une rue principale. Un coup d'oeil suffit à Stolle pour voir qu'ils disposaient de deux fuseurs. Une charge bestiale s'avérait donc impossible, même si les lasers ne le taillaient pas en pièce. Mais de l'autre côté de la rue s'ouvrait une ruelle qu'il pouvait utiliser pour, peut-être, les contourner. Il avait une sacré distance à couvrir à découvert et regrettait de ne pas avoir de réacteurs dorsaux fonctionnels.
Prenant une grande inspiration, il s'élança soudainement à travers la rue, avalant la distance à grande enjambées. Les soldats l'aperçurent et ouvrirent aussitôt le feu, la plupart le ratant d'une assez bonne longueur mais quelques tirs parvinrent à forer son armure. Il serra les dents et accéléra encore. Il avait presque atteint la sécurité de la ruelle alors qu'un sifflement strident se fit sentir tendit que le jet d'énergie du fuseur ne le manquait que d'un cheveu, laissant un trait disgracieux sur son armure et faisant ressentir sa chaleur même à travers celle-ci. Puis les tirs cessèrent d'un coup tandis qu'il plongeait à couvert, continuant de courir pour ne pas se faire rattraper. Il tourna quelques angles puis se retrouva dans un cul-de-sac.

Merde, c'était trop bête. Et le mur face à lui était du genre solide, pas que l'on enfonce d'un coup de poing. Mais... Stolle dégaine l'outil qu'il avait récupéré et après quelques essais parvint à le faire marcher. Ses poursuivants n'étaient toujours pas arriver, sans doute attendaient-ils des renforts pour l'acculer. Armé du découpeur laser, il parvint à forer un passage dans le mur renforcé, se glissant entre la maçonnerie encore chaude pour se retrouver sur les rails. Retrouvant vaguement son sens de l'orientation, il entreprit de se diriger vers le centre ferroviaire qu'il avait déjà aperçus, décidé à disparaître le temps d'en savoir plus sur ces nouveaux ennemis. Il avait été pris totalement au dépourvus par des équipes mieux armées et organisés que ce à quoi il se serait jamais attendus. Ce n'était pas tolérable.

Stolle se rapprochait de la gare de maintenance et de nombreux trains allaient et venaient même à cette heure de la nuit. Il entendait le crissement de leur freins et le moteur assourdissant des locomotives, bien qu'ils soient pour la plupart à plus d'une centaine de mètres. Les voies sur lesquelles il se déplaçaient semblaient désertes, elles devaient servir à n pas gêner les déplacements lorsque les trains de marchandises allaient et venaient entre le port et l'astroport. Mais actuellement il n'y avait rien, seulement le bruit des mécanos au travail. Et un bruit persistant, en fond, qui se rapprochait. Stolle n'eut que le temps de se retourner pour voir un wagon solitaire lui foncer dessus. Il était trop tard pour l'éviter et il se tassa sur lui-même juste avant le choc.
Le vacarme fut assourdissant, le wagon s'enfonça sur lui-même avant de verser sur le côté et de déraper sur une bonne cinquantaine de mètres puis d'enfin se stabiliser. Tout resta un moment immobile, puis l'une des portes latérales, pliée sous l'impact, fut projeté en l'air tandis que la silhouette de Stolle s'extrayait de la carcasse. Il reposa pied au sol et s'éloigna de quelques pas de l'engin, à la recherche de ce qui avait pus se passer. Les wagons ne se déplaçaient pas seuls, mais il n'y avait rien aux alentours.

Le chef de gang jetait des regards inquiets vers le club, il commença a se diriger vers sa planque avant de s'arrêter et de se retourne vers Qah avec son découpeur laser à la main.

"Venez maintenant, fit le chef de gang. Vous attendez quoi? Au fait, c'est quoi votre nom et puis d'abords, vous êtes de quelle espèce?

Qah haussa un sourcil. Le ganger avait complètement ignoré sa question et s'était mis en marche comme s'il s'attendait à ce que Qah le suive sans broncher. Lorsque le ganger fut dans son dos, Qah repris la parole, toujours sans bouger.

-Vous vous imaginez en position de force j'imagine, répondit Qah.
-Pas du tout et c'est ce qui me fou en rogne. Mais je vous recommande de ne pas m'énerver, je ne sais pas qui vous êtes, mais rien que de vous avoir vu à coté de ce monstre me suggère que vous le connaissez et je suis bien tenté de vous réserver le même sort qu'à mes hommes, mais mon boss veut éclairer cette affaire et c'est ce qui vous maintient en vie. Suivez moi et faites pas d'histoire, pour votre longévité, xéno.

Le chef de gang avait pointé son découpeur laser vers le xéno mais ce dernier s'en accommoda fort bien et commença à marcher tandis qu'il faisait un rire théâtrale. De ceux que les héros ou méchants de films ont avant de révéler toute la vérité à quelqu'un.

-La seule et unique raison de ma présence aux cotés de ce space marine était que je devait l'occuper jusqu'à ce qu'on vienne lui faire la peau. Je suis sûre que votre "boss" -Qah appuya sur ce mot- aimerait beaucoup faire sa connaissance.
-La connaissance de qui?
-Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est que nous sommes au-dessus des lois et que nous sommes ici pour faire appliquer l'ordre impérial par tous les moyens.

