La Spire

Partie supérieure de la ruche Sibbelus, la spire était e siège du pouvoir du sous secteur jusqu'à il y a peu. La majorité des familles nobles Gydéanes y sont établies de même que les guildes marchandes, les banques, les magasins de luxe, le palais du gouverneur et le siège des organisations impériales. Plus haut se trouve une habitation dans la spire, plus luxueuse elle est et les plus haut niveaux sont de véritables œuvres d'art architecturales au luxe parfois démesuré.
L'arrivée du nouveau pouvoir n'a pas généré le même chaos que dans les niveaux plus laborieux de la spire mais malgré tout chaque maison est désormais prise de la frénésie de faire disparaitre son ancienne allégeance à l'Empereur afin de préserver ses privilèges. De même les milices privées des familles ont été rassemblées afin de défendre leurs maisons si les Lincians tentent de s'en emparer par la force tandis que certains nobles ont fuit vers des demeures de campagne. Les ambitieux ont en ce jour le champs libre car plus aucune base n'est stable désormais et un nouveau pouvoir pourrait aisément naitre de rien...

Dans un hôtel luxueux de la haute spire, l'inquisitrice Maria Valin rassemble ses acolytes afin de choisir de leurs prochaines actions.


[Liste des Pjs :
-Chesterfield
-Luuçaliia ]

Luuçaliia était en train de choisir quel tenue mettre aujourd'hui. Elle avait fait un tour en ville pour changer de façon drastique son matériel la veille. Oublié pistolet à aiguille, grenades et autres lames secrètes. Elle s'était acheté quelques explosifs, deux armes et une pseudo peau protectrice, qu'elle venait à l'instant de mettre. Le contact du plastique sur sa peau était étrange, si léger qu'on l'oubliait facilement et si fin qu'elle n'avait pas l'impression d'être recouverte de quelque chose mais d'être justement nue comme un ver.
Un léger toussotement se fit entendre dans son dos et elle se retourna, braquant l'un de ses Desert Eagle. Dans un coin de la pièce, vautré dans un des fauteuils, il y avait un homme. Pour ce qu'elle en voyait il devait avoir la trentaine, peut-être beaucoup plus si il utilisait des traitement réjunérants,avait des cheveux noirs attachés en queue de cheval, un costard noir et une paire de lunette de soleil lui recouvrait le visage. Elle se demandait comment avait-il pu s'introduire ici sans se faire remarquer.
-Tu es encore plus appréciable à regarder de face que de dos tu sais, même si j'ai eu droit à quelques poses particulièrement intéressantes, Masabakès-Luu.
Luuçaliia rougit en repensant aux poses qu'elle avait pris devant sa glace. Mais le fait qu'il connaisse son nom de code indiquait qu'il faisait partie du Cartel.
-Qui êtes-vous ?
-Arès.
-Je veux votre nom de code entier.
-Juste Arès.
Luuçaliia n'en revint pas, ce n'était pas un simple autre provocateur qu'elle avait en face de lui, mais bien l'un des Treize, le maître de la guerre. On racontait qu'il avait ravagé trois planètes entière dans une guerre sans merci juste par plaisir.
Elle baissa aussitôt son arme, consciente que si celui-ci le voulait elle serait morte avant d'avoir pu réagir.
-Qu'est-ce que vous me voulez ?
-Te rappeler tes obligations. Nous ne disposons d'encore aucun lien dans l'Empire Lincian, mais tu as l'occasion de t'élever parmi sa société grâce à cette invasion et de nous ouvrir la porte de ce territoire. C'est ce que nous voulons, fais tout ce que tu peux pour atteindre les sommets de la hiérarchie de ce monde, ensuite nous aviserons. Tu y gagneras beaucoup au passage si tu réussis. Y compris en expérience de l'utilisation de tes charmes.
-En expérience ? J'estime avoir assez d'expérience pour remplir à peu près toutes les missions qui peuvent m'être confiés.
-On a jamais trop d'expérience, et puis... pour succéder à l'un de nous il ne faut pas être ''assez'' mais ''le meilleur''.
-Qu'est-ce que vous voulez dire ?
-Rien, c'est juste un simple constat. Bon je te laisse, Masabakès va me faire chier pendant longtemps si elle apprend que je suis restée trop de temps avec une de ses disciples. Autrefois elle veillait moins à leur bonne santé, sans doute l'âge, va pas rester encore très longtemps à son poste. Sur ceux je te laisse.
L'homme se releva et quitta la suite, laissant une Luuçaliia toujours nue et complètement abasourdie. Si elle avait bien compris ce qu'il essayait de lui dire Masabakès cherchait des remplaçants, et il se pourrait qu'elle fasse partie des prétendants au titre. Il fallait qu'elle réussisse cette mission à la perfection, la récompense serait à la hauteur. Et tant pis pour Maria Valin, Osbern et tout les autres, entré au conseil des Treizes valait bien quelques sacrifices.

Elle s'habilla rapidement avec un débardeur moulant rouge au décolleté assez prodigieux, par-dessus lequel elle passa une veste blanche élégante puis elle enfila un pantalon de toile blanche, oubliant tout ce qui concernait les sous-vêtements dans sa précipitation. Il lui fallait de toute urgence des contacts, un autre endroit où vivre et des informations.
Elle prit son sac noir contenant toutes ses armes, excepté les deux Desert Eagle accroché à sa ceinture. L'heure n'était pas à la séduction, ou alors à la séduction sauvage, et être armé s'avérerait peut-être une nécessité.

Avant de partir elle empoigna le communicateur qui la reliait à Maria et les autres. Elle hésita entre le jeter et le garder et choisit finalement de l'éteindre. Puis elle quitta la suite rapidement, il lui fallait à tout prix des contacts.

Maria attendait toujours dans sa suite lorsque le soleil se mit à décroitre dans les cieux. Elle regarda l'horloge qui se trouvait dans un coin de la salle et vit que l'heure était déjà fort avancée.
-Elle ne viendra pas, statua-elle. Zuriel, je veux que tu me retrouve Luuçaliaa et que tu t'assure qu'elle ne révèle absolument rien à notre sujet. Je te laisse carte blanche.
Le tueur eut un sourire sadique, il avait pu avoir l'une, peut être pourrait il profiter de l'autre...
-Il en sera fait suivant votre volonté... inquisitrice.
Le moritat disparut en quelques instants courant en silence dans les couloirs de l'hôtel. Maria l'ignora et fit reprendre sa couleur d'ébène à sa pseudo peau. La famille Gessoli avait organisé une réception pour accueillir les nouveaux "Glorieux maîtres de la cité" et en tant que libre marchande de grand standing (bien que l'existence de Lavia Miran ne fut rien de plus qu'une chimère deux jours plus tôt) elle avait été convié, ou du moins avait réussi à obtenir une invitation par deux trois manipulations informatiques. Il lui fallait faire bonne impression sur les nouveaux seigneurs et plus tôt commencerait elle son infiltration, plus rapidement elle pourrait quitter ce monde. C'est donc vêtue d'une robe blanche taillée sur mesure et entourée de deux hommes en armure d'apparat qu'elle se dirigea vers la maison Gessoli, décidé à renforcer sa trame de mensonge.

[Il est probable que la provocatrice ait entendu parler de la réception et s'y inviter serait un très bon moyen de commencer à connaitre la société linciane et peut être de s'y faire quelques contacts.]

Luuçaliia se dirigea vers le premier bar qu'elle trouva. Enfin, un bar, ça ressemblait plus à un mini-palais qu'à un véritable bar. Des dorures quasiment partout, des tables ornementé sur toute leur surface, deux tables de billard en bois rare au centre de la pièce.
Luuçaliia regarda un peu tous les clients, aucun ne paraissait capable de lui fournir les renseignements qu'elle désirait. Elle décida don de s'attabler à un table, posa sa veste sur la chaise et attendit d'un air désespérément solitaire que son informateur vienne de lui même à elle. Elle espérait ne pas devoir attendre longtemps, plus vite elle aurait des informations mieux cela vaudrait pour elle.

Un jeune nobliau à l'air sûr de lui ne tarda pas à s'approcher de Luuçaliaa, lui présentant un sourire rayonnant et un regard de tombeur (hum...) avant même d'ouvrir la bouche il saisit une chaise et s'assit en face d'elle.
-Mais dites moi, commença t-il d'un air pédant à vous donner envie de lui foutre des claques; que fait une aussi joli demoiselle que vous seule en cette belle journée? Il réitéra son sourire de charmeur, ses dents blanches scintillant à la lumière de l'éclairage. Aujourd'hui est un grand jour ne trouvez vous pas? Le jour de la fin d'une guerre qui dure depuis dix ans! Mais ce genre de considérations ne vous intéresse sûrement pas (nouveau sourire) que faites vous donc ici?

Luuçaliia n'eut pas à attendre longtemps que déjà quelqu'un s'approchait d'elle avec l'intention particulièrement voyante de se la faire. