Zandri

Sylrestra réfléchit rapidement, c'était la première fois qu'elle venait dans une ville comme celle-là, et elle n'arriverait surement pas à retrouver l'étal depuis l'endroit où elle était.....

- Je ne me souviens pas très bien..... Dans ce quartier, pas très loin de l'entrée proche du port. Une grande rue avec diverses étals. Désolé, mais ma mémoire me fait défaut en ville. Il faut encore que j'achète des vêtements chauds.

Eïnélia observa un temps les environs et se rendit compte qu'elle même n'était pas sure de là où elle venait. Bah, elle trouverait bien à force.

-Merci, je vais aller chercher ma lance au bateau et je me mettrait à la recherche de cet étal.

Elle commença à s'éloigner puis se souvint d'une chose. Elle se retourna avant de s'adresser à Sylrestra.

-Au fait, je serais à une auberge du quartier des étrangers ce soir, le Porc... euh... le Porc quelque chose. J'espère vous y retrouver.

Une fois qu'elle eut pris connaissance de la réponse de sa consoeur, Eïnélia s'éloigna pour rejoindre le port. Elle réussit à le trouver en une dizaine de minutes, après avoir demandé son chemin à un passant.

Elle récupéra sa lance dans sa cabine et ressortit sur les quais, avant de se mettre à la recherche de ce fameux étal de fruit.
Elle parvint à le trouver après une heure de flâneries diverses. Il regorgeait de fruits exotiques, et elle prit de quoi tenir plusieurs jours de voyage.
Après avoir payer le commerçant, elle s'éloigna et se mit à la recherche de l'herboriste que lui avait indiqué Onishige.

Elle mit la aussi un sacré temps à y arriver.
Elle s'adressa au marchand.

-Bonjour, j'aimerais savoir si vous possédez des recettes de baumes médicinaux, ou autre choses de ce genre, et les ingrédients pour les fabriquer ?


[Arghit, j'aurais besoin du prix de mes fruits, et d'une réponse à la question.]

Sylrestra réfléchit un court instant avant de répondre oui à l'Elfe Sylvaine. Après le départ d'Eïnélia, elle décida de partir en quête d'une cape un peu plus épaisse que celle qu'elle possédait déjà, afin de supporter les nuits glaciales dans le désert. Elle jeta un rapide coup d'oeil à l'autre humain, un des mercenaires, et partit sans même attendre que l'autre ne fasse part de ses intentions. Sylrestra était une solitaire, même au sein de son peuple, alors avec des humains.....

L'elfe partit à la recherche d'une étal proposant ce qu'elle recherchait. En chemin, elle se rendit compte qu'elle transpirer, la chaleur était étouffante, malgré l'ombre des bâtiments. Sylrestra enleva ses gants et les rangea à sa ceinture. Elle regretta d'être sortie avec tout son attirail, il aurait mieux valu qu'elle prenne seulement une arme et qu'elle qu'elle laisse son pourpoint dans sa cabine.

Quelques dizaines de minutes plus tard, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait : Un manteau avec un capuchon, que le vendeur lui assuré dans un accent exécrable que c'était parfait pour les nuits dans le désert. Avant de l'acheter, l'Elfe demanda le prix.

[AARRRRRGGGHHHHHHHHHHH...............................IIIIIIIITTTTTTTTTTTTT]

