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 La campagne des huit éclipses.

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Helhorn
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 10:15

OMFG! Shocked
:bave:

Je crois que c'est ton meilleur pavay, en tout cas c'est mon préféré (surtout avec l'orgie du début :hap: )
Le texte est fluide, d'un côté on sent l'humeur badine et folle des Slaaneshites et de l'autre celle sérieuse et cruelle des loyalistes. Aussi tu commence sérieusement à me faire douté de ma foi envers l'Empereur :(
Arax est à la hauteur des autres tarés de l'Inquisition :fou:

Alors maintenant ma charogne inquisitrice préférée, tu va nous pondre la suite :noel:
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Arax, Inquisiteur
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 10:29

Lorsque j'écris sur Arax, c'est sûr que ça me motive :noel:
Ça fait aussi plaisir de voir que j'ai réussi à donner au chaos un visage original et assez différent du simple mal absolu et sans profondeur que l'on a l'habitude d'y voir. Et dans le même temps de lui conserver sa tendance à être tout sauf ordonné What a Face
Je suis en train de bosser sur le passage de l'épreuve de luxure qui doit cette fois mettre en valeur l'autre des personnages me tenant le plus à cœur dans cette fiction: Fiora. Il va falloir que je m'efforce de faire aussi bien alors.

Ca fait toujours plaisir de se savoir lu et que ce que l'on écrit plait, encore merci à toi et aux éventuels autres lecteurs muets :)
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Helhorn
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 14:05

Fiora :bave:
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Njarll
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 14:43

J'ai beaucoup aimé la fin , quand Dalia se croit sauvée , mais finalement non :noel: .
Vivement la suite ! What a Face
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Helhorn
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 16:00

Les inquisiteurs sont des charognes! On à une preuve maintenant :fete:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 16:03

Je le trouve classe pour une charogne :noel:
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Helhorn
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 13:44

On se demande bien pourquoi :noel:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 8:49

Chapitre 10: Rêve brisé





Majoris, centre de peuplement de Rhyos V depuis le début de sa colonisation, sept mille ans plus tôt. Cette ville tentaculaire était une cité ruche, un conglomérat d'habitation aux proportions cyclopéennes dont les flèches élancées se lançaient à l'assaut des nuages, culminant à deux kilomètres d'altitude. Ses faubourgs pour leur part s'étendaient dans toutes les directions telle une marée implacable, décidée à engloutir les plaines. Des milliers d'habitations allant du pavillon individuel aux tours d'habitation accueillaient les millions d'habitants de la ruche vivant hors de la spire.

Depuis l'invasion et l'abandon de la sous ruche, les faubourg étaient devenus le principal centre d'activité de la cité. Et ils étaient aussi la dernière étape séparant les armées aldéranes de la flèche qui renfermait le palais de Selene Aryun.

Tout autour de la cité, des centaines, des milliers de petits campement s'éteignaient un à un alors que se levait le soleil. Cette seule ville renfermait un tiers de la population planétaire et probablement une part supérieure des forces chaotiques. Les gardes impériaux venus l'assiéger étaient au nombre de deux millions, une armée Aldérane complète. Tout tacticien normal aurait crié victoire à la simple vue de la force impériale écrasante mais aucun tacticien de si faible calibre n'aurait jamais eut la tête d'une si vaste force armée.

L'état major de Tiberius Alonus était en pleine effervescence. Des dizaines d'officiers étudiaient le placement de divers itinéraires sur des centaines de cartes, s'assurant que chacune des forces qui seraient lancées dans l'assaut recevrait le soutien d'au moins deux autres, que l'avancée d'aucune troupe d'élite ne romprait la cohésion de la ligne de bataille et que les réserves seraient toujours disponibles à tout moment. D'ici moins d'une heure, deux cent cinquante mille soldats seraient envoyés en première ligne avec une réserve active du même nombre. Le Haut Maréchal avait planifié son attaque depuis longtemps déjà et si tout se passait bien, le palais tomberait dans la nuit suivante et serait suivit du reste de la planète en deux mois. Mais si quoi que ce soit en venait à empêcher cette victoire rapide, le conflit s'enliserait, peut être pour des années et les morts de cette guerre se compteraient probablement en dizaine de millions.

De l'orbite, à l'abri du stratégium du Divinitus Aquila, le stratège se prépara pour ce qui s'annonçait comme l'une des plus grandes batailles de la décennie.







Lerec Ignis se tenait fermement à la barre servant de maintiens au bolter lourd latéral de sa valkyrie en observant attentivement la progression des troupes. Son aéronef se déplaçait lentement en cercles en retrait des forces principales, prêt à le conduire, lui et ses hommes au cœur de la mêlée à tout instant et lui donnant pour le moment une magnifique vue de la bataille qui allait se livrer. Voir ainsi ces milliers d'hommes avancer avec un professionnalisme et une discipline de fer vers ce qui serait probablement leur destin avait quelque chose de glorieux.

Des centaines de chars hellhound et autres bane wolves avançaient en soutien des troupes avec une grande précaution vers les abords de la cité sous le couvert de tirs nourris d'artillerie. Néanmoins, tout ceci était inutile, si un ennemi s'était bel et bien retranché au pourtour de la cité, il n'aurait absolument pas put en couvrir toute sa largeur et par conséquent n'aurait dévoilé sa position qu'une fois à porté d'armes légères afin de causer un maximum de dégât sans craindre le pilonnage intensif de l'artillerie avant de se replier pour ne pas subir de prise en tenaille. Les artilleurs le savait et le tir de barrage qu'ils effectuaient était plus psychologique qu'autre chose. Il devait empêcher l'ennemi de sortir de ses couverts sans risquer à tout moment une frappe chanceuse et surtout faire fuir les civils.

Cette ruche abritait plus de deux milliards d'habitants. Lerec se demanda un instant combien allaient périr dans cette bataille mais il préféra ignorer cette sombre pensée. Si le plan du maréchal se déroulait comme prévu, les pertes seraient limités au maximum. Si le conflit s'éternisait il serait probable que le bilan devienne rapidement très lourd.
La ligne cobalt finit par atteindre les limites des habitations et comme s'en était douté le cataphractaire, la plupart des aldéranéens purent pénétrer la cité sans rencontrer d'opposition. Ici et là il vit quelques trainées rouges ou vertes, témoignant de l'usage d'armes laser et donc de la présence ennemi. Une formation de trois hellhound se transforma en une fleur de feu lorsqu'une force retranchée de la légion se mit à faire usage de ses lance missiles. Très vite, quatre autres chars se mirent à converger vers cette position, accompagnés d'une centaine de fantassins mais aucun nouveau tir ne vint, l'ennemi s'étant probablement replié. Un peu plus profondément dans la ville, une fusillade éclata, des fantassins impériaux étant tombés sur leurs homologues renégats dissimulés. L'affrontement dura une dizaine de minute, jusqu'à ce qu'un nouveau groupe ne prenne les hérétiques à revers et ne les exterminent.

Très vite, les canaux auxiliaires du réseau informatif se mirent à grouiller de communiqués révélant une position ennemie, demandant une aide ou rapportant des pertes. La progression était pour le moment calme et méthodique, la résistance ennemie rare bien que farouche aux quelques points où elle se manifestait. Les forces impériales continuaient à progresser avec une allure tout à fait raisonnable. Et à la pointe de l'assaut, rien ne semblait pouvoir arrêter les titanesques machines des adeptes de Mars.
Lerec ne savait que penser des séides du Mechanicum. La paix avait été signée près de trois cent ans plus tôt et ils s'étaient révélés très impliqués dans la guerre contre Lincia, fournissant leurs légions titaniques en échange de simples privilèges commerciaux de même qu'ils avaient cessés de faire pression sur les chercheurs aldérans dans le domaine civil et médical. Mais malgré tout une méfiance demeurait entre les deux alliés, méfiance partagée par le cataphractaire. Cependant, il devait reconnaître que leurs créations étaient glorieuses, majestueuses. Les deux rapides Warhound partis en avant du reste de la force titanique progressaient à une vitesse surprenante pour des machines aussi volumineuses, zigzaguant au milieu des habitations comme d'autres l'aurait fait au milieu d'une maison en plein déménagement. Leurs carapaces blanches striées de bleu scintillaient sous la lueur du soleil et leur donnaient l'aspect de vengeurs divins. Au milieu de ce chaos urbain, ils remontaient les avenues, fouillaient les boulevards. Tels des chiens de chasse, ils cherchaient l'ennemi et dès qu'ils le repérait, ils le débusquaient à l'aide de leurs terrifiant canon Inferno ou de leurs destructeurs turbo-laser à double tubes. Ils rasaient toute trace de l'ennemi avant de repartir à la recherche d'une nouvelle proie.

Plus en arrière, les deux Reaver et surtout les quatre colossaux Warlord se traçaient un chemin à travers les habitations, avançant tels une flèche dirigée droit sur le cœur de la cité. Leur simple vue suffisait à rendre Lerec nerveux et il n'osait pas imaginer le courage nécessaire pour affronter de tels créations. Il fallait un esprit dément ou une horreur au moins de même nature pour leur faire face. Malheureusement, l'ennemi ne manquait ni de l'un, ni de l'autre.





Le Princeps Lardan du Warhound Nox Vindict exultait. Sa puissante machine venait de renverser le mur d'un ancien hangar pour découvrir, blottis à son pied une vingtaine d'hérétiques terrifiés. Alors que sa machine compensait déjà la nature instable du sol couvert de gravas ainsi que les légers dérèglements nés du choc, il ordonna mentalement au serviteur d'arme de son canon Inferno de faire feu.

Un torrent ardent et destructeur s'abattit sur les pauvres fantassins, les réduisant en un instant à l'état de cendres tout en soufflant les murs du bâtiment. Nox Vindict continua sa course comme si de rien était, traversant l'autre façade du hangar pour déboucher sur une avenue déserte à l'exception de quelques véhicules civils abandonnés.
-Nouvelle unité détruite, vingt quatre pertes, unité incomplète, l'ennemi doit encore se cacher quelque part dans les parages. Impossibilité de notifier destruction complète au tableau de chasse.

La voix du Moderati Helion déclamait avec monotonie sa litanie de bataille, analysant les faits et les exposant avec une précision mécanique. Dans le même temps, le Moderati Gereon pianotait sur ses écrans à la recherche de traces de chaleur trahissant la présence d'éventuels survivants. Même si les trois membres d'équipage se retrouvaient dans une certaine promiscuité dans le petit cockpit du Titan, il semblait au Princeps que ses deux Moderatis étaient très loin, comme appartenant à un autre monde. Pour sa part il ne faisait qu'un avec sa machine, il était Nox Vindict et le faible corps de chair et d'augmentiques assis au milieu de la petite pièce ménagée dans la tête de la divine machine n'était rien d'autre qu'un réceptacle de son âme lorsqu'il n'était pas connecté à sa machine.

A travers sa connexion, il ressentait chaque déformation du sol sous le pas leste de la machine, il entendait chaque écho de l'auspex comme si il se fut agit de l'un de ses sens. Il voyait à travers les dizaines de pix enregistreurs présents sur le titan et goutait la composition précise de l'air. Il était une machine divine et les autres humains n'étaient que des fourmis face à lui.

Lardan sentit soudain un nouvel écho sur son auspex, une forme de vie au troisième étage d'un petit immeuble face à lui. Il fit pivoter son torse de quatre-vingt-dix degrés, savourant la sensation du générateur en chauffe et de l'influx de puissance montant vers ses destructeur turbo laser. D'une pensée il libéra deux rayons de lumière pure qui dévastèrent tout un étage, éventrant les bâtiments. La trace de vie s'éteignit brutalement, une partie du corps expulsé à distance par un rebond contre un mur.

-Décès confirmé, victime: civile. Age: entre dix et dix sept ans, sexe: féminin. Une réfugiée mon Princeps. Enregistrement dans le journal de bord?
Le Princeps sentit une légère contrariété à ainsi entendre parler le Moderati Helion. Sa manie de tout répéter avait un don pour l'agacer.
-Négatif. Aucune raison de mémoriser ça, impossibilité de définir si victime hostile ou non.
-Hostile mon Princeps?
-Tous les habitants de cette planète son des hérétiques présumés. Cette fille était sûrement née sous l'occupation, les probabilités qu'elle ne croyait pas en l'Empereur Dieu Omnimessie sont très grande.
-Oui mon Princeps.

Oui mon Princeps? Il n'avait pas mieux à dire, il ne pouvait rien dire d'autre! Lardan savait que ses Moderatis n'étaient que les extensions de sa volonté, de simples fourmis se différenciant des autres uniquement car ils servaient Nox Vindict. Ils restaient de faibles êtres de chair qui jamais ne connaitraient la glorieuse félicité que procure la connexion à un Titan. Des insectes, rien de plus. Seul lui valait mieux, lui et les autres Princeps. Les ridicules aldérans prétendaient les contrôler, le misérable haut maréchal était sûr que la légion titanique n'était qu'un de ses outils mais il se trompait. Ils se trompaient tous! Seuls ceux qui avaient fusionnés avec la machine pouvaient prétendre à la supériorité!

Un nouvel écho, volumineux.

Nox Vindict pivota lentement, ses armes se préparant à faire feu alors que le Warhound s'approchait d'un croisement de grande artères. Il n'y avait aucun contact visuel mais le Princeps avait confiance dans ses instruments, dans ses machines. L'inconnu semblait rester immobile, comme si il guettait l'arrivée d'un hostile mais il ne savait sûrement pas à quel prédateur il allait se confronter. Tout en progressant, Nox Vindict leva néanmoins ses boucliers, en intensifiant le champs. Il allait devoir laisser le premier tir mais...

En un instant l'écho se remit en mouvement et dépassa l'embranchement. La colossale machine avançait à allure rapide et ses armes lourdes se verrouillèrent en un instant sur Nox Vindict, quelques secondes avant que celles de la machine du Princeps Lardan ne puissent faire de même. Puis les deux chiens de guerre baissèrent leurs armes dans un bel ensemble, reconnaissant que face à eux se trouvaient leur frère. Un instant les deux Warhounds restèrent immobiles et silencieux, formant un tableau à couper le souffle au milieu des artères désertées. Puis un léger influx binaire passa entre les deux, échange d'une reconnaissance mutuelle, et les deux Titans continuèrent leur route.
Lardan était relativement vexé de cette rencontre. Il était fréquent que les Princeps de Warhound ne signent pas leur empreinte auspex afin de profiter au mieux de l'effet de surprise et il leur arrivait ainsi assez souvent de se jouer mutuellement ce genre de petite joutes de manœuvres, mais il n'en avait perdu aucune depuis bien longtemps. En combat réel il aurait été vaincu pour avoir laissé la première frappe et s'être laissé prendre à découvert. Il devrait redoubler d'attention.



