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 Un Garde ordinaire.

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Aleieus Gaevran

Aleieus Gaevran


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MessageSujet: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:29

Ce récit se passe sur la planète Maugrion II, dans l'Ultima Segmentum, à des années-lumière la faille Warp le " Flux de Celtor ". Ce monde représente un point stratégique d'envergure, à cause d'une chaîne de construction standardisée découverte par la Garde Impériale. Celle-ci avait était envoyée sur ce monde pour y mater un soulèvement majeur. Selon les premiers rapports, les Forces de Défenses Planétaire avaient été submergées et annihilées. Visiblement au courant, le Chaos est venu avant que l'Adeptus Mechanicus ne puisse mettre la main dessus. La seule chose que les Gardes aient pu transmettre avant de mourir est :
« On dirait que ça n'a jamais servi, par Terra, qu’est-ce que c’est ? On dirait une... qui est là ?... » Fin de transmission.

Le but avait été de récupérer la SCS avant qu’elle ne soit corrompue. Ces événements se passent au moment ou la Garde est sensée être rappelée pour laisser la place aux Space Marines et d’après les rumeurs les légions titaniques de l’Adeptus Mechanicus étaient elles aussi en route. Seul le Chaos semble savoir ce que produit la SCS et il y tient. Mais comme l'avait si bien dit le Seigneur Général de la Garde : « Ce qui est important pour l’ennemi l’est encore plus pour nous. »


Un Garde ordinaire.


Chapitre I : Un héro.


Shaley pestait contre lui-même, il se maudissait surtout d'avoir accepté cette mission pour le moins inutile. Il devinait que le Commissaire avait ordonné l'opération en désespoir de cause, pour se prouver qu'il était encore un soldat efficace, pour cela Shaley s'ennuyait ferme. Le sergent changea d'avis, il en voulait finalement à la terre entière. Il se sentait exténué, au bout du rouleau. À quand remontait son dernier repas chaud ? Il ne se rappelait même plus comment cela faisant de dormir paisiblement en sécurité. Pour couronner le tout il poireautait depuis presque trois heures dans un bloc d'habitations en ruine, à surveiller un passage désert.
Le deuxième étage était dévasté par les bombes depuis des semaines voir des mois. Les rares fenêtres encore intactes qui arboraient des morceaux de verres faisaient penser au sourire amical d'un vieil édenté. Le sol était couvert de détritus et autres débris, parmi les décombres du toit, des ossements où s'agrippaient, avec acharnement, des lambeaux de chairs séchées et des frusques déchiquetées couvertes de poussières, uniformes ou restes civils, tous mélangés maintenant, à égalité. Les os éparpillés provoquaient un craquement désagréable quand on bougeait. L'avantage était qu'au moins on entendait l'ennemi arriver. Mais par ici, une sois disante route fréquentée, personne, que des squelettes et de la poussière.

C'est un peu à quoi se résumait la route. Le dernier passage était aussi vieux que les ossements. Heureusement que les récentes pluie avaient évacuée un peu de sable, qui pour se venger, formaient des croûtes hideuses dans le caniveau et les trous un tant sois peu à l'ombre. Tout cela donnait l'impression que la cité était recouverte de plaies suppurantes. La vie se manifestait par de la vermines, et des plantes vraiment tenaces pour survivre qui fendillaient le sol et émergeaient avant de se dessécher pour les plus faibles. Le sergent se fit la remarque que c'était un bon résumé de la situation actuelle. Il secoua la tête et jeta un coup d'oeil sur le paysage dévasté qu'était son quotidien. Il pourrait en faire la visite guidé. Le sergent ria silencieusement à cette pensé. Il espérait seulement avoir d'autres occasions de rire.


De son perchoir, Shaley avait une vue imprenable sur cette route où seul les herbes sauvages s'agitaient dans le vent. Le sergent aurait bien accueilli les bourrasques qui le rafraîchissait agréablement. Si elles ne charriaient pas la puanteur de cadavre pourrissants au soleil. Au rez-de-chaussée, deux autres soldats occupaient une position de tir avec un autocanon monté sur trépied. Le sergent aurait bien voulu être en première ligne, peut même en enfer, peu lui importait, pourvu qu'il ne reste pas ici. Ce " ici " il ne savait même pas le situer sur une carte, s'il en eu avait une ! Bon il aurait sans doute réussi mais cela faisant bien longtemps que lui et les autre se déplacé dans Omund au flair et à l'instinct Il entendit un éclat de rire plus bas, qui interrompit le fil de ses pensés. Ces deux connards devaient jouer aux cartes ou aux dés. Shaley jura et se dirigea vers l'escalier, ces deux là allaient l'entendre. Shaley c'était trompé, ils ne jouaient pas, ils buvaient. Cela surprit le sergent, il était vraiment incroyable qu'un soldat soit incapable de tenir une bête position de tir, confortablement calé entre les sacs de sables. Tout en trouvant de l'alcool au beau milieu de cet enfer. Rageur le sergent descendit quatre à quatre les marche de bétons en prenant garde de ne pas tomber, tant l'escalier était dans un piteux état, un obus devait en avoir arraché une bonne partie.

Il arriva en bas et dévisagea les deux soldat qui riaient. Ce n'était plus de l'ignorance, ni même de l'inconscience. Le sergent les regardait, convaincu que les hommes étaient en proie à la folie, pour oser faire un telle bordel avec les horreurs qui pouvaient traîner dans les parages.

- Donnez-moi une bonne raison de ne pas vous balancer au commissaire.
- Venez boire avec nous, sergent, lui proposa Helt sans se démonter.
- Pas question ! Shaley s'approcha de Helt et confisqua la gourde d'alcool. On a un travail à faire. Vous devriez aussi faire plus de bruit, histoire que des chiens s'amènent par là.
- Peuh ! Sergent,y a personne. Qui voudrait passer par là ? argumenta le Garde.
- Je ne pense pas que le commissaire soit d'accord avec vous.
- Le commissaire par ci, le commissaire par là, tu nous les brises ! Va donc voir ailleurs !

Fartel, passablement éméché lui jeta un regard mauvais et leva une main tremblante pour reprendre la gourde. mais le sergent l'écarta d'un geste agacé.

- De toute façon on se tire bientôt, il marqua une pause, les Space Marines seront bientôt là, on a enfin finit notre ""devoir ". S'ils ne sont pas déjà arrivés. On va nous relever dans moment à l'autre.
- Raison de plus pour ne pas saloper le boulot, rétorqua Shaley.
Shaley tenait toujours la gourde hors de portée.
- Rends moi ça ! gronda Fartel, faisant jouer sa musculature imposante.

Shaley ne se laissa pas impressionner, pas après tout ce qu'il avait affronté. De plus le sergent n'était pas en reste. Son mètre quatre-vingt dominait Fartel. De même qu'il était un homme d'expérience. À trente-cinq ans il s'estimait au sommet de sa force, aussi bien physique que mentale. Son visage émacié prit un air contrarié, il n'aime pas que ses hommes le défient si ouvertement, cela remettait en cause son autorité. Sa barbe noire cacha ses lèvres pincées. Il essaya de se contrôler, s'il restait calme ses hommes aussi, mais il devait faire respecter le règlement, Commissaire au pas. Les yeux verts du sergent se durcirent à la remarque que crut bon d'ajouter Helt :

- Ouais casse-toi !
- Non ! Vous avez assez bu ! Et je suis votre sergent, salopards. Je ne tolérerait pas un tel comportement de...

Fartel se jeta sur le sergent en dégaina sa baïonnette à la lame ébréché par l'usage et les temps difficiles récemment traversés. Il essaya de la plonger dans le cou de l'autre mais Shaley l'intercepta, ils chutèrent tout deux parterre, Fartel se tenait sur le sergent qui retenait sa main. Petit à petit l'acier se rapprochait de la chair, la pointe frôlait la treillis du sergent. Shaley pria l'Empereur, Il ne pouvait laisser mourir un serviteur loyal et laisser vivre cette ordure.

- Crève ! hurla Fartel, un peu avant que son crâne n'explose en une brume rose qui moucheta tout et tout le monde sur deux mètres à la ronde. Son corps secoué par l'impact s'écroula mollement sur le coté.

Shaley se redressa tant bien que mal, dégoulinant de sang et de cervelle. Il vit une silhouette gigantesque, se détacher à contre-jour dans l'embrasure de la porte. Il était vraiment grand. Il se tourna vers Helt pour lui dire que tout irait bien, quand il remarqua son expression terrorisée. La silhouette s'avança et Shaley put enfin le voir. Les symboles qui décoraient son armure lui donnèrent la nausée. Helt se jeta sur le côté pour éviter le bolt. Le sergent aligna sa cible et tira. Le Space Marine du Chaos se tourna vers lui, sans paraître se soucier des lasers. Le chant de mort de l'autocanon l'empêcha de tirer sur Shaley. Helt avait fait pivoter l'arme et ouvert le feu, le canon crachait sa fureur. Un bolt souffla le torse d'Helt dans une éclaboussure qui s'étala derrière lui et il retomba doucement, en glissant sur les sacs qui absorbaient avidement le liquide vermeil. L'hérétique se retourna pour achever son travail mais le soldat avait disparut.

Un tir de pleine puissance dans le dos le fit vaciller et avant qu'il ne réagisse un second creusa un petit trou fumant dans son armure au niveau de l'abdomen. L'hérétique rugit et s'élança sur Shaley qui plaça un troisième tir. Ce dernier réussit à esquiver le coup sauvage de la lame qui avait pris la place du bolter entre les mains énormes du Space Marine.
Une voix crachota dans l'oreillette de Shaley.

- Ici Q.G, relève en route, travail terminé pour nous, paré pour évacuation.
Shaley ne répondit pas, trop occupé à rester en vie.
- Sergent, répondez. Vous me recevez ?

Shaley effectua un roulé-boulé, mit un genou au sol et tira sur son ennemi fou de rage, de ne par réussir à tuer un simple humain. Il éructa des mots terribles, emplis de colère. Sa voix faisant vibrer les tympans du soldat. Aussitôt un mal de crâne affreux lui vrilla l'esprit.

- Sergent ? Répondez ! l'oreillette ne cessait de l'appeler.

Désorienté, Shaley trébucha sur une poutre et s'affala sur le dos. D'un pas assuré, sa mort approcha en se préparant à frapper. Le sergent pria, appuya sur la détente, pria, ferma les yeux et pria. Le tintement de l'acier sur le sol lui fit rouvrit les yeux. L'hérétique essayait de retenir un flot de sang noir qui s'écoulait de sa gorge, il n'y parvint pas et s'effondra sur la jambe du sergent en gargouillant des paroles que ses yeux traduirent aisément. Shaley hurla de douleur en sentant distinctement sa jambe se brisé sous le poids du renégat.

- Sergent ! Répondez; vous me recevez ?

Shaley se tordit le cou quand des bruits de pas pressés s'élevèrent dans l'entrée. Encore des hérétiques. Ils firent irruption dans la maison en criant de frustration lorsqu'ils virent leur frère qui gisait dans son propre sang.

- Fait chier, murmura le sergent.

Une de ces énormes silhouettes se pencha sur lui, la vue trouble de Shaley l'empêcha de voir nettement l'hérétique. Le renégat l'observa un moment, sans doute étonné qu'une créature su frêle ait pu avoir raison d'un Space Marine du Chaos. Contrairement au comportement normal d'un renégat. Tant de résistance venant d'un humain le mit en colère. Il marmonna quelque chose et posa le canon brûlant de son bolter sur le front du sergent

- L'Empereur te salut, ordure, grogna Shaley en levant son fusil.

Le laser claqua sèchement, rapidement suivi par un second, tous deux transpercèrent la tête du traître qui chuta lourdement, laissant échapper un cri de surprise. Les autres se précipitèrent sur le sergent quand une voix pareille à un grondement de chien enragé beugla dans l'entrée.

- Pour l'Empereur ! Pour le Chapitre ! Pas de quartiers !

Une furieux corps à corps s'engagea, Shaley n'en vit rien car son champ de vison était bloqué par les deux hérétiques. Il n'entendait que le hurlement rageur des épées tronçonneuses et les aboiements furieux de quelques bolters. Le combat s'acheva très vite. Des phrases s'échangèrent et Shaley ne saisit pas tout.

-...celui-ci est encore vivant.

Un Space Marine en armure grise, le sergent n'en était pas certain, il avait du mal à discerner les couleurs tout comme les formes. Quoiqu'il en soit, l'Astartes s'approcha de lui tandit qu'un autre retirait le cadavre qui écrasait sa jambe d'un coup de pied méprisant.

- On va te ramener. Tu as tué ces deux-là tout seul ? le Space Marine ne portait pas de casque et Shaley put voir l'expression de profond dégoût se peindre sur son visage lorsqu'il désigna les hérétiques.
- Oui.
- Impressionnant, commenta-t-il.
- Il faut l'évacuer, il ne tiendra pas longtemps, puis il se tourna vers Shaley, ne crains rien, c'est finit, on te ramène dans nos lignes.

Le sourire du Space Marine réconforta Shaley lorsqu'il sombra dans les brumes de l'inconscience. "Dans nos lignes" c'est mots là n'avaient pas résonnés à ses oreilles depuis trop longtemps, c'est donc sereinement qu'il ferma les yeux.
Un doux sentiment de paix intérieure l'enveloppa de sa chaude présence. Shaley savait maintenant que la bataille allait tourner court. C'est sans arrière pensé qu'il perdit connaissance.
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Aleieus Gaevran

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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:30

Chapitre II : Pour l'Empereur je mourrai avec honneur... ( 3 mois plus tôt)


Les sifflements des obus et les explosions ne le faisait plus sursauter. Question d'habitude. Le sergent Shaley était nerveux mais ne le montrait pas. Au moins pour ses hommes. Parmi eux, de la bleusaille. Shaley blasphéma entre ses dents. Des recrues ici... pas très malin. La présence des hérétiques n'était pas très élevée mais on avait signalé "quelque chose de pas net" dans Omund et pour un premier combat ce n'était peut-être pas ce que l'on pouvait rêver de mieux, même pour la Légion d'Acier. Personne ne savait ce qu'il y avait vraiment dans la cité, sauf peut être les gradés, qui restaient bien planqués dans leur bunker. Pendant que les soldats se faisaient tailler en pièces, eux, ils buvaient tranquillement un café en décidant où le prochain bataillon de Gardes irait se faire massacrer.
Mais il y avait des rumeurs qui parlaient d'hommes bien armés avec un solide équipement qui les attendaient dans Omund. Shaley ne savait pas trop quoi en penser. D'un côté, il savait qu'une partie de la populations été restée loyale à l'Imperium. Mais les autres non.

D'ailleurs cette révolte n'était pas vraiment normal, du moins Shaley n'en avait pas connu de comme ça dans sa vie. Cela avait commencé très brutalement. Selon les rapports un peu confus et les bases de données encore exploitables, en tenant compte que les informations avaient traversées tout la chaîne de commandement et que beaucoup de rumeur avaient circulées il fallait prendre chaque bride d'information avec des pincettes.
Apparemment des millions de citoyens avaient rejetés les dogmes Impériaux. Les loyalistes c'étaient fait sacrifier sur des autels dédiés aux puissances de la ruines avant même de comprendre ce qui se passait. Les foules de suppôts du Chaos hurlaient en parcourant les rues qu'ils noyaient dans le sang. Les Forces de Défense Planétaire furent submergés et complètement dépassé, sans crier gare, près de trois cent millions d'êtres humains déchaînés avaient pris d'assaut les casernes et les postes de défenses. Beaucoup de soldats avaient jugés préférable de rejoindre les hérétiques plutôt que finir démembré.

Pendant huit jours et huit nuit Maugrion avait brûlée. Les masses grondantes de traîtres, d'anarchistes assoiffés de sang et de petits chef bouffis d'arrogance pullulaient comme des cafards dans tout les recoins. Les blocs d'habitations étaient devenus des abattoirs, les jardins publiques de répugnants charniers à ciel ouvert. Mais le summum de l'horreur atteint son paroxysme lorsque les hérétiques percèrent les défenses du palais et s'en prirent aux gardes et au Gouverneur planétaire. Ils se livrèrent à des actes de barbaries encore inédits. Le Gouverneur et sa famille ne furent jamais retrouvé.

Un obus s'écrasa tout près. Le sergent, violemment tiré de ses pensés fut jeté au sol par l'onde de choc. Il eut l'impression d'avoir reçu une gifle monumentale. Néanmoins il se releva et épousseta son uniforme, comme si de rien n'était. Il adorait faire ça devant les recrues. Évidemment il n'entendait qu'un bruit strident, consécutif à l'explosion mais ça aussi il ne le montrait pas. Il rendit son salut à un soldat. Un bleu, sans aucun doute. Cela se devinait à son expression pleine de morgue pour cacher un manque flagrant d'assurance. Shaley rejoint un poste d'observation et commença à discuter avec un sniper qui fouillait les tranchés adverses de sa lunette.

Le première classe Davvid tremblait, il était terrifié. Des tonnes d'obus pleuvaient sur leurs positions depuis quatre heures. Les morts s'amoncelaient, personne ne les enterraient, il suffisait d'attendre la prochaine salve et les obus ennemis s'en chargeait, quant ils ne les vaporisaient pas purement et simplement.
On avait grossièrement renforcées les parois des tranchées avec des plaques pare-éclats. Au niveau du sol, les soldats appelaient modestement ça la pataugeoire. Un savant mélange de boue, de sang et de restes humains. Parfois on trouvais un obus qui n'avais pas explosé. Très vite ceux qui tombaient sur ces mines improvisés eurent le droit à un surnom : "les petits veinards". Généralement pas un seul "petit veinard" ne revenait clamer sa découverte. Même le cantinier, qui avait trébuché sur un obus de incendiaire. Il n'eut même pas le temps de réaliser, qu'il avait finit vitrifié. D'ailleurs se fut vingt mètres de tranchées que la bombe purifia dans une tempête de flammes.

Il y eut aussi se fameux jour ou les respirateurs de la Légion d'Acier se révélèrent salutaires. Les hérétiques avait mis la mains sur une petite réserve de bombes chimiques. Les Gardes devaient se souvenir à jamais de cette journée. Au petit matin une bruyante explosion avaient ébranlée les lignes du Chaos et un épais nuage marrons s'en éleva. Ils venaient ni plus ni moins d'en faire sauter une dans leur propre rang. Les soldats avaient chaudement applaudis l'exploit. Mais ils déchantèrent vite quand ce à leur tour ils expérimentèrent les attaques chimiques. Ce fut un assaut de blindé qui acheva de détruire le stock d'arme. Ce jour là les Impériaux avancèrent de quinze kilomètres. Le nuage toxique qui s'éleva de cette victoire, empoisonna la terre de façon irrémédiable et selon les quelques membres du Culte de la machine, il faudrait des années avant qu'il ne se disperse.

Davvid sursauta une nouvelle fois, un souffle ardent lui caressa la joue. Devant lui, le sergent déambulait comme dans les dortoirs les obus auraient tout bonnement pu ne pas exister pour lui. À la droite de Davvid le soldat Deyl, porteur de lance-flammes somnolait, appuyé contre les murs en béton armé de la tranchée Il serrait son réservoir de prométhéum contre lui un peu à la manière d'un enfant avec une peluche. Alors que les consignes de sécurité des très affectueusement baptisés "crame vermines", conseiller de s'en tenir à un ou deux mètres lors des attentes. Davvid avait par la suite appris qu'il valait mieux finir tué dans l'explosion que se mettre à, selon les propres termes des hommes "gambader comme un con avec la tronche en feu". Davvid le réveilla d'une bourrade entre les côtes. Deyl ne daigna pas bouger mais il marmonna quelque chose d'incompréhensible.

- Quoi ?
- Refais-ça et je te carbonise, le bleu, maugréa-t-il.
- C'était pour voir si tu dormais ou si...
- Ta gueule !

Davvid ne répondit pas et serra les dents quand une explosion l'aspergea de terre. Il ferma les yeux essayant de s'imaginer n'importe où sauf ici. Il en avait marre d'avoir de la boue jusqu'aux genoux. Même la nourriture avait des allures de boue. Le seul point positif était l'absence de nuisibles, le gaz les avaient exterminés. Un énième obus s'écrasa avec fracas comparable au crash d'un vaisseau de ligne. Cette fois ci, Davvid de fut pas uniquement inondé de boue.


- Médecin, grogna Deyl sans remuer plus que ça.

Moins d'une seconde plus tard le braillement d'un blessé retentit avec force. Davvid regarda passer deux infirmiers. Les tremblements dans ses mains s'intensifièrent. Il le sentait dans ses tripes, il allait mourir et bientôt. S'il restait ici, un obus l'éparpillerais, se on montait à l'assaut il serait le premier à tomber. Maintenant ses dents claquèrent sans qu'il puisse se contrôler.

- Préparez-vous ! hurla la voix reconnaissable entre toute du colonel.

Les tranchées bourdonnèrent d'activité. Avec stupéfaction, le bleu se rendit compte que le bombardement avait cessé. Il vérifia son fusil et y fixa sa baïonnette, imitant en cela ses compagnons. En tout cas il essaya mais ses mains étaient si agitées qu'il n'y parvint pas. Deyl vint à son secours en lui baragouinant que si le Commissaire le prenait entrain de crever de trouille il serait mort avant d'avoir dit ouf.

Les chefs de pelotons se placèrent devant les passages d'assauts qui donnaient directement sur le no man's land. Un enfer long de dix kilomètres et large de seulement six cents mètres. Un merdier parsemé de cratères, de cadavres désarticulés, de barbelés rouillés et de bouts de métal qui devaient être à un moment ou à un autre des chars. Les bombardements incessants avaient pulvérisé la moindre carcasse de tank et tout ce qui était plus gros qu'un lapin.
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Aleieus Gaevran

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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:31

ATTENTION SECONDE PARTIE !!!!



Le colonel escalada le parapet, les tirs de lasers et de munitions solides semblaient ne jamais pouvoir le toucher. De son épée il désigna les tranchées occupées par les hérétiques et derrière, la ruche Omund. Enjeux de cette guerre, bien quelle ne soit pas la capitale, les hérétiques défendait cette cité comme des enragés. Même désorganisés ils tenaient chaque centimètre de terrain d'une poigne de fer. Les gradés avaient tout naturellement crus que la prise de cet objectif porterait le coup final aux hérétiques, mettant ainsi fin à ce qui fut la plus sanglante des révoltes de Maugrion. Ce monde en sortirait à jamais changé.

- Pour l'Empereur ! À l'attaque !

Il s'élança sus aux hérétiques, rapidement suivi par un millier de Gardes. Les armes légères ravagèrent les rangs, tuant et mutilant. De façon sporadique des explosions faisaient voler des corps brisés. Davvid vit avec une fascination morbide le Commissaire exécuter un soldat qui avait tenté de fuir. Il ne profita guère longtemps du spectacle une balle le jeta au sol comme une poupée de chiffon.

- La lâcheté est récompensée par la mort ! cria le commissaire en abattant un second fuyard d'un tir dans le dos.

Shaley ne courait pas trop vite et légèrement en zigzag, ainsi il pouvait sprinter si besoin était. Près de lui, Deyl. Même ici, le sergent entendais le clapotis du réservoir et bizarrement cela le rassurait. Enfin, ils parvinrent sans trop d'encombres aux positions ennemies. Les lance-flammes faisaient des merveilles, incinérant dans de grandes langues ardentes, les ennemis de l'Empereur. Il n'y avait rien de mieux pour dégager une tranchée, même la plus solidement défendue, principale raison du surnom des porteurs lance-flammes.
Le sergent sauta dans les tranchées, empala un cultiste sur sa baïonnette et en tua un autre à bout portant, projetant une parti de son crâne sur les murs souillé de runes impies. Les Gardes envahissaient les tranchées puantes des hérétiques. Les hommes de Fertlai lui passèrent devant en adressant un signe de la main. Le combat tenait plus de la boucherie qu'autre chose. Les Gardes avaient gagnés cette planète depuis deux semaines. Un raid aérien audacieux avait anéanti un QG hérétique tuant les principaux leaders.

Cette incroyable chance avait gonflé le moral de la Garde presque autant que cela avait miné le moral des hérétiques, qui, pour beaucoup se suicidaient par milliers ou se lançaient dans de curieuses mission kamikazes. Ils se faisaient sauter sur des ponts et autres voies d'accès que la Garde n'utilisait plus ou pas.
Mais certains continuaient le combat, bien qu'il soit perdu d'avance. Le plus gros des troupes se préparait à investir les villes. La planète était revenue dans le giron de l'Imperium ou presque. Il restait une dernière poche de résistance aux alentours de la cité-ruche d'Omund. Les plus coriaces, l'énergie du désespoir ou le fanatisme du Chaos, personne ne chercha vraiment à comprendre
Le colonel sentit la foi lui étreindre le coeur, ils avaient gagné ! Après d'âpres combats ils avaient vaincu. Il était si heureux qu'il sourit au commissaire qui, pistolet en main achevait un hérétique.