Alonis avait parfaitement enduré le voyage, comparativement aux périodes de disetes qui accompagnaient les invasions de ses sombres cousins, un léger rationnement ne l'avait guère dérangé. Alors que le navire apporchait des côtes, il se souvint de ce que l'on avait pu lui dire sur le grand désert. Il y avait bien des millénaires une autre civilisation régnait en ces terres et par delà, amie des elfes, elle formait le seul empire de la surface capable de rivaliser avec eux. Des traités marchands avaient été établis et des colonies s'étaient installées sur leurs côtes.
Mais les néhékariens, car tel avait été leur nom, avaient eux aussi connu l'horreur de voir les leurs se retourner contre eux. A l'image de Naggarythe, leurs terres autrefois riches et fécondes avaient été asséchées par la folie d'un homme et leur peuple condamné à mort. Les nouveaux maitres du désert n'étaient que des insectes face à ce qui avait été, fut un temps. Leur prétendue capitale faisait pâle figure face à Lothern et leur peuple qui se prétendait grand marin et maître marchand était considéré avec relativement peu d'estime par les Asur.
Comme à l'accoutumée il débarqua seul et se dirigea vers le marché pour acheter du fourrage pour sa monture ainsi que quelques provisions pour lui même. Sa tenue avaient été conçue pour survivre aux rigueurs du pays des ombres, capable de se fondre aussi bien dans les ténèbres que dans les brûmes et il la savait assez chaude pour le protéger la nuit tandis que son côté blanc le protégeait en partie de la chaleur du jour.
Sachant que le départ se ferait le lendemain, il décida de ne pas encore partir en expédition seul en dehors des murs mais en lieu et place se dirigea vers le "quartier des étrangers" pour y louer une chambre pour la nuit. C'est alors qu'il tomba sur quelques membres de la petite équipe...



____________________________

Mouloud, l'herboriste auquel avait à faire Eïnélia lui envoya un sourire de prédateur, heureux de voir une cliente qui de toute évidence ne devait pas être des plus méfiantes.
-Bien entendu que j'ai des recettes pour des baumes, guérissants, apaisants, aphrodisiaques, renforçant... Je peux vous vendre les baumes directement préparés bien entendu, leur préparation requiert une grande connaissance des plantes et des animaux du désert afin de savoir où prélever les bons ingrédients.


___________________________

Le marchand face à Sylvestra lui proposa le prix de vingt couronnes.

Eïnélia réfléchit un instant... Elle était surtout venus chercher des baumes curatifs, mais en entendant le marchand lui proposer des aphrodisiaques... une idée de farce commençait à germer dans son esprit. Oui, se pourrait être très drôle à voir...

-Combien coûterais la recette d'un baume de soin et d'un baume cicatrisant ? Et, j'aimerais en savoir un peu plus sur ces fameux aphrodisiaques.

-Ces baumes sont un secret de famille et habituellement je ne vendrais aucune recette pour moins de trente couronnes mais pour une aussi charmante demoiselle que vous, je suis prêt à descendre à vingt cinq par recette. Ils produisent un effet quasi instantané, refermant une plaie et apaisant la douleur. L'aphrodisiaque, une fois absorbé par la peau suite souvent à un massage enflamme le désir de celui qui l'a reçut et lui fournit virilité et imagination pour un homme de même qu'il retire tout inhibition à une femme. Je ne peut cependant pas baisser le prix de celui là, c'est une recette unique!

25 couronnes. C'était une sacré somme, surtout qu'elle devait garder de quoi s'acheter quelques vêtements chauds, sa couverture ne suffirait pas face aux nuits du désert.

-Je me contenterais de votre recette de baumes cicatrisants, et, combien coûte une portion de votre baume aphrodisiaque ?

Akira lâcha ses nouveaux "amis" en silence, direction le port. Il devait encore trouver un accords correct avec le chef de cette petite expédition. Il le trouva sans peine, supervisant le déchargement des quelques caisses de vivres restantes. Il se rapprocha sans peine de lui.

-Seigneur?
-Oui?
-Je serais direct, prenez moi dans votre expédition.
-euh... oui mais... c'est à dire que je n'ai plus trop les moyens et...
-Je ne demanderais rien en échange.
-Ah? Et bien c'est parfais préparez de quoi voyagez jusqu'à Bel Alliad, rendez vous demain à l'aube, porte sud. Ah et je me nomme Hans Gellerman.
-J'y serais Gellerman-sama. Je suis Onishige Akira.

Ci fait, le ninja se dirigea vers sa demeure, le grenier d'une des plus haute tour de la ville. Il y prit une cape de laine, idéale pour les rudes nuits dans le désert, ainsi que quelques herbes curatives nippones. Il alla ensuite à l'auberge qu'il avait recommandé à ses compagnon et les attendis.