La progression avait été rapide, déjà Nox Vindict avançait au milieu de tours hautes d'une dizaine d'étages. En gardant un tel rythme, les titans de reconnaissance atteindraient la spire aux alentours de la mi journée où ils seraient ravitaillés en prométhéum pour leurs canons inferno. Rien ne pouvait stopper une légion titanique de toute évidence et ce n'était pas la soit disant Arch-hérétique qui se trouvait dans cette ville qui allait pouvoir y changer quoi que ce soit. Les murs de son palais seraient renversés, ses statues écrasées sous les pieds d'adamantium des machines.

-Nouvel écho auspex, volumineux, probabilité forte de marcheur lourd ou super lourd.

L'esprit de Lardan se recentra sur le présent et il vit à nouveau parfaitement les tours d'habitation qui entouraient sa machine. Les traces de chaleur étaient maintenant trop nombreuses pour espérer détecter quoi que ce soit par les capteurs de vie et les seule choses qui pouvaient maintenant être repérées aux instruments étaient les créations de métal. Un sourire de prédateur monta à ses lèvres à l'idée d'enfin devoir faire face à quelque chose de plus résistant que de simples humains. Les créations Lincianes, aussi impies soit elles proposaient toujours un défi intéressant.

-Boucliers à soixante pour-cents, déviation de l'énergie sur les destructeurs turbo laser, vitesse à cinquante cinq pour-cents, direction bâbord.
Le réacteur de la divine machine se mit à tourner plus vite, tel un cœur qui s'emballe. Le titan se rapprocha de la façade opposée à celle derrière laquelle se cachait l'ennemi et releva son arme gargantuesque.

Un double rayon cohérent de lumière surgit du gigantesque canon laser et frappa les fondation de la tour opposées, ravageant ses deux étages inférieurs sur une cinquantaine de mètres, faisant fondre ses soutiens de métal. La structure haute de trente mètres vacilla avant de tomber droit en direction de la trace auspex. Les instruments furent brouillés un instant par le chaos de particules et de débris que causait la chute de l'édifice mais Lardan n'en exultait pas moins. Son ennemi, quel qu'il avait été s'était bêtement laissé piéger par un tour aussi simple qu'efficace. Le bâtiment en percuta un deuxième et l'entraina dans sa chute, causant encore plus de dévastation et le Princeps rit de voir ce que sa machine pouvait accomplir sur une seule de ses pensées.

Au milieu de son triomphe, un de ses capteurs visuels tempéra pourtant légèrement son enthousiasme. Cela n'avait duré qu'un instant mais il avait cru déceler un léger éclat pourpre au milieu du nuage de débris. Il allait attribuer cela à l'expulsions de restes de l'ennemi sous le choc mais sa vision optimiste prit fin brutalement lorsqu'un rayon blanc-rosé sortit de ce chaos et vint frapper brutalement ses boucliers. Dans le cockpit, un certain nombre de voyants se mirent à clignoter, signalant une perte d'intégrité du champs de force mais Lardan en était bien plus conscient que ce qu'aucun indicateur visuel ne pourrait jamais signaler. Il sentait une douleur physique au niveau de sa poitrine, comme si il avait reçu une pierre lancée avec force.

-Intégrité du bouclier compromise de K-26 à M-43, puissance du champs à quarante pour-cents. Raison: impact d'arme à rayon tueur de titan.
Le Princeps avait été conscient de ce fait avant même que son modérati ne l'énonce. Seul ce genre de création pouvait ainsi blesser une machine en un seul impact. Il avait déjà altéré la course de Nox Vindict afin de rendre la visée plus ardue pour son adversaire. Enfin il faisait face à quelque chose à sa mesure: dans ce nuage devait se cacher un titan léger du chaos.

Le réacteur du Warhound se mit réellement à rugir pour réalimenter les boucliers tombés et fournir la puissance maximale à l'arme laser. D'un rayon Lardan balaya la fumée de long en large en une démonstration de puissance écrasante. Un instant les débris s'ouvrirent devant cette attaque et les enregistreurs de Nox Vindict archivèrent toutes les images qu'ils purent percevoir de ce qui se trouvait au milieu du désordre. Il n'avait pas touché son ennemi mais ses empreintes avait été repérable dans les débris. Le Princeps avait désormais une idée d'où trouver sa proie et il n'allait pas le laisser s'échapper.

Un nouveau rayon ardent vint de la machine chaotique mais fut cette fois dévié par les boucliers, aidés par l'angle du tir. Nox Vindict lança un deuxième rayon, plus précis cette fois et si il ne réussit une nouvelle fois pas à toucher sa cible, il contraint celle ci à sortir de son couvert.

Exposé à la lumière, le Princeps reconnu sans mal la machine ennemie: un chevalier démon de type Hell Knight, un chasseur de titans plus rapide que son Warhound mais aussi bien moins solide. Se balançant sur deux jambes de métal tel un danseur, son corps se limitait à un support pour sa gargantuesque lance thermique. Il s'agissait là d'une arme de destruction incroyable d'un point de vue d'infanterie mais il allait désormais subir toute la force d'un avatar du Dieu Machine.

La chose se mit à courir avec une incroyable vitesse pour une machine haute de sept mètres mais elle n'allait pas plus vite que les acquéreur de cibles du titan impérial. Cependant, la mise à mort fut perturbée par une ou deux unités de fantassins Lincians qui surgirent soudain aux fenêtres de la tour encore intacte et firent s'abattre une pluie de missiles antichars sur Nox Vindict. Bien que chacune de ces attaques était insignifiante, la vingtaine de tirs firent s'abattre un à un les champs de vide protégeant Lardan. Presque avec agacement, il détourna son canon inferno du chevalier et engloutit dans une langue de flammes les impudents, ravageant le nouveau bâtiment.

Mais cette légère perte d'attention était déjà bien trop. Le Hell Knight était parvenu à entrer dans les six heures du Warhound et il lâcha un tir de son arme destructrice droit dans la chambre du réacteur de son adversaire. Le Princeps sentit une douleur terrible lui remonter le long de l'échine alors que des rapports d'avarie lui arrivaient directement à l'esprit, lui signalant une fuite de plasma.

Prit de fureur, il retourna sa machine de deux pas et d'un seul coup au but de ses destructeurs turbo laser, il réduit son ennemi à néant. L'explosion du chevalier démoniaque fut accompagné d'une étrange fumée scintillante qui donnait à la scène une certaine beauté mais Lardan y était aveugle. Il avait subit un rude coup face à un ennemi plus faible que lui, il ne pourrait probablement pas continuer la mission. Blessé au niveau de son générateur, il était un animal blessé, une proie facile si d'autres chevaliers, ou pire, des titans ennemis rôdaient dans les parages.

Nox Vondict allait entamer son retrait lorsque ses capteurs détectèrent deux nouvelles signatures thermiques en approche. Les charognards venaient pour la curée et Lardan n'était pas certain de pouvoir leur faire face.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 14:09

Le méga pavay qui rosque du poney empathique qui tousse :bave:
Un bataille épic, vraiment :bave:
J'aime mais malgré tout, j'ai le mauvais pressentiment que le dénouement est proche :-(
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMar 9 Mar 2010 - 17:11

Le Warhound sembla danser un instant d'un pied sur l'autre, les doutes de son princeps se transmettant à la machine.

Lardan avait lui même coupé tout couloir de retraite en faisant s'effondrer la tour face à lui. Son Titan ne pouvait s'aventurer sur un terrain aussi instable et il ne pouvait aucunement se permettre d'être immobilisé, et ce même un instant. Les échos auspex se répétaient chaque secondes comme le « tic tac » incessant de l'horloge décomptant le temps qu'il restait à vivre à l'équipage.

Les idées se bousculaient dans l'esprit du Princeps, défilant trop vite pour qu'il puisse analyser chacune. Il pouvait tenter de tenir la position et il avait en tête plusieurs dizaines de schémas de combat pour un tel affrontement. Mais aucun ne laissaient présager de plus de cinquante pour-cents de chances de victoire, bien moins encore de se sortir de l'escarmouche intact. Fuir était également une possibilité mais l'ennemi était lui aussi rapide et il était probable que Nox Vindict soit frappé dans sa course bien avant de retrouver l'abri rassurant des canons du reste de la légion. Détruire une nouvelle tour afin d'empêcher l'ennemi de venir? Cela signifiait s'enfermer dans une cuvette face à un ennemi qui pourrait franchir l'obstacle.

Alors même que le Princeps passait frénétiquement en revue les possibilités, ses deux moderatis pianotaient tels des déments sur leurs écrans, réclamant de l'aide auprès de la légion et en particulier de Nox Furor, le titan frère de Nox Vindict. Si une promesse d'assistance était venu du Princeps Rerios en charge de l'expédition, rien ne laissait supposer que l'autre Warhound n'ait reçu l'appel à l'aide.

Les minutes filaient et Lardan devait prendre une décision. Il ré-alimenta ses turbo laser avant de faire feu au cœur du bâtiment contre lequel il se trouvait, le ravageant profondément. Dans le même temps, il s'en était éloigné de quelques pas rapide. Il lança ensuite sa machine contre le mur à pleine vitesse et la roche céda face au métal. En quelques secondes il émergea de l'autre coté de la construction, laissant derrière lui un tunnel net creusé en son sein. L'ennemi allait sans doute le poursuivre mais au moins pourrait il choisir le lieu de l'affrontement.



Les deux marcheurs chaotiques pénétrèrent dans l'avenue dévastée. Le sol était brisé par les traces de pas des gargantuesques machines qui l'avait foulé et encombré de décombres venus des tours effondrées. La carcasse du Hell Knight était toujours fumante tandis qu'une chape de poussière venait de l'étrange voie de sortie que s'était foré le super lourd impérial.
Les deux chevaliers démons s'engagèrent à leur tour dans le tunnel, émettant d'étrange chants et autres cri stridents qui leur permettaient de communiquer. Les consciences enfermées dans les machines de métal savouraient par avance le combat à venir et déjà profitaient de la traque en cours. Ils traversèrent les pièces ravagées sur plusieurs étages, ricanant de les voir ainsi dévastées par ceux qui venaient en sauveurs. Les querelles de mortels étaient toujours risibles!
Le premier chevalier émergea de nouveau au soleil et savoura le flot de sensations que ses sens démoniaques lui insuffla. Puis ce fut une ardente douleur qui fit tressauter la machine.



Nox Vindict continua son tir un instant, ses capteurs lui assurant qu'il avait sectionné la jambe de la machine ennemie. Elle tomba au sol avec grand fracas, son canon bloqué dans un angle tel qu'il ne pourrait plus menacer son adversaire. Nox Vindict avança alors tel un prédateur ayant acculé sa proie et le deuxième chevalier fit machine arrière à toute allure, s'éclipsant en quelques instants. D'une deuxième impulsion de son turbo laser, le Warhound acheva la machine agonisante avant de s'accorder un instant pour savourer sa victoire.

Le Princeps sentait l'exaltation du combat mais aussi la douleur lancinante de la blessure infligée à son générateur. Il ne pouvait pas poursuivre l'opération, pas dans cet état, aussi obliqua il la trajectoire de sa machine vers le sud et le reste de la légion, surveillant attentivement l'auspex afin de ne plus tomber dans la moindre embuscade.
La mission avait très mal tourné, les éclaireurs devaient se replier avant même d'avoir parcourut la moitié du chemin menant au palais. Lardan percevait ce fait comme un échec personnel. Comment lui, un Princeps de la Legio Quator Alderani avait il put se laisser vaincre aussi facilement par de simples chevaliers? Il devait imputer son échec à sa négligence et à son trop grand orgueil mais la simple idée de devoir se remettre en question lui déplaisait, sans compter celle de devoir expliquer son échec auprès du haut maréchal.

L'agitation du Princeps se ressentait jusque dans la démarche de sa machine qui bondissait presque d'une patte sur l'autre, son réacteur blessé palpitant de colère. Les deux moderatis accomplissaient pour leur part leur tâche en silence, ne voulant pas attiser la colère de leur Princeps. Gereon observait attentivement ses écrans, ses doigts pianotant sur les consoles afin d'analyser tout le flot de données que générait les instruments du titan. Il remarqua alors un écho caractéristique et jeta un regard inquiet à Lardan, hésitant quand à la simple idée de le déranger. Néanmoins tel était son devoir et peu importait si il risquait une colère de son supérieur.

-Signature Auspex mon Princeps, Nox Furor à n'en pas douter. Notre Warhound frère est immobilisé à cinq cent mètres à l'est. Il n'émet aucune communication.
Le Princeps mit un moment à réagir, il devait détacher ses sens de la machine un court instant et se rendre une nouvelle fois à la réalité des mortels.
-Changement de cap, nous avons reçu confirmation de l'ordre de retraite de la part du Princeps Maximi, il faut s'assurer que notre frère le suive également.

Le moderati Gereon poussa un soupir de soulagement de ne pas subir la colère de son princeps et se replongea dans l'instant dans son travail d'analyse. Nox Vindict progressait rapidement dans les artères désertées des faubourg de la ruche. Le sol tremblait sous ses pas pourtant leste. Chaque fenêtre, chaque baie vitrée pouvait abriter un tireur embusqué mais si il y en avait, aucun n'osait faire feu. Le silence régnait, seulement entrecoupé par le son régulier des pas de la divine machine.

Finalement, Nox Vindict tourna à un embranchement et tomba directement sur une carcasse de chevalier démon, coupé en deux par un tir de turbo-laser. Loin de ralentir, le Warhound accéléra, marchant sur la carcasse. Il était arrivé quelque chose à Nox Furor, c'était évident et il était hors de question pour Lardan d'abandonner son frère.
Alors que le Warhound continuait sa route, le terrain jusqu'à présent épargné se mit à révéler de plus en plus de marques de combat. La route s'était craquelée sous le pas des machines alors que des étages entiers avaient été effacés par la puissance colossale des armes titanesques. Une nouvelle tour s'était effondrée et au milieu de ses débris se trouvait la carcasse déchiquetée de Nox Furor.

Le plastron du titan avait fondu en plusieurs endroit, probablement sous l'effet de rayons thermiques. Une de ses jambes était pliée dans un sens impossible et le laissait ainsi brisé au cœur de la dévastation. Plus étrange encore, sa carapace était déchirée comme si elle avait été attaquée par quelque créature de légende. Le réacteur du titan était exposé au ciel et présentait des traces de griffures gigantesque. Du technoprêtre qui aurait dû se trouver dans la salle des machines, il n'y avait nulle trace. La tête du Warhound elle aussi avait été ouverte en deux et son équipage semblait y avoir été arraché. Il restait encore quelques restes organiques du Princeps Edolus fixés à ses connecteurs à la machine. Lardan retint un juron en voyant ce qu'était devenu un des tout puissant êtres capables de ne faire qu'un avec les incarnations de l'Omnimessie.
-Les capteurs ont détectés des forme de vie mon Princeps. Quatre individus. Perte de chaleur importante: ils se vident de leur sang. Secteur Kappa 639.

Le Princeps orienta ses capteurs visuels vers le secteur indiqué par le moderati Helion et ne put totalement faire taire son dégout lorsque ses pix enregistreurs se posèrent sur le macabre spectacle qu'offraient les membres d'équipage de Nox Furor. Le technoprêtre, les deux modératis et le Princeps Edolus avaient été crucifiés à une façade de marbre blanc, leurs paumes et leurs pieds fixés à la roche par de cruel crochets. La chose qui avait triomphé du Warhound semblait avoir prit un plaisir dément à tourmenter les corps de ceux qui l'avait animée.

Absorbé par le macabre spectacle qui s'offrait à eux, les membres d'équipage ne portèrent pas la moindre attention à la gigantesque ombre qui se découpa derrière eux, pas à temps du moins. L'orchestrateur de ce carnage bondit avec un hurlement psychique d'extase pure sur la machine impériale.

Nox Vindict fut propulsé au sol, face contre terre, par la charge de la machine ennemie. Lardan réagit dans l'instant à l'attaque et fit rouler son titan en usant son canon inferno comme un bras. Il tenta de lever son turbo-laser mais celui ci fut cloué au sol par un pied du colosse qui lui faisait face. Les deux canons gargantuesque de l'arme furent broyés en un instant, provoquant une douleur indicible au Princeps. Lardan leva les yeux vers la chose qui allait causer sa mort et face à l'horreur magnifique, il fut comme hypnotisé.

Le titan léger n'avait aucun point commun avec les modèles impériaux. Ses courbes harmonieuses semblaient avoir été conçues plus dans un soucis d'esthétisme que de fonctionnalité. Il se dégageait du marcheur une aura de grâce et de beauté dérangeante qui firent monter aux yeux du Princeps des larmes de bonheur et d'horreur mêlées. Chaque surface de la création démoniaque était sculptée de scène d'une beauté inhumaine et des silhouettes de femmes à la sensualité sans commune mesure se déplaçaient à sa surface.

Subjugué par le Subjugator, le Princeps ne vit même pas les deux gigantesques pinces de la machine chaotique se lever pour mettre un terme à l'existence de Nox Vindict.





Aryn, sa fratrie et sa maîtresse attendaient calmement alors même que le sol vibrait autour d'eux. Les impériaux avaient décidé que ce jour serait celui qui mettrait un terme au conflit, qui les porterait aux murs du palais de la divine Selene et qui feraient basculer ce monde une nouvelle fois dans le giron de cet Impérium pourri qu'ils prétendaient servir.

La divine Selene avait décidé qu'en ce jour les espoirs de victoire rapide de l'ennemi seraient brisés et Aryn était bien décidé à accomplir la volonté de la concubine de Slaanesh.

L'ennemi était arrivé avec une force écrasante. Des centaines de milliers de soldats à la solde d'Aldéran s'étaient engouffrés dans le pourtour de la cité. A la pointe de leur assaut se trouvaient les redoutables machines du mechanicum avec un fort soutien d'infanterie les protégeant d'éventuels groupes commandos Lincians. L'ennemi était plus nombreux et possédait une force contre laquelle il n'était pas possible de lutter de front. Mais lui et ses frères et sœurs étaient portés par la foi envers leur dieu, soutenus par ses bienfaits et menés par une de ses élues. Ils n'avaient rien à craindre car même la mort était une expérience qui méritait d'être vécu et car ils savaient qu'ils se battaient pour une cause méritant tous leurs efforts. En face, l'ennemi était faible, par son moral et sa foi vacillante en son faux dieux. En ce jour Aryn savait qu'ils allaient plier face aux meilleurs guerriers de cette galaxie et que cette nuit résonnerait des louanges à Slaanesh et des suppliques des vaincus.

Il releva la tête et observa un instant tous ceux qui tenaient avec lui le hall du petit hôtel où la maitresse Delphia avait ordonnée de s'établir en attendant l'ennemi. Six fratries étaient présentes et cinq autres groupes de même taille étaient embusqués dans le quartier. L'ennemi allait devoir passer par ici, ne se méfiant à aucun moment des façades lisses à coté desquelles ils allaient passer. Puis la mort les frapperaient.

Une nouvelle fois le sol trembla alors que les titans se rapprochaient de plus en plus. Quelques menus objets tombèrent au sol mais les bios-guerriers assemblés ne s'inquiétèrent pas une seconde. Ils savaient quel était leur rôle et ils n'attendaient plus que de pouvoir l'accomplir. En haut d'un petit escalier menant aux étages supérieurs, adossée à un mur, la maitresse Delphia attendait dans un calme imperturbable.

Aryn ne put s'empêcher de ressentir un élan d'adoration à sa simple vue dans son armure cérémonielle. Une combinaison noire moulait divinement ses formes parfaites alors que des plaques de métal léger protégeaient ses flancs en épousant son corps avec une grande sensualité. Comme toutes les œuvres Linciane, elle était couvertes de runes proclamant la gloire du Prince Noir et elles ne faisaient que renforcer le charme de la succubus. Ses cheveux d'un noir bleuté étaient retenus en une queue de cheval lui descendant sur les hanches par une délicate attache d'or et d'argent mêlés et l'imagination du bio-guerrier se perdait dans leurs reflets. Elle avait en elle une étincelle du divin et tous les fidèles de Slaanesh l'auraient suivit jusque face au Trône d'Or!

Une nouvelle secousse, plus forte encore que les autres retentit et de la rue se mirent à venir les bruits d'une colonne de fantassins en marche. Ils étaient encore à plusieurs centaines de mètres mais les sens aux aguets des soldats génétiquement modifiés les avaient identifiés sans coup férir. Dans la minute qui suivit, une incroyable colonne de métal se posa devant les portes de l'hôtel, s'enfonçant dans le béton de la route du simple fait du poids énorme qu'elle devait soutenir. Les fenêtres éclatèrent au passage du titan alors que les slaaneshis se relevèrent et préparèrent leurs armes. La succubus sortit de sa contemplation et se dirigea vers la porte avec une telle fluidité de mouvement qu'elle semblait flotter au dessus du sol.

Le titan fit un nouveau pas, lent et pesant. Les guerriers affermirent la prise sur leurs armes de tir.
Le pied posé devant l'hôtel se souleva, emportant moult gravas avec lui et fit une nouvelle fois trembler la terre.
Moins d'une minute plus tard, trois transports de troupes de type chimère passèrent à leur tour à vitesse lente. Une dizaine de mètres derrière eux se trouvaient les fantassins impériaux, avançant avec désinvolture au milieu des rues désertes.

Il était temps de frapper.

La porte de l'hôtel s'ouvrit avec fracas et en sortirent en hululant plusieurs bios guerriers prêts pour le combat. D'autres surgirent des fenêtres brisées ou du premier étage du bâtiment avec une fureur à peine contenue, atterrissant au milieu des gardes pris au dépourvu. Ceux armés de rayons fuseurs firent feu sur les arrières des chimères, les réduisant en cendres en quelques instants alors que les autres faisaient feu de leurs fusils à pompe à forte dispersion dans les rangs désorganisés des fantassins ou sur les quelques survivants sortis des restes fumants de leurs véhicules.

Aryn était sortit tel un diable de sa boite et s'était jeté sans attendre au cœur de la mêlée, plongeant au milieu des armures bleue nuit. Il envoya deux détonations dans ses adversaires et savoura l'instant éphémère où leurs corps furent projetés en arrière, démembrés par la puissance du choc. Puis il lâcha son arme de tir et fit surgir les lames de ses deux hortus, pirouettant au cœur de l'ennemi, tranchant et tailladant les corps, passant de l'un à l'autre dans un ballet mortel, sautant d'une victime à l'autre, laissant son corps être éclaboussé de leur sang et de leurs fluides. Dans une frénésie furieuse, lui et ses frères et sœurs massacrèrent intégralement les deux pelotons qui avaient suivit le titan.

Au milieu des cadavres il posa un instant son regard sur la dévastation qu'ils avaient causé et passa une langue gourmande sur ses lèvres alors qu'il pensait à tout ce qu'ils allaient encore accomplir en ce jour. Deux fratries équipées de fuseurs se lancèrent à la poursuite du titan tandis que les quatre autres se dirigèrent vers l'infanterie qui devait arriver sous peu. Aryn suivit sa maîtresse, courant presque à la rencontre des autres soldats impériaux jusqu'à les voir.

Deux autres pelotons avançaient maintenant avec précaution, décidés à ne pas subir le même sort que ceux les ayant précédés et qui ne répondaient plus aux appels. Dès qu'ils virent les guerriers lincians, ils lâchèrent le feu de leurs armes, obligent leurs adversaires à rester à l'abri de couverts et les privant de toute progression. Aryn se jeta à couvert d'un véhicule civil qui se mit à sonner alors que les tirs laser le frappaient. Il pesta un instant d'avoir été si insouciant puis il calma son esprit et chercha la connexion avec la prêtresse, avec sa mère. Il senti une fois de plus l'agréable caresse de sa conscience frôlant une autre et de son esprit entrant en communion avec celui d'une élue du dieu.

-Vous avez bien agit devant l'hôtel, le reste du groupe a rattrapé le titan et aussi longtemps que vous et les autres forces interdisez à l'ennemi de venir en soutien, il seront libre de le détruire par les pieds.
-Merci mère, répondit Aryn à la voix dans sa tête, mais pourriez vous nous aider dans le combat dans lequel nous sommes nous même engagés?
-Bien sûr, répliqua la voix avec une intonation légèrement agacée. L'ennemi dispose de deux pelotons soit environ cent cinquante hommes. Vous n'arriverez à rien en les attaquant de front. Maîtresse Delphia a décidé de mener un groupe à travers les bâtiments pour les prendre de flanc et elle te veux avec elle.

Aryn releva la tête et vit sa maîtresse accroupie derrière les escaliers menant à une habitation à deux étages. Trois autres guerriers étaient déjà en mouvement pour la rejoindre et il se mit en route en vitesse, remerciant la voix pour ses instructions et Slaanesh pour sa chance. Il bondit par dessus son couvert et se mit à courir à toute allure, savourant chaque rayon laser qui partait dans sa direction pour ne jamais l'atteindre. Il finit par se jeter à couvert du porche de la porte derrière l'escalier de laquelle Delphia s'était abritée. Toute une unité semblait se réunir, non pas unie par leurs fratries mais par leur maîtresse.

La succubus fit signe à Aryn de défoncer la porte contre laquelle il se reposait et il s'en chargea d'un coup d'épaule avant de pénétrer dans le bâtiment. Il fut rapidement rejoint dans un couloir exigüe par sa maîtresse et neuf autres bios-guerriers, les autres ayant été abattus avant de rejoindre le couvert du bâtiment. A l'étroit dans le nouvel espace, un membre du groupe ouvrit en vitesse d'un tir de son fusil à pompe une porte qui ouvrait sur un appartement plus proche de l'ennemi. Un mur s'opposa cette fois à la suite de la progression mais un servant d'arme spéciale l'abattit d'un coup de fuseur.

Alors même qu'il progressait, Aryn jeta un regard par une fenêtre et vit l'échange déséquilibré de tirs auquel se livraient les deux camps.
Les bios guerriers ne pouvaient de toute évidence pas causer de dommage significatif à cette distance et bien qu'ils étaient protégés par leurs couvert, il en mourait quelques uns chaque minutes. Mais la roue du destin allait bientôt tourner une nouvelle fois en faveur des chaotiques.

Une nouvelle cloison s'abattit et les bios guerriers tombèrent sur un groupe d'impériaux qui semblaient vouloir parer leur manœuvre, les fous! Delphia bondit au milieu d'eux avant même que le moindre de ses hommes n'ait esquissé un geste. Dans un brouillard flou elle fit virevolter ses armes à une vitesse trop grande pour des yeux humains, découpant ses ennemis en un instant. Les bios-guerriers franchirent à leur tour la brèche et se dirigèrent avec empressement vers la porte qui devait déboucher sur les forces ennemies.

Delphia s'arrêta avant de rejoindre la sortie et regarda intensément tous les êtres qui la suivait, ces hommes et femmes qui n'en étaient pas vraiment, ces émissaires d'une nouvelle humanité.
-Aujourd'hui est un bon jour pour souffrir et mourir, chaque blessure n'est qu'un moyen d'accéder à l'extase. Mais aujourd'hui est un meilleur jour pour faire souffrir, pour tuer l'ennemi et nous baigner dans son sang, pour rire de sa terreur et ternir son âme. Certains d'entre nous ne survivront probablement pas mais vos âmes s'élèveront dans l'éther où elles ne feront plus qu'une avec le divin Slaanesh. Ne craignez nulle expérience, vivez la jusqu'au bout!

Chacun des bios-guerriers présents poussa une cri et leurs voix s'unirent en une prière à la gloire du Vice et de ses vertus. Dehors les aldéranéens ressentirent une terrible appréhension à l'entente de ces paroles maudites et se positionnèrent de leur mieux face à la porte où avait disparut une escouade avec l'espoir vain de couvrir leur flanc. Plus que ce simple pressentiment, ils se mirent à entendre une sorte de chant lancinant dans leur crâne, d'abord simple murmure puis de plus en plus fort jusqu'à devenir un véritable tonnerre de voix suaves et déroutantes. Une étrange boule de noirceur se forma au cœur de chacun d'eux, chacun de leurs désirs enfouis leur pesant tout à coup comme un poids insupportable. Leur vision se troubla et une sorte de voile rosé sembla tomber devant leurs yeux.
Puis les portes de la maison comme du warp s'ouvrirent.

Delphia émergea telle une déesse de la guerre nimbée d'une aura d'une noirceur infinie. Les autres lincians la suivirent en s'élançant avec la rage au cœur. Au dehors, les gardes impériaux semblaient apathique face à l'attaque, comme incapable de réagir. Les premiers furent massacrés en quelques instant certains se jetant même sur les armes de leurs adversaires comme désireux de subir la plus grande des douleurs. Puis certains semblèrent sortir de leur transe et redressèrent leurs armes mais ce fut ce moment que choisit Delphia pour émettre un cri résonnant dans cet univers et dans l'autre. Le fin voile de la réalité se déchira et les habitants de l'Imatérium se déversèrent dans les rues.
Confrontés à l'horreur des démonettes de Slaanesh et à la fureur des bios-guerriers lincians, les loyalistes rompirent rapidement les rangs, abandonnant une nouvelle avenue et privant encore plus les titans au loin de soutien. La bataille tournait déjà et Aryn défia l'univers d'en inverser le cours.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMar 9 Mar 2010 - 17:27

Oh des tarés en robes rouge qui crèvent :noel: !

