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 Le chemin du retour

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Arax, Inquisiteur
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Arax, Inquisiteur


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MessageSujet: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeDim 13 Mai 2012 - 20:49

Micro fic en deux posts (celui ci et un autre mercredi normalement) qui me trottait dans l'esprit depuis quelques temps et qui reste dans mes zones habituelles avec une légère variation de thème. Enjoy



Le chemin du Retour




Mettre un pied devant l'autre. Je ne peux pas espérer beaucoup mieux.

Cela fait trois jours que je marche toute la nuit durant avant de me cacher au lever du soleil. Trois jours depuis la défaite, la débâcle et la fuite.

Autour de moi s'étendent les champs, encore verts pour la plupart, des communautés agricoles. Seul un cratère ici et là, à peine visible dans les ténèbres et au loin les flammes des villages incendiés ponctuent mon horizon. Parfois j'entends le son d'un avion passant bas au dessus de moi ou je vois les feux mobiles d'un véhicule en mouvement mais alors je me jette au sol, priant de toutes mes forces pour que l'on ne me trouve pas, que je puisse vivre un jour de plus.

Pour l'instant, rien ne bouge autour de moi. La lumière terne du petit écran à mon poignet me permet de voir une vague carte de la région bien que tout système de géolocalisation ait cessé de fonctionner depuis plus d'une semaine et la destruction de tous les satellites en orbite. Un petit voyant clignotant m'indique que les batteries faiblissent mais je crois ne plus être qu'à deux jours de marche de l'arcologie, arrivé là, je devrais pouvoir trouver une source de courant, et peut être apprendre ce que deviens mon monde.

J'entends le bruit d'un ruisseau au loin, ce simple son me rappelle à quel point j'ai soif, et par là même combien je suis fatigué de mon périple. Je n'avais prit que mon équipement de combat le plus strict au mâtin de l'assaut, mes armes et les rations de deux jours ainsi qu'un paquetage léger. J'en avais abandonné plus de la moitié lorsque la ligne s'était brisée et avec chaque heure qui passait je regrettais plus la perte de toutes les choses qui auraient pu faciliter ma survie.

Plus j'approche de ce que je crois être ce ruisseau et plus s'aiguise ma soif. Un rayon de lune se reflète dans l'eau et l'envie me prend de me précipiter en avant pour enfin étancher mon désir, mais mon entrainement me reste à l'esprit. J'avance, silencieusement, aux aguets.

Arrivé au sommet d'une petite colline, je vois cette onde pure qui m'attire tellement mais je vois aussi deux silhouettes accroupies dans une petite déclivité de l'autre côté du ruisseau. On distingue un petit feu dissimulé par un mur de branche et l'odeur qui me vient d'eux est sans doute possible celle de la viande grillée.
Une crampe d'estomac me saisit, me rappelant que je m'étais interdit de prendre mes dernières barres nutritives avant la fin de ma nuit de marche.
Ils ne sont que deux, inconscients de ma présence.

Sans y réfléchir, mon pistolet trouve le chemin de ma main, son faible poids me remémorant, comme si cela était nécessaire, que la moitié du chargeur est vide.
Un instant j'envisage de tirer depuis ma cachette mais je repousse cette idée. Je n'ai pas assez de munitions pour me risquer à les gaspiller en un tir à longue portée et plus j'aurais à faire feu, plus grand sera le risque de se faire repérer. A la place, je reste encore un moment à les observer pour les voir finalement se blottir contre le sol, l'un contre l'autre, visiblement frigorifié dans l'air nocturne. Là se trouve ma chance.

D'un pas agile, je franchis le ruisseau une dizaine de mètres en amont de leur position avant de m'approcher de leur cachette à pas feutré. Mon pied foule une brindille et immédiatement, j'entends un léger son venant de l'alcôve. Au moins l'un d'eux s'est déplacé. Je n'ai pas beaucoup de temps. Je me place au dessus de leur position, incapable de les voir mais ma faim me pousse à prendre des risques. Après une prière je saute de mon perchoir, me recevant de mon mieux, chancelant un instant sous l'effet de la faim mais gardant un main ferme sur mon arme.

L'un des deux individus que j'avais vu est désormais pressé contre la paroi de leur repère, se maintenant péniblement debout alors que l'autre, un couteau en main se tiens dos à moi face à l'entrée la plus évidente.

-Plus un geste, leur dis-je, les détaillant attentivement à la lumière du feu.

Celui armé lâche son arme et se retourne lentement, confirmant ce que j'avais déjà vu.

Eux aussi portent les couleurs de l'armée, eux aussi sont des soldats en fuite après la catastrophe.

Je baisse mon arme et je vois la terreur céder place au soulagement dans leurs yeux alors qu'eux aussi voient un frère en moi.

-Heureux de voir que l'on est pas les derniers survivants, me dit celui qui se tient debout.
-Le bonheur est partagé, réponds-je, j'ai réussi à m'en tirer avec trois hommes de mon escouade mais ils ont été abattus par des snipers alors que l'on quittait le champs de bataille. Je ne sais pas où se trouve l'ennemi mais j'ai l'impression que tout le détachement est parti en fumée.
-A qui le dis tu! j'étais infirmier sur le front. Quand les premières lignes ont été balayé, on a à peine eut le temps de fuir. Les plus rapides ont prit les véhicules mais ils ont été massacrés par des troupes aéroportées. J'ai eut plus de chance à pied en gardant profil bas.

Des souvenirs du front jaillissent à la surface de mon esprit. La mort du lochias, de Kelia, le bombardement alors qu'on atteignait la deuxième ligne, les corps mutilés... Je préfère éviter de me remémorer tout cela.

-Et c'est qui l'autre?
-Mon patient, me répond il, j'ai prêté serment de parfaire tous les soins que je donnerais, alors je l'ai emporté avec moi.

Pour la première fois, je regarde attentivement le corps jeté contre la paroi que le feu n'éclaire qu'en partie. Il ne porte pas de veste, seuls des bandages couvrent le haut de son corps. Son bras a été amputé à hauteur de l'épaule et à en voir la couleur des bandages, l'opération date d'aujourd'hui. Cela explique le feu... et l'odeur.

-Il lui est arrivé quoi?

-Des éclats d'obus dans le bras. En temps normal on aurait eut aucun mal à soigner ça mais avec tout ce bordel... on a du courir et ça s'est infecté. J'ai du couper, sans quoi la corruption se serait répandue et il n'aurait jamais été possible de mettre une bionique ou une greffe en place sur une épaule nécrosée.

-Et moi qui espérais un peu de viande...

Je me détourne d'eux un instant pour me désaltérer avec l'eau du ruisseau. Elle me semble être un breuvage de loin meilleur que tout ce que j'ai pu boire, au delà des cépages de Ralens ou Hypur voir du vin de contrebande d'Aldéran.

-Il reste un morceau d'épaule, me dit l'infirmier. Ce n'est pas aussi bien cuisiné que dans une ruche mais au moins, ça fait toujours ça de gagné, j'ai prit garde de ne pas prendre de chair contaminé.

L'appétit me revient immédiatement, la chair humaine n'était pas ma favorite mais elle en valait bien une autre.

-Je ne me sens pas la volonté de vous arracher ça et je n'ai pas grand chose à offrir en échange d'un tel présent.
-Montes la garde cette nuit et évite nous de nouvelles surprises et tu auras gagné ton repas!

Je souris.

-Très bien, reposez vous, rien ne vous arrivera cette nuit!

