Nuln, la couronne aux mille joyaux étincelants

Garett fit un signe pour stopper l'officier.

"Attendez, si ils sont vraiment ce qu'ils prétendent être. Alors ilss peuvent nous être utile, menez nous à votre ancien employeur. Si vous nous trompez la garde comtale se fera un plaisir de vous étriper.

L'officier regarda le nain comme s'il était un malade mental, mais le regard d'acier de ce dernier le remit à sa place, tandis qu'il remontrait le document de la comtesse.

-Officier, nous allons suivre ces messieurs et ils n'auront pas intérêt à fuir..."

Garett remplaça l'ordre comtal dans son coffre avant de dégainer son marteau qui s'embrasa en un instant. Il fit signe aux personnes présentes d'appliquer immédiatement ses directives tandis que les troupes régulières de Nuln semblaient particulièrement énervées.

Alors que la situation commençait à s'envenimer entre les piquiers et les mercenaires, Arya entra dans la demeure de l'ingénieur et partit à la recherche de ce dernier. Après quelques minutes de recherche, elle le trouva au premier étage et entra dans la pièce où il se trouvait. L'ingénieur se retourna vers elle, légèrement interloqué :

- Qui êtes vous ?

- Je me nomme Arya, magicienne au service de la Comtesse. Je viens pour savoir ce qui s'est passé cette nuit avec les mercenaires. Je cherche également des informations à propos de la machine sur laquelle vous travaillez.

"Hé bien c'était une soirée normale. J'avait appris la disparition de mon Schuman, mon associé, et je savait que ses assassins n'allaient pas tarder à venir me trouver. Je me suis donc préparé à vendre chèrement ma vie face à ces créatures abjectes. Lorsque l'alarme magique de la grille a été enclenchée, j'ai su qu'ils arrivaient. J'ai commençé à patrouiller la maison quand deux énormes bruit de bélier on retentit. Au deuxième, la maison a tremblé sur ses fondations.


J'ai commencé à descendre les escaliers pour trouver cette pièce envahie par une sorte de brume verte, et un ogre et un humain qui se démenaient pour ne pas être pris dedans. J'ai pensé pouvoir les éliminer facilement lorsqu'un elfe a surgit derrière moi. J'ai réussi à les raisonner en leur montrant la vérité sur leurs employeurs, ces foutus hommes-rats!


Et ensuite, la garde est arrivée. Je suppose que le trou dans l'enceinte a aidé à la faire arriver plus vite."

- Où est passé la machine sur laquelle vous travaillez ? , répété Arya.

"Hé bien elle était entreposée à l'école d'artillerie il y a trois jours, la dernière fois que je l'ai vu. C'est une vraie merveille! Imaginez un engin qui permette à un homme seul, à la force de ses mollets, de creuser des galeries capable de laisser passer trois soldat de front!


Et surtout, c'est une machine capable de creuser à peu prés n'importe quelle matière. Imaginez les applications militaires... Elle serait aussi très utile pour prouver l'existence de la vermine souterraine..."

- A l'école d'Artillerie vous dites ? Vous pouvez me la montrer ? La Comtesse ne souhaite pas qu'elle tombe entre des mauvaises mains. Si vous avez des informations à propos des rats, je pense que la comtesse serait heureuse d'en apprendre un peu plus au sujet de ce fléau.

Frazier se contenta de hausser les épaules.


"J'ai déjà essayer de leur dire. Ils ne m'ont pas écouté et j'ai presque été renvoyé de l'école d'ingénieur. Du coup j'effectue des recherches afin de créer des machines qui les mettront devant le fait accompli!


Bon la machine vous disiez... Vous voulez aller à l'autre bout de la ville à cette heure-ci? Bon après tout je n'ai rien à craindre avec vous n'est-ce pas? Allons-y."

Arya sourit à la dernière remarque de l'ingénieur, ils n'avaient rien à craindre, toutefois, elle n'avait pas envie d'y aller seule avec l'ingénieur. Elle retourna à l'étage du dessous avec l'ingénieur et s'approcha du capitaine des piquiers :

- Je dois escorter l'ingénieur jusqu'à l'école d'artillerie. Pouvez-vous m'adjoindre quelques hommes ou cet elfe là, demanda Arya en désignant Jarlaxle du doigt.

Le capitaine allait protester mais s'arrêta en voyant la lettre de cachet de la magicienne.

"Entendu, prenez l'elfe. Et gardez un oeil sur lui, il m'a tout l'air d'être un sacré filou..."

- C'est bien parce que je le connais que je le préfère à côté de moi, répondit Arya. Elle lança un regard glacial à l'elfe, pour qu'il évite de se faire de fausses idées. Le petit groupe s'éloigna de la maison de l'ingénieur, laissant le nain avec les gardes de Nuln. De son côté, la magicienne fit apparaître deux épées deux épées bleutés dans ses mains.

Alors que deux épées de glace se matérialisaient dans les mains de la kislévite, tous les mercenaires et soldats des environs sentirent une intense froidure les envahir tandis qu'Arya sentait l'énergie brut des Royaumes du Chaos déferler en elle. Rassemblant ses connaissances les plus pointues, elle parvint à ouvrir une deuxième porte et à dévier l'énergie en trop vers son monde d'origine. Lorsqu'elle reprit conscience du monde autour d'elle, Arya remarqua qu'elle portait deux épées de glace irradiant de la puissance magique brut et que la température de l'air avait soudainement chutée.

Bon Jarlaxle avait comme prévus lâcher une bombe en parlant d'hommes-rats. Il allait répondre au nain lorsqu'un capitaine des gardes voulut le mettre aux arrêts, lui et l'humain.
Ce à quoi Jarlaxle répondit par une longue diatribe plaidant sa défense, insistant sur le côté accidentel et forcé de sa présence ici tout en soulignant discrètement que tout cela ne serait pas arrivé si il y avait un travail efficace de la garnison de Nuln.

Il devait en être à sa septième subordonnée consécutive, et un des piquiers frôlait la crise cérébrale, lorsque Arya arriva, demandant au capitaine à ce que Jarlaxle la suive. Celui-ci accepta, la mettant en garde. L'elfe leva les yeux au ciel lorsque le représentant de l'ordre -que ceux qui rigolent dans le fond se taisent, merci- le traita de ''sacré filou''. A une époque, des gens comme lui grignotaient dans sa main les miettes de quelques trafics...

Il soutint le regard de la magicienne lorsque celui-ci le fusilla, avant qu'elle n'invoque ses épées et qu'un phénomène assez étrange ne se produise. La température de la pièce s'abaissa aussitôt, hérissant la chair de l'elfe, tandis qu'Arya était prise d'une sorte de transe.
Lorsqu'elle revint à elle, la première chose qu'elle entendit fut la voix moqueuse de Jarlaxle.

-Et bien, toujours aussi douée pour jeter un froid.

La température de la pièce s'abaissa encore, bien que ce n'était qu'illusoire, tandis que le mercenaire sentait plusieurs regards entre le sidéré et le désespérés concentrés sur lui. Sans y prêter attention, il sortit de la maison, cape volante et talon claquants, pour retrouver la chaleur de l'air nocturne en attendant la magicienne.

Pendant un bref instant, Arya avait cru perdre le contrôle de sa propre magie. La puissance brute l'avait envahit et elle avait eu du mal à dévier le surplus vers un autre endroit à cause d'un certain manque d'expérience dans la matière. Alors qu'elle revenait lentement à la réalité de ce monde, elle prit conscience que la température de la pièce avait chuté drastiquement, et elle put entendre la voix moqueuse de Jarlaxle parvenir jusqu'à ses oreilles. Elle retint à grande peine une réponse acerbe et jeta un regard dédaigneux aux soldats qui la regardaient, les yeux ébahis ou empreints de frayeur. La magicienne réajusta sa cape de voyage et suivit l'elfe dehors. L'ingénieur attendait avec lui, le regard légèrement interrogateur. Arya ignora l'humain, jeta un regard furibond à l'elfe et se contenta de partir en direction de l'école. Derrière son expression colérique, elle cachait en vérité la peur qu'elle avait éprouvé l'espace d'un instant.

Elle jeta un coup d'oeil à ses épées, elles avaient l'air bien plus redoutables que d'habitude.

Jarlaxle suivit Arya, ne sachant pas trop où ils allaient. Il pouvait remarquer l'expression encore plus colérique que d'habitude de la magicienne. Il se demandait bien ce qui pouvait en être la cause. Quand même pas lui ?
Non pas qu'il ne puisse pas être énervant, il se faisait même une joie de l'être, mais il n'avait pas fait grand chose de plus par rapport à l'habitude.
Accélérant un peu pour se retrouver à sa hauteur, il dis quelques mot, mi-amusé mi-sérieux.

-Tu m'as l'air encore plus froide que d'habitude, je n'ai pourtant pas fait la moindre allusion.

Le regard bleuté de la magicienne se tourna vers l'elfe, à présent inexpressif. Elle ne savait pas si Jarlaxle était sérieux ou pas et à vrai dire, elle s'en fichait totalement. Bien qu'elle avait une folle envie de partager le sentiment qu'elle avait eu à l'égard de ce "dérapage", elle savait qu'elle ne pouvait pas faire confiance à l'elfe, trop filou pour en être digne. Elle se contenta de répondre d'un ton neutre :

- On va à l'école d'artillerie.

Follen laissait l'elfe discuter tendit qu'il répondait au nom sur un ton fatigué, mais qui se voulait le plus compréhensif possible:

-Ecoutez je comprends le fait que vous vouliez voir cet être qui n'est en aucun cas mon maître, mais je vous explique il possèdes des pouvoirs énormes que j'ai combattu tant bien que mal. Si vous voulez en savoir plus sur sa magie lisez se livre!

Qu'il tendit au nain continuant:

-Mes compagnons et moi avons été piégé par cet être, il est très dangereux, pour le vaincre il nous faudrait plus de préparation et des magicien doté de grand pouvoirs, et quand je dis grand, je n’exagère pas! De plus rien ne nous dit que quand je vous amènerais à son manoir il sera encore là, il créait des illusions énormes et je ne serais vous dire pourquoi mais je pense que les hommes rats sont liés à cet être abjecte.

Alors que le petit groupe avait traversé le grand pont et arpentait à présent les ruelles lugubres du quartier industriel, Jarlaxle aperçu du coin de l'oeil une ombre les suivre à bonne distance.

Arya ne répondit pas, mais elle semblait légèrement plus calme. Jarlaxle n'insista pas, il n'aurait fait que l'énerver. Pour passer le temps il se concentra sur une ombre qui le suivait. Qui les suivait bien trop au demeurant.

-On a quelque chose d'accroché aux chausses, glissa-t-il a mi-voix à la magicienne.

Arya entendit l'avertissement de Jarlaxle mais ne détourna pas le regard de sa route. L'elfe était sérieux et il ne faisait donc aucun doute qu'il y'avait bien quelqu'un qui les suivaient. Elle se rapprocha un peu de l'elfe et se pencha vers lui :

- Que suggérez-vous ?

Alors que l'ogre approchait du groupe, il parvint à entendre quelques mots par-dessus le brouhaha de l'auberge. Des mots comme Karak, Montagnes ou encore Stirland étaient revenus à plusieurs reprises. Lorsqu'il se fut suffisament approché, l'un des mercenaires leva les yeux vers lui et le dévisagea.


"Quoi? Tu vois pas qu'on est en train de discuter?"

Montagnes? Très intéressant... Par contre les autres noms ne lui disaient rien... Probablement des contrées de l'empire qu'il ne connaissait que trop peu...

_ J'ai ouïe dire que vous contiez vous rendre dans les montagnes... C'est un endroit dangereux... Que diriez vous d'un guide? Ma race arpente les pics depuis la nuit des temps... Vous ne trouverez pas meilleur trappeur au monde.

"Pas besoin d'un guide, on a déjà tout ce qu'il faut. Et d'abord qui t'es toi? Tu serais pas mercenaire par hasard?"

_ Si... Je cherche un travaille qui me permette de voyager. Je reste convaincue d'une bonne avant-garde vous serez fort utile...

Garett saisit le livre et le feuilleta rapidement avant de le ranger dans son coffre.

"Trêve de bavardage: passez devant, fit le nain avec autorité. Capitaine, faite les avançer!"

-Ecoutez moi bon sang! N'avons nous pas combattu ensemble contre ses peaux vertes dans les mines?! Il nous faut plus de préparations...

Espérant se faire entendre, il avança tout de même ne vouant pas avoir à faire aux hallebardes.