Sinon c'est toujours aussi bien , voir mieux !
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMar 9 Mar 2010 - 21:15

Je hait les pavés...
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Mar 2010 - 11:23

C'est le genre de commentaire qui fait toujours plaisir... pour la peine en voila un nouveau:

***********


Plus Lerec observait l'affichage tactique et plus l'appréhension montait en lui. Sur l'écran de sa valkyrie, les points sensés représenter les différentes unités avançant à la pointe de l'assaut disparaissaient les uns après les autres alors que les crânes représentant les titans continuaient à avancer, de plus en plus isolés du reste des forces, s'enfonçant seuls vers un ennemi inconnu sur son terrain.

Le piège avait été magnifiquement tendu, le cataphractaire le reconnaissait, mais même ainsi la victoire continuerait à sourire au camps impérial, il s'en assurerait personnellement.

L'ordre était tombé il y a une minute et déjà les cinq valkyries transportant son peloton filaient a plus de mille kilomètres heures droit sur leur nouvelle affectation. Lerec se tenait fermement aux barres de maintiens et observait le monde défiler à toute allure sous lui. En un instant les plaines verdoyantes laissèrent place aux habitations de plus en plus haute dans un brouillard d'images. Alors que le voyage venait à peine de commencer, déjà son appareil ralentit et il put voir ailleurs dans les cieux plus d'une centaine d'autres aéronefs obliquant vers le sol pour délivrer leurs soldats d'élite. Sa vue fut soudain restreinte à des habitations entourant son appareil et il sut ainsi qu'il était arrivé à destination. Il se retourna et saisit son fusil radiant alors même que le transport touchait le sol. En même temps que s'ouvrait la trappe latérale, il abaissa la visière de son casque et dès que la voie fut dégagée, il bondit au sol, décidé à écrire l'Histoire en ce jour.

De l'ennemi, il n'y avait nulle trace directe au milieu des tours abandonnées et les unités de cataphractaires purent se déployer en quelques instants avant que leurs transports respectifs ne redécollent verticalement. Lerec restait en permanence en contact avec son pilote dont les instruments scannaient la zone et une fois qu'il se fut assuré qu'aucun hostile ne se trouve dans la zone, il se dirigea vers sa cible: trois cent mètres plus loin, a foulées de géant, un titan Warlord progressait, coupé de tout appui et Lerec jubilait déjà de montrer aux orgueilleux Princeps qu'un simple lieutenant cataphractaire pouvait leur sauver la vie.

Les quarante-cinq fantassins aldérans se mirent à progresser au pas de charge, leur lourd paquetage ne pesant rien sur leurs épaules. Malgré le rythme rapide, ils étaient à l'affut de chaque son, de chaque mouvement. Tous se fournissaient une couverture mutuelle et bien mal avisé eut été celui qui aurait tenté de les attaquer en tablant sur la surprise. Depuis l'âge de huit ans ils s'entrainaient chaque jour pour ce moment et tous les autres que pouvaient fournir la guerre et leur maîtrise de la discipline et la parfaite synchronisation avec laquelle ils progressaient avait quelque chose d'artistique.

Alors même qu'ils se rapprochaient du colossal marcheur, sa démesure apparaissait de plus en plus clairement à leurs yeux. Haut de plus de trente mètres, la simple bouche de son sismo canon était capable d'engloutir un char entier. Il semblait être un humain démesuré aux épaules carrés et aux bras remplacées par des armes. Sa carapace blanche et or le faisait étinceler sous le soleil du milieu de matinée et les bannières recensant les innombrables victoires de la machine claquaient au vent. Une nouvelle fois Lerec se sentit intimidé à cette vue et il eut presque pitié pour ses ennemis.

Pourtant, la démarche du titan n'était pas assurée. Il semblait avancer dans la précipitation, s'agitant plus que de besoin comme pour échapper à quelques désagréables mouches. Lerec compris tout de suite la situation et poussa encore le rythme de ses unités.

C'est au pas de course que les aldérans rattrapèrent la machine, ainsi que ceux qui agissaient pour sa destruction.

Au pied du colosse, une vingtaine de bios guerriers lincians dansaient afin de ne pas être écrasés par le colosse tout en attaquant ses jambes de rayons ardents. Lerec reconnu dans l'instant la lueur caractéristique de fuseurs et lorsque son regard se posa sur les plaques de blindage du titan, c'est avec horreur qu'il découvrit qu'elles étaient fondues ou arrachées pour beaucoup. Si les chaotiques avaient disposé de quelques minutes de plus, la machine serait sans doute tombée, terrassée par ceux qui n'étaient que des insectes face à elle. Mais il n'allait pas en être ainsi.

Les cataphractaires mirent un genoux à terre dans un bel ensemble et lâchèrent un flot de laser d'un bleu-blanc aveuglant sur leurs ennemis, un fauchant une dizaine dès la première salve. Les autres se jetèrent à couvert en vitesse. Lerec se releva, le fusil levé, et accompagné de son escouade il se dirigea à toute vitesse vers un nouveau couvert d'où il trouva un angle dégagé sur un groupe d'hérétiques. Il aligna son viseur et profita de l'instant où la vie de l'autre était suspendue à son doigt avant de presser la détente et de toucher deux bios-guerriers en plein torse. Ils s'affaissèrent au sol alors que les autres se renfonçaient dans leur couvert.

De l'autre côté de la rue, deux autres groupes avançaient en une trajectoire courbe afin de prendre l'ennemi de flanc sans s'exposer à un dangereux corps à corps. Soudain l'un d'eux tomba au sol, tenant sa tête à deux mains. Lerec crut percevoir une sorte de serpentin mauve sortir de sa tête pour se jeter sur celle d'un autre cataphractaire, le jetant à son tour au sol. L'ennemi usait de ses artifices maudits mais rien ne stopperait l'ardeur des justes. Le lieutenant continua sa progression, l'arme au bras et réussi à aligner un nouvel ennemi lorsque les voix se mirent à résonner dans son esprit. Concentrant toute sa volonté, il les ignora bien que son visage fut tordu de douleur. Concentré qu'il était sur son esprit il ne vit pas les plis de la réalité se resserrer et se distordre alors que les créatures de par delà le voile venait en aide à leurs alliés mortels. Un voile était tombé sur ses yeux et il eut peur de ne plus voir le monde qu'à travers lui. Il n'osait tirer de crainte de toucher ses alliés mais il ne pouvait admettre son impuissance!

Puis tout fut finit et l'étrange réalité se dévoila à nouveau à ses yeux.

Ses hommes s'étaient repliés à leurs premiers couverts alors qu'étaient apparut des êtres dont la seule présence était une insulte à l'Empereur dieu. A la vue de ces étranges êtres à la beauté androgyne envoutante, Lerec sentit une nouvelle fois ses sens s'atténuer et un besoin irrépressible de s'agenouiller devant les choses impies se fit dans son esprit. Il résista de son mieux et leva péniblement son arme mais l'idée même de faire feu sur les habitants du warp le répugnait. Bien malgré lui il était fasciné et c'est face à un ennemi démuni que l'une des créatures s'avança avec un déhanchement obscène. Le lieutenant se perdit dans ses yeux et un moment son âme hurla de terreur à l'idée de plonger dans ces ténèbres à jamais.

Puis la créature laissa place à un nuage rosâtre alors qu'un membre de l'escouade de Lerec faisait feu sur elle avec son fusil radiant réglé en automatique. Le cataphractaire reprit instantanément ses esprit et recula loin des choses. Il vit deux de ses hommes être enlacés par les horreurs du warp puis démembrés avec une cruauté inimaginable tout en poussant des râles de plaisir. Il frissonna à l'idée qu'il aurait pu subir exactement le même sort.

Malgré la présence des démons, le combat ne pouvait tourner qu'en faveur des impériaux. Une fois à couvert, Lerec fit feu sur les choses et bien que certains de ses tirs leur passa inexplicablement à travers le corps, elles périssaient les unes après les autres sous le feu combiné des cataphractaires. Leur vitesse surnaturelle et leur charme impie ne pouvait lutter face à l'élite aldérane. Les bios guerriers s'étaient eux aussi élancés mais ils ne survécurent pas plus que leurs alliés surnaturels. En quelques secondes la rue fut à nouveau dégagée et si une dizaine de cadavres en armure bleu nuit gisaient au milieu des autres, la victoire était claire et nette. Pourtant Lerec se sentit légèrement coupable de ne pas avoir sur protéger chacun de ceux qui avaient placés leurs vies entre ses mains.

Le Warlord s'était stoppé et les cataphractaires s'en rapprochèrent prudemment en reprenant leur progression minutieuse. Lerec enclencha une communication avec le Princeps en charge de la machine afin d'avoir un rapport de sa situation et de lui faire part de la sienne.

-Ici Lerec Ignis, lieutenant cataphractaire aéroporté. Le Haut Maréchal Tiberius Alonus m'a mandaté, moi et mon unité afin de vous porter assistance. Quelle est votre situation?
-Nous n'avions pas besoin de votre aide, répondit une voix dure et mécanique dans l'oreillette de Lerec. Ces insectes ne nous auraient pas dérangé beaucoup plus longtemps!

Le Princeps était plein de hargne et de mépris, ne pouvant accepter d'avoir été sauvé par un de ceux qu'il méprisait. Lerec ne pouvait que le comprendre, il eut été particulièrement mécontent de devoir sa vie à un non aldéran. Cependant il refusait que l'orgueil d'un autre interfère avec sa mission.

-Un Titan Warlord est incapable d'acquérir une cible située dans un rayon de quarante mètres autour d'elle avec ses armes latérales, récita le cataphractaire. Ses armes de carapace pour leur part ne peuvent pas atteindre une cible dans un rayon de deux cent mètres du fait de leur hauteur. Cette faiblesse inhérente au grand titans doit être exploitée par des équipes de spécialistes se tenant sous son bouclier afin de détruire le titan en sectionnant ses jambes. Nous apprenons ce genre de chose en quatrième année à l'académie militaire au moment d'étudier les guerres technologiques. N'importe quel aldéran de plus de douze ans sait cela, ne tentez pas de le cacher vous couriez à la destruction.

Un long silence répondit au lieutenant et il pensa un instant que rappeler que les aldérans apprenaient encore les techniques de guerres anti titan n'était peut être pas la meilleure chose à faire lorsque l'on discutait avec un Princeps mais il chassa bien vite cette idée.

-Admettons, finit par répondre l'adepte de Mars, considérez moi comme reconnaissant. Nous avons encaissé des dommages sévères au niveau de nos membres moteurs, nous ne pouvons plus nous permettre une vitesse optimale. Nos boucliers sont encore tous debout pour le moment, il n'y a pas trace de machines ennemies. Les autres membres de ma légion sont aussi engagés dans ce genre d'affrontement. Nous avons également subi deux...

Avant que le Princeps n'ait pu achever sa phrase, un terrible fracas se fit entendre venant de l'ouest. Les cataphractaires levèrent tous leurs armes en quelques instant et se mirent à guetter trace de leur ennemi alors que Lerec contactait dans l'instant son pilote:

-Situation?
-Un Warlord est tombé à un peu moins d'un kilomètre à l'ouest. L'équipe envoyée pour son sauvetage ne répond plus depuis la chute. Les rapports affluent déjà un peu dans tous les sens, il y a une grosse brèche au centre de la ligne et il faudra dans l'idéal une heure pour la combler.
-Très bien, répondit Lerec, je vous déconnecte.

Le lieutenant changea de canal et entendit le Princeps échanger une série de son étouffés avec d'autres personnes présentes dans son cockpit. Il devait s'agir de code binaire, le langage secret du mechanicum et Lerec devait avouer qu'il n'en comprenait pas la moindre bribe. Il avouait aussi n'en avoir rien à faire.

-Princeps, la ligne est brisée, commença il. L'ordre de cesser la progression par titan ne va plus tarder. Je vous demande par avance de ne plus faire avancer votre machine et de laisser la suite des opérations entre les mains du haut maréchal.
-Comment oser vous me donner un ordre? Répondit l'adepte furieux. Avez vous idée de la position du grade de Princeps dans la hiérarchie et de celle de lieutenant?
-La progression a été rapide car nous ouvrions le chemin par vos titans. Nous vous en remercions mais l'ennemi a entamé son véritable système de défense et vos machines sont trop vulnérables et trop... précieuses pour que nous continuons de les risquer en première ligne. L'ordre devrait venir d'ici quelques minutes aussi je vous prierait de...
-Silence misérable, je suis le Princeps Rerios, chef de cette expédition au nom de la Legio et il est hors de question que je me pli aux ordres d'un misérable fantassin. La légion a subit des pertes lourdes, nous allons nous venger!
-Princeps...

La machine avait déjà commencé à reprendre sa marche et la communication avait été coupée. Lerec jura entre ses dents avant de contacter son pilote.

-Descendez nous récupérer, on va escorter le gros monsieur jusqu'à ce qu'il comprenne enfin qu'il faut s'arrêter.

Les transporteurs descendirent rapidement et le peloton embarqua ses morts dans une valkyrie qui fila vers le campement avant de monter dans les quatre autres et de partir à la suite du titan. Avec un tel allié, la journée s'annonçait longue!
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeVen 12 Mar 2010 - 18:15

La tension était montée d'un cran dans le Stratégium du Divinitus Aquila. Alors que généraux et autres hauts commandants s'agitaient en tout sens afin de réorganiser la ligne le plus vite possible et de redéployer leurs forces, le Haut Maréchal Tibérius Alonus était assis dans son trône de commandement, les yeux fermés.

Si certains pouvaient imaginer qu'il tentait de s'échapper de la terrible réalité de son commandement ou même de prendre un instant de repos, ils n'auraient pu être plus loin de la réalité. L'esprit du seigneur de guerre était en effervescence alors qu'un plan détaillé de tout le théâtre de combat y évoluait en temps réel, représentation mentale d'une fidélité saisissante de la bataille qui avait lieu à soixante quinze mille kilomètres de là. Ses implant cérébraux lui transmettaient de nouveaux rapports chaque seconde et il les traitait avec une rapidité bien supérieure à ce qu'aucun cogitateur artificiel n'eut put faire. Par moment, sans ouvrir les yeux, il rompait son silence, donnant quelques instructions sèches et précises à ses estafettes qui restaient en permanence à l'affut de ses ordres. Grâce à lui l'armée agissait tel un seul être animée par une volonté de fer à la poursuite d'un seul but.