Alors que les deux autres se rendorment, l'un tentant de couvrir l'autre de sa gabardine, je mordais à pleine dents dans un morceau de viande sorti d'une des sacoches de l'infirmier. Elle est trop cuite et pas assez chaude mais je parviens néanmoins à la savourer. Lorsque l'opulence n'est pas de mise, il faut savoir se contenter des plaisirs simples et de l'anticipation des prochains.

-Quel est ton nom au fait?

La voix de l'infirmier se fait fatiguée alors que la fatigue de sa marche doit le rattraper.

-Slenil, lui dis-je. Et toi?

-Kores. Puisse les Six veiller sur toi lors de ta garde Slenil.




J'étais calmement allongé dans mon cantonnement quand tout avait commencé.

Nous avions tous entendu les informations publiques: les forces armées de l'Oligarchie Aldérane était arrivée dans le système deux semaines plus tôt et avaient exigé la reddition immédiate de toutes les forces à la surface. Nos hexarches locaux avaient bien évidemment refusé les conditions des envahisseurs. Le système Rylan était libre de l'Impérium depuis plus de deux siècles et aucun de ses habitants ne souhaitait devenir un esclave de l'Aveugle. L'escadre locale de la flotte de défense s'était donc préparée, espérant survivre le temps que des renforts d'autres systèmes ne puissent arriver et les populations avaient été rassemblées dans les principaux centres urbains autour desquels les six légions de garnison avaient établit des positions défensives renforcées.

Une semaine plus tard, les vaisseaux interplanétaires de défense avaient tous été capturés ou réduit à l'état d'épaves fumantes, deux d'entre eux s'abîmant dans les océans, déclenchant des raz de marée dévastateurs ayant causé des dizaines de milliers de mort. Trois croiseurs Aldérans ainsi qu'une douzaine d'escorteurs et les transporteurs d'une armée aldérane complète était en orbite. Plus qu'assez pour conquérir une petite planète comme la mienne peuplée de moins d'un milliard d'habitants. Une nouvelle fois, l'ennemi nous proposa de nous rendre, lorsque nous refusâmes à nouveau, ils oblitérèrent depuis l'orbite une des cinq cités principales de Rylan, anéantissant un peu moins d'un dixième de la population de mon monde. Tous dans le camp avions perdu un ami, de la famille, des possessions dans ce désastre mais au lieu de nous lamenter et de nous jeter aux pieds de nos agresseurs, nous n'avions fait que nourrir la haine dans nos colère froide de nos cœurs.

Enfin, ce matin là, l'ennemi avait décidé de débarquer à seulement quelques dizaines de kilomètres de nos positions. Une alarme retentit instantanément dans les baraquements et toutes les escouades se rassemblèrent dans la cour. Nous avions fière allure alors, avec nos camouflages bleu clair, adaptés à la faune locale et nos bannières mauves blanches et noires, aux couleurs de l'hexarchie.

Le lochias de notre formation nous dirigea en dehors du camp fortifié, pour s'embusquer dans un bosquet non loin d'où nous pourrions harceler les colonnes ennemies. Je me plaçais à couvert aux côtés de Kelia, ma sœur, derrière une solide bûche de bois. De là, nous pûmes voir la colonne blindée envoyée rencontrer l'ennemi alors même qu'il devait se remettre de son débarquement. Si nous n'avions certes pas la force de gagner cette guerre, nous espérions que nos positions défensives et nos tactiques guerrières nous permettraient de tenir un certain temps.

Nous avions tord.

Les échos des premiers affrontements nous vinrent étouffés par la distance et la végétation mais j'échangeais un regard inquiet avec ma sœur en voyant qu'ils ne durèrent que quelques minutes. Alors que le silence envahissait de nouveau notre position, je sentis l'inquiétude se répandre parmi les autres dont aucun n'osait formuler un bruit.
Puis vint le sifflement des obus et les détonations des charges incendiaires.

Dans la première minute de bombardement, le bois où nous avions prit position s'était totalement embrasé et plusieurs hommes, touchés par les flammes, se roulaient au sol en tentant désespérément d'échapper à l'immolation. Les autres préférèrent courir, avant même que ne vienne l'ordre du lochias.

Je pris mes jambes à mon cou, entendant Kelia courir à mes côtés. Porté par la peur, ma foulée s'allongea et la distance entre nous deux se creusa. Je finis alors par l'entendre trébucher et lorsque je me retournai, ce ne fut que pour voir un tronc embrasé lui tomber directement dessus, la réduisant en pulpe.

Pendant un instant, mon univers sembla se figer. Je ne pouvais croire ce qui venait d'arriver, comment en quelques instants tout mon monde avait été vaporisé. Je fis un pas vers elle mais la terrible chaleur me fit reculer. A travers les feuilles et les flammes je voyais les autres hommes de ma formation se replier et mon entrainement me hurlait de faire de même. Néanmoins je ne pouvais me détourner des restes écarlates, bientôt consumés de celle qui avait été à mes côtés depuis ma plus tendre enfance, aux côtés de laquelle j'étais entré dans la légion et j'avais, hier encore, discuté de ce qu'il conviendrait de faire quand éclaterait la bataille.

Une voix dans mon esprit prit la forme de celle de ma sœur et m'enjoignit de retrouver les autres survivants de mon escouade, d'établir une nouvelle position défensive. Bien qu'à moitié conscient qu'il s'agissait d'une suggestion psychique venu du chœur de la manipule, je l'écoutai avec détachement, reprenant ma course pour quitter la forêt.
Des obus s'abattaient en tout sens autour du campement et dans celui ci. Les drapeaux que je trouvais si beau ce matin étaient en feu, les positions antiaériennes avaient été réduite à l'état de taules fumantes. Des cratères pouvaient se voir un peu partout et ici et là les cadavres de ceux qui s'étaient trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Je vis l'archigos de mon escouade, à couvert dans les ruines d'une tour d'observation détruite et je l'y rejoignais pour ne voir que cinq autres survivants de notre unité, près de dix-huit trente sixièmes de notre force armée détruite sans avoir pu voir l'ennemi.

Un instant je pestais de n'avoir personne sur qui tirer mais rapidement j'aurais voulu pouvoir retirer ce souhait alors que des aéronefs de classe valkyrie survolent nos positions, ne desservant qu'une occasionnelle salve de roquette tout en se dirigeant droit vers notre quartier général plus au sud. Quelques uns firent feu de leurs armes sur la appareils en mouvement mais rares furent ceux à toucher et aucun d'entre eux n'avait d'armes suffisamment puissantes pour infliger des dommages significatifs. D'autres aéronefs, des vultures, surgirent alors et tel les animaux dont ils portent le nom dans l'antique langage de l'Impérium, ces rapaces s'abattirent sur ceux ayant fait l'erreur de montrer qu'ils disposaient de mieux que de simples fusils automatiques.

Les appareils passèrent au dessus de nous en quelques instants et le silence ne fut ponctué que du crépitement des flammes consumant peu à peu notre position ainsi que des râles des mourants.

Puis, sortant de la poussière et de la fumée soulevée par les bombardements, ils apparurent, eux aussi vêtus de bleu mais contrairement à nous, dénués d'âmes...




Je me réveille en sursaut.

Depuis trois jours je ne rêve que du massacre, de notre défaite, de ma fuite, de mon impuissance.

Aujourd'hui encore, dissimulé au bord du ruisseau, je sais que si ils me trouvent, seule la mort m'attendra.

Kores est agenouillé auprès de son Kars, son patient, visiblement inquiet.

-Tu penses pouvoir reprendre le chemin dès la nuit?

Ma question ne se veut pas agressive mais je tiens à ce qu'il sache que je devrais partir, qu'il puisse ou pas me suivre, à la tombée de jour. Tout du moins je le dois si je veux avoir la moindre chance de m'en sortir.