L'homme et le xéno c'étaient mit en marche vers la planque, progressant le plus à couvert possible.

-"Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est que nous sommes au-dessus des lois et que nous sommes ici pour faire appliquer l'ordre impérial par tous les moyens" mima le ganger. Au dessus des lois, hien? T'es avec le gouverneur, tu fais partis de sa milice privée?

Le chef de gang jeta un oeil dans la rue, personne, il fit signe au xéno de traverser avant de le suivre au trot, relativement discrètement comme avait pu constater Qah.

-Non. Je travaille pour des gens bien plus haut placé que votre gouverneur. On est bientôt arrivé?
-Prochaine rue.... à couvert! fit le chef de gang en plaquant le xéno contre le mur.
Un camion déboula dans la rue, le chef de gang reconnu son camion et alla au milieu de la route pour l'arrêter.
-Josh? t'es avec Boss Marco?
Le sus nommé ouvrit la fenêtre et passa sa tête dehors.
-Ouais, je suis là, il est là le xéno dont tu parlais?
Le chef de gang désigne du doigt Qah.
-On l'embarque, fit simplement Marco en rentrant la tête.

Trois gangers armés de fusil d'assauts sautent de derrière le camion et mettent en joue Qah tandis que le chef de gang lui fit signe de venir. Qah regarda un instant le dénommé Boss Marco avant de tourner son attention vers les gangers qui le mettaient en joue.

-Pointez ça ailleurs, ce n'est pas après vous que nous en avons, mais portez atteinte à ma personne et votre organisation tombe."

Les gangers amenèrent Qah à l'arrière du camion et aidèrent le xéno à monter mais n'ayant plus de place sur les côtés, prient par les gangers, ils le mirent sans ménagement sur les caisses et le camion démarra vers la planque.

La fusillade avait été brève mais violente, et le renégat était parvenu à échapper aux mailles du filet inquisitorial. Tout ça parce que des gangers locaux lui avaient involontairement fourni un découpeur laser. Emilia fulminait.

"- Rapport de situation. Chtos, rejoignez-moi à la dernière position signalée du space marine. On va essayer de le tracer à l'odeur.

- Chef, ici Donovan. On a perdu Booker...

- Comment ça ?

- Il s'est mangé une décharge d'énergie. J'avais jamais vu ça. Même un bolt fait pas autant de dégât...

- Donovan. Vous et votre équipe, vous retournez aux camions avec les restes de Booker, préparez-vous à nous récupérer. Solomon, rassemblez votre équipe sur ma position. Chtos, Vaati, rappliquez et au pas de course !"

Les troupes inquisitoriales se mirent en branle sans un bruit alors que des sirènes retentissaient au loin. Les forces de l'ordre avaient dû être prévenues par un riverain, ou un survivant. Emilia arriva en vue de la ruelle où le space marine avait disparu. Alors que ses hommes se regroupaient autour d'elle, elle activa la vision infrarouge de son casque. L'obscurité pris des teintes vertes alors que des tâches rouges lui indiquaient les sources de chaleur. Chtos s'avança alors. Le loxatl pressa son museau contre le béton de la ruelle avant de se mettre à avancer, la petite troupe sur ses talons.

Le groupe passa la brèche ouverte par le découpeur laser et arriva sur la voix rapide. Là, le xenos s'immobilisa avant d'indiquer d'un ton factuel :

"- La trace disparait ici. Il y a une odeur de sang et quelque chose de bizarre, mais la trace de la cible disparait ici.

- Il serait monté dans un train ?

- C'est l'hypothèse la plus probable."

Emilia poussa un juron. Le renégat pouvait déjà être loin ! La prochaine fois, elle demanderait à Donovan d'aller chercher la Valkyrie. Non. Mauvaise idée. Le matériel lourd est entreposé sur une autre ile. L'inquisitrice allait donner l'ordre de repli lorsqu'elle sentit une puissance psychique oppressante. Un nouvel ennemi ?

******

A plusieurs centaines de mètres de là, Stumper avait suivi en silence Qah et le gangers et vit un camion s'arrêter devant eux. Trois hommes en descendirent, puis le hrud monta à bord du véhicule. Si ce hrud n'était pas en train de comploter contre eux, le ratling ne savait pas ce qu'il était en train de faire. Le sniper se prit à vouloir coller une balle entre les yeux du rongeur, mais se ravisa, se souvenant que l'inquisitrice serait fâchée si cela devait arriver.

