La Spire

- J'y serais , peut être accompagné. Que l'Empereur soit avec vous Inquisitrice , répondit Osbern en fermant la communication.

-Vous avez raison...je devrai de dormir un peu...

Elle se laissa retomber sur le lit, en soupirant, tandis que William s'éloignait vers la sortie.

-Merci...encore une fois...mais est-ce que je puis vous poser une question afin de dormir, apaisée ? Faites vous partie des fidèles de l'Empereur ou non ?

William marqua une pause en entendant la question de l'eldar.

"Je suis quelqu'un qui veut le bien de l'Humanité et non pas son asservissement par quelque force que ce soit. Si celà suffit à faire de moi un servant de l'Empereur, alors oui."

-Alors je m'en tiendrais à cette parole. Je suis apaisée. Vous pouvez me laisser maintenant, si vous le désirez. dit elle en souriant et fermant les yeux.

Elle allait mieux maintenant. Solange se sentait en sécurité ici, enfin, pour le moment, mais au moins, elle dormira aujourd'hui.

Lorsque Solange se réveilla à nouveau, la nuit était tombée et les lumiglobes de la Spire avaient été allumés. Sur la même chaise que tout à l'heure se trouvait Chesterfield qui lui laissa le temps d'émerger.

"Bien dormi? Passons aux questions maintenant si celà ne vous dérange pas. Et tout d'abord, que faisiez-vous dans la ruche et pourquoi êtes-vous sur Gydea?"

Solange se réveilla doucement, son esprit qui s'était laissé aller sur le chemin des rêves rebroussait chemin pour réveillé la petite Solange endormie. Elle n'ouvrit pas les yeux tout de suite, elle savoura encore la chaleur de son lit, allongée sur le dos, la tête confortablement installée dans l'oreiller tout juste surélevé, un pur bonheur qu'on voudrait savourer le plus longtemps possible. Mais elle dû ouvrir les yeux, et fut premièrement un peu aveuglée par la lumière, rendant difficile à distinguer toute forme et couleur. Cependant, elle finit bientôt par s'adapter à la luminosité de la pièce, et parvint finalement à voir Chesterfield toujours assis sur la même chaise, comme entrain de veiller. L'eldar passa ses deux bras au dessus de la couette, et ce fut alors que William remarqua qu'elle s'était éveillée.

-Merci de vous préoccuper un peu de moi, vous êtes bien le seul à le faire. Je répondrai à vos questions.

Elle marqua une pause, puis commença son récit de tout ce qui s'est passé, sa présence sur les docks orbitaux au servie de "L'Inquisition", sa fuite dans la sous ruche, ses retrouvailles avec Osbern, le discours du nouveau gouverneur, l'attaque sur le poste de la rébellion, sa capture par l'eldar noir, "la mission" où elle se fit ouvert la gorge et cassé une côte par un agent de l'Inquisition qui l'avait trompé, son retour à sa planque et enfin comment elle en était sortit, en essayant d'omettre le moins de détails possible.

Comme prévu, Livia se dirigea à bord de son véhicule vers la résidence Thanos. Elle avait revêtu une robe échancrée blanche entourée de foulards de soie bleu vaporeux. Autour d'elle Ravion portaient son armure ouvragée et tout son attirail de garde du corps tandis que Dinor se contentait de conduire. Attellus pour sa part les escortaient dans un véhicule antigrav rapide et léger. Elle tenait réellement à se montrer sous le jour d'une riche femme au pouvoir potentiellement immense et avec qui une alliance pourrait être plus que profitable à quiconque, les regards à la dérobée que ne cessait de lui jeter Ravion ne faisait que la confirmer dans l'idée que son image était éclatante.

Son transport se posa devant la résidence Thanos et une jeune femme dans une tenue passée de mode vint ouvrir le portail. En pénétrant dans les jardins du manoir, la libre marchande se rendit compte à quel point son hôte avait pu connaitre la gloire et connaissait désormais la déchéance. Le gazon n'avait pas dû être coupé depuis plus d'un an, les arbres ne pas recevoir de taille depuis plus longtemps encore. Le manoir lui même semblait ne pas rechigner à une nouvelle couche de peinture. Le commerce avait totalement stoppé depuis six ans maintenant et le fait qu'il n'ait pu que conserver ses vaisseaux et un minimum d'équipage révélait déjà de l'exploit étant donnée les taxes de guerre que tous les nobles se devaient de payer. D'après le rapport de Zuriel, même l'intérieur se caractérisait par une certaine absence de gardes étonnante sachant la paranoïa des nobles.

Cependant, en franchissant le pas de la porte, Livia eut la surprise de voir six gardes l'entourant et fixant avec intensité ses deux gardes du corps. Bien qu'il ne prirent pas d'attitude agressive, la tension semblait palpable et elle savait que ses deux hommes de main se trouvaient prêt à dégainer en un éclair et à annihiler toute menace éventuelle en un éclair. Quelque chose avait dû se passer dans cette maison, quelque chose qui avait fait une grande frayeur au maître de maison. Livia se promit de tirer cela au clair.

La servante la conduisit vers un bureau à l'étage, demandant à ses deux gardes du corps de rester en arrière. Le bureau en lui même n'était pas des plus luxueux mais il restait très convenable, cependant le fait que deux nouveaux gardes soient présents fit prendre la moue à la jeune femme. Elle commençait à se demander ce que Zuriel avait pu faire la nuit où il avait visité ce manoir... Thanos semblait avoir perdu du poids récemment et son regard était fuyant. La libre marchande, pas plus troublée que cela, s'assit face à lui en croisant son regard de bête traquée.

-Bien le bonjour seigneur Thanos, je suis la maitresse Miran, de voyage sur votre beau monde et quelque peut coincée par la nouvelle situation. Je suis venu discuter de la possibilité d'user de l'un de vos vaisseau comme transport à votre prochain voyage commercial, mon propre bâtiment se trouvant actuellement appareillé de l'autre côté de la frontière stellaire...
Le noble ne répondit pas.
-Vous avez une mine affreuse, j'espère que vous le savez?

Luuçaliia avait passé le reste de sa courte nuit dans sa suite, avant de se réveiller à la mi-mâtinée pour se préparer à rendre visite à Thanos.
Elle prit donc une douche, profitant de la sensation douce de l'eau chaude qui lui coulait le long du corps. Elle s'habilla d'une robe assez courte rouge, fendu sur le côté et maintenu attaché par des lacets, muni pour une fois d'un décolleté plutôt timide. Elle se parfuma également d'un parfum exotique.
Une fois habillé elle prit un taxi vers la résidence de Thanos, où elle arriva peu après midi. Elle eut la surprise d'y trouver une voiture garé dans la cour.
Les gardes, la reconnaissant, la laissèrent entrer sans problème, et elle fut conduise dans un des salons privés de l'étage par une des servantes, qui lui expliqua que le maître était actuellement occupé avec une potentielle cliente.
Luuçaliia attendit donc patiemment, réfléchissant à ce en quoi allait consister la suite.

Le noble la regarda avec des yeux quelque peu effrayés puis un garde lui murmura quelque chose à l'oreille, qui le fit blêmir encore plus. Livia se dit que Zuriel avait définitivement dû faire quelque chose lors de sa petite virée nocturne... Tant mieux après tout, si il était affaiblit mentalement il ne serait que plus facile de lui soutirer ce qu'elle voulait. La marchande se confectionna un visage avenant et compatissant:

-Je... ne vais pas très bien non, quelqu'un a tenté de me tuer il y a quelques jours et je crains pour ma vie... mais votre offre commerciale est très intéressante, si vous pouviez me fournir quelques fonds de départ pour affréter un premier navire... je suis sûr qu'il y a beaucoup à faire, ne serai ce qu'au plan stellaire, mais avec mes préoccupations...

-Vous savez mon cher, je peut vous proposer un plein partenariat: laissez moi quelque peu gérer ne serai-ce qu'un de vos vaisseaux et je vous trouverais suffisamment de fond pour remettre en route votre affaire. Et même mieux, je suis prête à garantir votre sécurité contre un éventuel raid de l'assassin. Mes hommes ont toutes les compétences requises et je suis certaine qu'elles vous seront utile d'ici très peu de temps!

Livia regarda son hôte reprendre des couleurs et se dit qu'il serait très facile d'assurer sa sécurité si elle était la maitresse de l'assassin en question... Elle pouvait même organiser un petit événement, pour le convaincre de l'aide de son partenariat et profiter de sa faiblesse actuelle pour prendre plus de contrôle sur son affaire. Si elle manœuvrait bien, elle devrait être dehors d'ici quelques semaines.

-Heu... et bien je comptais relancer mon affaire tout seul mais... avec le surplus de gardes je me suis encore plus endetté... un partenariat serait réellement le bienvenu... mais je ne sais pas si je peux vous faire confiance, vous venez juste d'arriver et...
-Je vous propose ceci: pendant une semaine je vais vous maintenir en vie malgré tous ceux qui tentent de vous tuer, ainsi vous pourrez juger de ma fiabilité!
-Heu... gratuitement?
-Bien entendu... un partenariat ne doit pas se baser uniquement sur l'intérêt immédiat.
-Me... merci... je dois m'aérer quelques instants, nous en rediscuteront plus tard, si vous pouviez...

Livia se leva et ouvrit la porte menant à une salle d'attente, là elle eut la surprise de croiser Luuçaliia qui semblait attendre le maitre des lieux... Zuriel ne devait donc pas être bien loin...

-Comme nous nous retrouvons! Toujours à la recherche de vos intérêts?

Quelques heures après la fin de la mission , Maev arriva enfin dans le manoir familial , sale et le flanc couvert de sang. Son père l'aida à recoudre la plaie et à la nettoyer , puis y mit un pansement. Maev n'aimait pas les blessures , les cicatrices ne la dérangeait pas plus que ça , mais la haute société qu'était la noblesse n'appréciait pas trop cela chez les jeunes filles..... Maev mit cette pensée dans un coin de sa tête et se concentra plutôt sur ce qu'elle avait ramenée : Les deux pistolets mitrailleurs. Avec quelques accessoires ces armes pouvaient devenir nettement plus... intéressantes. La Rose Noire se dirigea vers la pièce cachée de sa grande chambre , en se demandant ce que lui réservée Lincia en guise de récompense..... Elle pénétra dans son armurerie à elle , Il fallait qu'elle fasse réparer son flingue aussi....

Elle vérifia deux trois petites choses au sujet des pistolets et appela son père , pour passer une petit commande. Un domestique partit dans l'heure avec une fiche et l'arme à réparer.

Maintenant il restait plus qu'a trouver un moyen de se détendre..... dormir pensa toute de suite Maev , ce qu'elle fit dans la minute qui suivit , en espérant qu'un con ne la réveille pas pour tuer son voisin....

Luuçaliia eut la surprise de voir débarquer la libre-marchande rencontré à déjà deux reprises, lors de la fête d'arrivée du nouveaux gouverneur et du briefing de la mission slaaneshite. Trois fois en trois jours, ça commençait à être beaucoup, il lui faudrait se renseigner sur elle.
Mais en attendant autant engager la conversation.

-Et bien en effet, j'ai eu la chance de trouver plusieurs personnes sympathiques. Et vous même, pourquoi êtes-vous ici si ce n'est pas trop indiscret ?

-Je suis une libre marchande... mais sur cette planète je ne suis pas exactement libre. Mon vaisseau se trouve maintenant bien trop loin et je n'ai pour le moment aucun moyen de le récupérer. Aussi me faut il trouver un nouveau transporteur pour mener à bien mes observations et le sieur Thanos se trouve être le seul gydéan à toujours disposer de vaisseau sans avoir des tarifs exorbitants...

-En effet, je ne me suis pas beaucoup renseigné mais il me semble qu'il n'est pas très cher. Quand on voie les équipements de défense de ses vaisseaux en même temps. A croire qu'il ne redoute pas les pirates.

Luuçaliia se tut quelques instants. Les pirates... Allez savoir pourquoi ça lui rappelait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Il faudrait qu'elle cherche plus tard.

-Bien, je suppose que vous restez pour manger, après tout que serait-un rendez-vous d'affaire sans le repas qui va avec.

-Bien entendu, si j'ai bien compris notre hôte a eut quelques problèmes avec un assassin et je me suis engagé à assurer sa protection en garantie pour notre prochain partenariat. Je compte donc rester ici jusqu'à demain, le temps d'organiser quelques défenses et de visiter un peu les lieux. Je pense qu'il y a beaucoup à tirer de cet homme, même si il n'est pas du tout au mieux de sa forme.

-Un assassin ? De ce que je sache personne n'est mort pourtant. Enfin je ne vais pas me plaindre, le moindre truc pouvant relancer ses affaires est profitable après tout.

A ce moment Thanos entra dans la pièce. Luuçaliia tourna la tête vers lui, plongeant ses deux yeux mauves dans ceux noisettes du noble. Celui-ci eut un sourire presque forcé.

-Enchanté de vous revoir Luuçaliia, j'espère que vous me ferez l'honneur de dîner avec Madame Miran et moi-même.
-J'accepte avec plaisir.
-Fort bien, dans ce cas mesdames je vous invite à me suivre dans la salle à manger.

Le noble les conduisit alors à la dite salle à manger, une grande salle de réception assez luxueuse malgré un manque d'entretien assez visible.
Tous les trois s'installèrent autour de la table et quelques serviteurs vinrent alors apporter couvert et plats.

-Votre demeure est réellement austère mon cher Thanos... et relativement vide... Nous ne sommes pas encore associés officiellement mais pourrais-je m'installer mes hommes et moi pour quelques jours ici, afin d'assurer votre sécurité d'une part, de négocier notre futur partenariat d'autre part. Enfin je pourrais envisager une aide financière pour restaurer quelque peu votre demeure. Je ne souhaite pas que le nom de Miran soit associé à une bâtisse si délabrée.

Thanos sembla grommeler un moment dans son coin avant de lâcher un assentiment presque silencieux. Parfait se dit Livia, elle pourrait organiser un attentat contre la vie de l'homme dès le lendemain afin de le faire tomber dans ses filets. Dinor et Zuriel seraient parfait pour une telle manœuvre et Attellus et Ravion formeraient un rempart glorieux sans aucun problème.
La libre marchande se tourna alors vers son hôte mais celui ci semblait morose... tout en piochant dans un plat, elle reporta son attention sur Luuçaliia:
-Qu'avez vous fait depuis que nous ne nous sommes vu hier?

Luuçaliia couva Thanos du regard. Il semblait plus distant, plus réservé. Zuriel avait fait très forte impression apparemment.
Elle se retourna vers la libre-marchande lorsque celle-ci l'interpela.

-Et bien j'ai aidé pour cette petite affaire à laquelle vous avez promis vous aussi de participer. J'ai donc passé mon temps à coordonner mes trois agents envoyés sur le terrain. Voilà tout. Et vous ?

L'extraterrestre entama un récit énorme, invraisemblable, mais avec un tel naturel que William en conclut qu'elle ne lui avait pas mentit et que la réalité était pire que tout ce qu'il avait imaginé... La présence de cet autre membre de la race de cette extraterrestre était inquiétant, autant même que l'existence de cette mystérieuse "Inquisition". Il fallait en informer l'organisation et prendre des mesures!

"Vous pensez pouvoir marcher? Un hopital est bien trop exposé, il faut vous mettre à l'abri puis je mettrait à jour mes bases de données avec vos informations..."

-Je pense...

Solange se glissa hors du lit. Elle portait toujours les mêmes habits de la veille, mais entreprendrait d'en changer dès qu'elle aurait le temps et les moyens. Elle enfila ensuite ses bottes qui étaient restées sur le côté, puis se leva, avant de faire un pas maladroit. Elle se rattrapa grâce au lit, puis regarda William qui avait réagit à cette chute, mais lui adressa un sourire pour dire "Ne vous en faîtes pas, je vais bien."

Elle fit quelques pas, sa côte cassée ne lui faisait guère mal désormais, elle parviendrait à marcher à bon rythme. Elle se sentait légère ce matin là, peut-être joyeuse, ce qui l'étonnait bien, car il y a longtemps qu'elle ne s'était lever joyeuse.

-Je me contente de mener mes petites affaires, répondit Livia, vous n'imaginez pas à quel point cette nouvelle situation peut à la fois se révéler excitante et incommodante. A la fois me retrouver pour la première fois totalement libre de l'Impérium est quelque chose dont tout libre marchand a rêvé au moins une fois dans sa vie, mais dans le même temps les complications que représentent la perte de contact avec mon vaisseau et avec mes soutiens financiers habituels me poussent à me démener en tous sens pour retrouver quelques appuis par ici. Mais ce sont des moments tel ceux ci qui me font me rendre compte à quel point j'aime cette vie d'aventure que représente le commerce interstellaire.

Livia était plutôt contente de ce mensonge, son intonation était tout à fait convaincante et la légère flamme qu'elle avait fait imprimé à ses élecro-lentilles ajoutait une touche de réalisme à son histoire. Cependant au fond d'elle même elle se demandait si telle aurait été sa réaction naturelle si d'aventure ses parents au lieu de la destiner au couvent avaient fait d'elle une marchande. Si son chemin n'avait jamais croisé celui de son mentor et qu'elle seule avait décidé de son avenir. Elle ne le saurait probablement jamais mais il ne lui importait que peu, après tout elle serait bientôt loin de ce monde et en tant qu'inquisitrice, au sein de l'Impérium, rares seraient les êtres plus libre qu'elle.

Luuçaliia se désintéressa des plats qu'apportèrent les valets, et se tourna vers Thanos.

-Et vous mon cher, vos affaires reprennent-elles davantage d'ampleur ?
-Et bien outre le partenariat que Miss Miran et moi venons de conclure, j'ai réussi à ouvrir quelques possibilités qui je l'espère arriveront à se développer convenablement.
-Je suis sur que vous réussirez, la fin de la guerre doit ouvrir de nombreuses possibilités de commerce.
-Oui mais plusieurs rivaux mieux placés auprès du pouvoir risque de s'emparer de ses filons avant moi. Comme ce vautour de O'Gardy, que la peste l'emporte. Mais je dois vous ennuyer avec ces soucis bien trop terre à terre ?

Luuçaliia nota le nom de O'Gardy, elle envisagerait de lui envoyer un cadeau un de ces jours. Un cadeau détonant.

Le restant du repas tourna principalement autour des affaires commerciales de Thanos, de ses potentiels partenaires et de ses éventuels concourant. Livia fit montre du plus vif intérêt alors qu'au fond elle se fichait éperdument de ce que pourrait faire cet homme à l'avenir, elle orienta la conversation sur le besoin de créer un capital de départ et rappela pour ce faire que le manque de produits manufacturés de qualité se faisait sentir sur Gydéa depuis la perte du monde forge non loin et les besoins de la guerre. Une opération de convoyage jusqu'à Adrantis dans le courant de la semaine pourrait apporter quelques recettes qui accélèreraient les opérations suivantes.
En tant que libre marchande expérimentée, Livia se présenta bien entendu comme devant se trouver sur le vaisseau afin de négocier et de pouvoir accomplir ses propres affaires sur l'autre monde. Thanos ne semblait pas s'y opposer réellement, la perspective de gains rapides et sans risque lui allait fort bien. Restait à voir quel serait la réaction de Luuçaliia.





Zuriel retrouva le calme de sa cachette et sombra rapidement dans un lourd sommeil, la fatigue de la journée le rattrapant enfin. Il n'avait pas encore reçu d'ordres de la part de Maria pas plus qu'il ne pensait encore avoir à surveiller Luuçaliia pour le moment. Le temps de leur coopération était finit et rester près d'elle ne mènerais au final qu'à la tuer. Non pas que l'idée le dérangeât mais plus qu'il n'avait pour le moment aucun intérêt à le faire.
Le matin suivant Zuriel s'enroula dans un lourd manteau noir afin de déambuler discrètement dans les rues. Il écuma les armureries mais comme il s'en doutait, en dehors du véritable territoire Lincian ou des armureries de l'inquisition, trouver un Hortus se révélerait impossible. Il racheta néanmoins quelques dagues de lancer pour compenser celles qu'il avait perdu au cours de la mission et se fournit de nouvelles dagues longues pour remplacer celles que l'autre idiote lui avait fissuré. Après avoir visité trois armureries différentes, il trouva enfin une paire d'arme à double tranchant, à pommeau incurvé et à garde simple qui lui convenaient parfaitement. Il en testa un moment l'équilibre puis s'enquit de leur résistance face à une arme énergétique. Le marchand ne garantit rien à ce sujet là mais Zuriel les prit tout de même, mieux valait cela que rien. Il laissa deux mille crédits pour ces armes de qualité et quitta le magasin après les avoir fixés dans ses fourreaux ventraux.
Il continua à déambuler le restant de la matinée avant de partir se chercher à manger.

Diftéral s'arrêta dans une boutique de vêtements sur le chemin pour aller chez Gaïa. Les armures eldars n'étaient pas très pratique à enlever et à remettre, puis question esthétique c'était pas le luxe non plus fallait bien l'avouer.
Il acheta un pantalon de toile noir moulant, une chemise de soie blanche et une veste noire. De quoi passer relativement aperçue dans ces quartiers plus chics. Et puis ça restait dans ses couleurs habituelles, c'est à dire noir, noir et noir. Il prit également une paire de chaussure noire, pour changer, et une ceinture de cuir noire également.
Il rangea son armure dans un sac offert pour transporter les vêtements et le plaça dans le minuscule coffre de la moto. Par contre il allait devoir porter ses armes dans son dos. Autant ça ne gênait pas pour les armes blanches, après tout les nobles férus d'escrime n'étaient pas rare, autant c'était autrement plus gênant pour le tisse-mort, qui le désignait directement comme un guerrier. Et vu la tronche de l'arme pas comme un guerrier habituel.
Il eut la solution à ce problème en passant devant un magasin de valises diverses. Il y entra pour acheter une malette noire solide et assez peu encombrante, tout en étant suffisamment grande pour y loger son tisse mort et d'autres ustensiles indispensables si le besoin était.
Une fois la malette acheté il rangea dedans son tisse-mort et l'accrocha à l'arrière de sa moto, ça manquait de style mais il bricolerait quelque chose de plus élégant plus tard.

Une fois correctement habillé il enfourcha sa moto et se dirigea à toute vitesse vers l'adresse que lui avait laissé Gaïa.
Il arriva sur place, un hôtel luxueux complètement à la botte des slaaneshites. Pas étonnant vu le caractère de son employeuse.
Il gara sa moto dans l'un des parkings réservé, prit avec lui la malette (il avait déjà du mal à laisser la moto c'était pas pour laisser sa seule arme à distance) et rejoignit l'accueil pour s'enquérir de la chambre de Gaïa.
Une fois l'information récupéré il rejoignit l'étage correspondant par les escaliers, détestant la promiscuité des ascenseurs, et arriva finalement devant la porte en question, un peu essoufflé par sa montée mais encore plein de vitalité. Il toqua à la porte et attendit une réponse.

[Prix des accessoires te vêtements achetés ?]

[les accessoires reviennent à 600 crédits]

Gaïa avait amené avec elle Vectis, l'étrange homme qui semblait habité par un démon. Bien que particulièrement étrange, il semblait incroyablement intéressant à la Slaaneshite qui n'attendait qu'une occasion pour appliquer ses cours de démonologie. De plus les quatre bras de la créature emplissaient l'esprit de la jeune fille d'idées perverses qu'un scénariste de films lincians à destination des nobles impériaux n'aurait pas renié.
Une fois arrivé dans ses quartiers, Gaïa avait été reçue par deux des jeunes filles que sa maîtresse lui avait envoyé durant son absence afin de la servir. Gaïa avait été ravie d'apprendre qu'il s'agissait là de six filles d'une famille noble de Gydéa opposée aux Aria pour leur plus grand malheur. Elles semblaient n'avoir subit que la première étape de dressage: la soumission par la douleur et Gaïa, elle même esclave, se léchait à moitié les babines à l'idée de les avilir à sa volonté.

Vectis pour sa part semblait plutôt désorienté et quelque peu fatigué, Gaïa le pria de prendre une des chambres de sa suite et ordonna à deux de ses servantes de rester auprès de lui et d'accomplir le moindre de ses désirs afin qu'il se sente en ce lieu "comme chez lui". La linciane se dévêtit alors et ordonna aux esclaves restante de lui chercher sa garde robe, chose qu'elle firent en toute urgence lorsqu'elle virent les deux lames que Gaïa faisait jouer de ses mains fines.
On lui présenta une douzaine de robes et elle allait commencer à les essayer lorsque l'on frappa à la porte. Pas dérangée pour un sou, la linciane envoya une de ses servantes aller ouvrir tandis qu'elle se demandais ce qu'elle allait pouvoir revêtir.

Diftéral vit la porte s'ouvrir sur une jeune fille. Il ne savait pas du tout qui elle était et s'en foutait éperdument d'ailleurs.

-Je peux entrer ?

Pure question de politesse vu qu'il entra sans attendre une quelconque réponse. De toute évidence la jeune femme était une servante, ou en tout cas obéissait aux ordres de Gaïa pour aller ouvrir. Ou alors il s'était planté de chambre mais ce serait étonnant.
Il rentra dans la suite, luxueuse comme le reste de l'établissement. Il s'avança, cherchant le salon où il espérait trouver la maîtresse des lieux.
Il trouva effectivement Gaïa dans la pièce principale, complètement nue, avec trois autres jeunes filles qui lui apportaient diverses robes.

Après être resté un petit moment dans la contemplation des courbes si avantageuses de la slaaneshite, il se reprit et lança d'une voix parfaitement sure.

-J'espère que je ne dérange pas, il me semblait que tu m'avais dit de passer si j'en avais besoin.