-Je ne pense pas qu'il survivra très longtemps, me répond il, et plus il devra bouger, moins ce temps sera long.
-Et tu ne l'abandonneras pas?
-J'en ai fait serment. On ne peut espérer parfaire son œuvre si on laisse des travaux bâclés derrière nous. Et puis, nous sommes déjà mort non? J'ai déjà vu des reportages sur les mondes de l'oligarchie, ces gens ne sont pas comme nous, ils n'ont pas la moindre pitié pour ceux qu'ils ne comprennent pas. Ils vont massacrer les soldats, réduire en servitude les autres et s'arranger pour nous faire disparaître. Je veux à ma mort pouvoir témoigner devant Shornal que je suis allé aussi loin que je l'ai pu dans mon amélioration.

Je reste silencieux un instant. J'ai toujours eut du mal à croire les documentaires sur l'Impérium. Je suis capable de croire en leur aveuglement mais pas en ces rumeurs de destruction des populations, si tel était le cas, pourquoi envahir un nouveau monde qui n'avait pas d'autres ressources à fournir que celles qu'une population pouvait extraire?

-Prends le avec nous et ses souffrances en seront abrégées, tu n'auras pas faillis.

L'infirmier me dévisage un instant puis regarde son patient. Celui ci a le regard dans le flou et ne semble même pas avoir conscience de ce que l'on peut dire.

-Nous ferons cela.



La nuit est tombée. Précautionneusement, nous sortons de notre abri. Pendant la journée nous avons entendu le bruit de quelques bombardements au loin, confirmant d'après la direction des sources de tir et des impacts que nous sommes toujours au devant des lignes impériales.

Les premières heures de marche se déroulent bien. Nous soutenons tour à tour le blessé et avançons ainsi d'un bon rythme. Après trois heures, il me semble voir se découper à l'horizon la silhouette d'un village non incendié. L'espoir nous prends, Kores et moi et nous accélérons le pas, voyant là peut être une possibilité de trouver l'aide d'autres de nos concitoyens ou au moins de trouver dans les demeures abandonnées quelques ressources vitales.

Nous sommes tellement absorbés par cet espoir que nous n'entendons pas le pas léger des éclaireurs ennemis.

Une décharge laser surgit des ténèbres, nous manquant de peu mais nous jetant à terre.

Je roule au sol pour me dégager des deux autres et saisit mon pistolet. Je n'ai pas même eut le temps de voir d'où venait le feu et je braque vainement mon arme dans les ténèbres face à moi. Un nouveau tir vient et me traverse l'épaule de part en part. Par réflexe je fais feu sans rien toucher avant que la douleur ne me jette au sol. Un instant je me trouve tétanisé et je peux voir quelques tirs en provenance de l'infirmier. A croire qu'il avait une arme. J'envisage un instant de ramper au loin mais cela me semble bien vain, en lieu et place, je reste sur place, faisant le mort.

J'ai le temps de voir Kores se lever et faire feu dans la direction d'un mouvement lointain uniquement pour recevoir un trait en pleine tête. Je m'attend à tout instant à ce que mon tour vienne mais les minutes passent sans qu'il n'en soit rien.

La douleur me plonge dans un brouillard quasi-opaque mais après une demi-heure et la certitude que l'ennemi ne reparaitra pas, je concentre toutes mes forces pour me redresser, tentant d'évaluer ma situation.

Le tir a traversé mon épaule, cautérisant les plaies mais les muscles de mon épaule droite ne répondent plus, je ne peux bouger que l'avant bras ainsi que mes doigts et ce au prix d'une cuisante douleur. Malgré tout, je me crois capable de marcher. Je me lève difficilement et me rend compte que je manque d'air. M'auraient ils percé le poumon? Si tel est le cas, je ne peux qu'espérer très rapidement trouver de l'aide. Je n'ai qu'un regard vers mes anciens compagnons de voyage avant de reprendre la route, puisse Slaanesh accueillir leurs âmes!
En claudiquant, je m'approche toujours plus du petit village mais mes forces déclinent de seconde en seconde. Passant les premières maisons, je vois une très faible lumière provenant de l'une d'elle et en m'approchant je repère, rangée devant, un véhicule personnel. Je tente d'atteindre la porte, de demander de l'aide mais je m'effondre devant le seuil sans parvenir à émettre un mot.

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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 11:53

Mdr la propagande des Chaotiques. C'est comme une planète entièrement peuplée de hippies... Il va falloir appeler l'Inquisiteur Cartman à la rescousse ! :rire2:

Au fait Arax, je n'en suis pas sûr, mais il me semble avoir entendu une ou deux fois que manger de la chair humaine ou boire du sang humain provoque des troubles d'ordres mentaux... ?
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 19:31

Ils ne sont pas plus ou moins pacifistes que toi ou moi, ce sont simplement des gens n'ayant pas conscience des réalités de la galaxie. Notre héros ici présent n'a jamais quitté sa planète ni participé à un véritable conflit, il ne comprend simplement pas que l'on puisse vouloir anéantir une planète entière plutôt que de la laisser sous le joug ennemi. Lors de la seconde guerre mondiale, il y avait des français qui ne croyaient absolument pas en la barbarie du IIIeme reich car elle ne leur semblait pas logique ni compréhensible.

Et oui, le cannibalisme peut causer des maladies car un germe porté par un humain et ingéré par un autre humain est plus susceptible de causer du trouble au consommateur qu'un germe adapté à une autre espèce. Néanmoins, le cannibalisme de survie reste une réalité assez présente (notamment chez les soldats impériaux de la 2nd guerre mondiale, vu que tu aimes bien les références au japon) et vu que pour les lincian, le cannibalisme de base n'a rien de tabou (certains esclaves sont élevés dans ce seul but) y recourir leur semble d'autant plus naturel (d'ailleurs, qui a dit qu'ils étaient équilibrés?).
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeMar 15 Mai 2012 - 7:40

Tes arguments sont tout à fait cohérents et recevables. J'aimerais néanmoins apporter quelques précisions.

Au début, j'ai eut un peu de mal à comprendre ton post, alors j'ai dut relire, mais c'est ma faute : je me suis mal exprimé. Te souviens tu de la digression sur le mot "kârma" (où tu disais que l'usage de ce mot était juste pour se donner un "genre" et dans laquelle je m'efforçais obstinément d'expliquer qu'il n'y a pas de termes correspondant en français... entre autres arguments avancés) ? Le problème des hippies, c'est qu'il ne creuse pas leur réflexion et que justement, ça les rend ignorant non-seulement ignorant des réalités du monde, mais également de la Vérité cosmique qu'ils prétendent chercher. C'est un cas typique des Chaotiques, puisque la corruption du Chaos se rapproche d'un lavage de cerveau, cela affaiblit la qualité de leur réflexion intellectuelle.

A propos de l'incrédulité des français sur les exactions du 3è Reich, il faut ajouter que les allemands avaient procédés à une intense activité "diplomatique" (dans le sens où l'entend généralement l'Imperium, càd la face cachée : propagande, assassinat, torture, exil forcé...) avec la France et le peuple français. Par exemple, "Mein Kampf" avait été retouché dans sa version française afin d'atténuer son aspect raciste et belliciste. Hitler ajouta également à l'attention des français que ce livre avait été écrit dans une époque de sa vie où il était bouillant de passion et d'indignation, pas encore assez réfléchi et mature etc. Et que depuis il avait "changé".