- Colonel ! le radio courait vers lui, essoufflé et blessé au bras.
- Ouais ?
- Des ordres, il lui tendit le casque.
- Ici le colonel Manrel, je vous écoute.
- Ici QG, vous avez ordre d'investir la ville, terminé.
- Bien reçu, il redonna le casque au radio. Messieurs ! En avant ! C'est pas à côté alors on se magne !

Shaley rallia ses hommes et se mit en route à la suite du colonel. Ils laissèrent derrière eux les putrides lignes ennemies et entamèrent leur voyage. Le paysage était, de l'aveux de colonel "emmerdant au possible." Des arbres mort, le sol noir de cendres, des cadavres de la population qui avait tentait de fuir la cité. Beaucoup de soldats eurent le coeur lourd. Ces pauvres civiles, tous convaincus de se mettre à l'abris des atrocités mais les autels qui jalonnaient la route sonnait à leurs yeux comme un geste cruel et narquois. Au début Manrel ordonna la destruction des autels mais il y en avait tellement... peut être des centaines, des milliers.

Shaley faisait son possible pour ne pas y prêter attention mais il avait du mal à décrocher son regard. Il entendis quelqu'un s'approcher dans son dos. Il le reconnut sans avoir besoin de se retourner. Il jura intérieurement : ce satané Commissaire lui collait aux basques. Pendant un moment il chercha une excuse pour ne plus le supporter. Il arriva à se faire porter volontaire au prés du colonel. Le sergent et son peloton prirent la tête en tant qu'éclaireurs. Ils remontèrent la route principale et à douze kilomètres : la ruche. Le chemin semblait dégagé.
Ayant une confortable avance ils décidèrent d'attendre les autres, quitte à s'infliger la présence de Yador

- Sergent ! aboya le Commissaire que avançait sur lui à grandes enjambées, que signifie ceci ?

Il fixait avec colère un long sabre un peu ébréché qu'arborait fièrement le sergent. Il l'avait récupéré sur un officier hérétique qu'il avait vaincu. Il trouvait que cela faisait un très beau trophée. Si ce genre de pratique était monnaie courante, le commissaire Yador, ne le tolérait pas. Pour lui c'était indigne du credo impérial.

- C'est un sabre commissaire.
- Je le vois bien imbécile ! Mais que fait-il ici ? C'est une arme d'hérétique.
- Bah ! Tout dépend de son utilisation. Si je tue un Commissaire là oui, mais si je...
- Blasphème ! cracha Yador, la main sur la crosse de son arme.
- Commissaire ! Je pense que le sergent a voulu plaisanter.

Le colonel venait d'arriver jusqu'à eux. Ses yeux brillaient de rage. Lui non plus n'aimait pas Yador qui, même selon les critères des Commissaires les plus sanguinaires était une vraie crevure. Une fois il avait froidement abattu un Garde sans sommation, pensant qu'il voulait fuir alors qu'il lui avait été ordonné de repartir vers l'arrière. Il tua également le premier qui cria au meurtre pour propre séditieux. Yador fusilla le colonel du regard, il ne pouvait raisonnablement le tuer devant les hommes. Il n'y avait personne, Yador finirait en charpie avant de pouvoir presser la détente. Le Commissaire assassina une dernière fois Manrel du regard. Puis ils reprirent la route. Shaley et son peloton reprirent une solide avance.

- Sergent, pourquoi on n'a pas de transports ? demanda Helt.
- Ils sont en arrière, ils nous rattraperont à hauteur de la ruche, avec les chars.
- C'est pas très malin d'avancer sans soutien blindé, nan ?
- Si, mais c'est les ordres.
- Leman Russ, les interrompit un certain Joyl.

Tous se retournèrent, le reste du régiment n'était plus visible et le blindé ne semblait pas là non plus. Il n'y avait pas âme qui vive, pas un mouvement, mise à part des colonnes de fumées grasse à l'horizon qui striaient un le ciel.

- Devant, signala obligeamment Joyl.

En effet, droit devant un Leman Russ avançait, seul. Comme s'il les avait vus, le char s'arrêta. Il resta immobile, invitant les soldats à le rejoindre. Les soldats hésitèrent quant à la conduite à tenir, blindé ne bougea et il était trop loin pour distinguer son écusson.

- Il fait quoi ? Il est a nous ? Putain de... dispersez vous ! ordonna Shaley.

Une vague détonation, une flamme au bout du canon et presque cinq cent mètres plus loin l'obus fit exploser la route tuant un homme. Le char reprit tranquillement sa route, crachant ou nouvel obus qui vaporisa deux autres personnes.
Shaley hurla, sans vraiment savoir pourquoi, quand les bolters sur pivots se mirent en tête de balayer la zone, abattant encore deux soldats. Le sergent entendit confusément un pas lourd, rapide et réguliers passer sur sa gauche. Un éclair de lumière frappa le Leman Russ juste sous la tourelle à deux reprises. Faisant exploser le char, projetant un shrapnel incandescent tout autour. Shaley regarda leur sauveur, une Sentinelle.

- Alors ? Content de me voir les danseuses ? demanda le pilote par radio.
- Ça oui, confirma le sergent, mais un peu plus tôt...
- Désolé. J'ai pédalé comme un malade pour vous rejoindre. Vous en faites pas, je vais vérifier la route maintenant, attendez votre régiment. Selon l'état major la ville est vide. Méfiez-vous, le bombardement l'a bien amoché mais...
Le pilote laissa sa phrase en suspend et repartit prestement, laissant un vide et des cadavres de plus.
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Aleieus Gaevran

Aleieus Gaevran


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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:31

Chapitre III : Le pire des ennemis.



Ce jour fut à jamais gravé dans les mémoires de ceux qui étaient présents et, classé secret avec un haut niveau d'accréditation pour le reste de l'Imperium. Le 996M41 à 5:00 les forces de la Légion d'Acier entamèrent un bombardement féroce sur la dernière poche de résistance. À 8:34 les hérétiques tentèrent une percée et réussirent à détruire douze blindés Impériaux et plus de cent trente soldat Impériaux perdent la vie. 9:00 contre-attaque Impériale, efficacement contrée par un Baneblade qui sera détruit pas des batteries Manticores non sans causer de terribles dommages à la Légion d'Acier qui essuiera des pertes importantes. Certains parlent même de record. 10:25 pilonnage des tranchées de la Garde pendant quatre heures. 14:40 attaque totale sur les positions hérétiques et large victoire de la Légion d'Acier. À 16:05 les Gardes et leurs blindés pénètrent dans la cité-ruche d'Omund : aucun signe de l'ennemi. 17:27, embuscades sur les éléments dispersés de la Légion et attaque soutenue sur les forces principales. Le combat s'engage, et les loyaliste se battent dans tout Omund et tentent de la reprendre rue par rue. La logistique ne suit pas. La Garde doit sa survie à sa capacité extraordinaire de s'adapter parfaitement aux combats urbains. Notamment grâce à leurs uniformes qui ne comprend que des protection légères, ce qui facilita grandement sa mobilité durant les attaques.


- A gauche ! Feu !

Le bolter lourd pivota sur son trépied et massacra une demi-douzaine d'hérétiques qui traversaient la rue, qui pour l'occasion était tapissée de cadavres. Jeff était posté avec trois autres soldats dans une église en ruine. Elle faisait le coin de la place et offrait un angle de tir imprenable sur un croisement. Les échanges de tirs entre les Gardes qui tenaient l'église et ouvraient le feux depuis les vitraux saccagés et les force renégates gagnaient en intensité. De leur côté les cultistes criblaient les façades ou tentaient de traverser la rue pour atteindre l'église. Dans une tactique simple qui consister à courir le plus vite possible. Mais c'était sans compter la puissance de feu de l'arme lourde qui les clouait littéralement sur place.

Comme la plupart du régiment les Gardes formaient de petits bataillons. Isolés, privés de communication et sans soutien. Régulièrement des bandes de cultistes essayaient de se frayer un passage, offrant une occasion en or. Mais maintenant qu'un tas de cadavres s'amoncelait, les suivants s'étaient mis à couvert et ajustaient leurs tirs. Des lasers frôlèrent le petit groupe qui manoeuvrait le bolter lourd, arrachant un peu de pierre au bâtiment déjà parsemé de trous. Chaque soldat en occupait un et rendait coup pour coup aux hérétiques. Dont le nombre et le ressources paraissait inépuisable. Jeff priait depuis une bonne heure pour que les hérétiques n'aient pas la brillante idée de les délogé à la roquette ou à la grenade. Le soldat tenta un tir au jugé dans une brèche du mu qui lui faisait face. La riposte fut immédiate et fulgurante, pas de doute, ces traîtres avaient du répondant.

- Putain ! Le mur était un peu plus bas et pfuit j'était mort, se plaignit Jeff.
- Ouais, dommage, rétorqua Harklez.

Jeff ne répondit pas et vérifia le mécanisme de tir du bolter. Vu le peu de munitions dont il disposait, il ne tirait que si la cible était dégagée voir immobile. Hélas les hérétiques se planquaient soigneusement. Ils pratiquaient le tir aveugle. Cette tactique, plus que douteuse et assez peu efficace pour supprimer l'adversaire, consistait à tirer en faisant seulement dépasser l'arme. Peu fiable mais un véritable cauchemar pour les snipers. Bien sûr, il fallait avoir des stocks de munitions conséquent pour se livrer à un tel gaspillage. Chose étrange car malgré les frappes chirurgicales répétées sur les dépôt d'armes et de munitions, l'ennemi dépensait sans compter. Cela avait effrayé le commandement qui dans le début de la guerre avait redouté un soutient extérieur. Puis il fut décidé que le Chaos tentait simplement de les intimider, qu'il ne s'agissait que d'esbroufe. Du moins c'est qui fut communiqué aux hommes.

Pour l'heure les cultistes bloquaient les soldats en tenant un gros bâtiment en face de la chapelle. Jeff avisa une silhouette qui s'anima dans l'ombre d'une fenêtre. Le bolter cracha une courte rafale qui lacéra les montants de l'ouverture et un cri s'échappa des ombres. Jeff sourit de satisfaction. Il adressa un geste de victoire à son voisin qui le lui rendit distraitement. Là aussi les hérétiques ripostèrent sauvagement en hurlant des obscénités. Un petit objet passa par un vitrail brisé. Il alla rouler sous un des bancs et buta contre un pilier criblé de trou. La grenade projeta un nuage de plâtre et de poussière grise en explosant, recouvrant tout.

- Ah l'enfoiré ! toussa un Garde qui se tenait près d'un tas de gravas, à dix ou quinze mètres de la position de Jeff qui cracha un mélange de salive et de plâtre.

Le Garde continuait à tousser comme un perdu et tentait vainement d'écarter le nuage de lui en agitant les bras. Il jura de ne pas avoir mis son respirateur. Il poussa une exclamation de surprise et tomba en avant, le visage figé. Ceux qui l'entouraient se retournèrent. Un groupe avait profité de la diversion pour passer. Ils commençaient à escalader le petit tas de pierre et se jetèrent sur les Impériaux qui engagèrent le corps à corps. Mais à quatre contre presque vingt le combat était réglé d'avance. C'est à ce moment que les Gardes commirent une grossière erreur. Ils quittèrent leur positions de tires pour aller secourir leur camarade. S'ils avaient eut un gradé, ce dernier aurait sans doute ordonnait de tenir et d'ouvrir le feu jusqu'à ce que plus rien ne bouge.

Comble du malheur les cultistes laissaient à désirer pour le tir mais avec une bonne baïonnette ou une massue correcte, ils étaient capable d'orchestré un vrai carnage dans les rangs ennemis. Les autres hérétiques que se trouvaient de l'autre côté de la rue sentirent le barrage de tir s'atténuer. Ils en profitèrent et se ruèrent hors des cachettes qu'ils occupaient alors. Jeff, de son côté, retint un hoquet d'angoisse. Il mitrailla, sans même prendre le temps d'aligner sa cible, en criant pour se donner du courage. Mais peu importe le nombre de cultistes qui s'écroulaient. La majorité parvenaient à atteindre la chapelle. Les Gardes tenaient fermement le point d'entré où les cultistes s'engouffraient. Les morts s'amoncelaient sans que les loyalistes ne rompent la formation. Faisant la fierté de n'importe qu'elle officier.

Jeff risqua un regard mais Harklez lui mit un petit coup sur la tête et lui fit signe de continuer à juguler l'approche des hérétiques qui se montraient un peu timides lorsque le bolter lourd chantait. Jeff ne tenait plus trop en place. Il avait du mal à ne pas regarder ses camarades se battre pour contenir les hérétiques. Si la ligne tombait, Jeff ne donnerait pas chère de sa peau. Il prit une inspiration et s'imposa à plus de précision.

- Y en a qui se radinent par là, annonça Rath dans son oreillette.

Plus loin, tout au bout de la nef, devant les portes barricadées, Rath se baissa derrière un banc renversé. Il ne savait pas si les autres l'avait entendu. Il avait confusément conscience que quelque chose avait explosé et que l'on se battait. Mais il y avait plus important. Des hérétiques s'amenaient par paquet de trente depuis un moment déjà et il ne disposait que de treize hommes. Pour couronner le tout, l'arme lourde était à sec. Rath se saisit d'une grenade et la fit rouler sur le sol. L'explosion arracha quelques briques, un bon morceau de porte et projeta contre le mur deux cultistes. Par le trou béant Rath aperçu une véritable armé se presser pour entré. Il étouffa une exclamation et échangea un regard horrifier avec ses compagnons. Ces cultistes là n'étaient pas du tout comme les autres. Il ne s'agissait pas d'habitants d'une cité-ruche révoltés, mal armés et mal équipés. Ici, il avait à faire aux tristement célèbres guerriers de l'Église du Sang. Les adorateurs de ce culte impie comptaient parmi les plus fanatiques que la galaxie puisse fournir, peut être même égalaient-ils les Astartes sur ce point.

Rath recula instinctivement alors que d'autre hérétiques investissaient les lieux. Les soldats passèrent en automatique et lâchèrent leurs tirs, ils paniquaient tellement qu'ils ne visaient plus. Les lasers fauchèrent les rangs ennemis. Un adorateur dont l'un des bras pendait mollement, inutile, se jeta sur Rath et l'immobilisa, ignorant les coups de poignard, afin de permettre à un autre cultiste de tuer l'Impérial à coup de crosses dans la tête. L'adorateur ne cessa que lorsqu'il ne resta plus qu'une bouille sanglante du visage de Rath Les nouveaux arrivants se précipitèrent sur les Gardes terrifiés et désemparés les massacrant comme du bétail. Les adorateurs s'éparpillèrent vers les colonnes de marbres à présent mouchetées d'impacts. Ils se jetèrent sur l'arme lourde comme des diables sortis de leurs boîtes. Malheureusement pour eux il n'y avait plus personne.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:32

ATTENTION, SECONDE PARTIE !



Jeff avait entendu son oreillette grésiller présumant que Rath essayait de les prévenir d'un danger. Mais Harklez, lui et quelques autres s'étaient repliés quand les hérétiques avaient finalement eut raison de la Garde. Mais les deux survivants virent avec stupéfaction des adorateurs de l’Église du Sang envahir leur précédente position. En un instant Jeff revint cinq ans en arrière, un vétéran lui avait expliqué qui « ils » étaient, un jour qu‘il devait les affronter.

L’Église du Sang... un millénaire de tueries et de massacres. Ce culte était vieux et les archives impériales peinaient à trouver des informations sur eux. Malgré leur apparente sauvagerie, ces adorateurs étaient loin de la bêtise parfois aberrante dont pouvaient faire preuve d’autres cultes. Le principal atout de l’Église du Sang, mis à part le fanatisme qui prenait la place du sang dans les veines de ses membres, c’était cette façon de tomber sur eux ou plutôt la façon qu’ils avaient de vous tomber dessus complètement à l'improviste. Ils s’infiltraient partout comme des insectes nuisibles, pires que de la vermine. Exploitant la moindre faiblesse, la plus petite faille. Mais l’action qui les fit entrer dans le panthéon du Mal, fut ce jour maudit pour l’Adeptus Mechanicus, le sabotage de l'« Emperor’s glory », un puissant vaisseau extrêmement ancien. Des adorateurs avaient réussi à s’infiltrer à l’intérieur, -- nul ne sut jamais comment -- et avaient causé des dégâts inimaginables. Selon certains dires, l’Adeptus Mechanicus avait personnellement exécuté tout les survivants parmi les membres de l'équipage, les accusant d’hérésies et de blasphèmes. Quelque soit la planète, si leur chef le décidait, l’Église du Sang s’y rendait pour prêcher la mort et la destruction avec un zèle tout particulier.

Et aujourd’hui Jeff sentit bouillir une haine sans limite au moins aussi grande que la peur qui lui enserrait le coeur de sa poigne glacée. Les adorateurs se retournèrent juste avant que la poigné Gardes ne tire, la fusillade fut brève et sanglante. Un des adorateurs tomba en étreignant une blessure mortelle au cou. La mâchoire d’Amos fut arrachée d’un seul tir et il s’effondra en poussant un cri abominable. Un second cultiste mourut en plaçant un tir dans la cheville de Jeff qui s’écroula. Subitement les autres hésitèrent et sans un mot il s'enfuirent sans demander leur reste. Bien que stupéfait les Gardes n'en demeurèrent pas moins joyeux . Alors que ses camardes tentaient de le soigner le sol trembla, Halke, regarda par la fenêtre au vitrail disparu : des blindés, au moins une vingtaine. Des Leman Russ, douze Démolisseurs et six Chasseurs de chars Destroyers. Sur leurs flancs s’étalait l’insigne régimentaire de la Légion d’Acier. Cette débauche de force brute lui gonfla le coeur de fierté.

- Content de vous voir. Vous me recevez ?
Après un moment, les blindés stoppèrent les machines dans un crissement de chenilles
- Je vous reçois, lui répondit une voix dans un bas gothique hésitant.
- On a un blessé et je...
- Quelle est votre position ? Vous êtes dans l'église ?
- Oui, nous... eh ! vous faites quoi ?!

Le canon du Démolisseur pivota dans leur direction et cracha son obus par ce même trou qui permettait à Jeff de tirer au bolter. L’explosion vaporisa Halke et les autres. L’intérieur de l'église vibra à l’unisson de l’obus, qui détruisit plusieurs des massives colonnes. Du plafond, des blocs de pierre de la taille d’un homme s’écrasèrent au sol. L’édifice frissonna mais ne sembla pas vouloir s’écrouler. Les Leman Russ se remirent en route.

Le vacarme était insupportable. Le combat était épique. Une véritable guerre centralisée dans ce quartier ridicule, un petit coin de mort. Les rues étaient encombrées de chars brûlants ou endommagés, et un peu partout des chars intacts. Chaque blindé ne cessait le tir que s‘il mourait. Les soldats de tous bords s’abritaient au petit bonheur la chance. Régulièrement des grenades ou des tirs étaient lâchés à la va-vite par les fentes d'observations des véhicules. Dont l'habitacle ravagé n'ajoutait qu'un peu plus d'horreur à cet engagement qui échappait à tout contrôle. Il n'y avait aucune stratégie, juste un duel à mort entre chars et au milieu, des soldats tentaient plus de survivre que de ce battre. Les fréquences étaient envahies d’appels à l’aide ou d’ordres divers et variés. À l’intérieur de son char, le commandant Derteley essayait de lire correctement les indications de son auspex. Ce qui n’était pas si évident ; des milliers de tirs tintaient contre l’épais blindage.

Il ne pouvait pas rester stationnaire. Les missiles et les obus pleuvaient aussi serrés que les lasers qui saturaient actuellement le moindre espace disponible. Son auspex lui signala un char ennemi à portée de tir, droit devant, deux degrés tribord. Le Conqueror envoya son engin de mort pile sur le canon du Leman Russ hérétique qui explosa dans une magnifique fleur de feu qui brûla gravement une dizaine d’adorateurs. Derteley ouvrit l’écoutille et inspecta rapidement les alentours. La Légion d'Acier, clairement en infériorité numérique tenait bon, elle avait même l’avantage. Une avance qu’elle pouvait perdre à tout moment si les renforts demandés n’arrivaient pas très vite. Le commandant, se permit un sourire.

- Flanc droit, concentration d’infanterie, feu !

Le bolter lourd de coque clama haut et fort son cantique macabre à la gloire de l’Empereur. Déchiquetant les hérétiques qui s’égayèrent rapidement comme un volé de moineaux. Derteley allait refermer l’écoutille quand il les vit. Les renforts. Il fronça les sourcils, que des blindés, pas d’infanterie ? Dommage, il faudrait faire avec

- Ennemis ! signala un servant.
- Où ça ? demanda le commandant en fouillant machinalement le champ de bataille d'un regard soucieux et fatigué.

À part les trop nombreuses carcasses de tanks il ne voyait rien. Les rares blindés ennemis n’offraient pas de solutions de tirs satisfaisantes. Il eut une montée d’adrénaline en remarquant qu’il ne voyait rien, un écran de fumé noirâtre lui bloquaient la vue dans pratiquement toutes les directions. Il devinait bien les hommes qui couraient un peu partout en tirant comme des forcenés. Mais rien de plus. Un autre char pouvait tranquillement le viser et lui, n'en savait probablement rien, jusqu'au moment où il finirait carbonisé ou cuit à l'étouffé dans son véhicule.

- Secteur 8k65 j’en compte pas loin de vingt.
- Ridicule, il n’y a que les not...

Il n’en dit pas plus, réalisant avec horreur ce que cela signifiait. Il ouvrit la bouche pour ordonner un repli quand quatre obus à haut coefficient d’explosion soufflèrent son char en faisant pleuvoir une pluie d'acier incandescent qui tua plusieurs hommes. Il ne resta de l'arrogant Conqueror qu’un châssis d'acier tordu environné de flammes.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:32

Chapitre IV : L'apogée du Mal.



Shaley courait comme jamais il n'avait couru. Des lasers et des munitions solides claquaient autour de lui. Il se faufilait entre les chars. Il devait à tout prix dégager ses hommes de là, sinon ils y passaient tous. Personne ne prenait vraiment le temps de se battre. Ils écartaient les ennemis à coups de crosses dans le visage. Ceux qui s'arrêtaient pour achever leur adversaire s'empêtraient dans un corps à corps sans fin. Les blindés tiraient de façon anarchique, massacrant amis et ennemis. Ils manoeuvraient comme pris de folie, s'encastrant les uns dans les autres ou se tiraient dessus à bout touchant, lorsqu'ils n'écrasaient pas quelqu'un.
Sans compter qu'à plusieurs reprise Shaley aurait juré avoir vu des blindée abattre les leurs, des Gardes... le sergent ne savait pas s'il devait pleurer ou se mettre en colère. Il secoua la tête et essaya de reléguer ses inquiétudes sur le discernement des pilotes de chars dans un coin de son esprit. Il devait se concentrer, mine de rien, les blindés, détruits ou pas, formaient un réseau compliqué où il était aisé de se perdre et très facile de tomber par hasard sur un groupe d'adorateurs.

Le sergent se retourna, les soldats le suivait, le visage sérieux et attentif au moindre mouvement. Shaley sourit pour lui-même. Il avait hérité de vétérans, pas de la bleusaille ou des lâches, rien que des durs. Tous des "gueules de guerriers" comme aimait à se répéter le sergent. Une masse lui tomba dessus, coupant le fil de ses pensés et la respiration quand il s'étala sur le ventre, le bras et l'arme coincés sous lui. Shaley commença à ce débattre mais un poigne d'acier lui pris la tête et la cogna violement contre le sol, l'étourdissant derechef. Un adorateur sans doute, qui avait sauté sur sa proie depuis un blindé. Mais le poids disparut soudainement et on le remit fermement sur ses pieds. Shaley regarda, encore sous le choc, ses hommes qui traînaient un hérétique solidement charpenté en le frappant avec leur fusil ou à coup de pieds. L'un des hommes lui décocha un puissant coup de crosse comme s'il eut s'agit d'une matraque, la tête de l'adorateur rebondie avec un bruit sonore contre le blindage du char contre lequel les Gardes l'avait projeté.

La petite troupe reprit son chemin sans mot dire. Une minute à peine c'était écoulée. Shaley s'élança en avant, le pas incertain. Il avait vaguement conscience que l'un des hommes le collait de plus près, d'ailleurs toute l'escouade avait resserrée les rangs autour du sergent, sans pour autant former un tas que le premier obus ferait voler en morceaux. Ils avancèrent ainsi un moment, se glissant entre les obstacles de ce qui était un labyrinthe. Un jeu horrible qui recelait un millier de dangers. Puis, la forêt de blindés s'éclaircie peu à peu. Ils purent même voir les constructions, presque toute démolies, que la fumé âcre qui dégageant une odeur de chair brûlée dissimulait. Tous couraient à en perdre haleine vers les rues parsemées de gravas, leur salut les y attendait

Avec un cri de douleur inarticulé Kwhen s'affala sur le sol. Ghelt parcouru encore un mètre avant de tomber, un laser lui avait perforé le thorax. Des adorateurs avaient repéré le groupe et les avaient pris en chasse. Ils tiraient en poussant d'affreux cris de guerres. Shaley ne s'arrêta pas, il ne pouvait pas, il n'y avait que la fuite et accélérer en priant qu'aucun tir ne le touche.
Les ruines se rapprochaient, mais les adorateurs également Au moins la course les empêchaient d'ajuster correctement leur tirs.

