La Petite Echine

Xanthis et ses deux hommes avaient traversé sans encombre au contraire de bon nombre de mercenaires... L'employeur se propulsa à couvert d'un bel amas rocheux et dégoupilla quelques grenades qu'il avait gardé au cas où avant de les lancer vers ses adversaires. Les skitariis s'écartèrent un instant, croyant à une menace des plus imminentes mais au lieu de cela, un rideau de fumée se déploya en quelques instants, les isolant du groupe hétéroclite et malmené.
Les serviteurs ne semblaient miraculeusement toujours pas se rendre compte de la présence du groupe et en s'avançant quelque peu, l'aventurier vit ce qu'ils foraient: une brèche dans un tunnel qu'ils tentaient d'élargir. Au delà la zone semblait pleinement artificielle: une sorte de complexe souterrain... Il n'avait pas le temps pour ce genre de considération cependant, il retourna en arrière, aidant la mercenaire nommée Velaria à se relever et à se diriger vers leurs porte de sortie alors que ses deux aides de camps assistaient Ennis et Dazen.
En y réfléchissant il n'avait pas vu Aurès depuis un bon moment... Le cambrioleur avait du s'éclipser ou se faire tuer un peu plus tôt sans qu'il n'y prenne garde... Toujours était il que le groupe se retrouvait fortement affaiblit et si il ne lui semblait avoir à déplorer aucune perte pour le moment, une telle bande blessée allait peiner à semer dans des souterrains inconnus un ennemi aussi déterminé que pouvait l'être le mécanicus...

Ennis attendit d’être sure que le groupe était en relative sécurité pour s'effondrer contre la paroi. Elle était gravement blessé au niveau du bassin où un laser l'avait traversée de part en part. Aucun organe vital ne semblait touché mais elle souffrait probablement d'une hémorragie interne. Son bolter désormais vide était un poids mort qu'elle ne pouvait se permettre de garder et l'abandonna donc là, dans ce sombre tunnel. Quelqu'un allait devoir payer pour ça, et elle savait parfaitement qui, mais pour le moment, il fallait survivre et sortir d'ici.

Dazen remercia d'un hochement de tête le garde venus l'aider. Il ne réussit à convenablement bouger les jambes qu'à partir de l'entrée du tunnel, mais avait encore besoin de soutien pour avancer. Ennis était aussi gravement blessée que lui, ils n'allaient pas pouvoir aller loin dans cet état. Mais ils semblaient avoir atteint un ancien complexe, où quelque chose d'approchant, les connaissances de Dazen en archéologie se limitait aux débris de guerre.

-On ne peut pas s'arrêter ici, il faut essayer de les semer. Alors on pourra s'arrêter et panser les blessures.

Il n'osait même pas imaginer dans quel état il serait lorsqu'il résorberait ses pouvoirs : il avait déjà mal alors qu'il sentait l'électricité qui galvanisait son corps et noyait ses synapses pour stopper la douleur.

Ils disposaient d'un court moment de répit. Diklius en profita Pour relever comme il pouvait celle qu'il avait sauvé et la soutenir pour qu'elle puisse marcher. C'était difficile, avec son épaule blessé et le poids de son lance-flammes mais il avait déjà connus pire.

-Ouais ne trainons pas. Ce contentât il de répondre à Dazen.

Le groupe s'ébranla et ils s’enfoncèrent dans les galeries inconnus.

Le petit groupe, fuyant désespérément l'attaque du mécanicus, parvint donc à s'extraire de la nasse dans laquelle il s'était jeté. Les tunnels face à eux n'étaient aucunement éclairés et Xanthis comme ses gardes usèrent de larges torches pour tenter de mieux percevoir leur environnement.
La galerie était totalement lisse et ses coins étaient découpés de sorte à former un angle doux, elle semblait se courber légèrement, s'éloignant du site de fouille.
Des bruits inquiétants venaient de la brèche forée par les adeptes de Mars et l'aventurier en tête de la compagnie fit presser le pas, désireux de s'abriter le plus vite possible.
Après quelques minutes de marche, les explorateurs découvrirent ce qui semblait être une ancienne porte se détachant du reste du mur. Xanthis s'en approcha d'un air précautionneux et celle ci s'ouvrit tout naturellement. Il fit un pas dans ces ténèbres et une douce lumière vint éclairer la pièce, révélant ce qui semblait être une sorte d'appartement dont une pièce entière était occupée par des cogitateurs d'un type que nul n'avait jamais vu. Bien que ces mystères fussent intéressant, les mercenaires trouvèrent bien plus pressant d'étendre les blessés et de leur prodiguer les premiers soins. Ce n'était que maintenant que pouvait s'établir l'inventaire des pertes et l'ampleur des dégâts...

Lyssa-Ira avait passé le temps de la fuite dans un état semi-conscient. Elle sentait bien que quelqu'un l'aidait à marcher, et l'odeur indiquait qu'il s'agissait du pyromane. A part cette information, elle avait complètement perdu la notion du temps, pas plus qu'elle ne se souvenait de ce qui avait été dit ou de l'endroit où ils étaient passé.

Alors qu'elle allait sombrer dans l'inconscience, elle sentit qu'on l'allongeait sur une surface moelleuse où elle s'enfonça un peu. Celà ressemblait à un lit, ou un canapé particulièrement confortable. Elle n’eut pas le temps d'y réfléchir d'avantage et s’endormit presque instantanément.

Xanthis était venu prêter main forte à Velaria et l'avait sortit du pétrin où elle était en la sortant rapidement de son couvert. Elle resta encore plusieurs minutes au bras du patron avant de pouvoir reprendre difficilement la marche toute seule, haletante et les dents serrés sous l'effet de la douleur. Elle était loin d'être la seule à être amochée et à vrai dire, elle ne comptait qu'un ou deux mercenaires qui s'en étaient tirés sans autres blessures que quelques égratignures. La femme ailée et le commissaire étaient les deux membres les plus amochés du groupe et leur chance de s'en sortir étaient minces s'il n'étaient pas soignés rapidement. Heureusement pour eux, Xanthis trouva une porte qui menait sur une pièce aux machines inconnues aux yeux de Velaria. Pourtant cette dernière s'y connaissait en mécanique et il lui était déjà arriver d'explorer deux trois ruines des temps antiques, d'avant la Guerre.

La femme aux cheveux blancs mit de côté ses pensées à ce sujet et se concentra sur plus important : Elle. Elle entreprit d'enlever les plaques supérieurs de son armure, ce qu'elle réussit à faire qu'avec l'aide de Xanthis. Sa blessure n'était pas très jolie à voir d'après les dires du patron. Il fallait enlever les quelques résidus de vêtements dedans et panser le tout avec un baume anti-brûlure.

Beaucoup de baume pensa la mercenaire.

En attendant les soins, elle fit le compte rapide de ses munitions. Elle n'avait plus que trois chargeurs pour son pistolet mais il lui restait cinq grenades pour son arme principale, de quoi faire des dégâts. L'arme s'était montré trop obsolète dans les tunnels, plus par peur de sa propriétaire de faire effondrer le plafond que par réel inefficacité.

Il faut remédier à ça, peut-être une arme plus versatile fabriquée par mes soins

Velaria laissa son regard se balader dans la pièce, passant des mercenaires aux cogitateurs puis encore aux mercenaires. Son regard enregistré tout. Si elle avait le temps, elle irait jeter un oeil aux machines énigmatiques parsemées dans la pièce, elle pouvait peut-être apprendre un ou deux truc. Il y'avait un canapé à côté d'elle mais la femme ailée était déjà affalée dessus, vaincue par la fatigue et ses blessures. Ses ailes étaient en piteux état et le reste de son corps n'était pas mieux. Cela allait prendre du temps avant que le groupe puisse se remettre en marche, en espérant que le méchanicum ne découvre pas cette cachette de suite. Velaria n'avait absolument pas envie de faire face au char à nouveau, malgré la présence du lance-roquettes.

En arrivant dans l'étrange pièce Diklius déposa la mercenaire mécanique là où il pouvait, trouvât un endroit ou s'asseoir et commença à fumer un cigalho.
Sa blessure était moche mais il était loin d'être le plus amoché, il pouvait attendre. Cette merde avait commencer par sa faute, il allait falloir assumer, certains voudrait surement lui faire la peau...
Il vérifia ses munitions restantes: il lui restait 2 réservoirs plein pour son lance-flammes, 1 cellules de pistolet laser pleine et une autre à moitié chargé. S'ils pouvaient faire du feu il pourrait toujours recharger celle qui était vide.

Son regard se posa alors sur le psyker. Il faudrait poser des questions à Xanthis et si besoin régler cette affaire lui même.

Le groupe s'établit donc ainsi dans cette étrange pièce qui, après une plus longue étude, apparaissait comme un centre de surveillance ou de maintenance dont la fonction précise restait encore à déterminer. Deux lits étaient installés dans une chambre isolée et un petit salon contenant un canapé et deux fauteuils assez confortables étaient attenants à une cuisine dont toutes les fonctions semblaient marcher... à la malheureuse exception de l'eau courante. Un garde manger était bien présent mais la totalité de ce qu'il contenait avait disparu bien qu'il restât quelques boites désormais vides ainsi que des sachets plats dont les écritures s'étaient effacées.
Les mercenaires restèrent trois jours à épuiser le peu de réserves qu'ils avaient pu prendre avec eux. Garett, terriblement blessé avait rejoint les autres peu après que ceux-ci aient découvert leur refuge, mais il semblait que de nombreux mercenaires n'aient pas survécu à la petite exploration qui les avaient détourné de leur chemin.
Les blessés furent stabilisés au mieux des possibilités, des bandages se trouvaient dans l'étrange pièce bien que les rares médicaments présents soient tombés en poussières à la seconde où quelqu'un les avaient sorti de leurs emballages. La fière compagnie se trouvait gravement vulnérable car les adeptes de mars risquaient à tout moment de venir à leur tour explorer les tunnels et en vue de cela, Xanthis avait ordonné que les valides tiennent un tour de garde dans les couloirs.
La nuit du deuxième jour, les personnes de gardes entendirent d'étranges bruits, des chocs sourds contre une paroi, plus loin que le périmètre reconnu par les aventurier. De toute évidence il allait falloir quitter ce refuge ou au moins en comprendre un peu mieux la nature avant que ne s'annonce un nouveau combat que le groupe ne pouvait espérer gagner...