Dans le même temps, l'armée allemande effectua quelque chose comme une vingtaine de "manoeuvre" près de la frontière française. En général ce genre de chose est un prélude à une attaque surprise suivit d'une déclaration de guerre après-coup. Mais lorsque l'armée allemande est vraiment passé à l'attaque, les français n'étaient plus du tout sur leurs gardes et ils en avaient marre de se mobiliser à chaque fois et de sonner l'alerte... Bien entendu, il s'agit d'une ruse de stratège professionnel, mais elle ne fonctionne que contre les feignants et/ou les gros rapiats (je te laisse deviner le chef d'accusation à l'encontre des français de l'époque, sachant que ce genre de maladie empire avec le temps et les générations... lol).

Par contre, dans ta description, il ne semble pas y avoir de travail de désinformation ou de résistance entreprise par des loyalistes locaux (ou une ambassade Impériale mais c'est logique qu'il n'y en ait pas...) de sorte que les autochtones de cette planète doivent avoir un peu moins de naïveté. Enfin, dans toutes les planètes occupées par l'Imperium ou en cours de soumission par l'Adeptus Terra, les prêcheurs expliquent aux masses que s'ils se détournent de l'Empereur, ils subiront le courroux "d'anges vengeurs" (l'Adeptus Astartes) et le feu tombera du ciel. Ainsi, le Ministorum prépare le terrain ou entretien la domination impériale sur une planète. Certes, dans une planète chaotique, il n'y a pas de missionnaires de l'Ecclesiarchie pour jouer au prophète, mais les anciens d'avant l'annexion par Lincia doivent encore se souvenir un peu de leurs menaces, non ?
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeMar 15 Mai 2012 - 8:59

Le monde où prend place le récit est lincian depuis plus de deux siècle, la totalité de la population en vie n'a pas connu le règne impérial et les éventuels mouvements de résistance n'ont pas survécu si longtemps. La seule chose qu'ils connaissent de l'impérium c'est du récit oral limité par le temps écoulé (je ne sais pas trop si tu as des restes personnels à ta famille de l'époque napoléonienne mais pour ma part, à part des entrées dans l'arbre généalogique, tout ce que je sais de ce temps vient de sources d'information ayant perduré et étant communément répandues, donc pouvant être contrôlé) les cours d'histoire dispensés par l'éducation linciane (ce sont des barbares guères subtils qui finiront par voir la Vérité, croyez nous!) et les quelques avis du Temple à ce propos (que tu verras dans le deuxième post). Dès lors, quand la seule vision que l'on a de la guerre c'est celle véhiculée par les élites à travers les systèmes d'information qui, contrairement à ceux du rang, ne voient dans la mort d'autrui qu'une forme d'art et de perfectionnement de soi, se voir confronter à la réalité fait bizarre.
On voit dans les récits de la BL que même sur des mondes impériaux, pourtant bien portés sur la haine de l'ennemi, les jeunes recrues ont du mal à se faire à la violence de leur premier conflit (lire l'Armure de Mépris notamment), or, dans la société linciane, on évite d'inciter à la haine les basses couches, non pas parce qu'on est gentil mais parce qu'on veut limiter les développement des cultes de khorne (car n'oublions pas que la haine mène à la colère et que la colère mène aux têtes coupées).
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeMar 15 Mai 2012 - 14:16

Citation :
Le monde où prend place le récit est lincian depuis plus de deux siècle, la totalité de la population en vie n'a pas connu le règne impérial et les éventuels mouvements de résistance n'ont pas survécu si longtemps.
J'entends bien, mais la population aisée de l'Imperium vit plus longtemps que les humains de nôtre époque. Abnet donne un âge moyen de trois siècles pour les nobles impériaux, environ. Je me doute bien que la plupart des élites ne sont pas du côté de l'Imperium et qu'ils se garderaient bien de médire de l'influence Lincianne, mais quand même, on peut sans trop exagérer estimer que dans certaines familles moyenne, des grands parents ou arrirèes-grands parents aient vécus à l'époque de l'Imperium ou de l'annexion par Lincia.


Citation :
(je ne sais pas trop si tu as des restes personnels à ta famille de l'époque napoléonienne mais pour ma part, à part des entrées dans l'arbre généalogique, tout ce que je sais de ce temps vient de sources d'information ayant perduré et étant communément répandues, donc pouvant être contrôlé)
(Nan, il y a rien, mais c'est par ce qu'à l'époque de la diaspora, toute la propriété a été brûlée (par les français il me semble) en même temps que les archives familiales et les registres ancestraux et tout objets précieux qui auraient put s'y trouver... Donc non, pas de reliques ancestrales... D'ailleurs, j'avais hérité d'un anneau dont j'étais sensé entré en possession à ma majorité et transmettre à mon fils aîné de la même manière, mais qui a été perdu par mon père, j'ai appris son existence un peu avant ma majorité et je me tape un délire Gollum depuis toutes ces années... Mais bon, l'anneau datait ni du 2nd Âge ni d'il y a deux cent ans, hein...)


Citation :
Dès lors, quand la seule vision que l'on a de la guerre c'est celle véhiculée par les élites à travers les systèmes d'information qui, contrairement à ceux du rang, ne voient dans la mort d'autrui qu'une forme d'art et de perfectionnement de soi, se voir confronter à la réalité fait bizarre.
Ah ! C'est un problème récurrent (et lamentable) dans les sociétés (prétendument) "civilisées". Les élites arrangent la réalité de la guerre et l'idéalise plus ou moins pour l'a rendre plus acceptable moralement, mais rares sont ceux qui abordent la chose avec le respect scrupuleux qu'elle mérite. Je veux dire, bien sur que la guerre peut être une forme d'art et de perfectionnement de soi, mais il ne faut pas exagérer non-plus, tuer un autre être humain c'est un acte sérieux, il ne faut pas prendre ce genre de décisions à la légère (et la cupidité n'est pas vraiment un motif assez sérieux, bien que dans l'immense majorité des cas c'est le principal motif) et les gouvernants ne devraient pas se comporter comme des gosses.
La plupart du temps, le pouvoir politique est à la fois trop sérieux pour qu'on le laisse à des gens immatures, et pas assez sérieux pour qu'on le laisse à de véritable sages... Mais c'est pas une raison pour en faire n'importe quoi et raconter des conneries à la plèbe pour faire passer la pillule. En fin de compte, les Inuits ont raison quand ils chassent une proie et qu'après ils remercient l'âme de la proie pour le sacrifice (quoiqu'involontaire) qu'elle a fait pour les nourrir et leur permettre de survivre. La cruauté et la violence gratuite (envers les humains ou n'importe quelle forme de vie) c'est bon pour les faibles d'esprit...


Citation :
On voit dans les récits de la BL que même sur des mondes impériaux, pourtant bien portés sur la haine de l'ennemi, les jeunes recrues ont du mal à se faire à la violence de leur premier conflit (lire l'Armure de Mépris notamment),
C'est vrai, mais il ne faut pas généraliser non-plus... Beaucoup de monde sous domination impériale (mais qui ne sont pas des "mondes impériaux" à proprement parler dans la classification de l'Administratum) sont d'une barbarie et d'une violence telle que le malaise des jeunes disparais très très vite (surtout s'ils y sont accoutumés depuis leur jeunesse). En général, c'est vrai qu'il s'agit de mondes hostiles (genre Catachan), mais bon, la mentalité des gens peut varier selon la civilisation, et les civilisations du 41ème Millénaire sont au demeurant très variées.



Ah... Au fait, j'ai oublié quelque chose...

Citation :
Ma question ne se veut pas agressive mais je tiens à ce qu'il sache que je devrais partir, qu'il puisse ou pas me suivre, à la tombée de jour. Tout du moins je le dois si je veux avoir la moindre chance de m'en sortir.

-Je ne pense pas qu'il survivra très longtemps, me répond il, et plus il devra bouger, moins ce temps sera long.
-Et tu ne l'abandonneras pas?
-J'en ai fait serment. On ne peut espérer parfaire son œuvre si on laisse des travaux bâclés derrière nous.

Tralali Tralala Tralalère ! Ah, Frère ! Un laser ma touché, et je suis gravement blessé ! Porte moi jusqu'aux chimères. Tralali Tralala Tralalère ! Ce n'est pas loin à pied (...) Ah, Frère, Ah frère ! Je ne puis te ramener dans une chimère, les Aldérans nous ont battus, que Slaanesh te vienne en aide ! Tralali Tralala Tralalère ! Je dois marcher jusqu'à la Mort ! (...) Ah! frères, Ah frères ! Vous passez vôtre chemin comme si sonnait l'heure de ma fin, comme si sonnait l'heure de ma fin... Tralali Tralala Tralalère ! Vous passez si près de moi, si près de moi...
... C'est bon, j'arrête de déconner... xD
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeVen 25 Mai 2012 - 12:18

La mini fic sera en trois posts finalement, le dernier devrait venir sous une à deux semaines.



***********





Je m'éveille brusquement, me relevant d'un coup. Je sens la douleur mais elle est bien moins forte que ce à quoi je m'attendais. Avant même de prendre conscience de mon environnement, je passe une main hésitante sur mon épaule pour trouver une cicatrice marquée mais propre.

On m'a soigné.

Je regarde enfin autour de moi et me rends compte que je suis à bord d'un véhicule civil en mouvement, à l'arrière. Des photos et des textes en tout genre sont placardés un peu partout autour de moi et une autre couchette se trouve à l'opposé de l'habitacle. Je me relève douloureusement et me rend compte que nous sommes en mouvement. Les habitants du village ont dû me recueillir... peut être.

Décidé à en savoir plus, je m'habille, ma tenue de combat ayant été intégralement ôtée et pliée à côté de la couche où j'étais étendu quelques minutes plus tôt avant de me diriger vers l'avant du véhicule et les sièges des conducteurs. Une porte coulissante s'ouvre devant moi et je peux apercevoir mes sauveurs derrière une verrière qui laisse voir la seule nuit et le ciel étoilé défiler alors que le véhicule progresse tous feux éteints.

Dès que la porte s'ouvre, la première me lance un regard par le biais d'un rétroviseur et j'ai le temps de voir le collier d'esclave passé à son cou. La deuxième lui passe une main apaisante sur la cuisse et lui murmure de continuer à conduire.

-Merci de m'avoir secouru, dis-je assez maladroitement. Es-ce que...

Celle assise sur le siège passager fait pivoter celui ci vers moi et j'ai le souffle coupé à sa seule vue. De ma vie je n'ai pu contempler telle merveille que les rares fois où j'ai eu l'occasion d'entrapercevoir les membre de la noblesse, les glorieux élus des Six dont les familles sont venues sur ce monde lors de la libération pour nous guider hors du carcan de l'Impérium et celle de notre glorieux Duc dont les représentations pix se trouvent dans chaque demeure. Avant même que la fin de ma phrase ne franchisse mes lèvres, je me retrouve à genoux, n'osant plus parler sans en avoir reçu l'ordre.

La maitresse semble satisfaite de mon attitude, un sourire se dessine sur ses lèvres parfaites et je sens une grande satisfaction à la simple idée que mon attitude ait pu lui plaire.

-Il n'y a pas besoin de me remercier, simplement de me servir. Nous avons trouvé ton corps étendu devant notre porte hier dans la nuit et au vue de ton équipement, tu dois être un soldat.

-Oui maîtresse, Slenil Elnis de la troisième légion de garnison de Rylan.

Elle me détaille un instant du regard et je ne peux que l'admirer moi même. Elle porte un fin diadème retenant son opulente chevelure mauve en un chignon élaboré, ses yeux eux aussi mauves sont entourés d'arabesques magnifiques sans doute faites à l'encre d'Esra, son visage harmonieux est élégamment maquillé et sa gorge fine ceinte d'un collier de perles. Ses courbes opulentes et fermes et la perfection de son teint semblent témoigner de son jeune âge, sans doute moins de vingt-cinq ans. Elle porte une tenue telle que je n'en ai vu que chez les nobles, parmi ceux suffisamment riches pour importer leurs parures d'autres mondes et plus que tout mon regard est attiré sur son sein droit, laissé dégagé où se trouve inscrite dans sa chair la marque du dieu.

Adresser la parole à une élue... un tel privilège n'aurait du échoir à ma famille qu'après encore bien des générations de dévotion. Je ne peux que louer Slaanesh en moi même pour m'accorder un tel privilège.

-Tu es de ce monde j'imagine... je devrais me contenter de cela j'imagine.

Il y a un brin de déception en sa voix et mon cœur en est déchiré mais en même temps une idée folle m'apparait: elle même n'est pas de Rylan, elle doit venir des mondes intérieurs de l'Hexarchie, de ceux jouissant des plus grandes faveurs des Six. Je peine à imaginer ce qu'une telle princesse peut faire en un point aussi reculé de ce monde mais je me jure en moi même que jamais je ne laisserais les chiens impériaux mettre la main sur un tel trésor.

-Je suis né sur ce monde en effet, maîtresse, mais je jure de vous servir de tout mon corps et de toute mon âme dans toutes les tâches que vous pourrez m'octroyer.

Je lève les yeux vers elle, mon regard plein de dévotion et je sens mon âme trembler d'allégresse alors qu'elle émet un petit rire de gorge d'une beauté musicale.

-Qu'en penses tu Julia, cet homme peut il m'être utile?

L'esclave qui pilote appuie sur un bouton enclenchant le pilote automatique en retourne à son tour son siège.

-Pour un non élu il a un physique relativement plaisant maîtresse et de ce que j'ai vu en le soignant, il est suffisamment doté pour vous accorder un minimum de satisfaction. Il semble cependant moins raffiné qu'un hypurant d'avant la Libération... je ne doute pas que vous puissiez vous amuser de lui et d'après ses états de service, il doit être suffisamment compétant pour assurer un minimum notre sécurité.

Maintenant que je peux également la voir, je me rend compte que l'esclave jouit également d'une prestance physique bien au delà du commun de mes connaissances. Elle est vêtu avec luxe quoi qu'elle semble bien pâle en comparaison de sa maîtresse. A nouveau, je sens mon infériorité peser alors que me reviennent en mémoire mes enseignement et que je me souviens qu'une simple esclave d'un des élus a une valeur bien plus grande que moi ou même l'ensemble de ma famille.

-Fort bien, annonce la maîtresse avant de me dévisager à nouveau.

Julia se retourne à nouveau pour reprendre la conduite. Je ne sais que faire et n'ai pas idée de ce que l'on attend de moi mais de toute mon âme j'espère pouvoir satisfaire aux demande que l'on pourra me faire.

-Que sais tu de l'invasion actuellement en cours sur ce monde Slenil?
-Et bien...

J'hésite un instant, me disant qu'un exposé militaire pourrait ennuyer mon hôte puis je me rend compte que de toute évidence, si je peux comprendre une chose, il doit en être de même pour elle, elle est une élue après tout!

-Une flotte impériale est arrivée en orbite il y a une semaine après une approche standard du monde en passant par un vecteur d'approche hyperbolique pour venir au plus vite au contact du monde habité. Il a engagé le combat avec notre escadre locale de défense mais celle-ci fut rapidement balayée. Au vu des forces ennemies, il doit s'agir d'une triarmada élonienne et nos officiers estimaient qu'elle devait faire partie de la flotte récemment aperçue en orbite d'Hestos, notre capitale hexa-stellaire. Les forces du domaine aldéran ont procédé à un bombardement d'une des conurbations principales à la surface et a exigé notre reddition inconditionnelle, nous nous sommes alors retranché en ordre dispersé dans une série de camps entourant les divers centres urbains encore debout en espérant retarder leur mise en état de siège par les forces terrestres de l'ennemi. Mon unité a cependant été balayée il y a quatre jours maintenant alors qu'elle tenait le fort G78D et mise en déroute. Je n'ai pas eut d'autres informations depuis lors. Voulez vous plus de détails?

La hors monde n'avait pas le moins du monde réagit à ma déclaration. Elle devait déjà savoir tout ce que j'ai pu lui dire. Elle finit par se lever et passe sans un mot à côté de moi. Ses longues jambes seulement lassées de bandes de velours me frôlent un instant et je sens mon esprit se perdre alors que ce simple touché me parait la plus douce des caresse et que son odeur renverse mon esprit. Je n'ose toujours pas me retourner jusqu'à ce que sa voix me provienne de la salle arrière, m'invitant à la rejoindre.

Je la trouve allongée de manière lascive sur la couchette à côté de celle où je m'étais reposé. Un instant une pulsion presque incontrôlable me saisit m'ordonnant de me jeter sur elle, de la prendre de la plus sauvage des façons, de savourer son étreinte qui, je le sait, est plus douce que tout ce que je pourrais jamais connaître au cours de ma vie. Néanmoins, toute une part de moi n'a d'autre désirs que de s'agenouiller à ses pieds et de lui embrasser les jambes n'attendant que son ordre pour accomplir la moindre de ses volontés et ces deux envies sont retenue par le simple regard qu'elle me lance et duquel je serais incapable de me détourner.

-Assieds toi, me dit elle. Cela fait trois mois que je n'ai pas parlé à quiconque d'autre que Julia et même un périphérique tel que toi devrait parvenir à me distraire.

J'obéis sans poser de questions, ne cessant de la fixer.

-Que sais tu de l'histoire de ton monde?
-Et bien... -je ne m'attendais pas à cette question- avant la libération, nous faisions partie du secteur Enlenthis que nous fournissions en produits alimentaires. Nous étions une monarchie féodale alors avec chacune des quatre grande cités d'alors dirigée par un duc inféodé au roi régnant depuis l'orbite. Au moment de la libération, la dynastie en place était celle des Bresson et ils avaient imposé une tyrannie demi théocratique où toutes les formes d'épanouissement personnel étaient prohibés. Le duc d'Esal de cette époque avait eut la chance de découvrir les merveilles du culte de Slaanesh par le biais de l'auguste bergère des âme Rielle. Il fit appel à Lincia au cours de la campagne de 743 CI et alors que les légions de l'hexarchie déposaient les oppresseurs impériaux, il mena sa garde personnelle dans un conflit au sol qui fit s'effondrer les lignes de défenses impériales avant de se voir confier, à lui ainsi qu'aux enfants qu'il eut avec Rielle le rôle de gouverneur de transition jusqu'à ce qu'arrivent les autre autres représentants formant le premier conseil hexarcal de Rylan. Mes aïeux ont eut l'honneur de combattre au cours de la guerre de libération puis lors des guerres civiles qui suivirent au cours des premières décennies. Les fidèles du trône furent exterminés ou réduits en esclavage et la félicité put s'installer sur notre monde. Toutefois... je ne suis pas sûr que vous soyez très intéressée par notre histoire intérieure...
Au cours de mon récit, j'avais perdu le contact physique, ne pouvant le remémorer quoi que ce soit tout en la voyant mais désormais mes yeux cherchaient clairement son approbation.

A nouveau elle est prise de son délicieux rire de gorge, son corps ondulant légèrement d'une manière quasi-hypnotique.

-En effet, on peut dire que votre histoire récente n'est pas pour me passionner. La plupart des mondes périphériques non intégrés ont la même. J'imagine que tu ne sais rien de l'histoire de cette planète au cours des millénaires précédant son intégration à l'hexarchie ou même son adhésion à l'Impérium?
-Et bien, j'ai vu quelques documentaires à propos des ruines qu'on a excavé en Arianna et j'ai bien lu quelque part que nous avions été impliqué ici et là dans une guerre ou que nous avions subit une invasion d'orks il y a quelques millénaires mais... je dois dire que l'histoire de l'époque impériale ne me passionne pas.
-Et que dirais tu si je t'annonçais que je suis moi même étudiante en histoire, spécialisée dans les civilisations pré-impériales et l'évolution des sociétés impériales passées sous la coupe linciane?

Je ne répond pas car je ne sais quoi dire. Ai-je juste dit que ce qui devait être son but de perfection ne m'intéressait pas?

-A dire vrai, j'étais théologienne à la base, mais comment étudier les religions sans fouiller dans leur histoire? Je suis convaincu que les cultes aldérans et lincians ont une histoire commune remontant à bien avant l'émergence des Six et c'est pour poursuivre mes études que je suis venue sur ce monde perdu.

Elle ne me regardait plus, fixant à la place une série de pix.

-Ces clichés ont été pris sur Hypur, Ralens, Hermenia et Rylan. Tous dans des ruines datant d'une période tout juste pré-impériale ou plus précisément, pré-aldérane. Tous figurent des symboles communs et ce qui me semble être une langue commune. Certains très anciens textes aldérans présentent aussi ces symboles et les dépeignent comme ceux d'un culte rendu à ce qu'ils appellent le « Roi des Démons ». Or, certaines de ces inscriptions sont à l'origine des légendes qui permirent au divin Baal de prendre le pouvoir sur Hypur et tout théologien connait l'influence des traditions hypuranes sur le culte lincian dans on ensemble.

Je hoche légèrement la tête, ne comprenant pas réellement l'intérêt de telles conjectures. Le passé est terminé, pourquoi dès lors l'étudier, il n'influerait pas sur le présent!

-J'étudiais une de ces ruines quand ont filtré les premières rumeurs à propos de cette invasion, je n'ai quitté mon lieu de travail que lorsque j'ai appris pour le débarquement de l'ennemi. Une escadre de corsaires ne devrait pas trop tarder pour venir récupérer ceux de ce monde dont le sauvetage paraitra important aux hautes instances de l'hexarchie et je compte bien me trouver suffisamment proche d'un de ceux là pour qu'ils me prennent avec eux à leur départ.

-Vous devez être d'une grande importance pour dégager une telle majesté, je n'en doute pas, ils ne vous laisseront pas derrière.

A nouveau elle me regarda et dans ses yeux je vois une étincelle de ce qui est clairement de la moquerie, peut être même du mépris. Néanmoins, je reste totalement subjugué par celle qui m'est totalement supérieure.

-Comme je l'ai dit plus tôt, je te veux à mon service. Je n'ai apporté sur ce monde que ma servante de compagnie et si je ne doute pas qu'elle puisse éventuellement rapporter un petit pécule en se vendant et éventuellement me faire gagner un petit peu de temps en retardant des poursuivants, elle ne m'aidera pas à survivre si un des bâtards d'aldéran me met la main dessus. Je veux que tu t'offre à moi en tant qu'esclave, je te récompenserais par la chair tant que nous serons sur ce monde et par bien plus que ton esprit de provincial peut le concevoir si nous quittons ce monde. Cela te va il?

Je me met à genoux, au pied de son lit, saisissant timidement une de ses mains et m'émerveillant une fois encore de sa douceur.

-Vos désirs sont mes ordres maîtresse, commandez et j'obéirais.