Bregan d'Aerthe. Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 29

Un bruissement derrière Stolle attira son attention. Il se retourna soudainement, pour se retrouver face à un humanoïde entièrement blanc presque aussi grand que lui. Le nouveau venu dégageait une blancheur surnaturelle qui le rendait difficile à détailler dans l'obscurité ambiante, aveuglant qu'il était. Seules ses deux ailes dans son dos, constituées de fines lamelles d'une substance qu'il n'arrivait pas à déterminer, se voyaient aisément. Ça et les deux yeux d'un noir intense sur son visage, qui fixaient Stolle d'un air mauvais. Le World Eater n'hésita pas un instant de plus et chargea ce nouvel ennemi qui se présentait, hache brandie. La vue du renégat chargeant la bave aux lèvres aurait suffit à disperser les soldats les plus disciplinés mais l'inconnu ne bougea même pas. Stolle jubilait de cette victoire facile tandis qu'il amorçait son coup, mais quelque part dans son cerveau quelque chose lui signalait que ça n'allait pas. Il ne le comprit que lorsque son arme traversa son résistance le cou de l'être, qui se contenta de disparaître dans une brume de fumée.

Stolle s'immobilisa, soudainement conscient de s'être fait avoir. Un coup de tonnerre retentit dans son dos et le fracas de la foudre le frappa de plein fouet. La décharge de puissance le projeta à travers les restes du wagon, faisant fondre le métal sur son passage. Le space marine fut projeté de l'autre côté et roula sur plusieurs mètres avant de se remettre debout. Il se tenait face à la même silhouette que précédemment, débarrassée cette fois de cette lueur trop pure pour être naturelle. C'était, ou plutôt cela avait été, humain. Mais désormais les membres étaient recouvert de plaques de métal noir qui se chevauchait, aux arrêtes acérées. Les mouvements qui les animaient semblaient si naturels qu'on aurait pus croire le tout organique. La carapace métallique se poursuivait jusque sur les épaules et les flancs, perdant peu à peu de sa perfection pour se mêler à ce qui restait de chair humaine. Le torse semblait ne pas avoir été affecté, mais la pâleur de sa peau et les veines noires que l'on distinguaient dessous n'appartenaient à aucune espèce xenos, et encore moins à un humain. Enfin son visage ne semblait pas contaminer par les plaques de blindage mais arborait la même pâleur de peau. Les signes les plus évidents de sa nature étrangère étaient ses yeux entièrement noirs aux pupilles blanches et les étranges pics rigidifiés qui lui tenaient lieux de cheveux. Et dans son dos les mêmes ailes que précédemment, cette fois si noir qu'elles en deviendraient presque invisibles si elles n'avaient pas été constamment parcourues de petits éclairs.

Stolle se prépara. Il ne se ferait pas avoir une seconde fois. Mais son adversaire prit l'initiative. Bondissant en avant, il se projeta avec une vitesse difficilement concevable vers le marine, qui ne parvint qu'à peine à esquiver le coup, frappant au hasard de sa hache dans une pluie d'étincelles lorsque les dents mordirent la peau de fer. Le World Eater se remit à peine en position tandis que l'autre lui fonçait de nouveau dessus.
Cette fois Stolle encaissa le choc, qui fit plisser la plaque pectorale de son armure et se servit de la vitesse de son adversaire pour le projeter dans un mouvement circulaire. L'être ailé percuta de plein fouet un train stationné non loin, traversant la paroi métallique d'une benne à minerai pour atterrir au milieu de la gare de maintenance, sous le regard des ouvriers qui ne mirent pas longtemps à paniquer, avant qu'un étrange phénomène ne s'opère et qu'ils ne se jettent littéralement les uns sur les autres dans des accès de violence incompréhensible.
Stolle suivit son adversaire à travers le wagon mais celui-ci avait déjà disparu. Le World Eater descendit sur les rails, écrasa négligemment du poing le crâne d'un ouvrier ivre de rage et se mit à la recherche de son ennemi. L'état des ouvriers était de son fait, il l'aurait parié, et il devait donc encore se trouver dans les environs.

En effet il surgit soudainement par dessus un wagon et se laissa retomber sur Stolle qui roula sur le côté. Le poing crépitant d'énergie frappa le sol et provoqua une onde de choc qui fit tituber en arrière Stolle. Il évita un deuxième poing d'énergie qui alla s'enfoncer dans un wagon et riposta d'un direct du gauche qui fit reculer son adversaire, avant de donner un coup de hache qui aurait scié en deux un humain mais se contenta de froisser le bras de son adversaire qui recula d'un bond.
Stolle dégaina son volkite et tira une fois, le trait d'énergie fusa mais fut comme absorbé par les ailes de la chose, bien que celle-ci recula de plusieurs mètres sous la violence du coup. Le World Eater profita de l'occasion pour charger le monstre et déchaîna un déluge de coup en beuglant des prières adressées à Khorne, ce qui n'eut pour effet que d'énerver son adversaire qui paraît chaque coup de ses bras ou de ses ailes et frappait en retour avec suffisamment de force pour enfoncer l'armure énergétique dès qu'une faille lui était laissée.
Néanmoins, c'était bien lui qui reculait et Stolle sentait sa résistance faiblir tandis que lui n'avait encore écopé de blessures sérieuses. Il allait donner le coup de grâce lorsqu'une décharge d'éclair le projeta au sol et que son adversaire n'en profite pour s'envoler et se mettre hors de portée. Obligé d'écarter les ailes pour se soulever, Stolle crut y voir une occasion et brandit son volkite. Le tir fusa en direction de son adversaire qui évita le coup avec agilité tandis que son bras crépitait d'énergie. Stolle tira à trois autres reprises, sans plus de succès, le dernier tir ayant touché sa cible sans réussir à la faire descendre. Ce n'est qu'alors qu'il remarqua que l'attention de son adversaire n'était pas concentrée sur lui mais sur le train dans son dos. Plus précisément, la locomotive industriel et son gigantesque réservoir de prométheum. Il essaya de courir mais l'autre libéra son énergie à ce moment. L'éclair déchira l'air et perfora le le plastacier de la locomotive comme du papier. Il n'y eut qu'une micro-seconde de parfaite immobilité avant que le prométheum ne réagisse.

La locomotive disparut soudainement dans une boule de feu gigantesque qui s'éleva dans le ciel avec un grondement apocalyptique. Le souffle projeta pêle-mêle les deux adversaires, les ouvriers qui se battaient toujours à proximité, les rails et les wagons qui retombèrent lourdement au sol dans un concert de tôle froissée. Puis la vague de chaleur incinéra tout dans un rayon de plus d'une centaine de mètres. La lumière de l'explosion fut visible depuis le large et le bruit assourdissant réveilla toute la cité. Certains des débris les plus légers furent projetés sur des centaines de mètres et l'on retrouva des morts parfois fort éloigné. On parla même d'un wagon qui aurait été encastré plus d'une cinquantaine de mètres au-dessus du sol.

Stolle se redressa parmi les ruines fumantes. Son armure avait réussit à le sauver, mais elle n'était désormais qu'une ruine, constellée d'impact. Les soudures de fortune qu'il avait effectués avaient lâchées. Le choc lui avait broyé plusieurs os et organes vitaux. Il était au milieu des restes d'un wagon réfrigéré, à en juger par les morceaux de viande carbonisés qu'il voyait autour de lui. L'un d'eux avait été un humain, sans doute l'un des ouvriers de maintenance, à en juger sa forme. Au moins tout ceci était-il finis, l'autre n'avait pas pus y survivre.
Il suffit de cette seule pensée pour qu'un éclair surgit de nul part frappe Stolle en plein poitrine et ne l'envoie au sol, traversant un morceau de métal brûlée qui tomba en cendre. Il essaya de se relever mais l'étranger lui tomba dessus, le bloquant au sol. Lui aussi avait souffert de l'explosion, plusieurs plaques avaient été arrachées, tordues, brûlées, ses chairs humaines étaient déchiquetées par les débris et les flammes et son visage n'était plus reconnaissable qu'à ses deux yeux si particuliers. Mais des éclairs d'énergie parcouraient son corps et là où ils passaient, tout cela se réparait, la chair comme le métal repoussaient et déjà des pans entiers de sa peau ne semblaient plus avoir subis le moindre dégât.
Stolle essaya de le frapper au visage mais il lui brisa le bras d'un coup de ses poings énergétiques. Puis il frappa l'armure pectorale, encore et encore, jusqu'à briser la protection et s'enfoncer dans les chairs, broyant les organes du renégat entre ses mains métalliques. Stolle sentit la vie la vie le quitter, puis un choc électrique le parcourut entièrement et le ramena de ce côté du voile de la réalité. L'être avait saisit son cœur encore intact à pleine main et répandait le même genre d'énergie curatives que celles qui le soignaient devant ses yeux.

-J'ai besoin que tu vive encore un peu, que tu me dise ce que tu sais.

Pour toute réponse, Stolle fit appel à l'une de ces glandes peu connues de son organisme et cracha un filet de bave corrosive au visage de son ennemi, lequel ne s'en soucia même pas alors que ses os, noirs comme la nuit, étaient mis à jour. Il se contenta de fracasser la mâchoire de Stolle de son autre main, avant de lui saisir le visage, ses doigts de métal s'enfonçant dans sa tempe et son front.

-Je n'ai pas besoin que tu parles.

L'assaut psychique fut impitoyable, balayant les maigres défenses du World Eater sans même s'arrêter et plongeant dans ses souvenirs à la recherche de ce qui y était caché. Stolle, lui, perçut la nature de son opposant et cette ultime révélation le fit hurler, non de rage mais de terreur, un sentiment qu'il n'avait pas connus souvent. Lorsque le démon eut finalement trouvé ce qu'il cherchait, il se retira de l'esprit hébété du World Eater, relâcha son visage et insuffla une telle quantité d'électricité dans son cœur que celui-ci éclata et que l'espace d'un instant le corps de Stolle fut aussi brillant qu'un projecteur, avant de redevenir terne, noir et légèrement fumant. Le légionnaire était définitivement mort.

Alucard se releva. Il avait abattus un ennemi, mais ce qu'il avait appris était plus inquiétant que tout ce qu'il aurait pus imaginer. Les autorités de ce monde n'allait pas tarder et il n'avait aucune envie de s'expliquer avec eux. Il déploya ses ailes et, d'une poussée, se projeta dans le ciel, filant à vive allure, toujours plus haut. Bientôt il dépassa les limites de l'atmosphère, échappant à tous les organismes de contrôle de par sa petite taille, et se dirigea vers un vaisseau pirate qu'il commençait à bien connaître.

Marco se retourna pour examiner un instant le xéno à l'arrière avant de revenir au chef de gang installé à coté de lui.
"C'est toi le chef?
-Oui, boss Marco.
-Où sont les autres? Qu'est ce qu'il c'est passé?
-Ca a été horrible boss, on a prit les armes comme vous aviez dit, on est allé au club comme vous aviez dit, et y avait un space marine, une bande de fou furieux et.... et l'autre derrière.
Marco se retourna vers Qah, le scruta quelques instants avant de revenir au chef de gang.
-Combien?
-Ils étaient une dizaine, enfin je crois. Ont étaient dix à entrer là bas, je suis le seul survivant je pense. On a tué les fou furieux, mais on pas réussit à égratigner l'armure de ce monstre. Nos découpeurs lasers ont tués plus d'entre nous qu'il ne lui on fait du tort.
-Et tu es toujours en vie, siffla Marco. Bienvenu dans la Traque, ton surnom c'est Lucky maintenant, comprit?
Le chef de gang réalisa la promotion qu'il venait d'avoir, leva son bras pour salua.
-Lucky se montrera digne chef.
-Blaster, appela Marco. File une épaulette, y a du galon a mettre."

Le dénommé Blaster ouvrit une des caisses à coté de Qah et y sortit une épaulette d'armure carapace avant de la filer par la fenêtre au nouveau Lucky qui l'accepta avec joie et la plaça sur son épaule gauche. Marco prit son couteau et tailla Lucky sur l'épaulette. L'ancien chef d'antenne Saint faisait maintenant partit de la Traque, l'unité de répression lourde des Saints.

"Vous avez prit quoi de beau là dedans, boss? demanda Lucky.
-A partir de maintenant ca sera Maitre Traqueur, comprit Lucky?
-Oui, Maitre Traqueur.
-Bien, bon, mon petit gars, on va d'abords aller à ta planque s'équiper et s'occuper du cas de l'autre. On te montrera nos joujoux après ca."

Alors qu'Emilia allait donner l'ordre de repli, une explosion cataclysmique eu lieu un peu plus loin sur les rails, projetant des débris de toute taille dans les airs, dont une moitié de wagon qui alla s'écraser à un mètre seulement de l'inquisitrice. Celle-ci regarda le morceau carbonisé un instant avant de décider que ça aurait pu être pire.

"Bon, je pense savoir où se trouve notre cible. Avec moi, et au pas de course !"

Le groupe s'élança le long de la voix ferrée en direction du brasier dont les flammes devaient être visibles depuis l'autre bout de la ville. La chaleur se fit de plus en plus intense alors qu'ils approchaient de l'épicentre de l'explosion pour y découvrir une scène de guerre. Des corps carbonisés, broyés ou déchiquetés, des locomotives éventrées, des wagons pulvérisés, les cendres rougeoyantes retombant donnant à l'ensemble des airs de fin du monde.

Alors qu'Emilia contemplait le désastre, un mouvement en périphérie de son champ de vision attira son regard. Titubant, écorché vif, un homme portant des lambeaux d'uniforme de cheminot marchait, hagard, le regard dans le vide. L'inquisitrice se dirigea vers lui. En voyant l'armure énergétique s'approcher de lui, le cheminot voulu s'enfuir mais ses jambes se dérobèrent et il s'affala sur les rails chauffés à blanc. Il poussa un hurlement de douleur avant que l'inquisitrice ne l'attrape par le bras, lui arrachant un autre gémissement alors que la poigne de fer lui broyait le poignet brulé.

"- Qu'est-ce qui s'est passé ici ?"

Pour toute réponse, Emilia entendit une plainte. Elle pris alors conscience de l'ampleur du désastre, et de la chance que cet homme avait de pouvoir encore marcher et se plaindre. Vu sa proximité avec l'explosion, il devait avoir les tympans percés et ne pouvait donc pas l'entendre. Elle entraina le survivant vers son escouade avant de la confier à Leona.

"Les secours sont probablement en chemin. Essayez de retrouver les survivants, rassemblez-les et faites-les envoyer en soin intensif. Interdisez l'accès aux forces de l'ordre et aux combattants du feu tant que je n'ai pas donné de contre-ordre."

Les forces inquisitoriale se dispersèrent, certains à la recherche d'autres chanceux, tandis que d'autres formaient un cordon au niveau des accès pour interdire l'accès aux policiers et pompiers qui ne tarderaient pas à se presser sur les lieux de l'explosion. Emilia quand à elle s'avança dans la fournaise, protégée par son armure énergétique.

Les capteurs externes lui indiquaient que la température extérieure était encore bien supérieure à ce qu'un humain pouvait supporter, et aucun signe de vie n'était perceptible. L'inquisitrice enjamba une poutrelle métallique tordue et trébucha sur un objet compact et noirci. Le débris ne ressemblait pas aux autres, aussi Emilia prit-elle le temps de dégager la pièce du reste des gravats. Une fois l'objet dégagé, il apparu comme étant une arme compact disposant d'un système de refroidissement similaire à celui d'un lance-plasma. L'arme était manifestement humaine de facture, mais elle n'avait jamais rien vu de pareil. Peut-être une production locale comme tant de monde en avait ? Elle décida d'emporter l'arme pour l'étudier plus avant à tête reposée.