-Je vais aller en reconnaissance. Tout seul, j'aurais moins de chance de me faire repérer.

Ce bruit était inquiétant, il fallait aller inspecter ça. Il décida de laisser son fidèle lance-flammes, trop encombrant, bruyant et l'odeur de prométhéum qu'il dégageait pouvait potentiellement le trahir, fort heureusement il avait eu le temps de recharger toutes les cellules de son pistolet lasers.
Il emprunta une torches électrique à l'un des gardes de Xanthis et s'enfonça dans les tunnels les sens aux aguets vers la source du bruit.

En progressant, Diklius remarqua qu'il s'éloignait, fort heureusement, du lieu de la dernière défaite des mercenaires. Le couloir continuait à présenter une calme courbure et rien ne semblait en avoir dérangé la quiétude depuis bien longtemps. Dikilius remarqua trois portes réparties de manière régulière à l'intérieur de cette courbure alors qu'il marchait, ne les ouvrant pas encore. Il remarqua enfin, arrivant au bout du couloir, que celui ci se terminait sur ce qui semblait être un sas de métal blindé d'une épaisseur peu commune auquel était attenante une console de commande allumée dont l'écran présentait toute une série de types de caractères dont l'une d'elle était en gothique et lui demandait "choisissez votre langue".

Bizarre...
Diklius dégaina son pistolet laser. Il préférait d'abord inspecter ce qu'il y avait derrière les trois portes et ensuite aller voir la console. Il ne voulait pas avoir de mauvaise surprise.

Garett se cala contre un mur et se mit à panser sa blessure, utilisant de l'eau pour nettoyer sa plaie.
"Quelqu'un pour jeter un oeil dessus, s'il vous plait. Ca fait un mal de chien."

Plus cette histoire progressait, moins lui allait, d'abords l'attaque des mutants, maintenant le saccage d'un camp du méchanicum et sa blessure, ils allaient arriver à le faire tuer.

Une des portes débouchait sur une pièce en apparence assez semblable à celle dans laquelle le groupe s'était réfugié un peu plus tôt: deux pièces à vivre accompagnant une chargée de machine mais celles ici ne semblaient pas dédiées à l'observation à distance, peut être à la médecine?
Les deux autres débouchaient sur des échelles par lesquelles on pouvait aussi bien monter que descendre vers de nouvelles ténèbres...

Bon, rien de bien dangereux, quoiqu'il se demandât où menait les échelles. Le pistolet toujours dégainé Diklius retourna examiner la console. Différentes options de langues lui était apparemment offerte. Il pressa la rune en bas gothique et attendit.

Ennis se remettait lentement de ses blessures. Fort heureusement, la plaie ne semblait pas si profonde que cela vu qu'elle était encore en vie et à peut prêt en bon état. Seulement, sa plus grande blessure était d’ordre psychologique, la sœur de bataille habituellement souriante et enjouée était recroquevillé dans un coin, grommelant deux mots en boucles, le regard dément et l'air terrifiée:

-Mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, mon bolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter, monbolter...

Et ainsi de suite depuis presque deux jours, ne s'arretant que pour manger un peu et dormir...

Expérience:
Pour avoir survécu et prit quelques temps de repos, les explorateurs ont gagné quelques expérience:

Ennis: 15xp
Dazen: 10xp
Diklius: 15xp
Zael: 10xp
Lyssa-Ira: 10xp
Velaria: 10xp
Garett: 15xp

Plus d'expérience viendra lorsque vous aurez prit plus de repos.

"Bonjour" s'afficha sur l'écran.
"Si vous ouvrez cette porte, elle sera fermée. Pouvez vous commenter cette affirmation?"

"Comment une porte ouverte pourrait-elle être fermée?"
C'est quoi ce bordel?

"Bonne réponse." s'afficha à son tour.
"La phrase que vous êtes en train de lire est fausse. Pouvez vous commenter cette affirmation?"

"Euh... Si la phrase est fausse c'est donc vrai? Donc ça ne veut rien dire..."
Ça va durer longtemps ce manège?

"Réponse neutre"
"Avez vous un animal de compagnie?"

"Non!"
Ça devient ridicule

"Réponse neutre."
"Qu'avez vous mangé hier matin?"

"De la viande de Dragon"
Et ce serra quoi après? "Quel âge à votre père?" ou "Quelle est votre couleur préféré?"