Elle me laisse lui baiser la main puis saisit dans un tiroir situé au dessus de sa couche un collier de cuir noir doté d'un fermoir qui semble receler une technologie au delà de ma compréhension.

-En ce cas reçoit ce collier Slenil Elnis de Rylan, et sache que tu es désormais serviteur de Vistriss Essos, troisième fille de sa maison. Sache aussi que je n'ai pas la chance d'appartenir à une classe suffisamment élevée pour mériter un sauvetage ciblé, les seuls sur ce monde à être dans une telle situation doivent être ton duc et les autres hexarques ainsi peut être que ce flagorneur de Driss... j'espère qu'il a gardé bon souvenir de moi...

Apparemment satisfaite, ma nouvelle maîtresse se lève et d'un geste sur une plaque jusque là inanimée, fait apparaître un plan détaillé de la région où clignote un point signalant la position du véhicule.

-Si la localisation par triangularisation fonctionne encore, c'est qu'au moins deux des ruches de ce monde ne sont pas encore tombée, dit elle. Les corsaires ne devraient pas prendre plus d'une semaine si ils doivent venir et j'imagine que tant que l'arcologie tiendra, ce sera à cet endroit qu'ils compteront lancer leur opération de sauvetage. D'ici là tu devra assurer notre sécurité à moi et ma servante au péril de ta vie. Te sens tu apte à te battre?

A nouveau je masse mon épaule endolorie mais je me rend compte que la douleur est moindre qu'à mon réveil pourtant toujours proche. Je me rend également compte que je respire bien mieux qu'auparavant.

-Oui maîtresse, grâce aux soins que vous m'avez prodigué.
-La pâte régénératrice a du combler tes hémorragies et rétablir les tissus pas trop endommagés. Néanmoins nous allons faire une pause d'ici une demi heure pour nous dissimuler le reste de la nuit et te permettre de pleinement récupérer, je ne tolérerais pas un esclave inutile à mon service.
-Oui maîtresse.

Le terme esclave me semble étrange proféré à mon égard, à la fois rabaissant et exhalant. Certains des succubus de légende n'avaient ils pas atteint leur position alors qu'ils étaient de simples serviteurs suffisamment talentueux pour s'élever?

-Du fait de ton statut et du collier que tu porte autour de ton cou, ma mort ou une pensée de ma part te vaudront ta fin mais tu profitera également de sens plus développés et tu pourra savourer ce que la vie t'offre de manière plus intense. Profite de ce don et maintenant laisse moi, j'ai à me reposer. Viens réveiller lorsque nous serons arrêtés.

Je m'incline à nouveau et la vois s'étendre telle une féline dans son lit. A nouveau je sens le besoin presque irrépressible de me perdre entre ses cuisses mais j'use du contrôle de moi même que l'on m'a enseigné à maintenir lors de mon initiation religieuse et de ma formation militaire pour me détourner et la laisser.

Je m'assied aux côtés de l'autre esclave et ne peux m'empêcher de reluquer son corps. Le collier qu'elle porte est bien plus élégant que le mien et de lui partent six chaines, deux rejoignant des bracelets passés autour de ses poignets, deux se mêlant à sa coiffure et descendant dans son dos pour se terminer par des lames dorées et deux reliées à des anneaux plantés dans les tétons de sa poitrine dénudée. Elle porte quelques marques de griffures sur le haut de son corps laissé nu ainsi que sur ses épaules mais cela ne fait que la rendre plus désirable. Elle me lance un regard de ses yeux gris d'une grande beauté mais là où le mien doit lui sembler clairement lubrique, le sien n'est que froid et calculateur.

-Que peux tu me dire sur notre maîtresse?

Ne sachant comment ouvrir la conversation, j'imagine cette entrée en valoir une autre mais elle me lance cette fois un regard plein d'hostilité.

-Ne dit pas « notre » maîtresse, nos statuts sont incomparables, tu n'es qu'un serviteur qu'elle a ramassé pour la servir dans l'urgence, j'ai été élevée pour la servir et tout mon être ne vit que pour elle. Tu n'est qu'un rebut d'un monde arriéré alors que je suis issu de l'un des plus illustres centres de formation de l'hexarchie. Ne pense pas que nous sommes comparables, tu n'es qu'un objet pour l'instant, ni plus ni moins.

Ses paroles me blessent.

Face à ma maitresse, je ne sentais qu'adoration sans prendre la peine de percevoir ce qu'elle me retournait, de sa part je ne sens que mépris que je n'estime pas mériter.

-Tu te prétends supérieure alors que tu n'as jamais connu la liberté, que tu n'as jamais pu choisir une perfection à atteindre pour t'approcher de Slaanesh!

Elle rit. Son rire est également mélodieux mais aussi bien plus cruel que celui de la maîtresse, ou du moins je le perçoit ainsi.

-Tu prétends connaître Lanshor, toi qui n'a jamais eut droit qu'à une version épurée de son culte, seulement bonne pour les mondes aussi arriérés que celui-ci? Toi qui n'a jamais connu la grandeur de Ses véritables temples ni le véritable message des Six? Passer ces longs mois d'isolement auprès de ma maîtresse était une bénédiction mais avoir à subir ce monde et ses habitants... le Prince Noir sait faire preuve d'une cruauté nullement plaisante...

Je ne comprend pas ce qu'elle dit. Je suis allé au temple chaque semaine de ma vie depuis ma naissance, j'ai étudié les textes du Culte et en ait imprégné mon âme, comment peut elle prétendre que je ne sais rien. Je lui lance cette fois un regard qui se fait menaçant alors que je sers le poing. Elle n'est qu'une fillette sans défense et je suis un soldat entrainé de probablement son ainé de plusieurs années, je pourrais l'écraser d'un coup, la contraindre à...

D'un geste trop rapide pour que je réagisse, elle presse sa main contre mon collier. Un instant je me débat, croyant qu'elle souhaite m'étrangler mais en un instant son agression me parait une divine caresse. Une sérénité telle que je n'en ai jamais connu envahit mon corps, détendant tous mes muscles les uns après les autres en partant du cou. Il me semble soudain que toute ma perception se fait plus précise mais que mon esprit se trouve prit d'une euphorie impressionnante. Je ne dis plus un mot alors que les ténèbres de la nuit me semblent soudain magnifiques et que ma compagne, loin de la moindre hostilité, me parait la plus tendre des créatures.

Je reste dans cet état béat encore un moment, à peine conscient de ce qui se passe. Il me semble que nous entrons dans une forêt et le véhicule finit par s'immobiliser. Julia me dit quelque chose et je rejoint le compartiment arrière où je vois la maîtresse allongée sur sa couchette désormais étendue pour rejoindre l'autre en un vaste espace de confort apte à recevoir plusieurs dormeurs... ou amants...

Elle me demande de me déshabiller et, toujours habité de cette euphorie qui m'enivre, je m'exécute en toute hâte avant de m'approcher de manière avide de la couchette. Je sens alors un autre corps se presser contre le mien et je réagit immédiatement à ses caresse, me retournant pour découvrir l'autre esclave avec qui j'échange en langoureux baiser alors que ses doigts agiles excitent ma virilité. Elle me pousse soudain en arrière et je tombe sur la vaste couche où la maîtresse se saisit de mon visage avant de coller à son tour ses lèvres sur les miennes. Je sens que Julia s'est elle aussi jointe à nous et son corps souple glisse sur le mien, faisant tourner ma tête. J'entends sa voix sans réellement la comprendre mais ce simple son me semble plus agréable que la plus belle des chansons:

-Tu es un objet oui, comme tous les périphériques, mais comme tous les périphériques tu peux te révéler très utile comme possession...
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeVen 25 Mai 2012 - 21:34

Je sais pas si c'est fait exprès, mais même tes Slaaneshites idéalisés ressemblent aux Derniers Hommes de Nietzshe. Tu me diras, c'est vrai aussi pour les impériaux, et t'auras pas tort, mais bon...