La première partie de son plan avait été menée à bien et grâce à l'aide de ses alliés du Mechanicum, les forces terrestres avaient prit le contrôle presque total des faubourg, contraignant l'ennemi à une bataille d'escarmouche et à un repli progressif mais total. Pour le moment, aucun affrontement majeur n'avait eut lieu mais la ligne avait déjà progressé de douze kilomètres. Pourtant, l'ennemi avait finit par contrattaquer, stoppant net l'avance des titans et clôturant ainsi le premier acte de la pièce du jour. Tibérius avait toujours su que la légion titanique ne serait pas pleinement sous son contrôle mais elle avait tenu son rôle à merveille. Désormais il allait devoir nettoyer la ruche, compartiment par compartiment jusqu'à rejoindre le palais de son ennemie honnie. Et il savait déjà parfaitement comment il allait procéder.

Le Haut Maréchal se leva et tous dans la salle s'arrêtèrent comprenant que les paroles qui allaient suivre allaient forger l'Histoire et décider du sort de milliers:
-Nous voilà entré dans la deuxième phase de la bataille, la véritable bataille pour les nobles aldérans, les fidèles Donuriens et les courageux Aldéranéens. Transmettez à toutes vos unités que le vrai combat ne commence que maintenant!

Tibérius vit une certaine confusion passer dans les rangs de ses officiers et cela suffit à lui faire monter un sourire aux lèvres. Tous avaient cru que son plan consistait simplement à faire avancer les titans et à suivre avec l'infanterie mais il n'en était rien. Il avait mené la guerre contre les machines dans sa jeunesse et connaissait leurs limites. L'ennemi le croyait défait maintenant que les créations du Méchanicum étaient vaincu et sa surprise n'en serait que plus grande.

-Les titans n'étaient qu'un leurre, un artifice pour cacher la vrai menace: celle que représente un million des meilleurs soldats que compte l'Impérium. Lorsque les hommes verront qu'ils vont réussir là où des créations divines ont échouées, ils sentiront l'orgueil gonfler leurs cœurs et ils seront prêts à renverser le monde!
Très vite les visages s'illuminèrent et une série de hourras monta. Le sourire du Haut Maréchal s'élargit. Il disposait d'une force capable de faire plier des secteurs entiers, une ruche n'allait pas lui résister bien longtemps.
-Que les 51eme, 52eme et 54eme d'infanterie mécanisée donurienne se déploient afin de détruire les forces d'embuscade lincianes. Les vecteurs d'approche seront omicron tierce, rho quatuor et thêta tierce. Ces unités auront pour tache de débusquer et éliminer toute force passée derrière nos lignes.

Un officier portant l'antique armure cobalt et la toque caractéristique des donuriens s'éclipsa vers sa console de commande après avoir lancé un garde à vous impeccable. Le maréchal lui rendit un regard tout en continuant à exposer son plan.

-Les forces des cataphractaires actuellement déployées pour soutenir les titans vont progresser avec leurs valkyries de quatre kilomètres afin de rejoindre la bordure de la spire puis s'y retrancheront en une trentaine de points stratégiques qui leur seront directement transmis via le réseau informatif. Nulle force blindée linciane ne doit sortir de la spire. Les forces actives aldéranéenes vont continuer leur progression en ouvrant la ligne au niveau de la légion titanique. Ils vont resserrer les rangs tout autour de la spire avec cette seule exception et avancer en progression lente en vérifiant les immeubles. Ils vont également laisser un vide des points psi prime à oméga tierce. Un quart de la réserve active mécanisée va passer en statut actif direct, je les veux en position dans les deux brèches d'ici une heure puis progression rapide jusqu'à la spire. Je veux également qu'un régiment de cataphractaires aéroportés, deux de mécanisés et deux d'equites prennent position en oméga tierce. Ils vont ensuite pousser jusque dans la ruche par le flanc est de l'ennemi. Je veux de plus qu'un quart des réserves de seconde ligne passent en réserve active et que l'artillerie auto-portée progresse de cinq kilomètres. Nous allons les entourer et leur envoyer deux assauts majeurs de deux directions différentes dont un qu'ils ne pourront prévoir. La victoire sera à nous demain soir!






Karl Drar se réveilla une nouvelle fois après une cuite mémorable. Il ne gardait pas souvenir de tout ce qu'il avait pu faire cette nuit mais il se trouvait plus vivant que jamais, prêt à en remonter tout seul au monde entier!

Du moins il serait prêt une fois que le monde cesserait de tanguer!

Sa vision troublée et ses sens engourdit mirent un temps à comprendre qu'il ne s'était pas réveillé de son propre chef et que quelqu'un le secouait assez vivement. Il émit un grognement sonore, libérant par la même occasion une haleine fortement marquée par l'alcool et quelques drogues. Il finit par repérer une mince silhouette en train de le remuer en tout sens et il ne se retint de la frapper que lorsqu'il la reconnue comme étant Glisel. Elle ne portait aucun vêtements à l'exception d'une petite culotte qu'elle avait dû revêtir en se levant et Karl senti le désir monter en lui à la voir. Il plaqua ses lèvres contre celles de sa compagne, savourant leur douceur et leur saveur. L'envie fit briller ses yeux mais Glisel lui passa un doigt malicieux sur la bouche alors qu'elle commençait à parler:

-Notre unité a été passée en réserve active mon amour. Nous pouvons être mobilisés à tout instant. Habilles toi.
Sa voix eut l'effet d'un coup de fouet et Karl se leva en un instant avant de partir récupérer ses vêtements jetés en boule au pied du lit à coté de ceux de Glisel. Il commençait à enfiler son pantalon lorsqu'il se retourna:
-Comment est tu au courant?
-Je reviens de la tente du sergent Revion, il avait reçu l'info par radio et voulait te réveiller pour t'en informer.
-Habillé ainsi?
-Oui.

Une part de l'esprit de Karl se disait qu'il devait se révolter de ce simple fait, ou au moins se mettre en colère. Mais une autre pesa sur son jugement et le poussa à l'oubli. Pourquoi s'interdire quoi que ce soit? La vie était faite pour être vécue!



Une heure plus tard, Karl Drar et son peloton avaient été redéployés dans les faubourg avec pour tâche de veiller sur une batterie de basilisks avancée. Le lieutenant devait reconnaître qu'il avait connu nombre d'affectations bien pire. La position d'artillerie se trouvait six kilomètres en arrière de la première ligne et les risques de percée ennemi étaient plus que minimes. Il s'était installé confortablement dans le compartiment arrière de sa chimère de commandement Glisel et une autre fille de son peloton blotties contre lui. A nouveau une petite voix au fond de son esprit tenta de lui insuffler un malaise à l'idée d'ainsi partager son intimité avec deux femmes mais elle fut une nouvelle fois muselée fermement par l'autre versant de son âme.

Toutes les trente secondes retentissait la détonation d'un canon trembleterre mais si ce boucan infernal avait commencé par agacer prodigieusement le lieutenant, il avait finit par apprécier cette ode à la destruction pure.

Sa récréation aurait pu continuer un long moment encore si un de ses hommes n'était pas apparut à l'écoutille arrière, essoufflé par une course brève mais intense.
-Chef, il y a tout un tas de civils qui sont arrivés et qui disent qu'ils veulent parler à notre chef, chef!
-Ils vous ont donné une raison? Répondit Karl.
-Ils disent qu'ils veulent voir le « grand sauveur envoyé par l'Empereur » et lui présenter quelqu'un.
-J'arrive, lâcha l'officier dans un soupir.



Les civils étaient une trentaine, tous dans un état plus ou moins présentable, la plupart sales et échevelés. Karl ne ressentait pas vraiment de pitié envers eux, ni même de compassion. La guerre forgeait des hommes durs et pour mener la plus dure des guerres il fallait les plus durs des hommes. Il avait même pensé un moment ignorer totalement leur requête mais l'idée d'être porté en héros lui avait plut et l'avait finalement fait changer d'avis. Maintenant qu'il voyait ses « adorateurs » il ne trouvait rien de glorieux dans leur adulation.

L'un d'entre eux s'avança vers lui avec une démarche étonnement leste pour un réfugié mais Karl imagina que l'invasion ayant commencé moins d'une semaine plus tôt les effets de la malnutrition n'avaient pas encore dû se faire sentir.

-Nous sommes heureux de voir le grand héros Drar parmi nous » commença il. Karl se demanda un instant comment il pouvait connaître son nom mais il mit ça sur le compte d'un de ses hommes un peu trop causant. « Depuis douze ans et le début de l'invasion, nous avons été la résistance au nom du maître de l'Humanité. Et maintenant il nous récompense en vous envoyant! Notre leader veut absolument voir un des officiers de la grande armée venue défaire l'oppression Linciane.

Malgré ses paroles élogieuses et ses manières, Karl trouvait quelque-chose de dérangeant dans cet homme, dans le son de sa voix, dans son léger accent sifflant et même dans le ton avec lequel il avait prononcé ses paroles. Le lieutenant aurait été incapable de mettre le doigt sur ce qui le gênait et supposa que son imagination lui jouait des tours. Il accepta l'offre de l'homme, réunit son escouade de commandement et une autre escouade d'escorte puis suivit les civils.

Le petit groupe ainsi formé traversa quelques rues désertes et déboucha sur un quartier dévasté au milieu d'une ville pourtant plus ou moins intacte. Pour le moment. Karl s'en étonna quelque peu alors que Glisel lui faisait part d'un malaise grandissant. Il la prit dans ses bras, recueillant sa tête sur son épaule tout en continuant à marcher. Leur guide expliqua que ce quartier était autrefois dédié entièrement au culte de l'Empereur et qu'il avait donc été une cible privilégiée lors de l'invasion douze ans plus tôt. Depuis les lieux étaient devenus un espace maudit où les « mauvais esprits impériaux tentaient d'enfermer les âmes » suivant les superstitieux.

C'était également là que se serait établie la branche locale de la résistance.

La petite bande finit par pénétrer dans ce qui avait été un temple impérial et Glisel ne put retenir un gémissement en en franchissant le porche. Karl lui même sentait une étrange appréhension, un terrible pressentiment monta en lui mais il continua à avancer tout en enlaçant l'élue de son cœur. Il pensa un instant qu'il ferait un étrange envoyé de l'Empereur mais au fond de lui même, cela lui était égal.

Au fond de la nef, assis sur un fauteuil massif se trouvait un être vouté et massif, certainement le fameux meneur dont l'envoyé lui avait rebattu les oreilles depuis leur rencontre. L'étrange personnage se leva et se dirigea vers les impériaux. Une nouvelle fois, Karl sentit quelque-chose d'étrange dans sa démarche, comme si il ne trouvait limité par sa bipédie tout en restant terriblement agile. Il se mit à parler d'une voix douce et envoutante et l'officier sentit ses muscles se détendre au son de sa voix de même que son malaise se levait peu à peu.

-Ainsi donc voilà le fameux héros venu nous délivrer? Venez que je vous vois de mes yeux!

Karl avança d'un pas peu assuré et plongea son regard dans celui de l'autre. Les yeux du meneur étaient entièrement noirs et brillaient d'un étrange éclat. Karl n'y décelait aucune peur ni aucune compassion, aucun désir ni aucun honneur. Ils brillaient d'une intelligence malsaine, d'une fureur terrifiante et pourtant Karl se sentait happé par eux, comme tombant du bord d'un précipice. Une nouvelle fois il allait être englouti par les ténèbres. Mais une voix le retint en ce monde.

Glisel s'était mise à crier de manière hystérique et avait fait feu de son fusil laser sur les civils assemblés en automatique. Sa visée était ferme et précise et les décharges lasers percutèrent les torses, traversant les vêtements. Pourtant nombreux étaient ceux à ne pas tomber à terre.

Le géant émit un hurlement strident et sa capuche tomba en arrière révélant une tête boursoufflée et difforme. Nombre de ceux présents se jetèrent sur les impériaux à cette vue et Karl vit avec horreur plusieurs de ses hommes être dépecés vivants par des créatures mutantes hideuses.

Puis il y eut un éclat de lumière et Karl sentit tout son malaise disparaître alors que ses hommes se ressaisissaient en un instant, faisant feu à leur tour de leurs fusils avec des hurlements de rage. Le lieutenant lui même esquiva avec une vitesse qu'il ne se connaissait pas une attaque du géant avant de lui délivrer une rafale automatique dans le visage. Bien loin de mourir, le mutant recula de quelques pas avant de prendre ses jambes à son cou avec une vitesse prodigieuse. Partout dans la nef se repliaient les créatures, abandonnant plusieurs de leurs cadavres au milieu de six impériaux.

Karl s'autorisa un moment de faiblesse et tomba sur ses genoux. « Bon sang, c'était quoi? » se demanda il.
« Je n'en sais rien, mais ces choses doivent être détruites » répondit la voix.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 14 Mar 2010 - 9:35

Aryn courait à en perdre haleine. Lui et les quelques survivants de son groupe tournèrent à l'angle d'une ruelle avant de pénétrer dans le premier bâtiment venu. Delphia franchit le palier la dernière et referma la porte derrière elle avant d'accorder à ses hommes quelques minutes de pause. Aryn s'accroupit sur ses talons et ferma les yeux pour reprendre son souffle. Au loin il entendait le boucan infernal que provoquaient les cinq ou six chimères qui tournaient autour du bloc d'habitations. Occasionnellement montait le sifflement caractéristique des multilasers ravageant un rez de chaussé ayant fait montre de signes de vie.

Tout était allé tellement vite! Lui et ses frères et sœurs avaient détruit quatre autres pelotons qui avançaient sans conviction après la perte des titans et le chaos qui avait été semé dans les lignes impériales. Les bios-guerriers avaient savouré le goût de la victoire et avaient remercié mille et une fois Slaanesh pour cette journée. Déjà tous s'imaginaient l'assaut aldéran brisé et la divine Selene amorcer une campagne de riposte qui aurait chassé les hérétiques de ce monde et aurait peut être porté la vrai foi sur une autre planète.

Puis ils étaient arrivés.

Il n'y eut que très peu de signes avant coureurs à la tempête qui allait s'abattre sur les Lincians. Un simple bruit de moteur banal dans cette ville en guerre. Tous s'étaient mis à couvert, prêts à bondir sur l'ennemi et à ouvrir tout char à grands coups de fuseurs. Mais lorsque qu'étaient arrivées les chimères, l'enfer se déchaina. Les véhicules de transports avaient traversé l'avenue où se trouvait les bios-guerriers en vitesse de combat. Par d'habile manœuvres, ils avaient réussi à rester hors de porté des armes à fusion et leurs multilasers avaient pivoté avec une vitesse et une précision effrayante, débusquant les guerriers chaotiques de leurs couverts. Des hommes en armure carapace s'étaient tenus en poste sur la plate forme de combat de leurs véhicules et ils avaient délivré un flot de grenades et de tirs laser incroyable, finissant de déloger leurs ennemis.