Après avoir couru comme une escouade de dératés, ils atteignirent le couvert d'une boutique dévastée et ripostèrent sans même prendre le temps de souffler. Les adorateurs ne se mirent pas à l'abri. Ils continuèrent leur progression, faisant fi des cadavres qu'ils semaient en chemin. Il ralentirent seulement pour mieux viser. Un des cultistes posa un genou à terre et épaula un lance-roquette. Les Gardes ne pouvaient l'atteindre, d'autres adorateurs se plaçaient devant eux en guise de bouclier humain. Les soldats se voyaient déjà mort quand il arriva. D’un bond majestueux, sortant de nulle part : le commissaire Yador se jeta dans la mêlé. Il logea un bolt dans la tête de celui qui allait tirer la roquette. Ensuite il s’attaqua au reste de l’escouade, tirant à bout portant, frappant et écrasant de son gantelet énergétique. Surpris, les adorateurs se défendirent comme ils purent, mais même leurs sabres ne faisaient pas le poids contre le gantelet qui les brisait en deux. Yador les éparpilla comme des fétus de paille pris dans une tornade d'acier.

- Pour Armageddon ! beugla Shaley, pour l’Empereur !

Il se lança sus à l’ennemi, baïonnette au canon, suivi par ses hommes qui reprirent son cri de ralliement. Le sergent empala un adorateur. Son peloton finissait d’achever les derniers quand une pluie de bolts les massacrèrent sur place. Un tank, à leur couleur venait de tirer, abattant six Gardes, n’en laissant que vingt-sept, en comptant le commissaire. Il y eut un flottement ou tout le monde regarda le blindé qui expédia un Garde à Sa droite en lui arrachant la partie supérieur du corps. Il se mit en mouvement, les chenilles aplatirent les cadavres et il crache de nouveau la mort, faisant crépiter ses bolts sur le sol.

- À couvert ! ordonna Yador.

Ils le suivirent et s’enfoncèrent au maximum dans la boutique, pour échapper à la fureur du tank. Leur refuge n'offrait pas de réelle protection contre un Leman Russ. Toute la façade gisait en cendres et en poussières de graviers tant elle avait souffert. Yador s'étonna de noter que ce genre de dégât avait de grandes chances d'être causé par une bombe. Le reste de la boutique n'était que du verre émietté, poutres calcinées et restes de maçonnerie. Même en se collant contre le mur du fond, le tank demeurait un menace fatale. Entre lui et eux il n'y avait qu'un mur de briques et un comptoir éventré.

- Putain d’Empereur ! Ce traître nous a tiré dessus !

Personne n'osa parler après ce blasphème, sans doute parce qu’il venait de Yador. Le plus ironique était que le Commissaire en avait exécuté pour moins que ça. Les soldats ne firent donc aucune remarques, ils avaient d'autres préoccupations. Le blindé venait de se positionner devant la boutique. Ses bolters hurlèrent comme un enfant qui ne peut atteindre son jouet favoris, pulvérisant tout ce qui passait à sa porté. Le comptoir en bois fut réduit à du petit bois, les fondations des murs avachis subirent une destruction méthodique mais le mur qui protégeait les Gardes tint bon. Les armes se turent et le silence s'installa.

- Contactez le, ordonna t’il, j’exige des explications.

Le radio allait s’exécuter quand la déflagration d’un obus les jeta sur le sol poussiéreux. Hekart ne se releva pas, un éclat de shrapnel dans la tête. L'abri qu'offrait le mur était maintenant qu'un trou béant, par lequel on distinguait clairement la silhouette menaçante du char, qui, dans un rugissement de moteur se mit en branle.

- Faut dégager de là, sinon on y passe tous !
- Il faut s’occuper de ce tank, ami ou pas il ne mérite que la mort, proclama Yador, il nous bloque la seule issue.
- Personne n’a de quoi foutre en l’air un blindé ? demanda Helt, narquois.
- Faites diversion, je vais essayer de récupérer le tube de l’hérétique.
- C’est du suicide Commissaire, vous ne pourrez jamais y arriver.
- Vous voulez faire quoi ? intervint soudainement Shaley, pas la peine d’espérer des renforts, c’est la débandade. Ils ordonnent le repli général en boucle sur la plupart des fréquences. Et qui nous dit que la même situation ne s’est pas répétée autre part ?
- Nous n’avons pas le choix, en avant !

Le peloton avança prudemment mais le tank n’était plus là, les laissant pour morts. La rue était vide, il n'y avait que des restes humains aplatis par les tonnes d'acier du char. On pouvait tout de même entendre la bataille faire rage. Les duels de tanks ne semblait jamais devoir finir. Avec méfiance ils sortirent du couvert et l’enfer se déchaîna. Une explosion souffla le peloton, le tank les attendaient en embuscade au coin de la boutique. Yador retomba lourdement, ses jambes le suivirent de près. Crachant son sang il posa une main tremblante sur le tube, sans pourvoir épauler il pressa la rune de tir. Le missile fila au ras de sol et partit en biais sous le tank, que l’explosion détruisit par en dessous. Le Leman Russ fut soulevé à quelques centimètres du sol et il s'y écrasa brutalement, les chenilles embrasées, des flammes et de la fumée se dégageaient par les ouvertures. La réserve d'obus avait du prendre feu car une seconde explosion acheva de disperser le tank et des Gardes trop proche de la carcasse finirent brûlés sur place. Un fin sourire de satisfaction étira les lèvres du Commissaire qui, dans un soupire se laissa aller et rendit l'âme.

Les survivants ne surent pas vraiment quoi faire. À cent mètres d’eux la bataille avait tourné en peloton d’exécution. La Légion d’Acier avait commis l'erreur monumentale de prendre les blindés ennemis pour les leurs et en avait payé le prix fort. Le haut commandement qui avait eut vent de cela c'était fixé pour principal objectif, non pas d'informer leurs subordonnés du danger que représentaient des Leman Russ aux mains de l'ennemi. Mais de trouver comment des hérétiques avaient pus voler des blindés Impériaux. Il s'avéra que l'Église du Sang n'avait fait que plus ou moins se servir comme bon lui semblait. Ils étaient arrivés sournoisement, vêtu d'uniformes de la Légion d'Acier, probablement récupérés sur les morts, et avaient tout bonnement réquisitionné les Leman Russ. Des adorateurs en uniformes d'officiers avaient même poussés l'audace jusqu'à copieusement rudoyer les servants parce qu'ils faisaient des manières pour autoriser un déploiement, alors que des centaines de Gardes se battaient pour l'Empereur et mouraient pour Lui. Toujours extrêmement sûr d'eux et assurément plein d'humour, les hérétiques c'étaient chargés d'exécuter quelques servants "pour l'exemple". Puis ils étaient tranquillement repartis massacrer la Légion d'Acier non sans détruire tout ce qu'ils pouvaient au passage, notamment de très nombreuse pièces d'artilleries.

Les colonne de blindés hérétique c'étaient scindées en plusieurs groupes pour prendre les autres bataillons de Gardes en tenaille entre les Leman Russ et une infanterie férocement déterminée. Pourtant les Gardes ne cédaient pas un centimètre de terrain sans l’avoir inondé de sang, celui de l’ennemi si possible. Le vacarme avait atteint son paroxysme au même titre que le nombre de morts à la minute.

C’est dans des moments pareils que l’on voit les plus grands héros. Les vrais, sont ceux qu’on ne connaîtra jamais. Peut être qu’un homme ne pourra jamais égaler les prouesses guerrières des Space Marines. Peut être qu’un homme n’aura jamais le savoir des technoprêtres de Mars. Mais un homme, au plus fort de la bataille, fera la seule chose qu’il lui reste : mourir avec honneur ! C'est auréolé de gloire qu'il se tiendra devant Lui, sans honte ni déshonneur. Le front haut, le visage fier de sa vie passé. Les yeux emplis d'humilité, car, quelque soit ses exploits, ils ne sont rien en comparaison des Siens.

Un tank Impérial se plaça en travers de la route pour couvrir la fuite de l’infanterie. Il se fit détruire en trois secondes et son pilote hurla : « Je meurs pour l’Empereur ! » sur la fréquence générale.
Un soldat traîna sur quinze mètres un ami blessé avant de se faire abattre lui-même. Un autre, un porteur de lance-flammes, se jeta dans le tas avec une ceinture de grenades, carbonisant des dizaines d’adorateurs, et cela, juste pour donner suffisamment de temps au médecin, qu’il puisse stabiliser un blessé grave.
En trois heures, il y eut cent douze mille quatre cents morts. Le Chaos sortait grand gagnant de l’engagement, il avait aussi vaincu dans plusieurs autres endroits de la planète. La guerre de Maugrion ne faisait que commencer. L‘Église du Sang avait ouvert des fronts un peu partout. Des années plus tard les tacticiens Impériaux jugèrent les chiffres irréalistes. Comment plus d‘un million d‘hérétiques avait pu échapper à la vigilance de l‘Imperium ?

Shaley regardait les massacres s'opérer presque sous ses yeux. Il était perdu, Omund brûlait de nouveau des feux de la guerre. Il ne pouvait rien faire, que ce soit pour les régiments entiers qui finissaient invariablement exterminés par le Chaos, ou pour le Commissaire Yador qui gisait à ses pieds. Ses hommes, qui avaient confiance en lui, attendaient sagement ses ordres et chaque seconde qui passait augmentaient les chances de se faire attaquer. Il sentait la tension monter, tous le regardait comme s'il allait trouver une solution miracle. Il fouilla du regard les environs, dans l'espoir insensé qu'une alternative s'offre à lui. Puis son regard tomba sur ses pieds, sous ses pieds pour être précis. Il se tenait sur une plaque d'égout. Il retira la plaque et les autres le suivirent sans broncher.

Il découvrirent, en plus de la puanteur qui y régnait, un genre de salle où l'eau trouble montait jusqu'à mi-mollet. Cette salle n'avait que deux tunnels par où avancer. Mais il ne fallait pas être un grand érudit pour savoir que ces mêmes tunnels sombres et malodorants conduisaient à des centaines d'autres issues. Le sergent ne s'attarda pas à y penser, il se laissa choir sur un rebord, ce qui fit détaler quelques formes grises.
Dans les égouts Shaley pleurait de rage. Ils tout avaient perdus, ceux là même qui pensaient avoir gagnés. Ce désastre n'était que le résultat de l'arrogance des gradés. Une pensé, certes dangereuse mais résumait assez bien la situation. Les effectifs de la Légion d'Acier devait être réduis à une peau de chagrin. Le sergent se redressa il devait se reprendre, on comptait sur lui. Il se cacherait pas derrière des décisions douteuses pour fuir ses responsabilités.
Mais pour l'heure, chaque survivant de son peloton se tenait à l’écart, lui laissant un peu d'intimité, de tout façon c'était dur pour tout le monde. Ils discutaient entre eux quand le sergent finit par se lever et se diriger d'un pas décidé vers ses hommes.

- Nous devons sortir de cette ville et retrouver nos lignes.
- Comment ? Ces égouts sont gigantesques...
- Nous formerons deux groupes. Je prends à gauche. Daryle, avec la moitié du peloton tu vas à droite. À chaque sortie, regardez si la voie est dégagée et essayez de sortir nous devons rejoindre les nôtres.
- Ah quoi bon, nous sommes morts, protesta un soldat avec dépit.
- Je préfère mourir en essayant, que crever ici comme un lâche ! le rembarra sèchement Shaley.
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Aleieus Gaevran

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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:32

ATTENTION, SECONDE PARTIE !



Le sergent finit de donner ses instructions. Peu après les hommes se serrèrent la main et partirent chacun de leur côté.
Daryle avançait prudemment. La puanteur des égouts ne gênait personne, en tout cas, pas une personne qui avait connu Armageddon entre autres planètes. Ils pataugeaient dans une boue verdâtre qui ici leur arrivait jusqu'aux genoux. L'étroitesse des passages les forçait à se déplacer en file indienne. Beaucoup avait le visage qui se crispait involontairement dés qu'ils sentaient quelque chose leur frôler la jambe. Le caporal, quant à lui, priait pour ne pas rencontrer de lance-flammes ennemis. Au bout de quelques heures le peloton déboucha sur un croisement qui se divisait en huit couloirs. Daryle décida d'aller à droite. À leur dernière vérification, ils avaient pensé se trouver dans les quartiers de le Grande Chapelle. L'observateur n'avait pas osé examiner les lieux à cause des adorateurs qui grouillaient un peu partout, profanant l'Aquila impérial, mutilant les statues de l'Empereur et de divers héros.

- Chef ?
- Ouais.
- On ne devrait pas rebrousser chemin ? On n'a pas arrêté de descendre, on ne sait pas où on n'est. Pas de sortie pour vérifier, j'ai l'impression de tourner en rond.
- Ouais, je sais tout cela mais je pense qu'on va rejoindre une sortie d'ici peu... il faut aller par là... il le faut... marmonna le caporal l'air vaguement ailleurs.

Le silence s'installa, pas vraiment un silence, plutôt une absence de bruits. Ce qui était nettement plus inquiétant. Aucun des hommes ne pipait mots. Ils avançaient mécaniquement, depuis longtemps ils avaient quitté le réseau des égouts. Les tunnels étaient grossièrement creusés dans la roche. De temps en temps on pouvait deviner des bas-reliefs à demi effacés. Pour la plupart ils représentaient des hommes qui revêtaient des armures pour aller se battre contre des créatures qui ne ressemblaient à rien de connu.
Le nombres de tunnels décrut, soit ils étaient condamnés par des portes scellées, soit un éboulis en interdisait l'accès. L'odeur était elle aussi nettement plus supportable et les hommes avaient pratiquement tous retirés leur respirateur. Personne ne sut combien de temps ils marchèrent ainsi. D'ailleurs, même s'ils avaient eu un moyen de le savoir ils n'y auraient probablement pas portés le moindre intérêt. Le peloton avançaient comme des zombies, complètement hypnotisés.
Finalement, après des heures de marche, ils arrivèrent devant une porte massive.

- Il faut l'ouvrir souffla Daryle.

Ce dernier s'approcha et se plaça devant le crâne couronnée de lauriers qui s'étalait sur la porte. Une lueur rouge anima les yeux.
"Analyse des signaux de vies... sain... l'entrée est autorisée."
La voix robotique se tut et la porte se divisa en son milieu et libéra le passage. Toujours dans un état second le peloton pénétra dans une vaste salle plongée dans l'obscurité. La porte se referma lentement, ce n'est qu'après, que tous reprirent leurs esprits.

- Putain que c'est grand ! s'exclama Thay.

Une lumière venait de chasser brusquement les ténèbres et tous virent que l'endroit était vraiment grand et qu'une partie était occupée par des machines reliées entre elles par des myriades de câbles, certains épais comme un bras. Visiblement cela servait à fabriquer quelque chose. En observant attentivement l'agencement des différentes parties on pouvait voir des sortes de tapis roulants les rattacher les unes aux autres. La machinerie était un assemblage complexe qui donnait le tournis de par sa taille.

- Quelqu'un sait ce que c'est ? demanda Daryle à la cantonade.
- Je crois que... c'est ça qu'on appel une chaîne de construction standardisée.
Tous regardèrent Thay, interloqués.
- Je vois pas se que ça peut être d'autre...
- Eh ! venez voir !

Les Gardes accoururent jusqu'au caporal qui, laissant son peloton, avait un peu exploré les environs. Il se tenait près de plusieurs cadavres relativement anciens, tous morts autour d'une console dont plusieurs voyants clignotaient lentement. Sur l'écran, des lignes de chiffres et de lettres défilaient, émettant quelques bips à intervalles réguliers. Depuis des années semblait-il, de temps en temps un schéma, étrangement familier apparaissait et disparaissait. Mais ce n'était pas ça qui intéressait le caporal. Sur le dos d'un des corps il y avait une radio, encore relié à la console, comme si elle avait servi d'amplificateur.

- Farius, occupez-vous de contacter nos troupes et de leur transmettre notre position ainsi, que... ça... d'un geste ample il engloba toute la pièce.

Tandis que Farius essayait d'obtenir autre chose qu'une série de grésillements le reste des soldats s'approcha, avec une crainte mêlé de respect, de la chaîne de construction standardisée, s'il s'agissait bien de cela.

- Ça sert à quoi à votre avis ?
- J'ai l'air de le savoir ? Je ressemble à un Technoprêtre ? grogna Daryle qui cachait sa peur derrière de la mauvaise humeur.
- On pourrait mettre tout ce bordel en marche, histoire de voir ce qu'il se passe.
- Et finir sur un bûcher ? Non merci. Ces dingues du Mechanicus seraient capable de nous tuer juste parce que tu l'as proposé.
- D'ailleurs, vous imaginez la récompense ? Je veux dire que c'est quelque chose, non ?
- Ça oui ! Tu crois qu'on pourra prendre notre retraite ? Vivre pénard sur une gentille planète. fit Thay rêveur.
- Je pense qu'il te la fileront carrément, ta planète.
- Non, moi... hmm, je crois que je retournerai sur Armageddon... pour la défendre, intervint un autre, s'attirant l'approbation de la majorité.

La chaîne de construction s'illumina soudainement, des pistons se mirent en mouvement et toute la mécanique se mit en branle, dans un vacarme d'usine infernale. Des arrivées d'airs se mirent à souffler bruyamment et des tuyaux crachèrent des volutes de vapeurs

- Putain de putain !
- Je suis désolé ! cria Farius complètement paniqué, je l'ai pas fais exprès, je suis désolé.

Alors que tout le monde se laissait gagner par une peur de gamin pris entrain de voler des bonbons, Daryle fit le tour et se plaça là où, selon lui la chaîne se finissait. Voyant que leur chef restait calme, ils adoptèrent la même attitude et le rejoignirent, à part Farius qui s'escrimait de plus belle sur la radio Il prêtait même plus attention à ce qu'il avait déclanché, tant il faisant une affaire personnelle de cette radio qui lui donnait autant de fil à retorde. Plus loin la machinerie révéla enfin son secret. Tous, même Daryle en restèrent sans voix.
"Attention, entrée non autorisée. Verrouillage des accès. Attention, entrée non autorisée. Verrouillage des accès."

- Par l'Empereur, il se passe quoi là ? s'alarma Thay.
- Farius, c'est le moment je crois. Magne !
- Je fais ce que je peux.

Un bruit sourd les fit sursauter. Puis un autre. Quelqu'un frappait contre la porte et violement, les déformations étaient visibles et auraient ou donner une allure comique au crâne qui les dévisageait, si la situation n'avait été aussi inquiétante.

- En position devant la porte, vite, prêt à tirer sur mon ordre !

Celui enfermé dehors cognait comme un dingue sur la cloison de métal. Un puissant coup faussa la porte et des doigts s'engouffrèrent avidement dans l'interstice et forcèrent les portes. Les déformations et les bosses empêchèrent la porte de coulisser. Mais l'intrus ne s'en formalisa même pas. Complètement indifférent au hurlement du métal torturé, il libéra le passage en quelques secondes. Personne ne voulut faire remarquer qu'il fallait une force colossale pour un tel travail. Dans un grincement du métal, un rire de triomphe s'éleva.
Il était grand, même pour un Space Marine. Il se tenait dans les ombres. Les tirs de lasers éclairèrent brièvement son armure sans pour autant lui faire de mal. La lumière des lasers révélèrent néanmoins une énorme et imposante armure.

- Farius ! C'est maintenant ou jamais !

L'Astartes rejeta la tête en arrière dans un rire de dément, il fit un pas en avant. Au fond de la salle une sorte de batterie plasma, choisit ce moment pour tomber en panne et émettre des gerbes d'étincelles. Peut être que la batterie était trop vieille et qu'elle n'avait pas fonctionnement depuis trop longtemps ou qu'elle ne pouvait tout alimenter à la fois. En tout cas la chaîne de production stoppa net et l'éclairage se fit hésitant. Plus de lumières, l'Astartes se déplaçait bien plus vite que sa stature ne le suggérait. D'un revers de main il balaya les défenseurs, brisant quelques os. La lumière revint, une fraction de seconde, Gath vit à quoi ils avaient à faire mais il mourut avant de dire quoi que ce soit. Thay essaya de contourner l'Astartes et son visage fit la brève mais intense rencontre d'un poing massif ganté d'adamentium. Les Space Marines voyaient dans le noir, eux. La lumière revint une nouvelle fois mais leur adversaire avait disparu. Il ne restait de la bataille que des morts et une porte blindée d'au moins une trentaine centimètres à demie arrachée.

- Merde, gémit Daryle en voyant le carnage.
- C'était quoi ça ? se plaignit Ursfal
- Pas envie de savoir.
- Eh ! je reçois quelque chose, intervint Farius.
Le caporal se saisit du micro.
- On me reçoit ?
- On vous reçoit, identifiez-vous.
- Caporal Vehy Daryle de la Légion d'Acier, rescapé d'Omund.
Un long silence.
- Ici Q.G, quelle est votre position ?
- Aucune idée... sous la ville, on c'est fait attaquer par... je suis pas sûr mais je crois qu'il s'agissait d'un Astartes renégat.
Nouveau silence.
- Êtes-vous seul ?
- Non mais il y a autre chose que je dois dire, nous sommes certains d'avoir découvert une chaîne de construction standardisée.
-... Répétez.
- On a trouvé une Chaîne de construction.
- Vous êtes sûr ?
- Sur l'Empereur, je le jure ! Mais dépêchez-vous, il peut revenir... vous me recevez ?

Il y eut une suite de bruits peu identifiables, enfin la voix revint, ou presque, la personne qui s'exprimait à présent était plus grave et légèrement inquiète mais monocorde, presque mécanique.

- Je suis Yven, je représente l'Adeptus Mechanicus sur cette planète. Avez-vous réellement trouvé une chaîne de construction standardisée ou bien essayez-vous de vous faire évacuer ?
- Il s'agit bien de ce que j'ai dit, répéta Daryle d'une voix morne.
- Elle... est dans quelle état ?
- Ben elle à l'air de marcher, elle a produit un truc...
- Quoi, elle a produit quoi ? Quel savoir le Dieu Machine nous a-t-il offert ?
- Je sais pas trop mais on dirait... par Terra ! Le revoilà... je le vois c'est... pour l'amour de l'Empereur, venez nous sau...

Le Space Marine venait d'écraser la radio dans sa main immense. Aucun des Gardes n'osa bouger, comme pour ne pas attirer son attention. Le renégat continuait de les fixer quand la température chuta brutalement. Une silhouette encapuchonnée fit son apparition et les lumières en profitèrent pour s'éteindre avant de se rallumer, ce, à plusieurs reprises, donnant une allure terrifiante au Sorcier du Chaos qui se mouvait comme un serpent.
Chacun de ses mots était autant d'aiguilles glacées dans le coeur. Il vous emplissait d'effroi. Là ou le gigantesque renégat promettait d'écraser quiconque sur son chemin, son comparse insinuait une menace bien plus subtile et terrifiante. Il leva la main. Pâle et fine, elle esquissa un petit mouvement et les lumières cessèrent de clignoter.

- Je vous salue, mes amis.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:35

Chapitre V : Quand tombent les étoiles.



Daryle senti un liquide chaud lui inonder les jambes quand le Sorcier planta son regard dans le sien. Le visage de ce... monstre était révulsant. On avait l'impression qu'il n' y avait pas assez de peau pour tout le visage. Des cals osseux lui donnaient un visage difforme, grotesque. Sa bouche exhalait une odeur de vieux sang, ni plus ni moins. Il ne pouvait pas détacher son regard, même s'il l'aurait voulu.

- Je te fais peur, humain ? il cracha le dernier mot comme une offense faite à sa bouche.

Daryle ne put répondre et hocha la tête. Le Sorcier parut satisfait et se détourna. Il s'approcha des machines, les effleurant de ses doigts longs et blêmes. Il respira à fond, comme pour mieux discerner des fragrances qu'il était le seul à sentir. Les Gardes y trouvèrent quelque chose d'obscène, plusieurs se retournèrent pour vomir. Rien que la présence des deux créatures du Chaos liquéfiait les entrailles des plus braves. Le Sorcier revint vers son comparse, le visage fendu par un sourire qui acheva de les terrifier. Impossible qu'une chose vivante puisse avoir pareil expression de joie malsaine.

- Quel potentiel... vous serez content et Eux aussi, murmura t'il au Space Marine qui se tenait toujours dans l'ombre.
- Ce n'est pas moi qu'il faut satisfaire, psyker dégénéré. Moi je ne suis que Son bras armé, si tu Le déçois je te tue.
- Une menace ? Tu ne peux pas me tuer si facilement, le sourire carnassier qui s'élargi sur ses lèvres révéla de petites dents pointues et jaunes.
- Tu commences à devenir agaçant. Tu ne voudrais pas que je me mette en colère ? Si ?

Le Sorcier, recula, comme apeuré. Il réalisait soudain que l'Astartes ne se gênerait pas pour le tuer,quand bien même il contrarierait les plans de son propre maître. Le Psyker acquiesça devant la menace et d'un mouvement souple il se tourna vers les Gardes. Farius aperçu fugacement un symbole entre les plis de sa robe, quelque chose d'immonde et de malveillant gravé sur une amulette toute aussi terrible. Le Sorcier remarqua son expression et s'approcha de lui. Il extrait de ses habits ce qui s'avéra être un pendentif, marqué d'un symbole luisant, qui pulsait comme un coeur humain.

- Elle est belle n'est-ce pas ? C'est mon Dieu qui me l'a offert... sais-tu qui je sers ?
- N... non...
- Vous l'appelez Tzeentch, le psyker se délecta de ce mot, il m'a choisi pour accomplir ses desseins.

Farius sentit du sang lui couler des narines et derrière lui, des soldats étaient pris de malaises ou convulsaient et se tortillaient sur le sol. Le Sorcier éclata de rire, un rire effrayant, qui ne semblait pas pouvoir s'arrêter. Le contraste était saisissant avec le renégat qui ne bougeait pas d'un centimètre, plus muet qu'une tombe. L'armure était partiellement visible, offrant au Garde un vision de cauchemar. Elle était rouge sang, rehaussée d'or, des crânes grimaçants qui se moquaient de la couardise des humains. La semi obscurités donnait à sa lourde cape une vie propre. Beaucoup furent convaincu de discerner des visages entre les plis, qui se mouvaient sans une once de vent. Le col était fait de fourrure était à l'image du reste, tâché de sang. À vrai dire les poils étaient englués de morceaux de viande, personne ne chercha à en déterminer l'origine. L'armure était si imposante que l'Astartes tenait plus du tank humain que du guerrier. Cependant tous, savait que cette apparente lourdeur n'était rien. Le visage demeurait caché par les ombres surnaturelles qui couraient un peu partout. Des ombre aux allures de démons.

- Je vous remercie d'être venus mes amis, vous nous avez été d'une grande aide, sans vous jamais cette merveille ne se serait enclenchée pour nous. Trop de verrous... nos serviteurs en sont morts, il désigna les corps. Maintenant je vous livre aux bons soins de mon ami ici présent, moi je vais m'occuper de la suite.

Enfin le renégat sortit des ténèbres, les soldats ne purent retenir le cri de terreur primaire qui les secoua. Ils voyaient enfin son visage, livide et si humain, mais les yeux... deux trous béants, d'un noir abyssal où brûlait des braises plus rougeoyantes que les forges de Khorne. Les Gardes n'eurent pas une chances, ils n'esquissèrent pas un geste de défense. Ils se firent tous tuer emportant avec eux le souvenir fugace d'un rire sardonique.

Shaley avait le coeur plein d’orages et le regard sombre. Dans la chimère qui les ramenait dans leur camp, les deux survivants ne disaient rien. Ils avaient réussi à sortir des égouts au niveau des portes mais ils étaient tombés sur des adorateurs et avaient perdu tous leurs amis dans une terrible fusillade. Un atroce épisode qui hantera le sergent le restant de ses jours. Ils étaient sortis des égouts complètement à découvert. Les adorateurs les avaient pris à revers. Il n'y avait qu'un moyen, aux yeux de Shaley, pour survivre : s'abriter derrière ses compagnons. La gorge serré il avait intégralement vidé chaque cellule d'énergie en hurlant comme un sauvage. Ses hommes ayant compris l'idée de leur sergent, ils se plantèrent devant les autres, pour faire un rempart de chair et de sang... c'était à qui tomberait le dernier... les adorateurs étaient tranquillement embusqué dans une casemate qui défendait la porte principale. Les Gardes avaient beau être les plus nombreux, ils se firent décimer en éliminant au final les huit hérétiques qui leur coupaient la route. Shaley avait crié à en perdre la voix. Il n'osait faire le compte des morts pour huit misérables cultistes. Tout ça était de sa faute, il était sorti précipitamment. Il se haïssait, quel genre d'homme était-il ? Un tel acte impardonnable ne relevait que d'une inaptitude au commandement et après cela il osait critiquer ses propres supérieurs. Le pire était qu'aucun de ses hommes ne lui en avait voulu.

Hélas c'était trop tard pour les regrets. Le combat n'avait laissé que Shaley et Helt de presque indemne. Ensuite il avait fallu marcher des heures, se cachant la plupart du temps des unités ennemies qui passaient. Le sergent avait mis la main sur une radio convenable et une chimère était venue les rapatrier.
Il repensa aux dernières paroles de ses amis : « Fuyez sergent, nous couvrirons votre fuite, prenez Helt avec vous et partez ! »

Helt était blessé, malgré ses protestations ils avaient insisté pour qu’il parte, eu égard à son jeune âge. Pendant des heures ils avaient marché... ne croisant rien ni personne. Des cadavres, des chars détruits. Une nature jetée à bas, profanée et souillée, les arbres n’étaient que des troncs calcinés aux branches tordues. Le sol avait été réduit en une boue saumâtre... le temps lui même était morne, gris, triste et sans saveur, un jour de défaite au goût amer, un goût de cendre.
La chimère s’arrêta, et comme s’ils allaient à l’échafaud, les deux hommes en sortirent. Une acclamation les accueillit, près de trois cents Gardes scandèrent leurs noms, Shaley vit même quelques officiers les applaudir. Le sergent avait envi de vomir et de crier. Seulement, il n'était pas certain que le moral flanchant de la Garde en avait besoin. Il se contenta de garder sa rancoeur et son dégoût pour lui-même.

- Nous ne sommes pas des héros, loin de là, murmura le sergent.

Le Seigneur Général Arken se laissa distraire un moment par le bruit que faisaient les troupes puis il reporta son attention sur le briefing. Yven, divers officiers de la Légion d’Acier et son tacticien personnel étaient présent, ainsi que le chef des astropathes. Tous se trouvait dans un bunker de surface, le rendant certes vulnérable aux tirs d'artilleries mais voir le bunker de commandement se dresser haut et fier pour narguer l'ennemi redonnait un grand courage aux troupes qui ne se doutaient absolument pas de l'incompétence aveugle de ses officiers et voyait surtout son courage.

- Il y a des nouvelles : une bonne et une mauvaise, je commence par laquelle ? demanda ce dernier avec son éternel sourire de sphinx.
- Cessez de tergiverser, donnez-nous les faits ! s’impatienta le seigneur général.
- Bien, nous avons repéré des signes dans le Warp, des vaisseaux sont en approche et pas amicaux, je pense. Les hérétiques vont recevoir des renforts et très nombreux. Ce qui tend à confirmer l’existence d’une chaîne de construction standardisée. Sinon, nous avons reçu une réponse de l’Adeptus Mechanicus, Yven releva la tête, ils veulent envoyer une légion titanique. De plus, le Maître de Guerre a décidé d’envoyer un message à l’Adeptus Astartes et le Chapitre des Ultramarines a répondu qu’ils arrivaient le plus vite possible, ils nous disent de tenir bon.
- Parfait, une fois l'Adeptus Astartes ici, plus le Mechanicus, cette planète sera vite reprise, conclut Arken réjouit.
- Pardonnez-moi Seigneur Général mais nous ne tenons pas encore la chaîne de construction et d'autres ennemis arrivent, à mon avis ces hérétiques s'attendent à combattre les Astartes, ils enverrons des forces en conséquence. Je doute que nos propres vaisseaux tiennent longtemps.

Arken regarda pensivement son tacticien. Son visage euphorique avait disparu au profit d'une mine soucieuse. Il s'adressa à l'astropathe, qui sursauta presque au son de sa voix.

- Quand nos renforts arriveront-ils ?
- Trois mois environs
- Par le Trône d'Or et la Sainte Terra !
- Ces temps-ci... le Warp est particulièrement capricieux et en ce moment...
- Et... et les autres ? demanda Arken au désespoir.
- D'ici peu... les croiseurs ont déjà établi les points de sortie des vaisseaux hérétiques. Selon nous ils... seront là dans...
- Eh bien, l'encouragea le tacticien.
- Quelques heures...
- Que l'Empereur nous sauve, se lamenta Yven.
- Nous ne sommes pas encore morts, il nous reste des solutions. Nous ne pourrons pas encaisser un tel assaut mais en revanche il est possible de survire, le tacticien se tut comme si la suite était trop dure.
- Parlez sans craintes.
- Un assaut en règle et nous serions anéantis. Ordonnez la dispersion, que nos hommes forment de petites unités, mobiles et actives, une guérilla urbaine c'est notre seule chance de...
- Non ! Arken frappa la table du poing, je ne fuirai pas devant un ennemi, quelle soit sa puissance !
- Mon Seigneur Général, un des officiers s'avança, je demande l'autorisation de parler franchement.
- Vous l'avez, soupira l'intéressé, vous l'avez.
- Avec tout le respect que je vous dois, que préférez vous ? Rester dans l'histoire comme celui qui a bêtement envoyé ses troupes à l'abattoir ou celui qui a essayé d'en sauver un maximum ?

Arken ne fit même pas l'effort de se mettre en colère, il poussa un long soupir et regarda attentivement chacun de ses subalternes.

- Dispersez la Légion d'Acier, formez des groupes d'assauts, privilégiez la mobilité. Nous sommes toujours en guerre, nous n'avons pas perdu, la mutinerie, la lâcheté ou tout acte de sédition sera puni de mort, faites-le bien comprendre, les grades seront toujours respectés. Nous avons tout de même un objectif : empêcher l'ennemi de trouver la chaîne de construction. C'est tout, rompez.
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Aleieus Gaevran

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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:35

SUITE



- Alerte ! On nous engage ! Le Blood of War est sur nous, boucliers de bâbord puissance maximum, à toutes les batteries, concentrez vos tirs, déployez les écrans de chasseurs.

Le commandant Gareine du vaisseau amiral Emperor, sentit sa résolution croître un peu plus, il repensa au message du seigneur général Arken : " Faites-leur le plus mal possible." Sans équivoque. Il avait vu les vaisseaux se dégager du Warp. Les systèmes d'analyse avait reconnu deux des plus gros, le premier : le Blood of War appartenait aux World Eaters, le second, le Voices of Change qui selon toute vraisemblance était aux Thousand Sons. Les autres n'étaient que du menu fretin, mais tous capable de raser une planète rien qu'en éternuant. Les deux armada se mettaient en position. Dans quelques instant l'Enfer se déchaînerais, le calme avant la tempête.

Le commandant, tout en surveillant son tableau de commandes, se demanda ce qui pouvait autant motiver le Chaos. Il était un près certain de voir pour la première fois des vaisseaux aussi massifs. Il n'osait s'imaginer le nombre d'Astartes renégats qui y grouillait, ni la quantité de chasseurs et de canons qui le protégeait. Mais au fond, cela ne changeait pas la donne : le Chaos menaçait l'Imperium pour d'obscures raisons. Il le paierait cher : le prix du sang. "Chasseurs largués Capitaine." Transmit un serviteur.


Jer, effectua un roulé boulé et son chasseur réagit au quart de tour, une volée de balles traçantes le frôla. Il prit un virage extrêmement serré et lâcha à son tour la mort hurlante, l'appareil ennemi se désagrégea dans une fleur de feu. Après une descente en chandelle il se retrouva dans le dos d'un bombardier ennemi et lui balaya le cockpit d'une rafale. Les fréquences étaient encombrées, d'ordres ou d'appels à l'aide, qui ne duraient généralement pas. N'importe quel vaisseau se transformait d'arme redoutable en cercueil volant au moindre dégât. Parfois le pilote n'avait pas de chance et les réacteurs de son vaisseau ne fonctionnait plus. À moins d'être abattu ou percuté il était bon pour patienter un moment avant qu'il ne soit récupéré sauf si son camp perdait, auquel cas le pilote malchanceux devait se faire une raison et faire usage de l'arme mise à disposition du pilote ou alors il dérivait jusqu'à épuisement de ses réserves d'oxygène.

Jer faisait de son mieux pour ignorer le tintamarre que propageait les ondes radios, ce bruit le déconcentrait. Il jeta un coup d'oeil à ses indicateurs : énergie à soixante-dix pourcent et plus que deux missiles. Une alerte lui signala qu'on l'avait verrouillé. Jer accéléra autant qu'il l'osa, il ne cessait de slalomer entre les autres chasseurs et divers débris. Il tenta une manoeuvre d'évitement mais il fut trop court et son erreur fut fatal, son aile droite partit en fumée, semant des bouts fumant derrière lui. Son appareil se mit à zigzaguer suivit par un panache de gris. Les runes illuminaient l'habitacle presque autant que les flammes de son aile. Ses poursuivants l'achevèrent, plus par plaisir que par réelle nécessitée.

Savius, commandant du Terror of Warp, donna ses ordres qui furent rapidement exécutés. Ils allaient être bord à bord avec un des nombreux vaisseaux hérétiques. Savius avait dû louvoyer pour ne pas affronter ce qu'il appelait un "presse-purée". Il trouvait plus intelligent de détruire tout les autres petits vaisseaux en premier, afin de réduire la puissance de feu de la flotte ennemi, bien que cela ne soit qu'un coup d'épée dans l'eau. Puis, valait mieux eux, que lui. Il préférait vivre le plus longtemps possible.

- Préparez-vous à l'assaut ! Boucliers pleine puissance, batteries, ouvrez le feu sur le secteur 52L8, Feu à volonté ! ordonna le commandant.

Les centaines d'unités d'armement crachèrent la mort dans le vide spatial. Les canons parvinrent à ouvrir une brèche dans les défenses ennemies. Les impériaux y concentrèrent leurs tirs. Les dégâts sur la coque commençaient à dégager une épaisse fumée noire, provoquant quelques explosions internes qui expulsèrent des plaques de blindage dans l'espace. Néanmoins, les hérétiques ripostèrent violemment et l'une de leurs torpilles à très haut cœfficient de pénétration passa un bouclier et réussit à exploser dans une baie de chargement où des munitions étaient entreposés, prêtes à alimenter les canons. L'explosion dantesque arracha un soubresaut au bâtiment qui soupira de douleur. Les vibrations de l'onde de choc se manifestèrent avec tant d'intensité que le personnel navigant en ressentit le tremblement dans tout le vaisseau. Le Terror of Warp se mit à pencher dangereusement avant que ses stabilisateurs ne rétablissent l'équilibre.


Dernière édition par Aleieus Gaevran le Jeu 30 Juil 2009 - 0:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:35

ATTENTION, SECONDE PARTIE !


Des alertes retentir dans la baie de commandement et la plupart des zones adjacentes. Des runes enjoignaient Savius d'isoler les compartiments touchés. Ce qu'il fit, les lourdes portes anti-explosions scellèrent les zones exposées au froid spatiale. Des équipes incendie se chargeaient déjà des feux.

-Attention, abordage, contre-mesure !

Gleen et ses hommes se rendirent au pas de course jusqu'aux zones attaquées. Combinaisons noires, respirateurs et fusils à pompe, équipés de pied en cape, ils arrivèrent dans une grande salle qui servait de baie de largage. Une demie douzaine de torpilles d'abordage avaient percé une brèche et l'avait colmaté de par sa masse. Entre les caisses de la cargaison actuelle les hommes et les adorateurs de l'Église du Sang s'entretuaient. À bien y réfléchir c'était plutôt les adorateurs qui abattaient tout le monde. Gleen fit parler son arme et emporta la partie gauche du visage d'un des cultistes qui les avait pris pour cibles. Les hommes de sécurité prirent position et commencèrent le combat. Les adorateurs étaient conduits par un terrible guerrier, engoncé dans une armure rouge. Les balles tintaient dessus, sans laisser la moindre trace, sonnant comme un quolibet. L'Astartes effectua un vulgaire tir de barrage de son arme. Devant son chant lugubre les caisses volèrent en éclat et dispersèrent quelques défenseurs. Le chef de la sécurité leva la main et fit signe à ses escouades de resserrer les rangs. Ils pouvaient encore contenir les hérétiques dans la baie s'ils éliminer le renégat.

- Groupe bleu, flanc droit ! Flanc droit, tuez sans pitié !
- Reçu leader un !

Evans s'élança à demi accroupis, douze hommes lui emboîtèrent le pas se tassant un maximum pour ne pas dépasser des obstacles. Evans s'arrêta et observa la situation. L'atmosphère était empestait la poudre et le sang, les tirs gonflait l'air de feu et d'acier. Il était difficile de voir quoique ce soit, tout les opposants se dissimulaient derrière un couvert. Il y avait juste le Marine renégat qui se tenait debout, détruisant avec application la baie. Evans se remit en mouvement pour tomber nez à nez avec une dizaine d'adorateurs. Ces derniers encaissèrent de plein fouet les décharges des fusils à pompes, creusant de gros cratères dans les torses. Les soldats atteignirent leur but en piétinent les adversaire : le dos de l'Astartes, il était à tel point environné de fumerolles qu'il ne distinguait par grand chose en plus de son arme. Le renégat tentait de déloger les défenseurs avec un monstrueux lance-flammes. Une horreur à la taille improbable. La pointe du canon jumelé figurait deux bouches en forme de crânes. Les mâchoires demeuraient fermées, laissant échapper des flammèches par leur yeux mauvais et les naseaux fumants. Dés que le Marine libérait ses jets de flammes, les gueules s'ouvraient béantes pour vomir un flot ardent qui incendiait les environs, illuminant le combat dans un grondement de tonnerre roulant. Pendant un instant, Evans crut voir un de ces Hellhounds en pleine action.

Le Space Marine avançait méthodiquement, il arrosait les soldats de grands bouffées de feu et progressait en ligne droite. Il pivota soudainement, il avait vu Evans. Ce dernier recula instinctivement, le renégat portait une armure comme jamais il avait vu ou imaginé. D'un rouge sombre elle luisait à la lumière des flammes, dégageant une odeur de viande brûlée. Chaque plaque d'adamentium était finement ouvragée, avec un luxe de détail impressionnant. L'armure imitait avec un réalisme saisissant des écailles aux arrêtes tranchantes, des pointes effilée, bardaient les épaules et les genoux. Le heaume fixait l'humain sans autre émotion qu'une haine brûlante. Les lentilles ébréchées et fendues laissaient filtrer à travers le casque une lueur que renvoyait les prunelles incandescentes, pareilles à deux braises illuminant les noires abysses de l'hérésie. Mais même des yeux aussi terribles étaient presque occultés par le terrifiant faciès du heaume au visage de reptile dont les dents barbelées dégoulinaient d'un liquide vermeil. La première chose à laquelle pensa Evans fut une gravure qu'il admirait étant petit. Un grand lézard ailé qu'on appelait dragon. Un bête mythique qui, d'après la légende, crachait du feu.

C'est avec une lenteur exagéré que le soldat vit les deux crânes ouvrir leur mâchoire volcanique et cracher un torrent de feu. Le peloton fut soufflé sur place. L'Astartes avisa un seconde groupe et les carbonisa à leur tour. Il ponctuait chacune de ses vagues infernales par un hurlement de fauve. Plus la baie devenait une fournaise, plus le renégat paraissant dans son élément. Il usait et abusait de son lance-flammes, sans hésiter à tuer des adorateurs s'ils se trouvaient sur la trajectoire de son arme. Au final, ses attaques ne tardèrent pas à ressembler à rien de coordonnées ou de réfléchit. Il se contentait de brailler des choses sans queue ni tête et à inonder de feu tout ce qui bougeait. Gleen et les autres regardaient avec horreur le Marine renégat qui vibrait de joie sauvage, sa voix déformée par le casque résonnait dans toute la baie. Il trônait au beau milieu de son brasier, riant et hurlant comme un possédé.

Les cultistes qui étaient toujours en état de se battre évitèrent soigneusement le renégat et entamèrent la percé des lignes ennemis à coups de grenades. Les soldats tinrent bon mais l'Astartes avait sérieusement ébranlé leur moral et les effectifs fondaient comme neige au soleil. Gleen ordonna le repli. Dans les coursives, ils auraient peut être une chance. Les adorateurs se ruèrent à leur suite. Mais le renégat fut le plus rapide. Il braqua son arme droit dans les couloirs et les noya sous un déluge de feu, rien ne put y survivre.


Erius, c'était voué au Chaos depuis des dizaines d'années, un véritable dingue, même selon les standards de l'Église du Sang. À douze ans il avait assassiné ses parents et sa soeur en hurlant des choses difficilement supportables pour un être sensé. À vingt ans il s'était engagé dans la Garde, par miracle ou par un cruel coup du sort il fut accepté en prenant une fausse identité, personne ne prit la peine de la vérifier. Première bataille, il fit quatre morts dans son propre camps et rejoignit les lignes adverses en brandissant comme trophée la tête de son officier. Il mena une vie de meurtres de tortures et de carnages. Aujourd'hui il combattait les impériaux dans leur propre vaisseau.

Un véritable artiste, c'est ainsi qu'il se considérait, en tout cas, quand il ne se battait pas. Dans ces moments il ne pensait pas, une brume rouge lui voilait les yeux et le sang inondait ses sens. Il vit les nouveaux arrivants. L'adorateur devant lui mourut trop vite pour qu'il le réalise. Erius poussa un hululement de joie quand dans un accès de rage sauvage il enfonça le torse d'un impérial avec une sorte de massue bricolée. Il continua à frapper même quand le soldat fut mort, il ne cessa toujours pas quand les siens quittèrent le hangar pour trouver de nouvelles victimes. Soudain une violente douleur lui vrilla le dos, furieux il se retourna prêt à tuer mais il n'y avait personne. La douleur empira, il cria, ses veines devaient charrier du métal en fusion pour lui causer pareil souffrance. Il voyait flou, du sang lui coulait par le nez, la bouche et les oreilles. Il vomit ce qui semblait être un mélange de sang et de boyaux et d'autres éléments moins identifiables. Finalement il perdit connaissance.

Erius revint à lui. Il se sentait comme d'habitude, il observa ses mains et ses bras, mis à part diverses scarifications, il ne voyait rien de changé. La baie était déserte, le seul bruit était celui de l'incendie déclanché par l'Astartes qui se faisait appeler Yanginlar. Erius mit ça de côté, il décida d'oublier son malaise et de trouver quelqu'un à tuer. Il parcourut pendant une bonne heure les coursives désertes, encombrées de cadavres carbonisés jusqu'à l'os. Paisiblement il se dirigea dans une autre direction que celle prise par les autres adorateurs. Il arriva devant une infirmerie vidée de ses occupants. Mais à y bien regarder il vit quelqu'un, un médecin apparemment. Erius avança, fracassant une vitre pare-balle dans sa course, il ne s'en rendit même pas compte. Le médecin tremblait comme une feuille en voyant ce cultiste traverser une paroi blindée comme du papier. Erius leva son bras pour le tuer, l'homme n'avait pas d'arme... l'hérétique soupira, pas d'honneur à prendre cette vie. Son Dieu ne le lui pardonnerait pas. D'un pas rapide il rejoignit le chemin emprunté par les siens.


Le commandant Savius menait d'une main de fer son vaisseau et cela ne l'avait jamais desservi. Le vaisseau ennemi ne ripostait pratiquement plus, n'ayant plus d'énergie ou d'armes encore opérationnelles. Le commandant donna le coup de grâce avec une réelle satisfaction, il se tourna vers un subordonné quand ce dernier perdit un morceau de son épaule sous les tirs des assaillants. Yanginlar dirigeait l'attaque, il se réjouit de la rapidité avec laquelle ils avaient avancé, maintenant ils massacraient l'équipage. et les officiers de bord. Le lance-flammes entra en action. Les flammes balayaient tout, s'infiltrant dans le moindre interstice. Les serviteurs s'écroulaient au sol en agitant faiblement leur membres cybernétiques qui fondaient en un magma qui sifflait tel un serpent en colère. Savius se saisit de son pistolet avant de perdre la main, écrasée par la puissante poigne de l'Astartes. Tous mourraient, sauf Savius, il pleurait nerveusement, avec la peur au ventre, peur du sort qui lui serait réservé. Yanginlar approcha son visage tout contre Savius qui vit de très près les yeux de l'hérétique. Il aurait volontiers renié l'Empereur pour ne plus soutenir le regard de plomb qui lui liquéfiait les entrailles.

- Ordonne de tirer sur tes alliés, lui cracha le Space Marine en bas gothique.
- Jamais, quelle que soit ma réponse vous me tuerez, je resterais fidèle à l'Empereur. Son ton était tremblant et en fit rire quelques uns.
- Quel courage, je suis impressionné. C'est vrai, je te tuerai mais je peux faire en sorte que ça dure très longtemps... tu penses supporter la douleur ?
- Allez... allez vous faire foutre !

L'Astartes place son arme devant Savius qui hurla face à la chaleur digne de l'Enfer. Les deux bouches grimaçantes s'entrouvrir doucement, révélant une fournaise plus lumineuse qu'un soleil. Cela en fut trop pour Savius qui s'évanouit, provoquant un grognement agacé chez le Space Marine. Il si mit en devoir d'arracher les implants du commandant avec une lenteur étudié. Celui-ci repris conscience dans un hoquet de douleur. L'Astartes lui intima à nouveau de faire feu sur ses alliers, Savius ne put qu'accepter. Il ordonna donc aux serviteurs d'artillerie de faire l'impardonnable. Les canons du Terror of Warp réduisirent en débris flottant un destroyers Impériales qui ne réalisa pas attend ce qu'il lui arrivait. Dans un dernier sursaut de foi, Savius pianota un instant sur un tableau de commande.

- Que fais-tu ? interrogea Yanginlar.

Le commandant ne dit pas, le vaisseau le fit à sa place : « alerte, destruction des moteurs Warp dans quinze secondes. Alerte, destruction des moteur Warp dans quatorze secondes. » Ivre de rage, le renégat secoua Savius comme un poupée, le menaçant d’un atroce destin s’il ne stoppait pas la procédure. Pour tout réponse le vaisseau indiqua qu’il restait dix secondes avant destruction des moteurs Warp. L’agitation gagna les adorateurs qui se demandaient s’ils ne feraient pas mieux de fuir, ou d’au moins essayer. Yanginlar resta sourd à leurs supplique, il jeta Savius au sol et l’immola par le feu. Il se dirigea vers le pupitre de commande qui ne voulut rien savoir. Il ne restait plus que cinq secondes quand l’hérétique consuma les adorateurs, les invectivant avec fureur. Il les accusait d’avoir tuer tout les serviteurs. Il blasphéma de façon immonde. Puis, les moteurs Warp atteignirent un point critique de fusion. Une ultime alarme résonna dans la salles des moteurs et ces derniers implosèrent, atomisant la plus petite particule du Terror of Warp.


Gareine commandant de l’Emperor, savait qu'ils allaient tous mourir. N'importe lequel de leurs vaisseaux se faisait surclasser par les renégats. Déjà l’Emperor tremblait sous les tirs. Ses instruments lui révélèrent que deux croiseurs de classe Sword venaient d'exploser et que le Terror of Warp, un vaisseau pourtant imposant venait d‘autodétruire ses moteurs. C'était son tour, les tourelles les mieux armées ne perçaient même pas les boucliers ennemis des gigantesques bâtiments des Astartes renégats. Gareine restait pourtant serein, il regarda d'un oeil amusé les runes briller, lui indiquant de plus en plus d'avaries en commençant par les armes à rayons puis certains systèmes de survie, les générateurs auxiliaires et tant d'autres... Il se demanda quelle rune serait la suivante. Il ne le sut jamais, les moteurs de propulsion conventionnelles avaient essuyés un tir de batteries soutenu et leurs explosions ne laissa du glorieux vaisseau qu‘une carcasse inerte.

L'espace était à présent dégagé pour le largage des troupes. Les deux vaisseaux des renégats plus d'autres moins identifiables s'alignèrent sur le vecteur d'approche de la planète et lâchèrent navettes et modules de largage par vagues plus compactes qu‘un mur. Guern, des World Eaters, était, avec ses frères le fer de lance. Ils devaient atterrir les premiers. Il patienta jusqu'à la secousse finale, les rivets explosèrent, libérant le passage. Normalement la pluie de modules était larguée sur les lignes impériales, ils s'attendaient donc à une certaine résistance même futile et faiblarde, mais sûrement pas à ça. Il n'y avait rien, les tranchées étaient vides, les bunkers abandonnés. Il vit même des chars aux chenilles détruites qui gisait misérablement sur le côté. Guern tourna sur lui-même et réalisa avec effroi que la planète était à eux sans combattre. De frustration il abattit son poing sur le blindage encore brûlant du module. Partout des centaines de guerriers avides de sang posaient le pied sur Maugrion, et il n’y avait rien. Un bruit de combat suivit pas un cri de guerre fit réagir Guern. Des berserks avaient commencé à s’entretuer. Guern senti toute sa frustration remonter en lui et sa colère prit possession de son esprit. Il s’élança dans la lutte que venait gonfler d’autre World Eaters, de plus en plus enragés, dans le but d‘y mettre un terme, son maître ne dédaignait pas ce genre de combat, mais le moment était mal choisi. Ce qui n’était qu’une petite échauffourée ne tarda pas à dégénérer en bataille rangée. Il fallut plusieurs morts avant que la Légion ne retrouve un semblant de calme lorsque Guern entra dans la danse de la guerre et massacra de ses mains une demi douzaine d’Astartes. Il y avait tant à faire, il ne fallait pas tout gâcher à cause des pulsions de la Légion.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:36

SUITE



De son perchoir, dans un quartier désert d'Omund, Shaley regardait le ciel. Les jumelles qu’il avait au départ ne lui servaient pas, on voyait tout, cela le mit mal à l’aise sans qu’il puisse l’expliquer.

- On dirait des étoiles qui se décrochent du ciel.

Les six Gardes qui étaient avec lui rirent nerveusement en se regardant. Ils étaient dans ce qu'ils avaient ironiquement rebaptisés le Q.G. Une grande maison, relativement intacte. Sauf les fenêtres et l'intérieur qui semblait avoir été saccagé par une tornade. Il ne resta pas un meuble, ni même de traces de vie. À croire que les habitants de cette maison était partis avant que tout cela ne commence, Shaley espérait que les propriétaires aient eu une mort rapide. En observant le ciel qui vomissant des points brillants le sergent soupira, morose. Ils le savaient tous, à partir de maintenant ce serai affreusement dur. Les régiments s'étaient dispersés, les blindés avaient été sabotés au grand dam du Mechanicus, avec la maigre consolation que les adorateurs n‘en profiteraient pas non plus et qu‘ils auraient de drôles de surprises avec certains blindés. D'autres avaient étés camouflés à plusieurs endroits, au cas ou...

Les étoiles filantes dans le ciel devinrent des traînées de feu, les flammes de l'Enfer se déversaient sur ce monde pour tout y brûler, ne laissant que le souvenir d'une mort ignoble. D'innombrables modules d'atterrissage frappèrent le sol avec force et fracas. Des navettes de transport vomirent la haine, le goût du fer, le goût du sang, la guerre ! Après le fer de lance, ce fut au gros des troupes de découvrir les tranchées abandonnées. Les Légions d'Astartes corrompues se mirent en formation, des grands et mystérieux Thousand Sons aux sauvages World Eaters. Sans parler des contingents de blindés, d'adorateurs et le déploiement d'armes plus que redoutables, de grande machines de guerre, antiques et ténébreuses.
Lorsqu'ils investirent les rues il firent, sans vraiment le savoir une démonstration de force aux hommes de le Légion d'Acier qui les observaient en priant presque avec fanatisme, cachés un peu partout, terrés comme des rats, pris au piège.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:37

Chapitre VI : Le Mal a un nom. (deux mois avant l‘arrivée des renforts)



Nadlayh ,s'aplatit un peu plus sur le sol. Des larmes lui coulaient le long des joues, creusant des sillons dans la poussière brune qui le recouvrait. Il allait mourir, en héros et personne ne le saurait. C'était une belle mort quand même. Toujours préférable à la folie qui le guettait, tapie dans l'ombre, à aiguiser ses griffes sur ses peurs. Il avait vu ses amis se faire tuer par ce monstre ignoble. Une part de ténèbre qui riait de la mort et se gorgeait de sang comme une terre avide d'eau. Il était venu, inspirant terreur chez les Gardes. Les massacrants, les uns après les autres, sans qu'aucune défense ne l'arrête. Nadlayh les avait vu, hurler et mourir devant lui... Enrohk, le Boucher d'Omund.

À présent il était seul, dans une petite chapelle en ruine et milles fois profanée. Plusieurs fois des troupes du Chaos étaient passées à proximité, des blindés dont le passage avait fait vibrer les très rares vitraux encore intactes, projetant des ombres malignes. Ce souvenir seul suffit à le faire claquer des dents. Avec les chars, des Astartes renégats avaient empruntés le même chemin. Nadlayh les avait entendu parler, des mots qu'il ne comprenait pas mais qui lui faisait horreur. Il les avait vu en train de se pencher par dessus les morceaux de mur, vérifiant que personne ne se terrait là. Le Garde se tenait alors recroquevillé sous un tas de banc, priant qu'on ne le débusque pas, les articulations douloureuse de serrer trop fort sont fusil, qui n'avait d'ailleurs plus de quoi tirer. Chaque jour apportait son lot d'épreuves, il était désespéré.

Nadlayh avait dû trouver un certain réconfort là où il le pouvait et ce fut dans la dévotion. Il s'appliqua à redresser l'Aquila mutilé du mieux possible et effaça une partie des affreux symboles qui ornaient les murs. Sans le savoir, il accomplit là un acte remarquable, peu nombreux sont les hommes pouvant faire front aux infâmes signes du Chaos sans sombrer dans les affres de la démence. Mais aujourd'hui il deviendrait un vrai héros, il ce l'était promit. À moins d'un kilomètre de là, il y avait une place où étaient positionnées des pièces d'artilleries lourdes.

Nadlayh avait bricolé un assemblage hétéroclite d'explosifs sensés détruire les canons. Ce plan devait être fait avec le reste des hommes mais ils n'étaient plus là pour l'aider. Le soldat décida de se mettre en route non sans s'agenouiller devant l'aigle d'or massif aux yeux mutilés.

- Empereur, entend ton humble serviteur. Guide moi dans ma mission, fait que je ne faiblisse pas. Je t'en conjure... tenez... tenez le éloigné... que votre force m'apporte la victoire.

Il aurait bien voulut réciter tout les psaumes qu'on lui avait inculqué, mais il les avait oublié. Avec un dernier regard vers l'Aquila, toujours immobile il s'en alla, le dos courbées et la tête basse. Il avait placé la charge dans un sac en toile marron qu'il portait à l'épaule. Nadlayh serrait convulsivement son fusil laser, cela le rassurait. Il avançait de couvert en couvert, profitant du moindre morceau de mur, de la plus petite des ombres. Il finit par se retrouver nez à nez avec la place. Elle était bordé de petits bâtiments qui pour une raison qui lui échappé, avait tous des trous béant en guise de fenêtres. La place en elle-même était bien plus vaste que dans ses souvenirs. Les cinq canons qui l'occupait le rempli d'effroi. Comment des choses aussi monstrueuses pouvaient avoir seulement été fabriquées ? Quel genre d'esprit avait bien pu imaginer cela ? Les pièces étaient véritablement énormes, un canon ouvragé où s'entrelacé des créatures aussi ignobles qu'informent. La bouche évoquait le crâne rieur d'un démon. Les canons avaient été montés sur des châssis de chars aussi massifs que des trains. Les roues étaient clairement faites pour des rails, les hérétiques c'étaient à coup sûr servis des voies de chemin de fer. Une question demeurait cependant : comment diable avaient-ils fait pour traîner les canons ici ?

Nadlayh déglutit et évita de les regarder, ils lui faisaient mal aux yeux. Furtivement il approcha du dernier muret. Ils essaya de ne pas se demander comment ils pourrait bien détruire ne serais-ce qu'une seule pièce ? Peut être qu'en faisant sauter les obus. Il s'attarda un moment sur cette idée. Les obus, de la taille d'un petit tank, en explosant provoqueraient une réaction en chaîne et tout serai souffler, y compris lui, cela valait sans doute mieux. Il ne voulait plus voir tout ces horreurs. Nadlayh secoua la tête, il devait agir avant que les hérétiques ne le remarquent. Il commença à compter les gardes, il abandonna quant il arriva à trente. Bien trop nombreux pour lui, tous bien armé et prêt à en découdre, tout le contraire de lui.

Il se laissa tomber parterre et s'adossa contre le muret en poussant un long soupir, que faire ? Un bruit, des gravats que l'on foulait attira son attention. Le soldat leva son fusil. Devant lui, une douzaine d'adorateurs le fixaient sans mot dire. Les mains de Nadlayh commencèrent à trembler. Finalement, un à un, ils retirèrent leurs masques de fer grimaçants. Le premier moment de stupeur passé Nadlayh reconnut ce sergent, Shaley, le soldat qui avait été acclamé, il y avait des millions d'années, lui semblait-il. Il en reconnut également deux ou trois autres. Une joie immense et presque incontrôlable lui submergea le coeur et manqua de l'étouffer.

- T'es perdu ? demanda le sergent d'un ton léger.
- Tous morts, murmura Nadlayh, retenant à grand peine son sourire.
- Ouais, c'est marrant mais en ce moment ça arrive à tout le monde. Tu fais quoi là ?
- Je... je crois que je voulais détruire les canons, d'un geste du pouce il les désigna.
- Ah, bah nous aussi. Sont quand même un peu gros. T'es avec nous maintenant, c'est quoi ton nom mon pote ?
- Nadlayh, mais on m'appelait Nad.
- Okay Nad, je t'explique les réjouissances, on va arriver sur la place et faire diversion, pendant ce temps on a d'autres gars qui vont les prendre à revers, ensuite on aura le champ libre pour faire mu-muse avec ces petits canons. Surtout t'en fait pas, on en est pas à notre coup d'essais. C'est pas les premières positions d'artilleries qu'on dégomme.
- Sergent, le pressa un des Gardes avec une regarde soucieux sur les canons.
- J'ai des explosifs, si vous voulez. intervint Nadlayh qui regretta immédiatement de l'avoir dit, il aurait bien voulu les garder et les utiliser lui-même. Maintenant ce sergent allait les lui prendre.
- Parfait, donne les à Fayt, il en a la charge.
- Non ! Nad pointa son fusil dans leur direction, ils sont à moi !
Tous le mirent en joue. S'il faisait le moindre geste il se ferait instantanément tuer par l'escouade. Mais cela ne l'empêcha de continuer à braquer son arme sur le sergent.
- Garde ton calme, okay ? Tout va bien, tu peux les conserver, mais baisse moi cette arme.

Avec lenteur et méfiance Nadlayh obéit et il fallut que Shaley en donne l'ordre pour que ses hommes fassent de même.



Il souriait pour lui-même, il sentait ses proies. Elles avaient trouvé refuge dans une ancienne station de pompage que les bombardements avait laissé intacte. Enfin une chasse digne de ce nom. Depuis un mois que durait cette ridicule résistance seul ce groupe était digne de lui, à eux seuls ils avaient causé plus de dégât qu'une bombe à plasma. Ils se concentraient surtout sur les adorateurs, évitant les Astartes et les véhicules au maximum. Des affrontements violent étaient parvenu jusqu'à ses oreilles. Si au début le combat l'amusait, il en avait à présent plus qu'assez de ce stupide jeu. Il avait une abominable haine pour les attaques sournoises dont étaient coutumiers ses humains. Des embuscades perfides qui finissait par coûter cher en hommes et bien que le perte de ces charognards d'adorateur le laissait de marbre il savait qu'il en aurait besoin. Ses frères étaient trop peu nombreux pour les affecter à la surveillance du matériel.

Pour couronner le tout, les lâches de l'Église du Sang les avaient surnommés les Buveurs de Sang, plutôt ironique. Mais cela n’était pas de son goût et l'avait agacé au plus haut point. Il avait puni ces ignares en les exécutant un par un, jusqu'à ce que les rumeurs cessent. À présent il avait coincé les maudits cloportes impériaux. À son tour il pénétra dans la station de pompage, ordonnant à sa garde de bloquer les issues. Il fit un pas dans les ténèbres, bien symbolique s'il l'on en jugeait par le précédent. Derrière lui la lourde porte de métal se verrouilla. Pendant un instant il écouta, ils étaient là, il le savait.

- Je suis Enrohk ! Et votre crâne ornera Son trône !

La voix du renégat se répercuta longtemps dans le bâtiment. Mais seul le silence lui répondit. Il commença à fouiller les environs, il s'enfonça dans les couloirs de béton nu et froid. Après un long moment à inspecter les couloirs et les petite pièces annexes qui n'offraient rien d'autre que du matériel poussiéreux et des tableaux de commandes dormants. Enrohk déboucha sur une salle aux proportions gigantesque, certainement le coeur de la station. La pièce n'était qu'un cylindre avec une demie douzaine des passerelles qui s'échelonnaient les unes au dessus des autre en se croisant. Le centre était occupé par une grande cuve encadrée de rambardes rendues luisantes par un dépôt visqueux et verdâtre. La surface était traversée par ce qui ressemblait à des hélices soutenues par un assemblage de plaques et de tuyaux qui faisant offices de pont. Pour ce qui était du liquide qui la remplissait, il ne ressemblait pas à grand chose. En apparence sombre et opaque il ne bougeait absolument pas. Mais il ne s'agissait pas d'eau. Enrohk s'en approcha et jeta un rapide coup d'oeil pour s'en désintéresser immédiatement. Il se remit en chasse en entreprit de fouiller minutieusement chaque recoin.

Alors qu'il s'appliquait à soigneusement condamné la porte, un tir de laser tomba du plafond et vint le toucher à l'épaule. Bien que ces armes insignifiantes ne puissent en aucun cas percer son armure Terminator, Enrohk prit cela comme un affront. Il grogna et essaya de repérer sa proie. Le noir était complet mais cela le gênait pas -- il avait d'autre sens que l'ouï pour traquer ses proies -- et ces humains non plus, car visiblement ils disposaient de vision nocturne. Sur une des passerelle il aperçut plusieurs silhouettes qui prenaient la fuite

- Par Khorne, je vais vous trouver et vous tuer ! rugit-il.

Il s'élança vers les escaliers, il se retrouva un étage plus haut, dans une petite baie qui dominait la salle. Contre les vitres une petite console et à droite une ouverture qui donnait sur la première passerelle, dehors. Il ne fallut pas longtemps au renégat pour envisager tout les scénarios possibles et un plan de la station. Chaque passerelle menait à une nouvelle salle vitrée similaire à celle où il se trouvait actuellement. Ensuite il fallait sortir dans les escaliers qui desservaient sans doute les différents étages. Ces chiens serraient délicats à saisir, de plus, il était fort probable que les humains se soient préparés à faire exploser d'une manière ou d'une autre les passerelles au moment où il y poserait le pied. La suite était évidente, une fois dans la cuve, les humains activeraient les hélices. Sauf que ces pathétiques vermines ignoraient que le poids même du Terminator lui interdisait de s'aventurer sur les fragiles passerelle. Enrohk esquissa un sourire. En ce jour, le sang coulerait pour Khorne. Il s'approcha de la passerelle.



- Aller, avance un peu, murmura Daq.

Il se tenait allongé sur la passerelle juste au dessus et il parvenait à voir le renégat qui se trouvait derrière la vitre. Ce dernier rechignait à s'engager, Daq espéra qu'il n'avait pas reniflé le piège. Enfin le renégat s'anima, il posa un pied sur le pont et en saisit la rambarde des deux mains. Il se mit à tirer violemment, l'acier se tordit dans un gémissement et le Terminator arracha sans trop de difficulté les barres de fer plantées dans le béton. Il s'acharna un moment dessus, de façon à rendre toute traversé impossible. Une fois satisfait de son travail il se dirigea vers l'escalier. Le soldat jura entre ses dents et se releva, à tout les coups il montait ici. À pas de loups il quitta la le pont et fila dans les escaliers. Il avait volontairement pris le chemin du renégat. Il se tassa sur les marches et attendit patiemment son heure. La station était plongée dans le noir complet, seul la salle de pompage bénéficiait d'une faible lueur, tout comme les escaliers. Les Gardes savaient avoir au moins un avantage sur le renégat, ils possédaient des lunettes à imagerie thermique, perçant les ténèbres les plus profonds.

Daq entendait le pas lourd du renégat approcher. À peine il entre aperçut sa cible qu'il fit feu. Hélas, l'armure ne pouvait être vaincu si aisément. Un rugissement terrible retentit et le Berserk fonça sur le Garde. Le soldat se laissa gagner par la panique. À son tour il se mit à courir, s'égosillant pour prévenir ses camarades. L'apparente lourdeur du Terminator n'était que tromperie, il eut tôt fait de le rattraper. Il ne ralentit pas, en vérité il ne lui prêta guère d'attention. Dédier un ennemi qui fuit au Dieu du sang serait lui faire la pire insulte qui soit. Aussi, il percuta simplement le Garde qui, sous la puissance choc se retrouva projeté au sol, crachant du sang, le côté gauche en bouilli. Les yeux exorbités par la douleur il tenta de comprendre ce qui lui arrivait pendant les brefs minutes qu'il lui restait à vivre. Daq secoua la tête de façon saccadé, ses muscles se crispèrent et il rendit son dernier soupir. Le renégat était déjà entrain de réitérer son opération sur le pont du second étage.

Enrohk ne tarda pas à se retrouver au dernier étage. Il sentait clairement que sa présence avait fait fuir les humains. Il regarda autour de lui, la pièce ne servait qu'à entreposer de l'équipement. Elle était légèrement courbée du fait qu'elle épousât la forme de la salle. À l'opposé, il y avait l'encadrement de la porte qui donnait sur les escaliers, la seule issue possible. Le renégat s'y précipita en scandant le nom de son dieu.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:37

ATTENTION, SECONDE PARTIE.



Les Gardes dévalaient les marches, ils étaient six à être encore dans la salle principale et ils avaient comprit qu'ils ne pourraient vaincre l'Astartes sans armes lourdes, il fallait rallier les autres et fuir le plus vite possible. Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver à la porte. Celle là même que le Terminator avait barricadé. Les soldats eurent beau tambouriner et crier tout leur saoul, rien y fit, elle ne bougea pas d'un cheveu. Plaqué contre la porte il se retournèrent à la venue du Berserk qui les toisait du haut des trois mètres que lui conférait son armure. Il s'arrête à un jet de pierre des Gardes.

- Inutile de fuir hein ? demanda un des Gardes sans vraiment attendre de réponse.

Enrohk ne fit pas un mouvement, mais le bouillonnement de rage qui tempêtait en lui était largement perceptible. D'un instant à l'autre il pouvait se jeter sur les humains et les massacrer.

- Ouais, Munan, on va se battre, en vrais soldats et pour l'Empereur, balbutiait t-il. À vos baïonnettes.

Les Gardes armèrent leurs fusils de lames aiguisées comme des rasoirs. Les gestes étaient fébriles et les hommes avait le teint blême. Le Berserk, quand à lui, décrocha ses haches de leur harnais, les dents d'adamantium de la première se mirent à tournoyer tandis que le moteur de la hache tronçonneuse hurla. La seconde siffla un instant et de petits arcs d'énergies rouge la parcourue.

- Du sang ! Du sang !!

Le Terminator se lança en avant et d'un coup aussi rapide que puissant il faucha un Garde, le coupant presque en deux. La hache traversa la chair pour aller se figer dans la porte d'acier. L'Astartes la dégagea sans peine et dans un demi tour fulgurant fit voler la tête du soldat qui venait de briser sa lame dans son dos. D'un coup d'épaule il en renversa un autre et trancha un second, l'entaillant de l'épaule au bas ventre. Il profita de son mouvement pour achever le Garde à terre, lui écrasant le visage de sa botte. Un laser ricocha sur son plastron, d'un revers presque négligé, Enrohk éventra le soldat qui s'écroula sur les entrailles qu'il s'évertué à retenir. Le dernier fit face au Berserk avec un aplomb remarquable. Cependant Enrohk ne s'en formalisa pas, il le chargea. Sa hache tronçonneuse fendit l'air mais ne rencontra que du vide, le Garde avait sauté en arrière, évitant le coup mortel. Il ripostât en lâchant une série de tirs bien ajustés sur le Terminator qui dans un cri inhumain s'élança droit devant. Cette fois-ci le Garde ne put esquiver, sa tête roula au sol.

Soudain, la porte explosa, quand la fumé se dissipa, le Berserk vit, nan sans plaisir, un groupe de Gardes qui investirent les lieux. Ils restèrent un moment interdit devant le carnage, mais ils se ressaisirent vite.

- Tuez le, c'est lui le Boucher.
- On va te faire payer tout ça, même la créature immonde qui te sert de dieu aura honte de toi; provoqua un Garde.

Même un Astartes n'aurait pas commis la bêtise d'insulter Khorne devant un Berserk. Ses deux haches fendirent les chairs, semant la mort et la douleur dans une orgie de sang bouillonnant. Il éclaboussait les murs avec une joie inavouable, il répandait les viscères chauds et fumants avec un entrain effroyable. Le Berserk emplit ses sens de ce massacre, les hurlements de douleur et de terreur pure, le goût et l'odeur du sang, pareil à un doux nectar. Il avait retiré son casque et se repaissait du sang chaud de ses victimes, qui n'étaient pour certaines pas tout à fait mortes. Après un laps de temps incroyable il se calma et observa les lieux. La moindre parcelle du sol en béton était rendue glissante par de la matière humaine. Malgré cela, la colère grondait toujours en lui, comme un torrent prêt à jaillir hors de son lit. Il arpenta les coursives et les passerelles en criant des insultes à l'adresse des survivants, à tenter qu'il y en ait. Mais Il en vit un détaler comme un lapin devant lui et Enrohk le poursuivit en riant à gorge déployée, lui hurlant de courir plus vite. Le renégat finit par le coincer contre un mur, le soldat avait les yeux exorbités, malade de peur. D'un pas délibérément lent le Berserk le rejoignit.

- Pitié... je... pitié... me t... t... tuez pas.
- Tu veux que je t'épargne ? demanda Enrohk, d'une voix doucereuse.
- Je ferais tout se que vous voulez... pitié.
- Tu n'es pas digne de mes haches, tu n'es rien.

Enrohk fit mine de se détourner. Ce fut quant il vit le soulagement se peindre sur le visage de l'impérial qu'il l'incrusta dans le mur d'un féroce coup de poing. Le renégat observa la cervelle et les esquilles d'os sur le béton, il semblait fasciné par les coulures de sang. Il retira son gantelet, il fallait qu'il touche, il devait sentir, il plaqua sa main sur la bouille humaine et soupira de plaisir. Il ferma les yeux pour mieux savourer ce moment. Soudain un tir de laser rebondit sur son bras. Enrohk pivota d'un bloc et vit un homme qui tenait un fusil laser. Ses mains étaient sûres, il ne tremblait pas, il ne semblait pas avoir peur et cela froissa le Berserk plus encore que l'insulte faite à son dieu. D'un pas pesant il se dirigea sur lui, ignorant les lasers qui ricochaient contre son armure. Il saisit ce chien et l'approcha de son visage.

- Je ne te fais pas peur ?
- Non, tu me fais pitié, pauvre fou.

Enrohk ne se contint plus, avec un hurlement de haine mêlé de folie il prit le soldat par la jambe et comme s'il s'agissait d'un jouet, il le fracassa de toutes ses forces colossales, contre le mur.



La fusillade était aussi confuse que féroce. Shaley et l'autre groupe de soldats avaient pris en tenaille les adorateurs qui se retrouvaient encerclés entre les pièces d'artilleries. Un ou deux Gardes c'étaient juchés sur les chassies et profitaient de la hauteur pour abattre les adorateurs les uns après les autres. Seulement, à se détacher ainsi dans la lumière ils constituaient une cible en or. L'ennemi ne tarda pas à cribler un de tir, le second fut brutalement jeté à terre et rouer de coups.

Le sergent couvrait le porteur de lance-flammes qui délogeait les hérétiques de chaque recoin. Nadlayh restait en arrière, serrant contre lui son sac d'explosifs. Un adorateur le vit et le chargea. Le cultiste était environné de flammes et brûlait sur place mais il n'en restait pas moins très combatif, presque trop. Nad discernait vaguement des mots parmi les hurlements de douleur. Il recula, incapable de réagir correctement. Ce fut sans vraiment le faire exprès que Nad tua l'hérétique, il buta sur un pierre et le coup parti tout seul, droit dans la tête de l'adorateur.

Le combat faisait toujours rage, Shaley se retrouva face à un cultiste, vraiment énorme, armé d'une sorte de massue. Il esquiva deux attaques frénétiques qui lui auraient sûrement arraché la tête et lui enfonça la baïonnette entre les côtes où elle se cassa net et resta plantée. Loin de s'en soucier l'hérétique poussa en avant et renversa le sergent qui, sous le choc, lâcha son fusil. L'adorateur leva bien haut son arme, prêt à frapper quand son visage se fit vaporiser dans une brume rouge. Le corps s'effondra mollement et révéla celui d'un homme dans l'uniforme réglementaire des Commissaires régimentaires.

- L'Empereur a encore besoin de vous, sergent.
- Ça fait trois fois que vous me sauvez la vie Commissaire.
- Oui je fais souvent ce genre d'erreur, plaisanta ce dernier tandis, qu'un fin sourire étirait ses lèvres.

Le Commissaire Bran avait pris le commandement de quinze hommes. Ils se contentaient de tendre des embuscades aux unités ennemies isolées. Jusqu'au jour où ils avaient rejoint l'escouade de Shaley. Le commissaire Bran était l'opposé de feu Yador. C'était un homme bon qui savait commandait et avait un bon sens tactique mais ses pairs le traitaient volontiers de laxiste. Cependant il savait faire preuve d'autorité si besoin était, chose pour laquelle seul son uniforme l'aidait particulièrement. Certes les hommes l'aimaient bien, mais ils n'avaient pas un profond respect pour lui comme il en avaient un pour le sergent Shaley.

Au premier jour de cette guérilla, le commissaire avait voulut se montrer digne mais cela n'avait pas tardé à se transformer en un atroce cauchemar. Au début ils avaient détruit deux blindés et abattu au moins un officier cultiste. Tout était parfait, en tout cas, autant que le permettaient les circonstances. Après la première semaine ils avaient essayé de tuer un Space Marines du Chaos, seulement, ils n'avaient pas réussi et ce dernier avait massacré la moitié du peloton. Le renégat était seul et déambulait d'une rue déserte quand la quinzaine d'impériaux lui était tombée dessus. Le seul problème résidait dans le fait que personne ne s'attendait à ce que les lasers soient si peu efficace et le renégat aussi terrifiant. Deux hommes avaient désertés, rapidement suivant par un troisième. Le Space Marine avait tué deux Gardes de son bolter avant que Bran n'ordonne un repli. En définitif ce qui avait sauvé les autres et empêché l'Astartes de les pourchasser, ce fut les déserteurs, car le renégat se lança sans tarder à leur poursuite.

Ce n'est qu'après ce triste événement qu'ils étaient tombés sur les hommes de Shaley. Bran voulait trouver un endroit tranquille pour faire souffler ses hommes. C'est blottit entre deux chars rouillés que Shaley les trouva. Une vraie bénédiction, ce sergent était un ouragan, semant la mort et la destruction partout où il posait le regard. Puis il avait également une chose de grande valeur : un moral indestructible et contagieux. Bran se promit de le faire monter en grade sitôt cette situation résolue.

- Commissaire, la place est sécurisée. Les canons sont à nous, nous avons gagnés.
- Parfait, faites-les moi sauter.

Le soldat acquiesça et partit au trot. Bran rengaina ses armes, et s'assit sur un obus. Il retira son képi et passa la main dans ses cheveux collés par la sueur. Bran poussa un long soupir. Il observa un moment les canons et se demanda de quelle façon le sergent comptait s'y prendre. De par leurs tailles imposantes, rien ne semblait pouvoir les détruire. Le Commissaire se surprit à penser que cette guerre était la même chose. Comment tenir ? Comment vaincre ? Ils n'étaient que des hommes, face à eux. Il y avait des Astartes renégats par milliers avec des blindés et des adorateurs plus tenaces que des morpions. Il se demanda aussi comment les renforts feraient, comment un seul Chapitre et les Skitarii pouvaient bien espérer vaincre un si grand Mal. Le sergent le tira de ses rêveries. Le Commissaire l'observa un moment, Shaley paraissait aussi excité qu'un gamin le jour de son anniversaire.

- Que se passe t-il, sergent ?
- Des blindés, ennemis, ils arrivent par la route principale, droit sur nous.
- Excusez-moi, mais on dirait que ça vous fait plaisir.
- C'est le cas, il y a même des Dreadnoughts.
- Par l'Empereur il faut...
- Vous n'avez pas compris ? Shaley désigna les canons d'un geste ample, on va les dégommer avec.
Un sourire carnassier fendit le visage du sergent.
- Vous saurez vous en servir ? demanda Bran légèrement inquiet.
- Vous en faites pas pour ça Commissaire, on a avec nous deux ou trois artilleurs, ils feront des merveilles, j'en suis certains.

Bran se redressa et vissa le képi sur son crâne. Il se laissa gagner par l'enthousiasme communicatif du sergent. Il s'amusa de voir qu'un simple homme de troupe motivait plus les soldats que lui-même, un Commissaire. Il rejoignit les artilleurs qui réglaient la hausse tandis que d'autres apportaient des obus. Shaley s'était juché sur une pile de gravats et observait l'avance des blindés que l'on pouvait déjà apercevoir. Bran les regarda tous. Un homme était occupé à écrire "attrapez-moi" sur l'un des obus tandis que d'autres s'installaient à distance et s'asseyaient confortablement. Le premier obus tomba sur le char de tête, le pulvérisant et creusant un cratère énorme. Les hommes applaudirent. Le autre blindé tentèrent de faire demi tour ou au moins se disperser. Mais l'obus suivant ne leur en laissait pas le loisir et détruisit un Dreadnought en le percutant de plein fouet, coupant de même la retraite. En six obus le détachement finit en cendres sous les rire des impériaux. Avant de repartir ils firent sauter les pièces d'artillerie. Pour cela ler sergent avait fait bourrer les canons d'obus et avait simplement enclenché un détonateur, non sans laisser une marge de manœuvre. Ils eurent beau se trouver à plusieurs dizaine de mètres, ils sentirent la vibration terrible que se propage sous leur pieds. La colonne de fumé fut, quand à elle, visible de très loin, redonnant courage à la Légion d'Acier.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:38

ATTENTION DERNIÈRE PARTIE



La plupart des groupes coordonnait des embuscades ou des actions de sabotages meurtrières. Mais si les Gardes arrachaient quelques maigres victoires, ils connaissaient de cuisantes défaites, notamment la tuerie de la station de pompage, la capture du Seigneur général et la mort de son état-major, qui se fit surprendre à découvert par des Thousand Sons.


Amatus, capitaine des Thousand Sons et grand Psyker, s'était posté dans un vaste bâtiment qui surplombait une route qu’il savait fréquentée par ces impériaux. Il fallait juste attendre que les proies tombent dans son piège. Lorsqu'il s'agissait de simples Gardes il n'était jamais nécessaire de faire dans la finesse. Pendant un instant Amatus regretta de pas affronter de Space Marines, eux, ils valaient le déplacement. Il se plaisait à élaborer des stratégies complexes et à deviner les coups de ses adversaires. Hélas, face aux humains, il n'y avait nul besoin de recourir aux pouvoir du Warp pour déceler les tactique adverses. Les Gardes était tellement prévisibles que ça en était écoeurant de facilité. Parfois Amatus comprenait la frustration des World Eaters qui enrageaient de ne pas pouvoir se battre contre un ennemi tangible et de valeur. En revanche il avait toujours du mal à se faire à leur bestialité. Il ne comptait plus les fois où il avait vu ces barbares s'entretuer comme des chiens sauvages. Même le Boucher y prenait régulièrement part. Mais si par miracle il décidait d'y mettre un terme, il faisant généralement plus de dégât que s'il n'était pas intervenu.

Le capitaine finit par s'intéressait aux mouvements dans la rue. Il sourit quand un groupe d'environs vingt hommes se déplaçait en plein milieu de la route en contrebas. Tranquillement Amatus arma la grenade qui devait donner le signal. Le capitaine la laissa tomber par une fenêtre et la regarda éclater parmi les soldats. Il sourit une fois de plus, cinq morts en une grenade. Une demi-douzaine de Thousand Sons surgirent des bâtiments qui bordaient la route et se jetèrent sans pitié sur les rescapés, le combat ne dura que sept secondes. À la fin il ne restait plus que le Seigneur général Arken. Le Thousand Son le souleva par un bras et l’attira à sa hauteur.

- Mes respects, grand général. J’avais hâte de rencontrer un si pitoyable adversaire.
- Je...
- Chut, ne dites rien, écoutez plutôt. Je vous propose un marché. Je vais vous demander un petit service, vraiment rien et en échange je vous libère.
- Jamais je ne vous écouterai.
- Ah mais, je vous préviens que j’obtiendrai ce que je veux, ce n’est qu’une question de temps et de... douleur. Son ton se durcit, Maintenant vous allez contacter un maximum d’unités et les faire se rassembler sur la place de la Cathédrale. On a préparé une petite surprise.
- Jamais, je ne vous... aaaarrrh !

D’une simple pression de la main Amatus lui broya le bras, prenant une forme qui effraya le général plus que les menaces. Il laissa Arken tomber par terre devant les autres Thousand Sons qui restaient impassibles. Le capitaine posa son pied sur le genou du général.

- Vous savez, je suis Psyker, il me serait très facile de faire de vous mon pantin. Mais je ne garantis pas votre santé mentale. Comme je suis quelqu’un de gentil, je vous laisse le choix...
- Vous promettez me laisserait partir ?
- Je n’ai qu’une parole, je vous rendrai votre liberté. Deicolus, radio.

Un renégat apporta une radio et la posa devant le général. Arken hésita mais un clin d’oeil d’Amatus le décida. Il commença à chercher la fréquence générale. Avant la dispersion, des fréquences avaient été préétablies pour coordonner d’éventuels assauts efficaces et également, en cas d’urgence, une fréquence générale. Arken n’était pas un expert en radio mais le visage impatient du Space Marine l’aida beaucoup à faire vite. Enfin, il trouva ce qu’il cherchait, son front perlait de sueur, il tremblait et pas seulement à cause de la douleur.

- Ici le général Arken, code d’identification : 5464lk55 Empereur. À toutes les unités, regroupez-vous sur la place de la Cathédrale le plus rapidement possible. Je répète, il est vital que vous vous regroupiez sur la place de la Cathédrale.

Chaque accusé de réception des différentes unités donnait la nausée au général. Chaque chef de peloton qui répondait, signait par la même occasion son propre arrêt de mort. Il ne put empêcher des larmes de couler, qu’avait-il fait ? Il avait trahit, ce mot le frappa plus durement qu’un bolt. Il s’était rendu coupable de trahison, l’Empereur, le maître de guerre, ses hommes, il les avaient tous trompé, de la façon la plus ignoble. Il regretta amèrement son geste, il était un haut gradé, il aurait dû résiter ne pas abandonner aussi facilement.

- Merci, général.

Arken regarda le Thousand Sons sans vraiment le voir. Mécaniquement il sortit son pistolet laser de son holster, mit le canon dans sa bouche et pressa la détente. Amatsu fixa un moment le cadavre du général.

- Pathétique. Empalez-moi tout ça.

Puis il tourna les talons avec dédain. Une fois encore, il souriait en pensant à l'endroit où les impériaux se dirigeaient avec autant d’empressement. Ce mois de cache-cache avait passablement agacé les World Eaters. Il se demanda s’il devait plaindre ces humains, même lui n’avait pas envie de tomber entre les griffes d'Enrohk. En un mois les humains l’avaient surnommé le Boucher d’Omund et ce n'était pas sans raisons. Il essaya d'imaginer la surprise des impériaux quand ils découvriraient leur méprise. Il s’en voulut de manquer cela. Plongé dans ces pensés il ne vit pas les ombres qui l’observaient. D’ailleurs, même ses guerriers ne virent rien du tout, occupés comme ils l'étaient à exécuter les ordre du capitaine. C’est au dernier moment qu’ils repérèrent l’ennemi. Les Thousand Sons, tout comme les impériaux de tout à l’heure, n’eurent pas l’ombre d’une chance. Ils moururent avant d’avoir vraiment réalisé.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:38

Chapitre VII : Quand l'espoir agonise.



- Caporal ! Transmission radio sur le cale d'urgence !
- Très bien, fais moi écouter ça.

Tous écoutèrent le message très attentivement, au début ils n'en crurent pas leur oreille, mais les codes étaient bons et il s'agissait bien de la voix d'Arken.
Fergal adressa un clin d'oeil au soldat qui venait de lui apporter la radio. Les huit hommes de son peloton venaient d'entendre le message du général, tous étaient heureux de cette nouvelle qui ne pouvait signifier qu'une seule chose : une action de grande envergure allait être menée, peut être que les renforts étaient déjà là. Les hommes se laissèrent gagner par la joie. Puis, ils se mirent en route. La même scène se répéta encore et encore. Parfois des groupes se croisaient. Ils échangeaient les dernières rumeurs, se saluaient ou lançaient des hypothèses quant à la raison de ce rassemblement. La faible présence d'hérétiques poussa les Gardes à penser que les renforts étaient arrivés. De toute manière tous avaient perdu la notion du temps dans cet enfer. Chacun y allait de son commentaire. Pour certain, les Space Marines allaient les féliciter, ou bien ils seraient envoyés en permission, définitive. Vers la fin de la journée des Gardes se mirent à chanter.

Fergal arriva sur la place alors que l'affluence des Gardes était à son apogée. C'était immense, bien qu'un peu triste, le tintamarre des soldats donnait un peu de couleur. Les pavés avaient dû être blancs à une certaine époque. Maintenant ils était gris, en frottant un peu, on s'apercevait qu'ils étaient recouvert d'une fine couche de cendres. Les incendies avaient été terrible au début du soulèvement et quand les nuages déversaient leur trombe d'eau ils devait également évacuer toute les cendres emmagasinées par les fumés.

Au milieu de la place, une statue, elle représentait un Astartes, un pied prenait appui sur le piédestal tandis que l'autre était fièrement campé sur un corps. À en juger par son étrange allure, Fergal pensa à un quelconque xeno. Le guerrier bombait le torse, il brandissait haut son épée, son autre main pointait un pistolet bolter sur le visage du xeno. La tête du Space Marine était manquante, un adorateur, guère dépourvu d'humour avait eu l'idée de verser une bonne quantité de sang sur le cou de pierre, donnant l'illusion que la statue saignait.

La place était ceinte d'un muret de pierre, rehaussé d'une grille en fer forgé, beaucoup de barreaux étaient tordus voir fondus par endroit. Des portions entière se trouvaient ensevelies sous les décombres des bâtiments avoisinants. Les grilles se terminaient par une pointe effilée. Sur la plupart des têtes y avaient été empalées, certaines portaient encore des casques militaires, d'autre appartenaient indubitablement à des enfants. Fergal faillit vomir quand il vit à quoi un groupe de soldats étaient occupés : ils tentaient de décrocher le corps à demi calciné d'un nourrisson Fergal s'en détourna vivement et décida de s'intéresser à ce qui se passait autour de lui.


Les chants et les cris de joies se multipliaient. Aucun des groupes n'avaient croisés d'ennemis, c'est donc qu'ils avaient fui. Omund était déserte. Après tant de douleurs, personne ne chercha à savoir pourquoi. Les Gardes avaient vu tant d'horreurs et de choses qu'ils n'auraient même pas imaginer dans leur cauchemar que maintenant ils voulaient se détendre, penser à rien d'autre que la paix. Pour tout le monde, il était clair que les renforts avaient effrayé les hérétiques. Fergal repéra des soldats, torses nus qui buvaient de l'alcool, il se demanda comment ils avaient bien pu en trouver. D'autres échangeaient des rations ou des cigarettes. Fergal avisa un capitaine qui riait à une plaisanterie qui mettait en cause un adorateur et un Ork.

- Excusez moi, Capitaine ?
- Qu'y a-t-il, Caporal ?
- Je me demandai, le Seigneur Général Arken a ordonné le rassemblement, mais où est-il ? Et puis pourquoi ici ? Pas de couvert il n'y a que cette cathédrale...
- Vous vous en faites trop, on a gagné ! Allez donc boire avec vos hommes !

Pas vraiment convaincu Fergal regagna le coin où ses hommes s'étaient installés. Ils avaient fait un feu et bavardaient gaiement. Le caporal ne pu s'empêcher de sourire devant la scène. Il avait presque oublié ce que ça faisait de les voir s'amuser et non pas craindre pour leur vie et trembler à l'approcher d'un Space Marine renégat. Combien de fois ils avaient priés avec ferveur quand les chars faisaient trembler le sol ? Mais maintenant, tout prenait fin.


Le nombre de Gardes ne cessait de croître, de même que le bruit. Les officiers n'essayaient même pas d'obtenir un semblant d'ordre. De plus il n'y avait aucun Commissaire régimentaire pour maintenir la discipline. Pourtant, deux ou trois exécutions auraient ramenées le calme sans perdre un instant.

Le caporal finit tout de même par remarquer un Commissaire qui hurlait sur un groupe de soldats, mais sans vraiment y croire. Après des semaines infernales, un peu de repos était nécessaire. De plus il y avait fort à parier qu'au vu des circonstances le Commissaire hésite à exécuter un soldat. Fergal regarda les environs, cherchant à juger de la capacité défensive de l'endroit. Une place de plusieurs kilomètres carrés, sûrement pour accueillir les processions religieuses et les foules de pèlerins. Le seul bâtiment assez proche était la Cathédrale, miraculeusement intacte, si ce n'est quelques vitraux emportés par des tirs quelconques. Les portes étaient fermées et bloquées de l'extérieur par de grosses poutres. D'ailleurs Fergal trouva cela étrange, il y aurait-il donc des choses qui ne devaient pas sortir... ou alors personne ne devait rentrer ?

Il décida d'aller voir. En se rapprochant il nota que les poutres étaient renforcées d'acier, tout comme la porte. L'ouvrir de l'extérieur était impossible. Qui plus était, le métal dégageait une odeur de sang, mais très légère, presque imperceptible. D'un coup, la place ne lui apparut plus comme un champ de victoire mais comme un abattoir. En bloquant seulement trois axes que formait les routes principales, un ennemi potentiel les piégeait aisément. Il lui suffirait ensuite de déverser ses troupes en un clin d'oeil par les brèches dans les grilles. La Cathédrale ne ressemblait plus du tout à un lieu de culte, elle aurait pu contenir des milliers d'ennemis.

Après avoir inspecté les portes à double battant il chercha une poterne. Fergal en trouva une en longeant le côté, elle se trouvait dans un petit renfoncement entre deux contreforts. Il essaya de l'ouvrir. Hélas elle était verrouillée. Il ne se laissa pas décourager pour autant et tira à pleine puissance au niveau de la serrure, libérant de ce fait le passage. La Cathédrale était éclairée par le soleil qui s'endormait lentement en filtrant par les fenêtres en ogive, projetant l'ombre des colonnes massives sur le sol de marbre. Beaucoup de bancs étaient entiers et encore parfaitement alignés, prêts pour une messe. Le caporal avançait prudemment. Il dû faire un détour devant l'une des énorme colonne qui reposait contre le sol, tel un Titan abattu. Fergal en ressentit une pointe d'amertume. L'autel gisait tristement par terre, fracassé. Il se rendit compte que la Cathédrale était réellement grande, capable d'accueillir des milliers de personnes.

Le plafond culminait à plus d'une dizaine de mètre, des peintures de guerriers angéliques s'y étalaient gracieusement. Le caporal se retourna vers l'entrée principale, des pointes de métal dépassaient dans le bois. Les portes avaient été clairement scellé. Fergal leva les yeux... des larmes lui embuèrent la vue, jamais il n'avait pu admirer pareille merveille. La rosace était immense, le soleil la frappait de plein fouet, la lumière de ce jour déclinant était parfaite. L'Empereur-Dieu rayonnait, de toute sa gloire. Sa beauté parfaite imposait le plus profond des respects, son regard impérieux ne désirait rien d'autre qu'un silence religieux. Son armure d'or et de feu rendus ardents par l'astre solaire lui donnait l'apparence d'une étoile qui serait descendue sur le monde. Il tenait, avec la négligence de ceux qui savent en faire usage, un glaive qui incarnait Sa justice, prompte et impitoyable envers les ennemis de l'Imperium.

- Aidez moi !

Le cri avait été soudain et incroyablement strident. Fergal sursauta si fort qu'il lâcha un tir qui alla se perdre entre les colonnes. Son coeur battait la chamade, la sueur lui coulait le long de l'échine. Hésitant, et nerveux il attendit, n'osant ni bouger ni parler.

- À l'aide ! Empêchez-les, empêchez-les ! Non, nooooon !

Fergal pivota en tous sens, braquant son arme sur chaque ombre, ne sachant d'où venaient ces cris. Plusieurs lasers fusèrent, creusant la pierre et fendant les ténèbres d'un bref éclair. Quelqu'un sanglota un bref instant puis hurla, comme si on lui faisait du mal. Fergal se ressaisit. On avait visiblement besoin de lui et ça, il savait faire, il était soldat ! Un Garde de la glorieuse Légion d'Acier ! Pas un lâche ni un superstitieux ! Son étendard flottait devant la Porte du Trône d'Or, joyaux de la Sainte Terra. Allait-il le déshonorer de la sorte ? Non, certainement pas. C'est avec une résolution inébranlable qu'il se mit en devoir d'explorer l'endroit.

- Y a quelqu'un ? Où êtes vous ? Je viens vous aider !
- Pitié ! Allez-vous en !

Il en était sûr à présent, ça venait des cryptes, il se dirigea vers l'escalier de pierres brutes et alluma sa lampe. La personne pleurait, sans s'arrêter. Fergal en fut comme électrisé, il dévala les marches quatre à quatre. Il se retrouva à seulement un mètre de cette mince frontière qui sépare la lumière de la noirceur. Il aurait bien voulu que les pleurs cessent, il se sentait de plus en plus mal à l'aise et avait la désagréable impression d'être observé. Lui poser le canon d'une arme sur la nuque ne l'aurait pas rendu plus agité.

- Vous êtes là ?

Fergal regretta immédiatement d'avoir parlé, il avait l'impression d'avoir commis la pire erreur de sa vie. Les sanglots s'arrêtèrent aussi brusquement qu'ils avaient commencé. Il y eut un bruit de pas. Fergal braqua sa torche en plein sur les ténèbres mais cela ne changea rien, pareil à un mur, l'obscurité restait impénétrable. Les pas étaient si proche que le caporal était certain qu'en tendant le bras il toucherait la personne, mais le problème c'est qu'il ne voyait rien. Puis il n'osait pas, ce serait comme plonger la main dans une eau sombre et profonde. On ne sait pas vraiment ce qui va nous frôler la main et on craint encore plus de le savoir.

- C'est aimable de venir me voir.

Fergal sentit très distinctement un étau de glace lui étreindre le coeur et lui déverser de l'acide dans l'estomac. Cette voix était l'orage. Elle vibrait sur toute les fréquences audible par une humaine. Tout droit issue des ténèbres elle lui parut si proche, il imagina une bouche -- garnie de dents -- béante prête à l'avaler et le noyer dans les abysse du Chaos. Cette bouche se tordit, donnant naissance à une horreur sans nom.

La haine incarnée apparut à son regard, entre ombre et lumière, des reflets jouaient sur son armures donnant vie aux crânes grimaçants qui la décoraient. À côté de la haine se tenait la sorcellerie. Fergal recula, ces deux êtres... il ne pouvait les regarde. Le pire étant qu'il l'avait reconnut. Le Space Marine, un Berserk d'une taille et d'une force monstrueuse, engoncé dans une armure qui lui donnait l'apparence d'un tank humain. En reculant Fergal buta contre une marche et s'affala sur le sol. Il se releva et vit que le Berserk était juste devant lui, à quelques centimètres.

- Aide moi, petit soldat. grogna Enrohk moqueur.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 0:38

Le caporal poussa un cri de terreur et prit la fuite sans demander son reste, oubliant même son arme. Il se retrouva devant la poterne en un instant. Il était en nage et n'arrivait plus à penser correctement. Il se retourna, le Berserk et son comparse se tenaient sur le haut des marches comme s'ils y avaient été depuis toujours, aussi immobiles que des statues. Fergal ouvrit fébrilement la porte. Il courut dehors comme un fou furieux en bousculant plusieurs Gardes. Il ne fit pas attention à eux.

- Eh, fais gaffe.
- Mais il est dingue !
- Qu'est-ce qui lui prend ?

Une fois arrivé approximativement au centre, le caporal se jucha comme il put sur la statue, dans sa hâte il ne remarqua pas qu'il se tenait sur le cou. Beaucoup de Garde lancèrent des insultes, choqués par ce qui leur semblaient être un blasphème. Fergal ne s'en formalisa pas et se mit à crier pour raconter ce qu'il avait vu. Beaucoup l'écoutèrent, et presque autant l'applaudirent et riaient de bon coeur.

- Je vous en conjure il faut fuir, il est là !
- Qui est là ? demanda un soldat.
- Le Boucher d'Omund, il est ici, dans la cathédrale ! C'est un piège, on va tous
mourir...

Les hommes se mirent à discuter entre eux et à échanger des opinions. Puis, tous se mirent à protester. Ce Boucher avait causé bien trop de mal pour qu'on puisse le prendre à la légère. La blague était de très mauvais goût, d'autant plus que certains avaient perdu des amis à cause de lui. Et voilà que ce type, sorti d'on ne sait où, blasphémait et s'exprimer comme un illuminé.

- Ta gueule !
- Ouais, faites-le taire !
- Pendez-le !

Les esprits s'échauffèrent, certains commençaient à lancer des ordures ou criaient des injures de plus en plus agressives et menaçantes. Quelqu'un lança une pierre qui atteignit le caporal à la tempe. Il perdit l'équilibre et chuta lourdement sur le pavé. Il se recroquevilla contre le socle afin de se protéger des coup qui pleuvaient. L'agitation commença à se répandre sur toute la place. Quelques bagarres éclatèrent sans véritables raisons. Puis il y eut une coup de feu. Cela eut un effet foudroyant, le silence ce fit, peu à peu, un Commissaire se hissa sur une caisse retournée. Sa voix se répercuta aisément dans toute la place.

- Soldats ! Ce comportement est indigne de la Légion d'Acier ! Le Seigneur général Arken va arriver d'un moment à l'autre et vous voudriez qu'il voit... ça ? Une trahison envers le credo impérial ?

Les rares officiers présents dans l'assistance acquiescèrent vigoureusement. Quelque uns se permirent même de timides hourras.

- Nous sommes la Légion d'Acier et par l'Empereur nous ne serons pas ceux qui la déshonorerons !

Le Commissaire descendit de son estrade improvisée sous un tonnerre d'applaudissements. Maintenant que le calme était revenu plus personne ne s'occupa de Fergal qui gémissait de façon inaudible des mises en garde, pareil à un prédicateur fou. La fête de la victoire reprit de plus belle, avec la nuit tombante les hommes avaient allumé des feux. L'alcool coulait à flot, les gens commençaient à devenir un peu ivre, l’étape où on ne chante plus mais on hurle. Les chansons paillardes reprisent par des centaines de voix plus enrouées les unes que les autres n’avaient ni queue ni tête.
Il était très intéressant de voir à quel point les gens peuvent se montrer inventif quand il s’agit de braver l’interdit ou de réaliser l’impossible, surtout si cela touche à l’alcool ou d’autres substances qui provoquent un état où l’on trouve tout amusant. Même en temps de guerre, les rationnement étaient toujours solutionnés.

La fête battait son plein quand une puissante clameur résonna dans le ciel étoilé. Plus loin, aux bords de la place, là où les lignes de bâtiments s'étalaient, des ombres gigantesques couraient vers les Gardes qui, trop hébétés par l'alcool crurent à des alliés et se mirent à faire de grands signes en faisant tournoyer leurs vêtements, voire ceux des autres ou agiter des torches. Il y eut un grand fracas. La grande portes barricadée de la Cathédrale venait d'exploser en un nuage d'écharde et de bouts de planches. La Cathédrale vomit un flot ininterrompu d'Astartes en armures rouges. Ce lieu de culte autrefois vénéré, semblait se vider de son sang. Comme si elle mourait, corrompue par l’immonde souillure du Chaos, la Cathédrale saignait. De tous côtés la déferlante de World Eaters se rapprochait dangereusement et les Gardes commençaient à réaliser. Quelques-uns se dirigèrent vers les routes et les bâtiments en passant entre les espaces béants dans les rangs des World Eaters, des brèches... comme laissés à dessein. Cela aussi les soldats le comprirent trop tard. Les bâtiments étaient infestés de cultistes et les routes étaient gardées par d'horribles Defilers. Ces derniers pilonnaient les soldats qui approchaient ou les broyaient, purement et simplement. Sur la place les World Eaters hurlèrent un cri de guerre terrifiant, reprit plusieurs fois par les centaines de gorges hérétiques :

- Pour Khorne et Angron ! Pour l'honneur du guerrier faites couler le sang !

Les Space Marines percutèrent avec une violence inouïe les rangs vaguement formés de la Légion d'Acier, envoyant voltiger des corps brisés sur plusieurs mètres. Les bolters hurlaient à la mort, accompagnés par le rugissement des épées tronçonneuses et par les mugissements des Berserks de Khorne qui massacraient comme si leurs vies en dépendaient. Enrohk, lui aussi faisait son carnage, à cela s'ajoutait sa réputation et les Gardes refusèrent de l'affronter, se faisant inévitablement écraser par d'autres World Eaters. A cette vue Enrohk poussa un hurlement de rage et de frustration qui pendant un instant couvrit le vacarme de la guerre, bien que pour le moment elle s'apparentait plus à une extermination. Du regard il se chercha un adversaire digne de ce nom et il le trouva. Un humain, juché sur un cadavre de Space Marine qui tirait au fusil avec une précision mortelle. Enrohk le chargea, il allait le tuer quand un Berserk trancha le Garde en deux de sa hache au niveau des aisselles. Enrohk perdit tout contrôle et se jeta sur le Berserk frappant son armure à grand coups furieux. Le Berserk se débattait en criant. Mais rien y faisait et Enrohk le laissa agonisé sur le sol, le thorax transformé en une bouille sanglante.

La Légion d’Acier était assaillie de partout et elle n’avait aucun moyen de fuite. Un homme acculé et n’ayant pas d’autre choix que de se battre, le fait de toute son âme, comme un enragé. C'est une bête sauvage. Mais personne ne pouvait rivaliser de sauvagerie avec les Berserks qui s’enfonçaient dans les lignes impériales de plus en plus profondément. Les pavés de la place étaient ruisselants de sang et il s’y formait de petites rigoles rouge vif. Il faisait nuit et les quelques feux encore allumés ne faisaient que tromper et effrayer les Gardes en jetant de grandes ombres mouvantes un peu partout.

Fergal avait rampé jusqu'à la Cathédrale. Il se tenait en chien de fusil sur le perron, le regard vide. Les flammes se reflétaient dans ses yeux hagards. Il regardait tout avec un profond détachement. Il observa d'un oeil morne les monstres d'acier vomir des obus. Il trouva même la courbe de l'un d'eux gracieuse. Hélas sa course s'acheva dans la rosace qui explosa bruyamment. Fergal senti une bouffé de colère devant la destruction de ce chef d'oeuvre. Il n'eut pas le temps de se lever que les débris effilés le tuèrent net.

Au centre se dressait la statue décapitée que plusieurs impacts de bolt avaient achevé de transformer en ruine. Autour du socle, un cordon de Garde résistait vaillamment. Devant eux s’amoncelaient petit à petit les cadavres. Malgré ce carré héroïque les renégats passèrent et ce fut le tristement célèbre Boucher d’Omund qui transperça le carré pour tuer l’officier qui l’avait organisé et qui hurlait une prière pour l’Empereur. Maintes fois les hérétiques durent faire face à ces actes dignes d'entrer dans la légende. Hélas cela prit fin quand les Dreadnoughts entrèrent dans la danse. Il traçaient des sillons sanglants au lance plasma, bolter lourd et missile. Aucun Garde n’y survécut et personne ne parvenait à entailler les puissants blindages qui les bardaient. De leurs voix robotiques et sans la moindre émotion ils entonnaient des cantiques à la gloire du Chaos et de Khorne.

Enrohk était secoué par un rire de dément. Il était couvert de sang jusqu'aux coude et son torse était couvert de morceaux gluants. Il avait vu une bande d’impériaux qui tentait de fuir. Mais le renégat les avait coincé dans une impasse encombrées de détritus. Plus il les regardaient, plus il riait. Les soldats étaient terrifiés, le Berserk le lisait dans leurs yeux. Cela provoqua sa colère. Un guerrier ne devait pas avoir peur. Enrohk désespérait de rencontrer de véritables ennemis. Il rêvait d’affronter des Space Marines. Cette vermine rampante de Garde n’était rien pour lui. Alors qu’il abattait les impériaux dans un tourbillon de haches, en proie à la colère, il songea qu’il aimerait bien le combattre de nouveau : offrir son crâne à Khorne serait un véritable honneur. Mais pour l’heure, il devrait se contenter des piètres offrandes impériales, Lui viendrait plus tard.
Il retourna dans la mêlée. Le combat dura encore une dizaine de minutes avant que le dernier soldat ne rende l’âme.

Le Seigneur Général Arken avait dispersé un régiment fort de cinq milles unités. Le premier mois de guérilla urbaine avait coûté la vie à un millier d’entre eux. Mais les pertes les plus sévères furent infligées sur ce champ de mort de la Cathédrale qui fut rebaptisée la Place du Trône de Crânes. Ici, les impériaux avait perdu trois milles soldats. Cette page de l’Histoire était déjà terrible mais ça ne devait pas s’arrêter là. Après le combat les World Eaters avaient systématiquement décapité les impériaux. Ensuite ils avaient érigé un immense monticule de crânes afin de rendre hommage à leur dieu sanguinaire. Enrohk en personne avait commis le plus impardonnable des blasphèmes. Il avait sorti de la Cathédrale tous les objets de culte les plus sacrés, certains vieux de plusieurs siècles et les avaient lui-même profané en y traçant les runes de son dieu maudit. Mais de tout point de vue la pire hérésie qu’il avait put commettre fut qualifiée par l’Ecclésiarchie d’insulte envers l’Empereur-Dieu. Enrohk avait trouvé dans un sanctuaire enfoui sous la Cathédrale une chambre secrète où personne ne semblait avoir pénétré depuis des siècles. À l’intérieur, dans un sarcophage de verre, une antique bannière reposait, représentant l’Aquila impérial. Selon les écritures découvertes dans ledit sanctuaire cette sainte bannière daterait de la Grande Croisade où elle y aurait été brandie par des héros qui se seraient battus au côté de l’Empereur.

Enrohk y avait tracé les couleurs de son Chapitre perfide et ignoble ainsi que la Grande Rune du Crâne. À partir de ce moment il ne devait plus jamais s’en séparer, la brandissant fièrement à chaque affrontement, révulsant ses adversaires par l’ignominie de son crime.

Mais ce n'était pas tout, d'autres événements agitèrent Omund. Des monstres se mirent à y roder, traquant les Gardes sans pitiés. Des créatures assoiffé de sang et en aucun cas humaines.

Par la suite, les hérétiques s’évertuèrent à pourchasser les derniers survivants. Cela ne fut pas facile car ils étaient endurcis et impitoyables surtout quand ils découvrirent le carnage perpétré par le Chaos sur un lieu qui autrefois était saint. Sans parler de la mort étrange et mystérieuse du capitaine Amatsu des Thousand Sons et de son escouade qui les poussa à plus d'audace et de férocité. La guerre continuait, plus âpre que jamais. Les pelotons de Gardes qui arrivaient à rester en vie lançaient des raids de plus en plus téméraires et causaient des dégâts considérables. Ce fut au cours d’une de ces missions que Shaley, -- qui avait fusionné son escouade avec celle du commissaire Bran, -- découvrit leurs alliés de l’ombre.

Il devait miner un chemin régulièrement emprunté par les adorateurs pour traverser rapidement un quartier industriel. Shaley avait découvert deux cadavres de Berserks dans un hangar vide, leurs armures avaient essuyé des tirs de bolters. Il avait voulu s’en approcher quand une ombre disparut par un trou du mur, attirant son attention. De plus le Space Marine avait bousculé une caisse en équilibre précaire dont le bruit avait surpris Shaley. Ce dernier ne vit que très vaguement l’Astartes. Pour le sergent il portait une armure décorée de crânes et de flammes.
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Aleieus Gaevran

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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeDim 16 Aoû 2009 - 16:50

Chapitre VIII : L'hégémonie du Chaos. (sept semaines avant l'arrivée des renforts.)



Alarig gémissait depuis plusieurs minutes. Son sang s'écoulait en même temps que sa vie. Les plaies sur son ventre étaient profondes et couraient sur toute la largeurs de son corps. Il gisait au milieu d'une rue déserte, couverte de gravats et de flaques de sang à demi séché. Des morceaux humains fleurissaient la route, comme si un jardinier fou avait semé des graines en touts sens. Alarig avait repris connaissance, ne pouvant croire qu'il était encore vivant. Il regarda autour de lui, il devait être en Enfer. Le soldat rampa jusqu'au cadavre d'un Garde. Il mit la main sur une trousse de secours et entreprit de soigner du mieux qu'il put sa blessure.

Une entreprise qui se révéla vaine, Il lui fallait un hôpital, pas une trousse de secours. De plus il voyait flou et se sentait au bord de l'évanouissement. Il avait perdu trop de sang et la douleur était si forte qu'aucun des médicaments ne put réellement le soulager. Pendant un instant il se revit en train de courir avec une dizaine de soldats. Il faisait sombre, seul quelques brasiers éclairaient la place et le combat. Derrière eux des hurlements effrayants retentissaient, emplissant leurs coeurs d'horreur. Les tirs et les vents d'agonie résonnaient à l'unisson dans l'effroyable symphonie de la guerre lugubre et haute en couleurs. Les cris de guerre du chef d'orchestre faisaient trembler le ciel et la terre dans un spectacle grandiose.

Le groupe avait presque quitté la place quand un monstre de métal, surgissant du Néant, les avait attaqué. Pendant une fraction de secondes, Alarig avait entre aperçu le regarde de braise du Defiler. Il avait vu cette méchanceté... cette cruauté sans borne faite de rouages et de haine, portée au rouge par cette prison qui le rendait fou, le brûlant au delà de toute imagination. Des centaines d'années à souffrir dans ce corps artificiel lui torturait ses lambeaux d'esprit. Dans un hurlement déformé par les hauts parleurs il chargea.
Il y avait eu une vague de chaleur qui aurait aveuglé un soleil. Alarig fut couché au sol par la déflagration et les autres finirent incinéré. Il pleurait en en se revoyant le spectateur impuissant de ses camarades qui, transformés en torches humaines, couraient au hasard en hurlant comme des possédée pour finalement mourir et grillait comme un proc passé à la broche. Le soldat se souvint aussi de cette dernière vision traumatisante, celle du Defiler qui se jetait sur lui et qui l'agrippait de ses pattes monstrueuses. Alarig s'était débattu mais la chose au coeur d'acier et à l'âme corrompue l'agitait comme le chat jouant avec une sourie. Il le lançait pour finallement le rattraper. Quand Alarig perdit conscience, le félin se lassa de lui et l'envoya contre un mur qui s'était écroulé sous son poids. Alarig avait survécu mais les pinces du monstre laissèrent de vilaines blessures. Le soldat était presque coupé en deux, uniquement retenu par des muscles et sa colonne vertébrale.

Des pas lui firent lever la tête. Même ce simple mouvement devenait difficile. Deux berserks de Khorne venaient d'arriver. Ils ne pouvaient pas manquer de le voir, d'ailleurs ils se dirigeaient vers lui. Alarig pria l'Empereur et attendit la mort en la regardant en face. Les Astartes renégats s'élancèrent, pesant et inéluctable.
Le premier mourut rapidement, pris dans feu croisé, les bolts le pulvérisèrent quasiment de haut en bas et ce ne fut plus qu'un paquet de chair qui tomba au sol dans un bruit d'éclaboussures. Des Space Marines se ruèrent sur le second renégat en sortant de leurs couverts et hurlant un unique cri de guerre. Qui resta gravé dans la mémoire d'Alarig.

- In dedicato imperatum ultra articulo mortis !

Le Berserk para la première attaque en déviant une épée tronçonneuse qui lui visait le torse. Mais il ne put esquiver la suivante, un des Space Marines lui décocha un coup de poing magistral, fendant les plaques thoraciques du renégat qui se releva dans un cri de rage. Un autre Marine le réceptionna avec son épée au niveau des reins. La lame d'acier parcourue d'énergie crépitantes, ressortie dans le dos du berserk, répandant un peu plus de sang. Le renégat grogna et se dégagea. D'un revers fulgurant il trancha un bras et d'un simple retour de sa hache grondante, il acheva de décapiter son adversaire. Écumant comme un chien enragé il fit face aux autres, les abreuvant de menaces. Les Spaces Marines foncèrent en avant. Tandis qu'une première épée se frayait un chemin à travers son coeur d'hérétique. La seconde trouva la gorge et la transperça, le sang grésilla sur son fil affûté. Le berserk chancela et fit deux pas en arrière.

- Je suis... toujours vivant...

Le renégat avant emporté avec lui les deux épées, l'immonde gargouillis de sa gorge lacérée et le sang qu'il vomissait étouffa ce qu'il dit au point de le rendre indistinct. Les deux Space Marines semblèrent vaguement surpris par la ténacité du berserk à refuser de mourir. Ce dernier agitait sa hache dans le vide. Dans ce qui s'approchait le plus d'un soupir agacé l'un des loyaliste se saisit du bras armé du berserk, le forçant à se tenir tranquille et lui logea un bolt dans la tête. L'hérétique s'écroula comme un arbre abattu.

Les deux Astartes ne s'attardèrent pas plus que nécessaire. Ils récupèrent leurs arme et celui tombé au champ d'honneur avant de s'éloigner, sans mot dire. Alarig les interpella, les suppliant de l'aider mais ils ne répondirent pas. Alarig ne le sut jamais mais l'un des Astartes lui dit qu'il allait mourir et que c'était une chance. Le soldat les regarda partir et disparaître entre les ruines. Il se soupira et en secoua la tête de dépit, il se résignât à son destin. Ce sera moins douloureux et plus rapide s'il ne se débattait pas. La Mort vient pour tout le monde et personne ne lui échappe, alors pourquoi lutter ? Quand son heure est venue, c'est trop tard pour regretter quoique ce soit. Il n'y a que peu de choix. Il faut fixer la Mort dans les yeux et venir avec elle, en paix avec soit même. Car souffrir pour l'éternité, même à Sa droite, est le pire des calvaires.

Alarig était à mi-chemin du sommeil et de la lucidité, sa blessure ne lui faisait plus mal comme auparavant, mais c'était comme une douleur bourdonnante qui envahissait son corps d'une douce chaleur. Il savait qu'il plongeait dans une mort voluptueuse, sans à-coups et ce serait comme s'endormir après une dure journée.
Un grattement sur la pierre le tira de sa léthargie. Il tordit le cou pour trouver la provenance du bruit qui l'inquiétait vaguement. Il ne vit rien, alors il se traîna tant bien que mal contre un mur et regarda autour de lui. Sans en avoir vraiment conscience il s'empara d'un fusil laser où était encore accroché un bras. Alarig régla l'arme en automatique et à pleine puissance. Il ne pensait pas vivre assez longtemps pour se préoccuper des munitions.

Le grattement reprit, plus proche, cela ressemblait un peu à un objet dur et assurément tranchant qui raclait un sol de pierre. Le raclement se rapprocha encore et s'accompagnait maintenant d'un grognement sourd et menaçant. Alarig aperçut un mouvement devant lui, il ne tira pas et attendit de voir sa cible. Au bout d'une minute cette dernière consentit à se montrer. Alarig laissa échapper une plainte de désespoir. La Mort était là. Mais pas celle qu'il espérait. Celle là n'était que terreur et violence. Une entité doté d'un appétit vorace et insatiable. Alarig sentait d'ici Sa soif de sang inextinguible.
La bête sortie en pleine lumière, il y en avait qu'une seule mais bientôt rejoint par d'autres. Elles reniflèrent Alarig et grognèrent d'autant plus.

- Vous attendez quoi ? Je vous attend, bande de charognards ! s'exclama Alarig que plus rien n'effrayait désormais.

Les créatures ne réagirent pas, comme si elles attendaient quelque chose. Ce ne fut que lorsqu'"il" arriva que les créatures s'agitèrent comme excitées. Le Boucher d'Omund était là. Alarig mit en joue les bêtes, il savait que ses lasers ne ferait rien au Terminator alors, il se promit de partir avec honneur. Il pressa la détente et toucha l’un des monstres. Enrohk claqua des doigts et la meute s’élança ventre à terre, en hurlant à la mort, droit sur Alarig qui en abattit un de plus avant de se faire déchiqueter par une tornade de coup de griffes et de dents.



Shaley progressait lentement, jetant de temps en temps des regards en arrière pour s’assurer que tout le monde suivait. Le Commissaire Bran lui fit signe de continuer sans s'inquiéter. Shaley se maudit pour leur lenteur, cela faisait un moment qu’ils avaient reçu le fameux message radio du Seigneur général Arken. Pour le sergent il ne pouvait s’agir que d’une opération de grande envergure. Sûrement pas d’une victoire, le nombre d’agents du Chaos qu’ils avaient croisé lui et ses hommes avait démenti cette dernière hypothèse, un rien fantasque.
Le sergent en avait discuté avec Bran, un tel rassemblement pouvait se révéler très dangereux. Il n'y avait pas que de simples adorateurs qui rôdaient dans Omund. Si jamais les Astartes renègats devaient apprendre quant à ce rendez-vous, il y aurait fort à parier que ça tournerais très mal pour l'Imperium. Mais pour le moment Shaley gardait ses mauvais pressentiments pour plus tard. Ils étaient très en retard, il ne voulait pas arriver sur une place vide. Il voulait aussi participer à toute ça, bien que cela soit pure folie pour lui, et quelle que soient les finalités de cette opération. Shaley accéléra le pas autant qu’il l’osa. Le passage qu’ils empruntaient leur faisait gagner un temps précieux mais il passait à proximité d’un campement d'hérétiques.

Un des hommes fit rouler une pierre. Shaley serra les dents, priant pour ne pas entendre les adorateurs lancer d'alerte. Il y eut un silence angoissé. Le fautif adressa un sourire d'excuse au sergent qui hocha la tête. Ils reprirent leur progression. Le sergent sentait ses hommes nerveux et il l'était d'autant plus. Un soldat sous tension à tendance à faire des erreurs et commettre un fautes en ce moment se révélait à coups sur fatal. Mais rien de grave ne se produisit. En deux heures ils avaient laissé le campement loin derrière eux et se mouvaient avec plus d'assurance. Shaley se coucha dans un énorme trou d'obus, avec le reste des hommes. Il fit signe au soldat à côté de lui de partir en éclaireur. Celui ci se leva et s'accroupit sur le bord du cratère avant de retomber en arrière, un grand personnage se dessinait dans la nuit, seulement éclairé par la lune. Il était si grand ! Shaley ne se perdit pas en contemplation, il lâcha un tir au jugé et ordonna la retraite, le Boucher à leurs trousses. Le Berserk rattrapa deux soldats et les décapita. Il ne poursuivit pas les autres.