-Une portion... une demoiselle si belle que vous peut elle réellement avoir besoin d'enflammer plus le désir d'autrui que ce que son corps peut déjà faire? Je suppose que ce doit être l'amour qui vous pousse ainsi aussi vais-je vous faire un prix: seulement dix couronnes!

Eïnélia rougit légèrement sous les compliments du marchand. Bon, ce n'était pas exactement la première fois qu'on lui en faisait, mais là c'était assez osé... et indiscret.
35 couronnes, ça lui laisserait de quoi finir de s'équiper.

-Parfait, je vous prends ça.

Elle sortit les 35 couronnes et et les tendit au marchand.

-Merci mille fois belle demoiselle, n'hésitez pas à revenir si vous avez besoin de quoi que ce soit!

Mouloud la salua chaleureusement avant de recompter ses pièces. Face à un autre arabien, il en aurait tiré moitié moins, peut être pire encore. Il adorait définitivement les touristes!


[La fabrication d'un baume cicatrisant nécessite: de l'écorce de yohindé, de la salive de kaliopsis et des feuilles d'évéha. Il est conseillé de se renseigner auprès d'un expert pour découvrir où trouver ces condiments assez... exotiques]

Eïnélia ne connaissait absolument pas ces ingrédients... Il allait probablement falloir qu'elle en achète, ou au moins qu'elle se renseigne, mais pour l'heure elle comptait s'acheter une dague. L'incident de tout à l'heure lui avait fait comprendre qu'il serait bien de compter sur autre chose que sa magie, si jamais elle venait à ne pas avoir sa lance sous la main.
Elle trouva une petite armurerie où elle s'acheta une dague simple. Elle hésita pendant un moment à s'acheter quelques vêtements pour la nuit, mais elle possédait déjà une couverture et une cape. Elle y renonça finalement, mais décida par contre de s'acheter une autre tenue, plus adaptée au voyage sous le soleil brûlant du désert.
Elle trouva assez rapidement une boutique de vêtements divers. Elle y acheta un chemisier blanc, un short moulant de la même couleur et une veste légère beige.

Le tout lui avait coûté 13 couronnes.

Enfin, elle se mit à la recherche d'une boutique d'herboriste, où elle pourrait se procurer quelques informations sur les ingrédients mystérieux dont elle avait besoin.
Elle trouva une petit boutique dans laquelle elle pénétra et s'adressa u propriétaire.

-Bonjour, j'aurais bien besoin de renseignements sur la faune te la flore de votre pays. Enfin surtout sur trois représentants.

Une femme d'un certain age dévisagea un moment Einelia avant de sortir un des ses livres de botanique du désert. Elle désigna une plante comme étant de l' évéha, un autre arbre comme étant un yohindé.
Enfin le kaliopsis était une sorte de scorpion de bonne taille.

Eïnélia remercia la femme et ressortit de la petit échoppe, après avoir prit soin de mémoriser l'apparence des plantes et créatures en question.
Ayant enfin finit ces différentes courses, elle se dirigea vers le quartier des étrangers et se mit en quête de l'auberge du Porc quelque chose.

Elle réussit finalement à le trouver, et pénétra dans l'auberge, cherchant aussitôt du regard Onishige, Sylrestra ou un autre visage connus.

Alonis vit débouler Eïnélia, aussi discrète qu'à l'accoutumée. Seule elle évoluait au milieu de la masse des humains et nombreux étaient ceux à se retourner sur son passage, la reluquant ostensiblement. Poussant son soupir typique, l'Aesanar se dirigea vers elle aussi engageant qu'à l'accoutumée.

-Vous devriez savoir qu'ainsi trainer dans une métropole humaine peut être dangereux, je ne suis pas sûr de pouvoir venir à la rescousse si vous vous faites agresser dans une ruelle sombre et isolée loin de tout... en parlant de se faire agresser... vous auriez vu Elenie? J'ai toujours des mauvais pressentiments à son sujet...

Sylrestra arriva quelques minutes après Eïnélia, mais de manière plus discrète, ayant rabattu son capuchon sur ses oreilles. Elle repéra sa consoeur un peu plus loin en compagnie du haut-elfe.... Alonis si Sylrestra se souvenait bien. La Sylvaine se dirigea vers eux, remarquant au passage le nombre de regards fixés sur la poitrine d'Eïnélia, les hommes ne changeront jamais se dit-elle....

Eïnélia progressait entre les tables occupées par les humains, sans faire attention aux regards lubriques et aux commentaires salaces.
Elle fut alors abordé par Alonis, aussi agréable qu'à l'accoutumé.

-Alonis, faites-moi plaisir et ne me prenez pas pour une enfant, je ne suis pas aussi vulnérable que vous semblez le croire.

Elle avait dit cela sur un ton inhabituellement froid. Si elle trouvait en règle général Alonis charmant, elle n'aimait guère être sous-estimée de la sorte.
Elle reprit la conversation sur un ton plus léger.

-Et non, je n'ai pas vu Elenie.

A ce moment Sylrestra les rejoignit.

-Ah, vous voilà, je vous remercie de votre indication, j'ai réussit à trouver ce marchand, et c'est vrai que ces fruits ont l'air bons. Mais, peut-être pourrions-nous nous asseoirà une table pour continuer notre conversation ?

-Je préfère vous sous estimer et vous savoir irritée et en vie que de vous surestimer et de vous savoir satisfaite mais en mauvaise posture... Bref, je suis également d'avis de m'installer un peu plus confortablement, Ilaris est légèrement agitée à force de dormir sur un plancher mouvant...

Eïnélia soupira à la réponse d'Alonis. Néanmoins elle appréciait l'attention qu'il lui portait. Elle préféra ne pas continuer cette conversation qui ne mènerait à strictement rien de bon et repéra une table où ils pourraient s'asseoir, assez éloignées du gros de la clientèle.

-Alors Alonis, vous avez acheter quelque chose pendant cette après-midi ?

-Des vivres pour ma monture et moi, rien de bien transcendant à vrai dire. Je tente d'économiser pour mon voyage de retour une fois que j'aurais fait ce que j'ai à faire en ces lieux.

Dès qu'il entra dans l'auberge, Akira repéra Einelia, attablée aux cotés de deux autres membres de l'expédition. Désireux de maintenir de bonnes relations avec ses futurs compagnons, il ne tarda pas à rejoindre le petit groupe. Il était en effet plus utile de pouvoir compter sur des personnes extérieurs pour le défendre si par malheur un serviteur de Tenshuu venait à croiser sa route.

-Salutation Einelia-dono. fit il après s'être respectueusement présenté aux deux autres. Je me nomme Onishige Akira, je serai votre nouveau compagnon de voyage.

Eïnélia s'apprêtait à faire un descriptif aussi précis qu'ennuyeux de son après-midi quand elle vit Akira s'approcher. Il les salua poliment et, après lui avoir rendu son salut, elle expliqua à Alonis comment elle avait fait la connaissance.

-J'ai rencontré Akira cet après-midi, il m'a aidé à me défaire de quelques hommes aussi insupportables que stupides.

Elle se tourna à nouveau vers Akira.

-Vous avez décidé de rejoindre notre expédition alors ?

Le ninja prit un siège et commanda un alcool léger.

-Oui, l'état de mes finances était plutôt bas ces derniers temps, et Gellerman-sama paye plutôt bien. Surtout que le désert j'y suis habitué contrairement à vous.

-Vous y êtes habitués, parce que ça fait longtemps que vous vivez ici ou parce que l'endroit d'on vous êtes venus était aussi semblable ?

Jackie était lui aussi rentré dans l'auberge mais contrairement aux autres, il préfèra louer une chambre et y monter immédiatement afin de se reposer.

Il rentra dans la pièce sommaire et s'affala sur le lit pour dormir, attendant la nuit complète pour aller vadrouiller dans la ville...