Sans qu'Aryn et ses pairs ne puissent faire quoi que ce fut, les quatre chimère les avaient dépassés et entamaient un demi tour visant à attaquer une deuxième fois. Le premier assaut n'avait duré que quelques secondes mais les cadavres d'une quinzaine de surhommes gisaient déjà piteusement, les corps brisés et l'esprit à jamais plongé dans la confusion par ce qui venait de se passer.

Dès lors, tout ne fut qu'une fuite en avant. Les rescapés s'étaient dispersés tout en restant en contact avec l'aide de leurs psykers et avaient tenté de leur mieux de survivre. Aryn et son groupe avaient réussi à détruire un des véhicules ennemis et à tuer son équipage mais la manœuvre avait couté la vie à cinq nouveaux frères et sœurs. L'ennemi semblait animé d'une seule conscience et il agissait dans une parfaite osmose, ainsi toute unité attaquée recevait un appui dans les minutes qui suivaient et toute initiative des lincians se soldait par de terribles pertes.

Il était très vite apparut que près d'une centaine de véhicules d'assaut blindés circulaient dans le quartier et il était inutile de tenter de luter avec la vingtaine de guerriers toujours en vie. Aussi la maîtresse Delphia leur avait donné l'ordre de survivre pour pouvoir expérimenter un autre lendemain.

Aryn en était ainsi réduit à cultiver son amertume et à ressasser l'échec qu'il venait de subir. Ses sens à vif lui faisaient ressentir une tristesse démesurée alors qu'il prenait conscience que de sa fratrie, les onze frères et sœurs avec qui il avait grandit depuis aussi loin que portait sa mémoire, il ne restait que lui de vivant. La défaite était cuisante: des six fratries déployées quelques heures plus tôt il ne restait qu'un peu moins d'une vingtaine d'individu et le bio-guerrier versa des larmes sur ceux dont les âmes ne faisaient plus qu'un avec Slaanesh mais qui à jamais seraient privés d'expérimenter par eux même.

De pair avec la tristesse, une haine virulente grondait en son cœur, doublée d'une colère violente contre le sort. Il souhaitait voir chacun de ces maudits en armure, de ces Donuriens, morts, il voulait dépecer leurs corps, écorcher leurs âmes, violer leurs familles. Il sentit monter en lui une terrible envie de sortir et de les affronter, de leur exprimer tout le ressentiment qu'il portait. Et en même temps il regrettait qu'ils fussent des hérétiques, qu'aveuglés par leur foi envers un empereur mort, de si parfaits guerriers se retrouvent à servir pour un mensonge. Il en vint à maudire les cieux de ce destin injuste qui coutait leur vie à ses frères et leurs plaisirs à ses ennemis.

Alors que lui était en proie à un excès d'émotions, Delphia semblait calme comme au repos. Aryn en vint à la haïr de ne rien ressentir, il se releva et alors que son regard portait sur les survivants le désir se mêlait à la colère et son être croulait sous les sentiments contradictoires. Puis la succubus ouvrit les yeux et dans les deux abîmes que cachaient ses paupières, Aryn vit un maelström de sensations enfouies mais parfaitement contenue et cette maîtrise apaisa ses propres tourments. Un disciple du Prince des Excès devait apprendre à savourer chacune de ses émotions et à les ressentir par delà toute limite. Mais un lincian n'était pas esclave de ses pulsions, seul celui qui avait connu le plus grand des plaisirs mais qui était capable de maîtriser la plus infime de ses émotions était apte à rencontrer Slaanesh. Cette sagesse qu'il avait apprit dès son plus jeune âge, il la retrouva dans les yeux de sa maîtresse et il s'inclina face à celle qui avait connu l'apothéose.

En ce jour il serait maître de ses désirs et maître de son destin.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMer 17 Mar 2010 - 13:58

Lerec se plaqua contre un mur un instant et s'accorda un moment de répit. Les cadavres de trois hérétiques étaient encore fumants dans la pièce et des tirs solides fusaient à travers la porte alors que le reste des chaotiques tentaient de repousser l'avancée des cataphractaires.

Depuis qu'ils s'étaient séparés des titans, lui et son peloton avaient déjà nettoyé deux poches de résistance et se concentraient maintenant sur une troisième devant ouvrir la voie a deux unités blindés aldéranéenes. Aussi ils combattaient depuis une demi heure dans une barre d'habitation repoussant de plus en plus les légionnaires qui osaient leur faire face. Il était rapidement apparut que ce bâtiment avait tenu lieu de poste de commandement aux lincians et près de deux cent soldats l'avait tenu. Les quarante cataphractaires s'étaient élancés sans craintes.

Maintenant une centaine de ses ennemis gisaient morts et les autres organisaient leur retraite progressive vers l'intérieur de la ruche. Lerec était fier de dire que l'un des engagements les plus glorieux de son unité touchait à sa fin. Il avait parfaitement su manier de ses forces et de ses aéronefs pour triompher de l'ennemi et même si l'une de ses blessures s'était rouverte il souriait.

De l'autre côté du mur, une douzaine de lincians s'étaient retranchés derrière les divers meubles qui occupaient ces anciens bureaux. Les flammes montant du bâtiment en face et se donnait à la pièce un air infernal dans le crépuscule naissant. La baie vitré scintillait sous cette lueur ardente et quelques hommes s'accordèrent un instant de répit pour observer les reflets fluctuant, rêvant de se trouver à des lieux de ce qu'ils savaient déjà être leur cimetières.

Puis leurs espoirs volèrent en éclat tel du verre.

La vulture attachée au peloton de Lerec passa en vol latéral devant la baie de verre et ses deux terrifiant canons punisher se mirent à tourner comme au ralentit avant de délivrer un torrent ininterrompue de projectiles à haute vélocité. Le sang se mit à se déverser formant un océan vermeil en s'épandant sur le sol alors que tout était systématiquement emporté. Certains parmi les lincians tentèrent de fuir mais il furent pris à leur tour par la vague mortuaire et conduit au plus profond de l'au delà.

Aussi brusquement que l'attaque avait commencé, elle cessa alors que l'aéronef reprenait vitesse et altitude pour empêcher l'ennemi de dépêcher une arme anti aérienne capable de l'abattre. Au même instant Lerec et son escouade pénétrèrent dans la pièce dévastée et la traversèrent rapidement sans s'émouvoir du véritable massacre qui venait d'avoir lieu. Ils franchirent un mur criblé de balles pour tomber sur une infirmerie linciane. Là une douzaine d'infirmières tentaient de soigner une trentaine de blessés aux corps durement percés par les tirs de radiant laser. Certains avaient déjà subi la colère de la vulture et la peur se lut dans les regards lorsqu'ils virent entrer leur ennemi honni. Les infirmières pour leur part se dirigèrent aussi vite qu'elles le purent vers des armes accrochées au mur mais elles furent fauchées par une rafale laser synchronisée bien avant de pouvoir poser la main sur un moyen de se défendre. Les cataphractaires se concentrèrent alors sur les blessés et les exécutèrent en quelques instants.

Lerec ouvrit un canal vers ses chefs d'escouade pour obtenir un topo de la situation:
-Nous avons nettoyé une infirmerie et porté le total de pertes à cent trente neuf. Zone sécurisée et accès aux étages aisié. Votre situation?
Lui répondirent une série de rapport annonçant que le reste des quatre premiers étages avaient été nettoyés et que seules trois nouveaux blessés étaient à déplorer. L'ennemi avait été exterminé avec des pertes minimes et Lerec ne pouvait qu'en être heureux.
-Nous nous rejoignons sur le toit, les valkyries vont venir nous récupérer. Rendez vous dans un quart d'heure.

Lerec coupa la communication et signa à son escouade de se diriger vers les étages. Il allait lui même quitter la salle lorsqu'il sentit quelque chose se retenant à sa cheville. Il baissa les yeux pour découvrir une des linciane dont la tenue provocatrice était souillée de sang. Il allait se dégager quand il l'entendit geindre:

-Pourquoi?
-Pourquoi quoi? Répondit le lieutenant.
-Pourquoi... massacrer ces blessés? Ils ne pouvaient... rien faire.
-Vous êtes des hérétiques, vous ne méritez rien d'autre.
-Vos actions sont... inhumaines... vous attaquez notre paix heureuse... vous massacrez des sans défense.
Lerec se retourna et poussa un soupir profond avant de répondre.
-Nous ne sommes pas inhumain, vous n'êtes pas humains du fait de vos croyance, vous tuer n'est pas plus grave que de tuer des xénos ou des animaux. Et c'est vous qui avez perturbé la paix impériale qui régnait sur ce monde.
-Je suis native de ce monde, répondit la mourante avant de partir d'un petit rire entrecoupé de toux sanglante. Vous prétendez vouloir nous sauver mais vous ne voulez que nous rendre esclaves à nouveau!
-Si tu pense ainsi c'est que toi non plus tu n'est plus humaine et que tu as choisit ta mort.

Lerec se dégagea en frappant la femme du pied avant de l'achever d'une décharge entre les deux yeux. Il rejoignit ses hommes en murmurant une prière pour l'âme de cette pauvre créature qui avait dû quitter son corps depuis bien longtemps.


Lorsque le cataphractaire arriva finalement sur le toit au neuvième étage, deux valkyries étaient déjà posées et récupéraient le reste du peloton. Il s'autorisa une nouvelle pause et pressa sa main contre la blessure de sa poitrine. Il sentait ses bandages imbibés de sang mais il ignora la douleur.

Assis il observa l'immensité de la ville et les occasionnels trainées ardentes qui témoignaient qu'elle était un champs de bataille acharné. Des bâtiments brûlaient ici et là alors qu'une tour s'effondra à la seconde où il posa ses yeux sur elle. Un instant il repensa à ce qu'avait dit la jeune fille et tenta d'imaginer le nombre de civils qu'il faudrait exécuter pour hérésie avant que ne se termine ce conflit. Il soupira en se disant qu'ils seraient peut être plus nombreux que ceux restés purs.

Au milieu de cette jungle urbaine, il pouvait encore voir les gargantuesques warlords qui progressaient désormais en formation serrée. Il savait qu'ils ne répondaient plus aux ordres du haut maréchal et qu'ils s'efforçaient de continuer leur progression afin de décrocher l'honneur d'atteindre en premier le palais de l'ennemi. Mais ils avaient déjà cinq kilomètres de retard sur les éléments avancés des cataphractaires, un retard qu'ils ne pourraient jamais compenser.

Alors que le regard de Lerec continuait son tour d'horizon il vit la ligne des immeubles s'élever alors qu'il se rapprochait de la spire. Il se trouvait lui même désormais dans une zone trouble n'étant pas tout à fait partie de la spire mais n'étant plus vraiment une prolongation des faubourg. Le soleil couchant donnait à la scène une beauté sereine bien loin de la réalité.

La spire en elle même semblait être un incroyable empilement de constructions assemblées de façon anarchiques mais formant pourtant un tout relativement harmonieux. Lerec n'osait pas imaginer l'enfer que la prise de ce nouveau théâtre d'opération allait devenir. Un combat en ruche n'était pas simplement à entendre sur deux dimensions mais il fallait le concevoir également dans la hauteur, l'ennemi pouvant à tout moment venir d'un niveau supérieur ou inférieur. Aucun plan n'était sûr, aucune donnée n'y serait absolue. Les ruches étaient sans conteste les terrain les plus difficiles pour y mener une opération. Mais le lieutenant se dit également qu'il avait au dessus de lui l'un des meilleurs stratèges de l'histoire. Il n'avait donc pas tant que ça à s'en faire.

Alors qu'il allait se relever il perçut une chose étrange à la surface de la spire. Il lui sembla qu'une tour d'habitation avait bougé à un peu moins d'un kilomètre en avant de sa position. Il rit à cette idée mais ne put s'empêcher de sentir un léger frisson courir le long de son échine. Il crut à nouveau voir du mouvement mais au cœur de toutes ces constructions monochromes il n'était pas évident de distinguer quoi que ce fut. Puis un éclat mauve parvint à ses yeux et il senti son appréhension augmenter encore d'un cran. Il se dirigea vers la valkyrie où son escouade l'attendait déjà mais loin de monter à bord il continua son chemin vers le bord du bâtiment et saisit les jumelles qui pendaient à sa ceinture. Il retira son casque intégral avant de porter les engins à ses yeux et alors, il la vit.


La machine était gigantesque, mesurant plus de quarante mètres de hauteur. Six longues pattes la portait alors qu'elle progressait lentement sur une avenue aussi démesurée qu'elle, ravageant occasionnellement une façade de ses appuis colossaux. Elle e ressemblait à aucune création impériale ni même aucune chose de cette taille. La seule analogie que l'on eut put tracer aurait été une araignée géante et sur-bardée d'armes. Sa carapace blindée semblait être faite d'un quelconque alliage de métaux souples mais malgré tout incroyablement solides. Ce qui aurait pu être interprété comme son avant était muni de deux armes rotatives faisant passer les canons punisher pour des jouets ainsi que de deux canons capable d'envoyer des obus d'un même calibre que ceux utilisés par les baneblades. Son arrière était non moins armée avec quatre canons antichars de gros calibre et un autre terrible canon rotatif. Mais tout cet arsenal n'était rien en comparaison de l'arme qu'elle portait sur le dos. Ce canon à énergie remontait toute la longueur de la machine soit cinquante mètres et était déjà parcourut d'énergie. Au sein de la machine incroyable une quarantaine de technomages étaient occupés à calibrer le canon et à détourner de manière optimale l'énergie du générateur de la chose pour en alimenter le feu prochain.
Puis deux réacteurs à fusion nucléaire délivrèrent simultanément leur énergie dans un tir mortel.

Le rayon d'énergie fusa à la vitesse de la lumière au dessus des immeubles, laissant une forte persistance rétinienne dans les yeux de tous ceux l'ayant vu. A son passage le métal fondait et les vitres éclataient, trois transport valkyrie s'écrasèrent alors que leur moteur surchauffait pour avoir été trop près du tir.
Mais la machine titanesque visait une toute autre cible, autrement à sa mesure.


Le Princeps Rerios avait fait progresser sa machine aussi vite qu'il l'avait pu depuis l'ordre insultant de se replier lancé par le haut maréchal. Il voulait prouver à ce misérable ce qu'était un vrai combattant! La Demi Legio sous son commandement avait avancé en formation serrée et avait déjà défait quatre machines ennemis en repli. Déjà Rerios voyait les lauriers qui lui étaient promis.

C'est dans cet état d'esprit que le rayon destructeur vont frapper sa machine.

Les boucliers du Warlord furent balayés en un instant et le rayon traversa comme si il n'en était rien le blindage pourtant colossal du titan, pénétrant dans son épaule gauche et lui sectionnant le bras. Le tir continua durant cinq secondes durant lesquelles il se déplaça vers le cœur du titan.

Dans le cockpit, tous les voyants passèrent au rouge en un instant dans l'incompréhension générale. Au cœur de sa cuve amniotique le Princeps se tordait de douleur alors que sa bien aimée machine était martyrisée. Puis l'attaque cessa aussi rapidement qu'elle avait commencée.

Certains purent penser que le titan avait tenu bon et il entama un nouveau pas, blessé mais toujours vaillant.
Puis son réacteur entier entra en fusion.




L'explosion qui suivit la destruction du Mechanicum Avenger dévasta la ville sur un rayon de quatre kilomètres. La déflagration nucléaire coucha les immeubles, aplanit le sol, renversa temples comme monuments historiques. Le champignon de l'explosion fut visible de l'espace comme une floraison ardente subite, il fut dit que le haut maréchal Tiberius Alonus se leva un instant avant qu'elle ne survienne et se dirigea vers la baie d'observation comme pour mieux contempler le désastre qui naquit l'instant suivant.

Tous les aéronefs en vol dans un rayon de dix kilomètres furent précipité au sol et nombre de pilotes aldérans remercièrent l'Empereur qu'un tel événement ne soit pas advenu la veille alors que la majorité de la chasse était en vol. Le nombre de blessés consécutifs au choc fut apocalyptique et bien que nombre de ces blessures ne fussent que de simple chutes violentes plus ou moins grave, près de cent mille hommes se trouvèrent privé de bataille pour une semaine.

Le sort des blessé était cependant infiniment préférable à celui des victimes.

Les analystes impériaux estimèrent les pertes à environ cent vingt cinq mille aldéranéens, douze mille donuriens et trois mille cataphractaires. Bien que l'assaut eut été global et concentré sur deux flancs, l'explosion avait retentit au coeur de l'assaut principal et si les toutes premières lignes s'avérèrent hors de porté de la déflagration, un grand nombre de réservistes en manoeuvre et de forces de nettoyage furent fauchée en un instant, leurs lignes remplacées par un cratère de huit kilomètres de diamètre. Un nombre indéterminé de skitariis qui avaient avancé sous les ordres du princeps Rerios furent aussi effacés en même temps que leur maître.

Sous le choc les survivants de la demi legio s'étaient élancés et étaient parvenu à infliger de très lourds dommages à la machine ennemie avant qu'elle ne parvienne à se désengager sous le couvert d'un assaut de Hell Knight et de Subjugators. Trois nouveaux titans périrent ainsi toute en infligeant des pertes terribles à l'ennemi.
L'infanterie pour sa part se retrouva totalement paralysée et finit par recevoir l'ordre de repli général sur les faubourgs. La plupart des gardes qui revinrent étaient en pleur du simple fait de l'ampleur du désastre qui venait de se produire.

En orbite, Tibérius Alonus versa des larmes de tristesse à l'idée d'avoir ainsi conduit tant d'hommes à la mort et de rage de voir ainsi son rêve d'une victoire rapide réduit en miettes en un instant.
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Njarll
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMer 17 Mar 2010 - 14:49

Pauvre petit maréchal :noel: , décidément tu n'aime pas le méchanicus What a Face
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Mar 2010 - 16:21

Chapitre 11: La Dépravée


Alors que le désespoir s'était abattu sur les lignes loyalistes, au cœur de la spire, les disciples du vice célébraient ce qui était déjà considéré comme une incontestable victoire.

Les membres de la légion avaient organisés de gigantesques festivités dépravés et vivaient au rythme d'une musique capable de briser l'esprit de ceux qui ne connaissaient pas la Vérité. Dans tous les niveaux de la ruche, des profondeurs régentées par les gangs aux salons distingués de la haute spire, la liesse emportait tous ceux qui avaient embrassé la nouvelle foi dans une gigantesque célébration de luxure et de démesure. En cette nuit des tableaux d'une beauté capable d'arracher des larmes à quiconque furent peint tandis que des centaines de couples vivaient des émotions plus intenses que la somme de celles que d'autres expérimentaient dans leur vie entière. Les esprits portés par la drogue s'élevèrent vers de nouvelles considérations alors que les corps brûlants découvraient ce que des siècles de restriction avait emprisonné de leurs capacités à ressentir. Les démons sortirent de l'éther pour s'accoupler avec les mortels et expérimenter les mille et un délices du monde matériel alors que ceux qui les rencontraient profitaient de l'un des plus grands dons de leurs dieu. Les bios guerriers se retrouvèrent entre fratries, avec de simples humains ou de puissant succubus afin d'honorer celui qui les avait préservé en ce jour.

Pour ceux parmi les civils restés fidèles à l'Empereur de l'Humanité, cette nuit fut bien sombre au contraire alors qu'il devaient subir tous les excès des vainqueurs. Des milliers furent tués au cours de grandes chasses à l'homme organisées dans les bas quartiers où le sort de ceux tués par la poursuite étaient mille et une fois enviable à celui de ceux qui tombèrent entre les mains de leurs poursuivants.

En ces heures de ténèbres se libérèrent chacune des pulsions enfouies de l'Homme et chacun de ses désirs furent accomplis mais au cœur du palais situa au centre de la ruche, une femme allait accomplir un pas de plus pour dépasser son humanité.




Gaïa Julis tentait une nouvelle fois d'arracher le maudit collier qui lui ceignait le cou. Elle n'avait plus aucun souvenir de ce qu'elle avait fait de sa journée, ni même du moment de la journée dans lequel elle se trouvait. Elle savait seulement qu'elle s'était éveillée épuisée dans un lit aux draps de soies d'une infinie douceur, au milieu d'une chambre décorée avec un luxe démesuré et des œuvres d'art des plus impudiques, vêtue d'une tenue complexe soulignant sa beauté mais surtout l'exhibant à tous. Des anneaux plantés à même sa chair retenaient une demi robe tombant sur sa jambe droite et sous laquelle elle ne portait rien alors que de longs gants de velours étaient passés à ses bras. Un ruban de métal froid était passé autour de son cou et quatre délicates chaines dorées y étaient fixées, deux attachées à ses poignets et deux autres à des anneaux perçant ses tétons. Ainsi elle ne pouvait se mouvoir sans les sentir tirer sur sa poitrine, lui procurant une sensation troublante où se mélangeait plaisir et dégout d'elle même. Elle ignorait ce que son maître avait encore pu préparer pour la journée mais il était hors de question qu'elle se laisse faire comme un animal obéissant, elle restait la dernière descendante de la famille Julis, une fille de la noblesse impériale et pas une simple esclave des caprices d'un dépravé.

Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, elle vit passer à travers la porte ouverte de sa chambre une autre fille portant la même tenue qu'elle. Elle avait beau connaître tout le sérail de Sliek, elle ne la reconnut pas et commença réellement à s'interroger sur le lieu où elle se trouvait. La fille avait la peau noire comme la nuit et Gaïa sentit une pointe de désir à voir ses courbes dénudées. Depuis quand ressentait elle du désir pour les autres esclaves? Se demanda elle alors que l'autre qui l'avait vue éveillée entrait dans sa chambre. En la voyant de plus près, il sembla à Gaïa qu'elle l'avait déjà rencontré mais elle était incapable de savoir précisément quand. Le simple fait d'y penser déclencha un tourbillon de ténèbres en son esprit. Des images d'une extrême violence et d'une horreur sans nom lui vinrent en mémoire, elle sentit le souvenir d'un goût cuivré coulant au fond de sa gorge, elle sentit des désirs interdits se réveiller au plus profond d'elle même. En un instant elle redécouvrit l'horreur de sa nature et des actes qu'elle avait accomplit et un haut le cœur la souleva. Elle savait ce qu'elle avait fait, face à quoi elle s'était inclinée, ce qu'elle avait renié. Elle savait que les ténèbres n'étaient plus seulement autour d'elle mais en elle et que plus jamais elle ne pourrait porter le même regard sur le monde. En un instant le dégout qu'elle ressentait d'elle même cru de concert avec un désir inavouable de pousser plus loin tout ce qu'elle avait expérimenté la veille. Aussi profonde était sa haine de ce qu'elle était devenu, aussi grande était son envie de le devenir pleinement.

La voyant troublée, la nouvelle venue s'avança vers elle, l'inquiétude barrant légèrement son visage. Gaïa ne put empêcher son regard de se perdre dans son déhanchement hypnotique et ses courbes délicieuses. Elle sentit sa main descendre le long de son propre corps avec l'horrible sensation de ne pas la contrôler et alors même que sa conscience hurlait de dégout, elle ne pouvait nier sa fascination et le plaisir qu'elle ressentait. L'autre se pencha vers elle, sa poitrine tombant au niveau des yeux de Gaïa et l'ancienne noble eut bien du mal à retenir le désir impie et irrésistible qui envahissait son esprit.

-Tu es donc réveillée! Tu est la quatrième à sortir de ton comas ma sœur. La maîtresse doit partir dans une heure pour sa troisième épreuve, il est de notre devoir de l'aider à se préparer.

Sœur? Maîtresse? Devoir? Gaïa ne comprenait plus rien ou du moins une part d'elle même ne voulait toujours pas comprendre mais c'est malgré tout avec une certaine euphorie qu'elle suivit sa « sœur » à l'extérieur de sa chambre.

Elle n'étais jamais venue dans le bâtiment où elle se trouvait et malgré le mépris qu'il lui restait, elle devait admettre que ce lieu était un des plus beaux qu'il lui avaient été donné de voir. Des tentures mauves et pourpres finement brodées de fils d'or protégeaient les portes vers d'autres chambres comme celles où elle s'était éveillée alors que les murs étaient recouverts de peintures dont la seule vu ravi l'esprit enfiévré de Gaïa. L'éclairage tamisé faisait courir les ombres sur les courbes de sa compagne et elle sentit naitre au fond d'elle même le désir de pareillement y faire courir ses mains. Le couloir semblait dessiner une courbe entourant une pièce centrale ronde.

Les deux servantes finirent par trouver une porte y accédant. Gaïa vit l'autre s'agenouiller avant d'entrer dans la pièce et elle ne put s'empêcher de faire de même. Elle se releva et franchis le porche pour être accueillit par une fumée mauve dont le parfum enivrant emplit ses narines. Un sourire béat lui monta au lèvres alors qu'elle traversait une nouvelle salle qui redéfinissait à elle seule le mot faste. Gaïa sentit qu'elle passait sous une arche et qu'en même temps elle franchissait un nouveau cap dans sa nouvelle existence. A travers les étranges vapeurs qui embrumaient la pièce, elle vit que deux autres fille vêtues comme elle étaient présentes et elle ressentit un besoin de les connaître, de les aimer, de découvrir leurs corps et leurs esprits, de leur ouvrir son âme. Plus elle approchait de ses sœurs et plus elle comprenait à quel point ce titre était justifié, à quel point elle n'allait pouvoir poursuivre sa vie sans elles. Les deux servantes entouraient un bassin de marbre noir veiné de blanc emplit de lait. Au milieu se trouvait un être dont la seule vu finit de renverser l'esprit de Gaïa, elle ne put retenir un soupir d'admiration avant de tomber à genoux devant sa maîtresse.


L'élue Fiora savourait la volupté d'un bain de lait d'esclaves traité après l'épreuve dont elle venait de sortir. La caresse du liquide sur sa peau et les effets reposants des quelques produits qui y avaient été versés la poussait vers un état de détente quasi parfaite proche de la transe et la préparait pour ce qu'elle allait devoir affronter en ce jour. Elle disposait maintenant de servantes choisies dans la douleur et unies dans la peur, désormais toutes entières dévouées à lui assurer la langueur.

Il lui fallait maintenant à travers le plaisir soumettre ceux qui l'accompagneraient dans la mort et la furie.
Chaque succubus se devait de posséder une fratrie de bio guerriers et à travers l'épreuve de luxure elle allait devoir les asservir à ses sens, pénétrer chacun de leurs corps de sa vénération, en faire des êtres dont elle serait la déesse. La simple image du pouvoir qui l'attendait, la simple idée des plaisirs qui lui étaient promis suffit à faire frissoner son corps et à faire naître un sourire gourmand sur ses lèvres. Elle se servit une coupe de vin doucereux et s'accorda encore un instant de détente en observant l'entrée de deux de ses nouvelles servantes. Après lui avoir juré fidélité, elles avaient été droguée et Fiora avait personnellement imprimé au fer rouge sa marque sur le sein droit de chacune. Elles avaient été revêtues de tenues cérémonielles et leurs esprit avaient été altérés par des prêtresses de grand tallent. Elles lui étaient totalement soumises et leur dévotion suffisait déjà à renforcer la future succubus.

L'ancienne Calidus sortit de son bain, des perles blanches courant le long de ses courbes et dégoulinant de son abondante chevelure. Ses quatre servantes se jetèrent à genoux à sa simple vue et Fiora fut satisfaite de voir que même celle qui se prétendait rebelle la veille ne pouvaient que s'incliner devant sa majesté. Elle se regarda dans un miroir et elle même fut surprise des changements qui étaient intervenus dans son physique depuis le début de ses épreuves. Sa peau étaient pâle comme la neige et elle passa avec délectation le bout de ses doigts le long de ses courbes, profitant de leur douceur envoutante. Sa double poitrine autrefois grossièrement opulente dégageait désormais une beauté délicate et harmonieuse, comme si un artiste avait prit soin de sculpter ses formes pour en faire une représentation de la divinité du Prince Noir. Les lignes sombres qui courraient sur sa peau captivaient le regard et avilissait l'âme. Elle savait qu'elle était maintenant une enfant de Slaanesh, qu'elle avait reçu mille et un de ses infinis présents et par ses prières comme par ses actes elle l'honorerait à présent.