Emilia continua son chemin, intérieurement contente que les tissus des armures énergétiques soient conçus pour être ignifuge, et arriva enfin devant la dépouille d'un humanoïde qui avait jadis été l'un des plus loyaux serviteurs de l'Empereur. Peut-être l'avait-il même déjà vu, avant de sombrer dans l'hérésie. Quel gâchis.

Le Space Marine du Chaos gisait devant elle, l'armure lacérée, le corps carbonisé, et le cœur arraché. Ce qui posait plusieurs questions. Qu'est-ce qui avait provoqué l'explosion ? Qui avait arraché le cœur du World Eater ? Emilia posa la main sur le corps encore fumant du renégat et laissa son esprit fouiller dans les marqueurs biologiques du Space Marine. Il était peu probable qu'elle trouve quoi que ce soit, mais une intuition lui disait que...

Lorsqu'Emilia sentit la trace, elle eu un mouvement de recul instinctif et tomba à la renverse.

Quoi que fut la créature qui avait éliminé le space marine, elle n'était clairement pas "naturelle". Le space marine avait été terrorisé juste avant de mourir. Qu'est-ce qui pouvait bien terroriser un astartes, même renégat ? Le mystère ne faisait que s'épaissir.

Les gangers entourant Qah n'avaient pas l'air d'enfant de chœur, la plupart accusaient de grandes balafres sur le visage et l'un d'eux avait même un augmentique remplaçant son bras gauche, le dénommé Blaster. Les deux gangers les plus proche de la sortie du camion bâché tenaient la toile pour regarder au dehors tandis que ceux de l'autre coté, juste derrière le poste de pilotage faisaient de même. Les quatre gangers du fond d'ailleurs étaient lourdement armés, chacun avait une mitrailleuse et ceux qui ne regardaient pas à l'extérieur avaient mit en joue Qah avec leurs armes. Le reste des gangers étaient équipés de fusils d'assaut visiblement bien entretenu et chacun avait une épaulette avec un petit nom marqué dessus. Qah avait été mit sur les caisses qui étaient entre les gangers, elles étaient particulièrement grosses. Le xéno estima qu'il avait prit du lourd mais qu'ils étaient arrivés trop tard.

"Ne vous fatiguez pas pour le space marine, fit Qah d'un ton désinvolte. L'inquisitrice doit lui avoir réglé son compte à l'heure qu'il est."

Qah réalisa qu'il venait de vendre tout le monde. Quel crétin il faisait parfois! Boss Marco obligea le chauffeur a s'arrêter brusquement dans un grand crissement de pneus. Se retourna vers le xéno et le dévisagea encore. Quelques gangers avaient levés leurs armes vers Qah, maintenant mit en joue.

"Tu bosses pour l'inquisition? demanda Marco d'un ton très sérieux."

Qah se contenta de fixer le "Boss Marco" avant de répondre :

"Un xeno qui n'est pas à la solde des Tau se trouvant sur un monde impérial et travaillant à l'application des lois humaines... C'est une hypothèse acceptable."

Marco fit un signe de la main aux gangers les deux plus proches saisirent Qah et lui mirent leurs arme sous le museau.

"On verra ce qu'on va faire de toi plus tard, roule toi, fit boss Marco en donna une claque au chauffeur."

La situation tendue continua quelques minutes avant que le camion ne s'arrête. Les gangers firent descendre Qah, toujours maintenu par deux gangers tandis que les autres déchargèrent les caisses et les transférèrent à la planque enfin atteinte. Marco et Lucky descendirent du camion, ouvrant la marche aux autres dans la planque, précédés par les transporteurs de caisses, les geôliers de Qah et les gangers restant. Le chauffeur restant dehors pour aller garer le camion.

Les gangers finissent par jeter Qah dans une pièce où il y a des chaises, des tâches de sang et une table plus ou moins défoncée. Il y a deux gangers, un avec une mitrailleuse, l'autre avec un fusil d'assaut qui se sont mit derrière la table, où va aller s'attabler Marco et Lucky est juste derrière Qah, la porte est légèrement entrouverte et en y jetant un oeil Qah vit les gangers enfiler des armures carapaces, certains prennant des fusils radiants, d'autres des pistolets bolter avec des bouclier anti émeutes chopés dans des casernes d'arbites, d'autres encore ont des fusils à impulsion tau.

"Bon, discutons maintenant, fit Marco a Qah. Je veux tout savoir, vous partez avec trois points.
-Vous savez, c'est pas en donnant des flingues à vos boyscouts que vous ferez le poids contre un space marine, fit Qah en souriant."

Marco fit un hochement de tête vers Lucky qui prit la tête de Qah et la cognera contre la table assez violemment sans vouloir la défoncer non plus.

"J'ai pas envie de jouer xéno, moins un, vous êtes à deux."