- Courez ! Courez petits impériaux ! Enrohk est sur vous !

Le sergent fit son possible pour ignorer le rire inhumain qui le faisait frissonner jusque dans son âme. La panique lui donnait des ailes. Ses tripes étaient glacées, il n'avait pas peur de mourir ni même de la mort. Mais finir son existence de la main du Boucher d'Omund le terrifiait plus que tout. Il frissonna rien qu'un imaginant que la dernière image qu'il emporterait avec lui pouvait être le visage du Boucher.

Edern courait sans s'arrêter ni même regarder en arrière. Il avait vu les soldats se faire décapiter, l'une des têtes avait roulé à ses pieds et le visage tourné dans sa direction le regardait avec des yeux de poisson mort, exorbités par la surprise et la peur.

- Dépêchez vous ! encouragea Edern, se demandant quand ils pourraient cesser de courir.

Il entendait clairement le Garde juste derrière lui respirer comme un soufflet de forge. Lui même avait les poumons brûlants et des points de côté le torturaient. Il ne faisait même pas attention au ruines qui défilaient, paysage flou et gris. Il ne voyait pas les arches qui tenaient debout que par miracles et les restes poussiéreux d'étendards qui pendaient mollement, à peine agités par un souffles de vent. Il ne vit pas non plus les murs taillés par les lasers et les obus où des restes d'affiches prônant un patriotisme sans faille côtoyaient celles qui promettaient une mort héroïque à tout ceux qui s'engageraient.
Après une longue course Edern décréta une halte et se retourna pour se plaindre à qui de droit. Il remarqua alors que Shaley et carrément toute l'escouade n'était pas derrière. Il était seul. Lui et deux autres Gardes. En plus il n'avait aucune d'où il pouvait bien être.



Shaley mit fin à la course effrénée. L'escouade, à bout de souffle, fit une pause bien mérité dans un grand bâtiment que ressemblait à une caserne, avant de se faire pilonner. À l'initiative du Commissaire Bran, les hommes s'éparpillèrent afin de trouver de l'équipement à récupérer. Plusieurs se dirigèrent vers l'infirmerie et le réfectoire. Dans l'ensemble ils ne trouvèrent rien. Hormis des salles que des légions d'araignées avaient réaménagé à leur guise.
Certaines salles contenaient des corps recroquevillés, parfois il fallait en chasser la vermine qui y avait élu domicile. Car les morts aussi étaient fouillés. En des temps aussi sombres, tout espoir était bon à prendre. Sur les murs, de grandes gerbes de sang frais s'y étalaient, formant parfois des motifs luisants qui perturbaient le plus aguerri des soldats. Mais le plus perturbant était que les flaques vermeilles qui maculaient le sol étaient réduites à des tâches marrons constellées de croûtes qui allaient en s'écaillant. Il fallait ajouter à cette sinistre caserne, les rongeurs qui galopaient un peu partout et les gémissement du vent. Cependant, le sergent et Bran décidèrent conjointement de passer la nuit ici et d'aviser de la suite, demain matin.

Hélas tout ne se passa comme prévu, fréquemment, des soldats se réveillaient, trempés de sueur, hurlant des mots inarticulés, certains étaient pris de violentes crises de convulsions avec les yeux roulant dans leurs orbites et la bave aux lèvres. Par la suite ils devenaient incapables de dire à quoi ils rêvaient, n'ayant strictement aucun souvenir. Mais ce ne fut pas le pire. La peur s'infiltrait comme un poison dans le coeur des sentinelles. Elles furent bientôt convaincues d'entendre des voix venir "d'en dessous". Bran et Shaley ne parvinrent en aucune façon à les calmer. Les dites voix ne cessaient de les appeler. Peu à peu, plus personne n'osait dormir. Tous furent victimes des mêmes symptômes : des voies suppliantes qui leurs demandaient de venir. Étrangement, Bran et Shaley n'entendaient rien. Pour calmer les hommes ils se décidèrent à aller voir par eux même. De toute manière personne ne voulait les accompagner. Selon les soldats les bruits venaient "d'en bas".
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeDim 16 Aoû 2009 - 16:51

ATTENTION SECONDE PARTIE


Le Commissaire et Shaley en déduirent qu'il y avait peut être un sous-sol ou quelque chose de similaire. Peut être qu'il y avait des choses qui faisait du bruit, un survivant ou animal blessé, ou alors juste le vent. Ils traversèrent des pièces sombres, envahies de toiles d'araignées, de restes humains et de petites créatures qui détalaient à leur approches. Des choses de tailles et d'allures parfois impressionnante pour des nuisibles.

- C 'est à ce demander comment on en est arrivés là, murmure Shaley.
- N'y pensez, focalisez-vous sur l'important, ce qu'il doit advenir de nous.

Le sergent ne répondit et rumina ce que Bran lui avait dit. Il n'ait pas tord, le passé importait peu, on ne pouvait pas le changer. Mais regarder vers le futur lui était trop insupportable, car il n'en voyait pas. Il préférait vivre au jour le jour, bien qu'en ce moment il essayait de survivre. Shaley se laissa voguer un instant dans les méandres de son esprit. Une tape amicale du Commissaire la ramena à la réalité. Les bruits étaient tout près. Quasiment sous leurs pieds.
Finalement ce fut dans une pièce qui devait servir de réserve que les deux hommes trouvèrent une trappe qui conduisant, à en croire une pancarte, aux sous-sol. Prudemment Bran la souleva, créant malgré lui un appel d'air qui transportait une puanteur immonde. L'odeur charriait les miasmes de milles cadavres en putréfaction. Là, ils entendirent enfin "les bruits", des râles en fait. Ils lâchèrent des tubes luminescents dans l'espoir d'apercevoir quelque chose. En réalité le sol se trouvait à peine deux mètres plus bas. En revanche il était largement occupé par des dizaines de corps sans vie pour la plupart mais certains remuèrent à ce brusque afflux de lumière et gémirent de plus belle.

- Par le Trône d'Or et la Sainte Terra ! Sergent allez me chercher tout le monde, faut qu'on descende les aider.

Shaley s'exécuta et retourna au pas de course vers leur triste refuge. Tous les visages se tournèrent vers lui, angoissés et nerveux. Shaley leur expliqua ce qu'ils avaient découvert. Immédiatement l'atmosphère tendue se mua en un frénétique rassemblement de toutes les affaires qui pouvaient servir. Comme pour compenser leur peur honteuse, les Gardes se précipitèrent vers le sous-sol. Les bras chargés de fournitures médicales et lançaient des exclamations pour se presser. Cependant ils déchantèrent quand ils virent ce à quoi ils avaient à faire. Il fallut des trésors de motivations de la part du Commissaire Bran pour qu'ils s'attèlent à cette morbide tâche. Il s'avéra que le sous-sol était vaste et contenait beaucoup de cadavres, en état de putréfaction avancée pour une bonne partie. Les Gardes mirent plusieurs heures avant de trouver et d'évacuer les hommes encore vivants soit quatorze soldats. Tous portaient de terribles blessures et autres traces de morsures. L'absence de soins et les conditions dans lesquelles les soldats étaient restés fit que la totalité se mourait. Blessures gangrenées, assommés de fièvre, les maigres réserves de médicaments se révélèrent inefficaces.

-Sergent ! Venez voir, celui là est encore lucide, il veut parler à un officier.

Shaley et Bran s'approchèrent du blessé, l'infirmier qui les avaient hélés se tint à côté pour lui donner à boire. Le soldat, pâle et grelottant malgré les couvertures de survie empilées sur lui, s'étrangla sur une gorgée et toussa violement, expectorant un crachat sanglant. Le Commissaire jeta un regard éloquent à l'infirmier. Pour toute réponse ce dernier souleva la couverture pour révéler l'étendue des dégâts. Il manquait un morceau de chair et plusieurs côtes avaient été mises à nue. Comment pouvait-on survivre à pareil traitement ?

- Je suis le sergent Ivares Shaley, et voici le Commissaire Holcken Bran. Nous t'écoutons.
- Je suis le soldat Lughan. Il y a quelque temps notre escouade est tombée sur un campement d'adorateurs, pas très défendu et ils étaient peu nombreux. On s'est décidé à se les faire. On a lancé des grenades, ensuite on les a attaqués au corps à corps [quinte de toux]... ces salauds n'ont pas eu l'ombre d'une chance. Après ça on a fouillé l'endroit, des fois qu'il y ai quelque chose d'utile. Eh ben on n'a pas été déçu [violente quinte toux]... des, ordres, on a trouvé des ordres... Ils disaient qu'un maximum de main d'oeuvre était requis, je me souviens plus où... au nord d'ici [crache son sang]... important, ça l'était même sacrément. On n'a pas très bien compris où ces connards voulaient en venir... mais c'était gros, franchement gros. Les ordres étaient dans un drôle de langage, Heik a perdu la vue et la raison en essayant de les lire. On n'en n'a pas appris beaucoup mais juste assez pour savoir que ce serait mauvais pour nous. [violente quinte de toux durant plusieurs minutes]... ça parlait de faire une sorte d'excavation, un trou si vous voulez. Je crois qu'il y a un truc d'enterré sous la ville et c'est ça qui les intéresse.

Avec les gars on voulait aller voir ce qui se tramait là bas. Tous n'étaient pas d'accord, il a fallu voter, on avait plus de gradés, finalement on est allé voir. C'était horrible... il y avait ce trou énorme, avec des bûchers un peu partout, certainement pour se débarrasser des morts. Des gens criaient de douleur, on s'est approché et on les a vu. On s'était souvent demandé où les habitants étaient passés. Eh bien on sait maintenant. Ils étaient tous là, des milliers, à creuser et à transporter des gravats. Les pauvres [crache du sang et tousse, l'infirmier lui injecte un calmant]... il y avait beaucoup de renégats Space Marines. Ils abattaient le premier qui faiblissait ou simplement par plaisir de tuer. Je sais pas ce qu'ils cherchaient à dégager mais avec autant d'Astartes, ça ne présage rien de bon pour nous. Ce... ce chantier est véritablement immense, des adorateurs patrouillaient un peu partout. Au début on voulait saboter le chantier mais il y avait trop de gardes. J'ignore combien de temps on est resté à regarder, j'ai jamais rien vu d'aussi atroce quand "il" est arrivé [quinte de toux]...

Le Boucher d'Omund... le Boucher... et... et j'ai vu... aussi "lui"... le psyker... toujours ensemble...[crache du sang]... il y avait aussi des genre de chiens qui suivaient le Boucher. À un moment il s'est approché d'un adorateur, je sais pas ce qu'il lui a dit mais le Boucher a pas aimé, il a fait un geste de la main et ses chiens ont tué l'adorateurs... [quinte de toux très violente]... C'était trop on voulait tous partir mais il s'est passé un truc pas net, le psyker à côté du... du Boucher c'est mis à gesticuler et à hurler, après il a pointé son doigt vers nous. Comment il a pu nous voir ? C'est impossible... [crache son sang]... le Boucher a crié et les chiens sont partis sur nous... leurs hurlements me hantent toujours... les adorateurs et les renégats ont voulu nous poursuivre aussi mais le Boucher a beuglé que les proies étaient à lui... J'ignore qui il est vraiment mais personne n'a osé protester. Il nous a couru après...[crache du sang et est pris de spasmes]... je... me souviens de Darnell, il nous a dit qu'il allait les retenir... il avait un lance-flamme. Darnell a appelé à l'aide avant même de tirer. Les aboiements... les aboiements toujours plus proches. Vigane a hurlé le premier, jusqu'à aujourd'hui j'ignorais qu'un homme pouvait crier si fort. Les chiens en ont eu un autre quand "il" nous a rattrapé. [rit nerveusement et tousse]... il chantait... je vous jure qu'il chantait,.. un hymne à la gloire de l'Empereur. Il était juste derrière nous, en une enjambée il aurait été sur nous. Mais il nous laissait de l'avance... exprès, il jouait avec nous. Il était impossible à semer... et ce putain de chant... Après... il... il récitait des textes sacrés et des prières... je... il les connaissait mieux qu'un prêtre... [crache du sang et marmonne]...

Klei a trébuché, il est mort piétiné, le Boucher ne s'est même pas arrêté, il lui a marché sur la tête. ça l'a fait rire comme pas possible, il riait comme un dément... il ne pouvait pas s'arrêter... ce rire... si le Chaos devait rire, ce serait comme ça. Il a fini par nous demander si nous voulions faire une pause... il l'a demandé si... gentiment [vomit du sang]... ce fut au tour de Garreth de mourir, il a cessé de courir, le Boucher nous a lancé sa tête [tousse violement et crache du sang]... Il jouait avec nous, il nous l'a dit, il disait aussi que nous n'étions pas digne de lui... pas de vrais guerriers.
Je sais pas combien de temps on a couru. On cherchait où se cacher mais il était derrière nous. Il ne riait plus et ne plaisantait plus. Il criait des insultes, blasphémait et décapitait tous ceux qui passaient à sa portée. Il semblait furieux, je ne sais pas pourquoi... [vomit du sang]... et il est arrivé, le Space Marine, il nous a sauvés. Je sais pas qui il était ni son Chapitre. Mais il portait une amure couverte de flammes et de crânes. Le Boucher a carrément hululé de joie et il s'est jeté sur lui. On n'est pas resté regarder. On a fini par tomber sur cette caserne. On était terrifié, on s'est planqué dans le premier endroit venu... [cri des choses incohérentes]... le seul problème c'est que ses chiens nous ont suivi... ils sont morts maintenant mais ils ont fait un vrai carnage... n'allez pas dans les cuisines, je crois que les gars en ont enfermé un dans une chambre froide, dans les cuisines du mess des officiers, parfois on peut l'entendre appeler son maître [éclate de rire]... le Boucher... [hurle et essaye de se lever] il est là ! Il est là ! [hurle et crache du sang]... écoutez, il nous cherche... il va nous trouver, faites quelque chose, je ne veux pas le revoir, il va nous tuer.... [vomit du sang et convulse]... le Boucher... Enrohk...

- Inutile de vous acharner toubib, il est mort. Bran se leva.
- Où allez-vous ? demanda le sergent.
-Il y a monstre dans les cuisines, je vais le tuer, ce n'est que juste vengeance. Ensuite nous verrons quelle valeur accorder à ces déclarations.
- Eh ! Que voulez vous dire ?
- Il était mourant et il délirait... je crois qu'il...
- Commissaire ! Ces "déclarations" sont de première importance, le Seigneur général Arken doit être prévenu, ce sera à lui de juger de la crédibilité de ces informations.
- Peut être... en tout cas je vais aller tuer cette horreur, vous êtes partant ?
- Et comment ! un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres.

Les deux hommes, gonflés de courage se mirent en quête des cuisines. Ils suivirent un moment les indication des panneaux cloués aux murs. La caserne étant plongé dans le noir, s'orienté demandait une grande concentration. Aussi ils n'échangèrent pas un mot. Après un moment de recherche ils trouvèrent le réfectoire. Il était vaste et pouvait facilement accueillir un bon demi millier d'hommes, du temps où il y en avait. Les meubles autrefois parfaitement alignés et d'une propreté impeccable, gisaient désormais fracassés, misérablement éparpillés au sol. Tout avait été ravagé, tables, chaises, les présentoirs étaient renversé, des centaines de couverts et de verres brisés jonchaient les alentours. Ici et là des morts et ces monstres, ces chiens dont parlait Lughan. Au fond, le mobilier de service n'avait pas été épargné. Les vitres toutes brisées ou fendue donnaient l'impression qu'une personne prise de folie les avaient démolie dans le seul but de se servir dans les bacs qui contenaient la nourritures. À présent moisie et même durcie par le temps. Bran remarqua certains détails qui, sans pouvoir l'expliquer lui faisait froid dans le dos. Que se soit les plateaux à demi plein qui traînaient encore sur les passe-plats ou la console de paiement toujours allumée. Mais le silence digne d'un cimetière était bien plus oppressant.

- Je sais pas trop ce qui c'est passé ici, mais ça a dû être violent, murmura Bran.

Shaley fit signe au Commissaire d'avancer, les portes qui donnaient sur les cuisines. Il n'y avait que les officiers qui pouvaient prétendre à de la vraie cuisine, mais toujours militaire, ce qui avait un impacte sur sa qualité, presque comme une tradition. Méfiant comme des brebis égarés dans un bois les deux soldats entrèrent dans la cuisine étonnamment rangée. Elle était propre et le carrelage ne présentait aucune tâche de sang. Les meubles en acier et les différents fourneaux brillaient sous l'éclat de lune que déversait une poignée de fenêtres disséminé ça et là. Les cuisine ne s'étendaient guère et trouver les lourdes portes de la chambre froide ne fut pas long. Fusil en main ils se placèrent sur les côtés. Bran attendit un instant et regarda par le petit hublot, pour vérifier que le démon était bien là. Il essuya la condensation et ce qu'il vit le laissa perplexe. Le monstre était roulé en boule, entouré de carcasses de viandes congelées et dormait du sommeil du juste. Tout d'un coup il paraissant moins terrible. Le Commissaire se tourna vers le sergent.

- C'est bon il est là, je déverrouille, j'ouvre et vous tirez.
- Très bien, tenez-vous prêt à refermer la porte, au cas où.
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Aleieus Gaevran

Aleieus Gaevran


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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeDim 16 Aoû 2009 - 16:52

ATTENTION DERNIÈRE PARTIE.


Si Bran avait seulement jeté un coup d'oeil par le hublot, il aurait vu que le monstre avait dressé les oreilles au premier mot et que maintenant il se tenait campé sur ses pattes. Bran compta jusqu'à en l'indiquant de ses doigts, que Shaley soit parés à tirer. Mais à peine il déverrouilla que le démons surgit comme un diable de sa boîte. Bran reçut la porte de plein fouet et fut éjecté sur un bon mètre, son fusil lui échappa et alla glissé sous un four imposant.

Shaley eut le réflexe de se baisser, mais pas suffisamment. Le monstre lui passa au dessus de sa tête. Il le heurta de ses pattes arrière et finit son majestueux bond plusieurs mètre en arrière. Il freine sa glissade de ses griffes qui laissèrent de profonds sillons dans le carrelage blanc. Il ne bouscula pas un des ustensiles suspendues aux hottes. Seul le déplacement d'air imprima un léger mouvement sur une rangé de casserole qui frémirent imperceptiblement. Le sergent était accroupis et observa le démon . Il ressemblait plus a un loup qu'a un chien, mais il en avait que la forme. Il était plus gros et des écailles rouges blindaient ses flancs et son dos couvert d'épines. Celle sur sa colonne vertébrale qui pour certaines dépassaient allègrement cinquante bon centimètres. Le démon se plaça devant Shaley en grognant, la crête de son cou et les pointe d'os qui s'hérissèrent. Le sergent, sans quitter le démon des yeux cherchait à tâtons son fusil, en vain. Il détacha son regard du monstre et chercha frénétiquement -- sans oser se déplacer -- quelque chose d'utile, n'importe que, pourvu qu'il puisse se défendre avec. Il surveillait le monstre du coin de l'oeil. Ce dernier était ramassé sur lui-même, ses muscles roulaient sous sa peau. Dans l'urgence Shaley se saisit de ce qui passa à sa porté. Un fil électrique, il se l'enroula autour des mains et le maintint tendu. Avec l'idée complètement folle d'arrêter la charge du démon.

Le chien sauta et renversa Shaley qui eut tout juste le temps de placet le fil entre lui est l'autre. Le sergent était plaqué au sol, son mince fil bloquait le monstre sous le cou. Il pesait dessus, raclant le sol de ses griffes, tout en essayant de mordre sa proie. Shaley savait qu'il ne le supporterait pas longtemps. Il sentait le souffle brûlant et puant la charogne lui caresser le visage. Il tourna la tête en direction du Commissaire toujours assommé.

- Bran ! Debout

Mais il ne bougea pas d'un pouce. Tout en criant le sergent avait légèrement relâché sa pression et ses bras tremblaient sous l'effort. Il eut parfaitement conscience des mâchoires d'acier claquer presque contre son oreille. Un centimètre de plus et le monstre lui arracherait le visage sans peine.

- Bran putain !

Aucune réaction, le sergent pleurait de rage, il avait les mains en feu, quasiment sciées par le fil électrique. Il ne sentait plus ses bras et seul son instinct de survie le faisait tenir.

- Bran, par les couilles de l'Empereur !

Cette fois ci le Commissaire remua, il marmonna quelque chose et mit à quatre pattes, en voulant visiblement trouver un point d'équilibre où la pièce de tanguait pas. Il tourna mollement la tête vers Shaley qui jetait ses ultimes forces dans la bataille. Cela fit l'effet d'une douche froide au Commissaire. Il n'avait pas le temps de réfléchir et fit la première chose qui lui traversa l'esprit. Avec un rugissement tout droit venu du coeur, il percuta le démon, libérant Shaley qui, exténué, laissa échapper un râle de soulagement. Bran ne laissa pas au chien me temps de se remettre debout. Il saisit un couteau de boucher et poignarda le démon. La lame ne fit pas grand mal et érafla les écailles. Cependant le monstre recula en grondant. Bran en profita pour se précipiter sur le sergent et l'aida à se relever.

C'est là que le démon rejeta la tête en arrière et se mit à hurler, un peu à la manière d'un loup. Les deux comparse s'arrêtèrent net. Pas besoin d'être grand clerc pour savoir qu'il appelait son maître.
Dans certain moment difficile il paraît qu'on peut agir en groupe, coordonner des chose sans rien se dire. Comme un accord tacite passé pour un moment, un genre de symbiose. Bran ouvrit un tiroir et renversa son contenu sans rien trouver d'utile. Il retourna plusieurs meubles de rangements, jurant pour lui-même. Il finit enfin par trouver ce qu'il cherchait : un énorme couperet de boucher. Il en éprouva le tranchant sur le gras de son pouce et d'un pas plus que décidé, il marche sus au démon. Le reste, dans une autre situation, aurait presque pu paraître comique. Sans même marquer de pose Bran flanqua un coup redoutable dans le poitrail du démon et comme s'il débitait un jambon, il abattit son couperet avec violence sur le démon qui émettait des cris plaintif. Mais la surprise passé il retrouva très vite sa fureur habituelle. Il recula légèrement et bondit, toutes griffes dehors.

Pendant ce temps Shaley n'était pas resté inactif, il avait pris son arme qu'il régla à sa puissance maximum et tira un unique coup, interceptant le démon en plein vol. Il s'écrasa contre un fourneau et sa gueule rebondit sur les brûleurs le sonnant suffisamment pour qu'il ne se reprenne pas immédiatement. Dans sa chute il avait éventré une armoire en bois qui ne pouvait contenir qu'une seuls chose. D'ailleurs, une dizaine de bouteilles avaient volé en éclat, d'autre se vidaient sur le démon. Bran et Shaley eurent tout juste le temps de s'abriter quand la réserve d'alcool explosa. Le démon fut soulever du sol et projeté contre une hotte d'aspiration. Les deux soldats quittèrent leur abris et regardèrent un moment le monstre calciné et silencieux à jamais. Puis ils s'en allèrent laissant la cuisine devenu la tombe de la bête.



Ederne cria encore une fois le nom de ses camarades à pleins poumons, rien à faire. Il paniquait, il ne parvenait même plus à aligner deux pensées cohérentes. Il était avec ses deux compagnons d'infortune et ils erraient dans les ruines. Ederne avait voulu uriner derrière une colonne. En revenant, les deux soldats avaient disparu, il ne restait plus que leurs armes. Ederne était seul. Depuis les deux jours qu'ils étaient perdu, trois fois il avait entendu le grondement, presque un rugissement. Une ombre les avait survolé, brièvement. Ils avaient été incapables de voir ce que cela pouvait bien être et ils n'avaient pas envie de le savoir. Ederne courait en tous sens, criant vainement dans ce désert de ruines.

Couvert de poussière et de sueur il buta sur une pierre et s'affala de tout son long sur le sol. Il se releva et mit la main dans quelque chose d'humide, du sang. Il recula vivement, effrayé... il se calma et suivit prudemment les traces qui le conduisirent pas très loin en fait. Il tomba nez à nez avec une bouillie sanglante, des être humains, en théorie, ceux-ci semblaient avoir été broyés par une force incroyable. Un pas lourd et pesant, un rugissement et une ombre recouvrit Ederne. Il se retourna et ouvrit la bouche pour crier mais rien n'en sortit tant il était terrorisé. Il tenta de fuir mais une énorme hache s'abattit et se planta profondément dans le sol devant lui. Ederne se senti soulevé du sol et placé juste au dessus d'une gueule exhalant le sang et garnie de crocs longs comme des épées. La poigne se resserra et commença à l'écraser avec une lenteur délibérée. Ederne sentit ses côtes céder une à une. Il mourut dans une gerbe de sang, arrosant le visage du démon.
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MessageSujet: Re: Un Garde ordinaire.   Un Garde ordinaire. Icon_minitimeDim 16 Aoû 2009 - 22:45

MAGNIFIQUE :snif: :snif: :snif:
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