Ses servantes se levèrent dans un ensemble parfait, les colliers qu'elles portaient et les engrames psychiques imprimés dans leurs esprits les poussant dans une transe rituelle et leur apprenant chaque geste qu'elles allaient devoir accomplir. L'une d'elle se saisit d'un drap de soie et épongea chaque goute coulant sur la peau de sa maitresse avec une sensualité et une célérité déroutante. Une autre saisit plusieurs bracelets d'or et d'ébène et les passa autour des poignets et des chevilles de sa maîtresse alors qu'une troisième ceignait sa taille d'un corset d'argent ciselé et lacé dans son dos avant de lui fixer un collier incrusté de joyaux autour du cou. La dernière totalement sous l'emprise d'une force extérieure saisit à deux main une petite bassine emplit d'un liquide fort odorant. Elle laissa couler la liqueur au fond de sa gorge, la faisant déborder sur sa poitrine et dégouliner d'entre ses lèvres. Alors que la drogue prenait effet, elle laissa tomber le récipient et d'un pas mal assuré se dirigea vers sa maîtresse. L'esprit totalement enfiévré, Gaïa colla ses lèvres sur celles de Fiora, déversant l'extasia en sa maîtresse, pressant son corps bouillant contre celui décoré de l'élue, passant ses mains dans ses cheveux, frôlant ses jambes de son sexe, caressant ses seins de ses propres courbes.

Alors que la plus forte des drogues lincianes coulait dans sa gorge, Fiora sentit sa raison basculer face au flot de ses désirs. Elle ne serait maintenant plus menée par quoi que ce soit d'autre que ses pulsions et cette idée l'excitait au plus haut point. Comme dans un songe, elle se jeta sur sa jeune esclave, parcourant son corps de sa langue, jouant avec elle de ses doigts.

Lorsque la porte de ses appartements s'ouvrit enfin, Fiora releva des corps pris de spasmes enivrants de ses servantes une tête échevelé aux yeux fous. Sliek lui adressa un regard amusé alors qu'elle se relevait, peinant à tenir sur ses jambes et se dirigeait vers lui en passant une langue gourmande sur ses lèvres. Il la trouvait magnifique, déjà aussi belle qu'une succubus sans en avoir encore tous les attributs. Slaanesh avait de grand projets pour cette femme et Sliek savourait par avance les moments de délice qui l'attendaient en tant que son amant. Mais pour le moment il devait contenir son envie et le fit comme seul un élu du Prince de l'Excès était capable de le faire. En cette journée, elle devrait à son tour apprendre à rendre les autres esclaves mais à rester seule maîtresse. Lorsqu'elle se dirigea vers lui telle la femelle en chaleur que l'extasia avait fait d'elle, il parvint à l'arrêter d'un simple regard, quand bien même il lisait dans ses yeux un désir d'une force inhumaine.

-Ta troisième épreuve va commencer. En ce jour, chacun des plaisirs de la chair te seront offerts. Tu devra savourer chacun d'eux et remercier ton dieux pour les mille délice qu'il t'aura offert, mais tu devra également découvrir le plaisir qu'un contrôle de tes désirs pourra te fournir. Suis moi élue de Slaanesh, avance d'un pas de plus vers la divinité!

Fiora frissonna une nouvelle fois lorsque la délicieuse voix de son amant atteint ses oreilles. Elle semblait danser perpétuellement au son d'une musique qu'elle était la seule à entendre. Elle hocha la tête et suivit son guide à travers le palais.

Elle ne cessait de tourner la tête, son regard courant plus vite que le vent, s'attardant sur chaque merveille qui lui était donnée de voir inondant son esprit de sensations toujours plus incroyables. Elle ne cessait de pousser de petits cris d'admiration ou au contraire d'indignation. Le simple souffle de l'air sur sa peau lui arrachait des gémissement alors que son centre de plaisir était totalement saturé. Lorsqu'elle croisait âme qui vive, elle souhaitait immédiatement sauter sur le nouveau venu et arracher de lui la moindre once de sensation avant de laisser son corps vidé et de partir à la recherche d'un autre corps avec lequel extériorisé la tempête de sensations qui grondait en elle même. Mais elle savait qu'elle ne devait pas, pas encore et au prix d'un effort presque physique elle parvenait à se détourner. Ceux qui lui faisaient face la fixaient, incrédules mais n'osaient l'approcher à cause du puissant homme qui la menait, ainsi chacun continuait sa route, son désir inassouvi.
Finalement Fiora parvint devant une porte et elle senti son excitation atteindre un nouveau plafond. Les scènes qui étaient sculptées dans le bois massif emplissaient son esprit de désir créatif et mille et une idée d'œuvre d'art lui vinrent à l'esprit en un instant. Alors même que les scène qu'elles voulaient figurer lui passaient par l'esprit, la volonté de les vivre naissait en elle et continuait à surcharger ses pensées. Elle vit Sliek parler mais elle ne l'entendit pas, toutes son attention étant focalisée sur les deux battants. Lorsqu'ils finirent par s'ouvrir elle ne put retenir un cri qui retentit dans ce monde et dans un autre avant de franchir le seuil et de pénétrer dans les ténèbres enfumées.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Mar 2010 - 16:51

Il m'arrive de me demander si je suis le seul à lire cette fic.....

En passant les détails on va dire que c'est toujours aussi bien. :noel:

J'ai vus à un moment "tallent" , c'est pas talent ?
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Mar 2010 - 17:05

Il y a aussi Helhorn... et sur ce forum je crois que c'est tout niveau lecteur.

Par contre tu as raison, le tallent est une joli coquille, on va corriger ça.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 19:48

Tibérius Alonus n'avait quitté le stratégium que tard dans la matinée après avoir consacré sa nuit entière à assurer un repli net et efficace de ses forces tout en surveillant attentivement les divers autres fronts. Il devait l'admettre, il avait échoué et cet échec avait causé plusieurs centaines de millier de morts. Lorsqu'il fermait les yeux, les listes interminables des morts lui apparaissaient et défilaient à un terrible rythme. Au fond de sa gorge il sentait l'amer goût de la défaite et il se promit qu'avant le terme de cette campagne il ferait gouter ce putride breuvage à son ennemie.

Déjà il avait réussi à reporter la faute sur le mechanicum, affirmant que le Princeps Rerios avait désobéit aux ordres en poursuivant l'assaut et s'étaient ainsi rendu coupable de la tragédie de la journée passée. Si il ne s'agissait pas entièrement d'un mensonge, Tibérius savait que son jugement était tout autant à mettre en cause. Il avait trop espéré de ses hommes et il avait sous estimer son ennemi. En misant tout sur cet assaut il avait dégarni le reste de la planète et déjà des rapports venaient pour signaler de sanglantes contre attaques de l'ennemi sur deux continents au sud. Il allait devoir disperser l'énorme armée qui campait face à la ruche Majoris et ne pourrait dès lors plus espérer la prendre. Comme il avait pu le prévoir, la guerre allait s'éterniser et avec le risque de voir arriver des renforts ennemis ou tout simplement qu'ils puisent de nouvelles forces dans la population, il allait falloir demander l'appui des armées de réserves qui attendaient toujours dans l'espace aldéran. De même le dernier million de fantassins qu'il avait gardé en orbite allaient devoir descendre à la surface afin de stabiliser chaque front.

Au cœur des innombrables dossiers qu'il devait survoler aussi vite que possible, il resta un instant attentif à celui de l'Inquisiteur Sybile lui référant un grand nombre de cellules hérétiques dans les rangs. Selon le rapport, les Lincians useraient à la fois de signaux radios, d'impulsions psychiques et d'envoyés directs parmi les hommes afin de répandre leur corruption. Cette situation était très préoccupante et il semblait que l'archérétique en elle même accentue cette tendance par l'usage de ses pouvoirs. Le haut maréchal savait qu'il n'avait que peu de temps à consacrer à chaque tâche mais celle de la situation psychique de son armée méritait bien une dizaine de ses minutes.
Aussi Tibérius se leva il de son bureau et se dirigea il vers sa station d'holo conférence avant d'y programmer rapidement une communication avec l'inquisiteur.

Pendant un moment rien ne se passa puis une silhouette diffuse faite de lumière se matérialisa. Le maréchal reconnu rapidement les traits de l'inquisiteur et sourit à la vu d'un des rares hommes qu'il considérait comme un ami.

-Inquisiteur Sybile, je viens de prendre connaissance de votre rapport sur la corruption de mon armée. Je voudrais votre avis de votre propre bouche.
-Bien, Tibérius, répondit la voix altérée après un petit temps de latence. J'ai déployé parmi les forces de sièges de Majoris une douzaine de mes agents et le nombre de cas de corruptions recensées dépasse déjà le millier. Et je peut assurer que pour chacun que je trouve, dix autres se cachent. Depuis que les hommes sont arrivés sur cette planète, des drogues interdites les musiques de l'ennemi ou les cas d'usage d'indigène comme prostitués se sont multipliés de manière exponentielles. J'ai interrogé un grand nombre de gardes qui affirment voir des démones tentatrices lors de leur sommeil et j'ai vu des icônes porteuses de symboles impies dans chacun des endroits que j'ai perquisitionné. Face à un ennemi tel que le nôtre, une telle altération des mœurs est inévitable mais elle survient bien trop vite et à bien trop grande échelle. Sur les mille que j'ai repéré, seule une centaines mériteraient le bûcher pour le moment mais d'ici quelques mois, voir quelques semaines, ils seraient tous prêts à rejoindre l'ennemi, j'en ai l'intime conviction. Cette cité diffuse une aura malsaine. Alors même que je parles, je sens une pression psychique diffuse mais persistante. Si rien n'est fait et que l'armée reste stationnée si près, elle aura entièrement sombré dans le chaos d'ici une saison.

Alors que Tibérius entendait le rapport de l'inquisiteur, il sentait une boule se former au fond de sa gorge. Il aurait voulu clamer que cette sorcellerie n'était rien de plus que des fables et que tout ce qui venait d'être dit ne pouvait être. Mais il ne pouvait ignorer la terrible leçon d'histoire qu'avait été la bataille de l'Aube Rouge. Si l'envoyé des ordos praetors était si inquiet il devait réellement y avoir quelque chose de monstrueux à la surface.

-Que proposez vous inquisiteur afin de préserver nos forces armées?
-Plusieurs choses, répondit l'image. Premièrement, abandonner les faubourg pour n'en tenir que quelques sections fortifiés qui nous serviront de tête de pont. Établir le reste de l'armée à plus de vingt kilomètres de la ruche et faire tourner les effectifs autant que possible. Requérir l'envoi d'inhibiteurs psychiques de grande puissance et augmenter le nombre de commissaires. Et me laisser tenter de mettre fin à tout cela.

-Mettre fin à tout cela? Demanda l'officier.
-Je compte m'infiltrer avec mes meilleurs hommes au coeur de cette maudite ruche, y trouver Selene Aryun et la tuer. En faisant ainsi, je pourrais mettre un quasi terme à cette guerre sous les plus brefs délais.
-Vous pensez pouvoir y arriver?
-Absolument pas mais le prix à gagner est trop gros pour ne pas tenter de jouer! Si j'échoue, Aldéran perdra un inquisiteur mais si je réussis, nous réussissons ce que nos ancêtres ont échoué à faire depuis plus de trois cent ans.
-Accordé, laissa tomber Tibérius. J'avais prévu une dernière manœuvre afin que notre assaut d'hier n'ait pas été totalement vain et nous pourrons vous infiltrer à ce moment là. Cela vous va?
-Oui Tibérius, je vais me préparer de ce pas. Puissions nous nous retrouver à la droite de l'Empereur.

L'inquisiteur se détourna de son propre pupitre d'holo projection et observa le maréchal disparaître lentement. Il s'était porté volontaire pour une mission suicide, il le savait, mais il savait aussi que sa vie n'avait de valeur qu'à travers le service de l'Empereur. Mourir en Son nom serait un honneur. Une part de lui refusait cette idée mais sa vie entière avait été portée par cette foi, il ne pouvait renier le sens qu'il avait donné à son existence, pas aujourd'hui, pas quand tant était en jeu.

-Tu as encore agi inconsidérément Arax? Demanda Kaldis Odessa qui, allongée sur le lit de la tente de l'inquisiteur s'amusait à faire voler des éclats de verre teintés de ses pouvoirs psychiques. Elle leur faisait faire des cercles rapides et s'amusait à capter la lumière. Ainsi elle paraissait une enfant émerveillée mais l'inquisiteur percevait la tristesse en elle.

-Je ne fais que mon devoir.
-C'est bien ce que j'appelle agir inconsidérément, Phinea Fiora et Delphia tenaient le même discours avant de partir vers l'enfer. Elles savaient parfaitement qu'elles allaient échouer comme toi tu sais que tu vas mourir si tu tente ce que tu leur avais demandé.

Arax resta silencieux et s'assit sur un fauteuil de cuir, le regard légèrement dans le vague. Kaldis se releva et posa délicatement les éclats sur une table de nuit. Elle se glissa hors du lit et se dirigea vers son vieil ami pour le saisir dans ses bras fins couverts de tatouages.

-Pas de familiarité Kaldis, nous sommes en service.
-Tu es toujours en service et tu ne t'accordes jamais de « familiarités ». Nous nous connaissons depuis presque quarante ans et je sais quand tu à besoin que tes amis soient près de toi.
-Je te connais depuis trente neuf ans, répondit l'inquisiteur, et depuis toujours je te considère comme ma plus précieuse alliée mais je t'en prie, laisse moi ruminer ma solitude, je vais avoir du travail demain.
-Nous allons avoir du travail demain et tu ne vas pas me laisser seule toute la journée avant de m'emmener à la mort, répliqua l'étrange femme.

Arax se retourna sur son siège et prit dans ses mains celles de son acolyte avant des les écarter délicatement. Il fronça les sourcils ce à quoi son interlocutrice répondit en fermant les siens et en prenant la plus innocente face au monde.

-Je ne me rappelle pas avoir décidé de mon équipe et je ne compte pas emmener la seule capable de me remplacer dans ce genre de mission longue durée!
-Et je ne me rappelle pas une seule fois ou tu as réussi à me faire obéir à un ordre allant contre ma volonté!
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Helhorn
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 20:22

Humm, c'est moi ou tu as trainé? :(

Tu me fais du mal là, a me faire espérer durant des jours pour au final ne poster qu'aujourd'hui? Tu as de la chance, j'aime toujours autant :noel:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 20:27

Je sens un duel plus ou moins épique !

Je savais pas Kaldis si âgée....
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeLun 29 Mar 2010 - 5:10

Concernant Kaldis, elle et Arax ont exactement le même âge. Ils viennent de la même planète et y ont été découverts presque en même temps par le maître d'Arax, l'inquisiteur Scarus. Le problème étant qu'elle est fan des traitements rajuvénants et du coup elle ne parait pas plus âgée qu'une jeune fille de 20 ans.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitimeMar 30 Mar 2010 - 9:41

Bon, j'ai enfin lut les derniers chapitres, et c'est toujours aussi bon, meilleurs, même :bave:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 4 Icon_minitime

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