Le coup avait sonné Qah, et c'est avec le coté gauche du crâne qui lui faisaient souffrir le martyr qu'il décida de fouiller rapidement l'esprit du prétendu "Boss Marco", voir jusqu'où il était prêt à aller. Il fut effrayé de découvrir qu'il serait prêt à l'éliminer sans aucun remord si il ne se montrait pas coopératif, mais il avait aussi découvert qu'il n'était pas le "Big Boss" de l'organisation. Peut-être pourrait-il en jouer ?

"Je comprends votre agacement, mais les membres de l'Inquisition sont entrainés à résister à toute forme de pression, menace ou torture. Écoutez, si vous voulez en savoir plus, mettez-moi en relation avec votre chef. C'est le seul à qui j'estime pouvoir délivrer ce genre d'informations.
-Et moi j'estime que tu te fous de ma gueule et j'aime pas ca, fit Marco en faisant un nouveau signe à Lucky."

Le crâne de Qah résonna une nouvelle fois contre la table.

"Tu n'es plus qu'à un, a zéro on laisse Lucky s'occuper de ton cas. Je suis sur qu'il a plein de gentille choses à te faire partager quand on sait que tous ses hommes étaient surement ses amis et puis sa lui fera un petit trophée, maigre, mais un trophée quand même."

Lucky saisit la tête de Qah pour bien lui montrer un sourire prédateur.

"Quand vous voulez, maitre traqueur, ca serait une joie et un honneur.
-Dernière chance xéno, dit moi quelque chose que je ne sais pas et qui m'intéresse, je verrais seulement ensuite si ca peut intéresser mon boss."

Et dire que si Qah l'avait voulu il aurait très bien pu éliminer le dénommé Lucky et ne jamais se retrouver dans cette situation.

Qah envisagea un instant de se servir de la dimension hurd pour s'échapper, mais cela impliquerait encore des complications. Il préféra tenter de ne pas tomber à 0 pour éviter d'en arriver à ces extrémités.

"Quelque chose qui vous intéresse... Quelque chose qui vous intéresse... Lucky frappe comme ma grand-mère. Non, ça ne doit pas vous intéresser."

Alors que Marco était sur le points de parler, Qah lui coupa soudain la parole.

"Attendez ! Si je vous dis Ordo Xenos, ça vous parle ?"
-Enfin vous devenez sérieux, souri Marco. Lucky va prendre l'air et demande à Blaster de prendre ta place.

L'ancien chef de gang hocha la tête donna une petite tape sur la tête de Qah avant de sortir.

-Blaster, c'est ton tour.

Le ganger concerné entra dans la pièce, Qah se retrouva donc devant le ganger de deux mètre dans son imposante armure carapace, son augmentique et son fusil à impulsion tau.

-Tu reviens à deux, xéno, fit Marco. Continu."

Mince, avec la nouvelle brute, la petite blague de Qah aurait moins d'effet... Qah pris un ton surpris.

"L'Ordo Xenos est la branche de l'Inquisition chargée de rassembler des informations sur les races xenos, de traquer les xenos dangereux, de contre-carrer les invasions d'origine xenos, et plus globalement, de lutter contre toute race xenos néfaste aux intérêts de l'Humanité.

-Maintenant, à vous de tirer vos propres conclusions sur notre présence sur Argelion."

Puis, après une pause, il déclara sur un ton innocent :

"Je prendrait bien un verre d'eau.
-Vous venez pour les Tau, intéressant. File lui ta gourde, fit Marco au ganger avec son fusil d'assaut.
-Vous êtes sûr boss?
-Oui, trois points xéno, tu m'intéresses maintenant.

Le ganger détache sa gourde et la lance à Qah qui se met à boire avidement le contenu avant d'en recracher une partie.

-c'est pas de l'eau! s'exclama Qah!

Marco se retourne vers le ganger.

- L'eau ca désaltère pas, fit le ganger en soulevant les épaules. Il faisait une promo au club.
-Bah, ca reste buvable, s'exclama Marco. Restez ici le surveiller, j'ai un coup de fil à passer."

Marco sortit de la pièce pour aller avertir Garett des événements et rebondissements, accompagné de Lucky qui lui montra la radio qu'il utilisait. Le maitre de la traque prit le combiné et après quelques minutes put faire son rapport à Garett.

Pendant ce temps, dans la salle interrogatoire.Qah se retrouvait donc seul avec la brute et ses deux petits copains. Au moment où le hrud allait prendre la parole pour débuter une nouvelle amitié, un flash illumina l'intérieur de la pièce et une détonation assourdissante retentirent. Qah ignorait bien sûr tout de ce que cela pouvait signifier, mais une explosion comme ça... Il ne pouvait y avoir qu'une seule explication.

"Mince, je pensais qu'elle plaisantait quand elle a dit qu'elle raserait le quartier si il le fallait. dit-il sur le ton de la conversation."

"Je veux que rencontrer cette inquisitrice, grésilla la radio. Amenez là, POLIMENT, au club, comprit?
-Ok boss, répondit Marco."

Le maitre traqueur retourna vers la salle d'interrogatoire, pas plus dérangé que ca par l'explosion, il releva la chaise tombé et s'assit presque normalement devant Qah, l'étudiant encore du regard.

La situation avait évoluée comme l'avait prévu l'inquisitrice, et une foule de badauds et de secouristes se pressait désormais autour des divers points d'accès aux rails. Les équipes inquisitoriales avaient rapidement monté des barrages et filtrait les individus autorisés à pénétrer le périmètre de sécurité au cas par cas.

Plusieurs Repressors portant la livrée des forces de sécurité d'Angels Bay étaient arrêtés à un passage à niveau à une centaine de mètre de l'épicentre de l'explosion. Plusieurs autres véhicules appartenant aux combattants du feu étaient arrêté derrière, et une foule de curieux se pressait pour voir ce qui illuminait la nuit Argelienne de la sorte. Au niveau du passage à niveau, un capitaine bedonnant de la police d'Angels Bay qui avait été réveillé en catastrophe était sur le point d'avaler sa moustache. Plusieurs hommes en armure carapace noire avaient dressé un cordon et semblaient avoir décider de l'empêcher de faire son boulot.

"Très bien, la plaisanterie a assez durée. Dégagez de là et laissez-nous faire notre boulot si vous voulez pas qu'on vous coffre tous."

En disant cela, il avait porté la main à son holster pour montrer qu'il était près à appliquer ses menaces. Pour toute réponse, les hommes en noir le dévisagèrent de derrière leurs casques. L'un d'eux pris alors la parole.

- Cet endroit est placé en quarantaine jusqu'à nouvel ordre officier. Vous et vos hommes n'avez pas le droit d'aller plus loin.

- Et sous quelle autorité ? Allez, poussez-vous de là et...

Alors que le capitaine avait fait un pas en avant, deux hommes avaient pointé leurs armes vers lui, le coupant net dans son élan. Celui qui avait parlé repris la parole.

- Je regrette officier, vous n'êtes pas compétent pour gérer cette crise. Laissez faire les autorités compétentes.

Alors que l'officier des forces de l'ordre s'empourprait et que plusieurs policiers semblaient vouloir passer à l'action, un frisson glacé parcouru l'échine de tous les membres de l'assemblée et tous se figèrent. Les hommes en noir s'écartèrent alors et le capitaine su qu'on l'attendait au-delà. Il ne su pas pourquoi, mais il avança seul en direction du brasier ardent qui faisait encore rage.

Alors qu'il avançait, l'atmosphère se réchauffa au point de le faire suer à grosse gouttes. Partout où il posait le regard n'était que ruine et désolation. Des poutrelles tordues, des wagons défoncés, des cadavres tordus et carbonisés. Et au milieu de toute cette dévastation, lui tournant le dos, une silhouette en armure énergétique.

L'officier s'immobilisa et plissa les yeux pour mieux voir. La silhouette se découpait clairement contre les flammes rugissantes, mais il ne pouvait pas en distinguer les détails. C'est alors qu'une voix féminine s'éleva.

- Bonsoir officier. Pardonnez mes hommes, mais ils ont des consignes. Comme ils vous l'ont sans doute déjà dit, vous n'êtes pas compétent pour traiter ce problème. Merci de rappeler vos hommes et de ne pas interférer.

- Je crois au contraire que vous et votre clique allez déguerpir avant qu'on n'appelle du renfort et qu'on vous coffre tous. répliqua le capitaine d'un ton qu'il voulait confiant. Toute cette histoire lui déplaisait au plus au point et il aurait préféré resté au lit.

Son interlocutrice eu un petit rire avant de se retourner lentement pour fixer le gardien de la paix.

**********

Lorsque le capitaine revint du lieu de l'accident cinq minutes plus tard, il était blême et suait à grosses gouttes. Il passa le barrage sans être inquiété et ordonna à ses hommes de créer un second barrage pour tenir la foule à l'écart.

Quelques minutes plus tard, il expliquait à une nuée de journalistes qu'un accident industriel d'une ampleur sans précédent venait de se produire, que le bilan était lourd et que les survivants souffriraient probablement d'un grave traumatisme. Ils pourraient avoir leurs images demain lorsque l'incendie se serait calmé, et merci de rentrer chez vous.

**********

Une fois le problème des forces de l'ordre réglé, Emilia se replongea dans ses pensées. Les dégâts qu'avait subie l'armure du world eater n'étaient clairement pas naturelles, et de l'énergie psychique résiduelle persistait encore en certains endroits. Une trace psychique unique.

L'inquisitrice nota du coin de l'oeil deux camions noirs s'aligner un peu plus loin. Ses équipes allaient nettoyer cet endroit de toutes les preuves et maquiller la scène en accident industriel. Elle aurait tout le temps de se pencher sur la question dans les jours qui venaient. Il allait aussi falloir organiser des funérailles pour Booker.

**********

Qah rendit son regard à l'humain qui venait de se réinstaller devant lui. Un silence un peu étrange à vrai dire, mais cela ne déplaisait pas à Qah le moins du monde, le hrud étant habitué aux négociations avec les gangs et la pègre. Il laissa le silence continuer encore un peu, jouant distraitement avec la gourde qu'un ganger lui avait prêté avant de prendre la parole :

- Bon. Maintenant à vous de répondre à mes questions. Je veut voir votre boss.

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