... On dirait une version nymphomane de Kidô Saori... -_-'
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeLun 28 Mai 2012 - 8:44

Justement non, si les lincians des mondes périphériques sont maintenus dans une position où ils estiment avoir atteint un accomplissement suffisant pour ne pas désirer mieux et ne menacent ainsi pas les habitants des mondes intérieurs. Seuls ceux capable de dépasser ce stade parviennent à s'élever. Pour ceux des mondes intérieurs (qui ne sont pas idéalises justement, ils font partie d'une caste assez haute mais ils restent très en dessous des castes dominantes) au contraire, leurs vies entières ne sont qu'une course à l'ambition car si ils ne tentent pas de s'élever ils seront rabaissés à un stade inférieur par la société les environnant. Les seuls au sein des mondes intérieurs à correspondre à la description des derniers hommes et à maintenir un statut fixe sont ceux parmi les succubus voir les archérétiques à estimer que leur situation ne peut de toute manière pas s'améliorer, ils sont cependant minoritaires.
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeLun 28 Mai 2012 - 22:35

Tes arguments se tiennent d'une certaine façon, on voit par exemple des correspondances avec le Succubus qui patronne miss Fiora (si je me souviens bien, le narrateur explique le mépris de Fiora à son égard du point de vue de la philosophie lincienne). Cependant, je sais que tu t'es attachée à ton oeuvre, et ce n'est pas un mal pour un créateur, au contraire, mais l'affection ôte une part d'objectivité.
Les habitants de Lincia, qu'ils soient des franges provinciales ou de la métropole, ne sont-ils pas persuadés d'avoir inventer le bonheur ? Ne se droguent-ils pas pour vivre et mourir agréablement ? Ne travaillent-ils pas par distraction, en clamant chercher la perfection (il est vrai que des philosophes émergent de Lincia et cet argument ne les concernent pas, mais la plupart des zélotes de Slaanesh ne cherchent pas et le "pourquoi" et/ou le "comment") ? N'ont-ils pas oublier pour la majorité l'effort aventureux du conquérant et du colonisateur ? Ne se frottent-ils pas à leur voisins à cause de leur soif de chaleur humaine (sans avoir toutefois l'empathie sincère qui distingue charité égoïste et compassion, violence et justice, cupidité et bénévolat) ? Ne connaissent-ils pas l'Histoire qu'à des fins propagandistes ? Ne clignent-ils pas des yeux avec confusion lorsque leur ait suggéré de se remettre en question ?
Et surtout, si le Succubus est le plus comparable au Dernier Homme, alors que dire des acclamations de la foule, qui aspire à devenir comme eux ? ;)

Arax, si je pousse certains commentaires, c'est par ce que je sais que certaines utopies peuvent être réalisées. Tu es brillant, dans les grandes lignes il est sans aucun doute possible qu'un tel futur attende l'Humanité. Le fait de pousser pour percer à jour, c'est ce que j'appelle rechercher le "pourquoi" et le "comment" ; c'est ainsi que commencèrent les quêtes de la sagesse et de l'habileté. Malheur ! Nos contemporains tendent à se détourner de cette voie, et l'on en vient même à nier lorsque j'affirme que pour cela, certains animaux sont plus intelligents que certains humains... :mort:
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeMar 29 Mai 2012 - 20:52

Si on considère que toute personne considérant avoir atteint un certain stade d'accomplissement correspond à la définition du dernier homme de Nietzshe, effectivement, les lincians peuvent être catégorisés ainsi... de même que 90% des humains ayant existé ainsi en un sens que le surhomme... chose assez paradoxale n'est il pas?
La mentalité linciane gravite exclusivement autour de l'idée d'élévation: devenir meilleur, atteindre de nouveaux sommets, dépasser ceux qui nous entourent et "aller plus haut, aller plus hau...oh oh" comme dirait une certaine québécoise. Ce n'est en effet pas la situation du surhomme, mais c'est tout de même fort éloigné du dernier homme qui pour sa part se contente de ses acquis actuels et estime ne rien avoir besoin de plus.
En effet, la logique linciane est celle d'un certain hédonisme/épicurisme poussé fort loin, effectivement ils cherchent en permanence de nouveaux plaisirs car ils croient en un eudémonisme... c'est la même action qu'un stoïcien simplement avec une méthode différente, c 'est en désaccord avec la morale classique mais est-ce réellement méprisable de ce seul fait?
Et au passage, au niveau des historiens et des philosophes lincians, ils ne sont pas tous biaisés. L'hexarchie est en un sens comparable à notre monde moderne, en son sein on trouve des spécialistes de l'histoire impériale et certain fans de l'armée impériale comme on trouve des fanas de la wermarth en France. Si la masse n'est effectivement pas douée d'une objectivité sans faille, elle ne l'est pas beaucoup moins que la masse des sociétés modernes et c'est justement du fait de cette banalité d'esprit qu'elle reste simple masse et ne s'élève pas au rang d'élite. La société linciane est élitiste en tout point (de même que la société aldérane d'ailleurs, qui elle aussi se base sur un eudémonisme, stoïcien cette fois) et son niveau de "lumière" ne peut se mesurer que chez ceux ayant dépassé le simple stade de zélote sans cervelle, les zélotes sans cervelle ne représentant qu'une main d’œuvre consentante au service d'un système qu'ils ne comprennent pas pleinement.
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MessageSujet: Re: Le chemin du retour   Le chemin du retour Icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 5:52

Tes arguments se tiennent, notamment au niveau des comparaisons avec les "civilisations" modernes (j'utilise ce terme entre guillemets, car je ne les reconnais pas comme de vraies civilisation) qui sont biens pensés. Deux commentaires cependant sur ces arguments, qui ne font qu'exprimer mon opinion personnelle et non une vérité vraiment objective :


Citation :
la logique linciane est celle d'un certain hédonisme/épicurisme poussé fort loin,
Plus que "fort loin", "trop loin", et on sait que l'excès n'est pas meilleur que le manque. En ce qui me concerne, je suis toujours des années après sous influence des mots de louanges que Sénèque laissa au sujet de l'épicurisme, aussi je précise que je n'ai vu quelque chose se rapprochait de la philosophie d'Epicure qu'à une seule reprise dans tes textes sur Lincia, dans le passage qui décrit la mort de deux bio-guerriers amoureux. Et c'est tout. Le reste me semble être de l'épicurisme au sens moderne (càd un justificatif pour la débauche).


Citation :
Si la masse n'est effectivement pas douée d'une objectivité sans faille, elle ne l'est pas beaucoup moins que la masse des sociétés modernes et c'est justement du fait de cette banalité d'esprit qu'elle reste simple masse et ne s'élève pas au rang d'élite.
Ce que tu dis est vrai de façon générale. En ce qui me concerne, je n'ai pas l'intention de devenir une élite, car je cultive le Mono no Aware, le sentiment de la "vanité des choses" d'une part, et d'autre part car je déplore le recours vulgaire au pistonnage pour obtenir un emploi officiel (d'autant plus qu'il est assez répandu dans mon clan et que l'on m'y a incité plusieurs fois, et pas que pour des emplois officiels). Ah ! Et je suis particulièrement impatient à l'égard des politiciens de bas étage et des Jet-Sets, d'autant plus que je suis bien malgré moi relié à des gens qui en font partis. -_-'
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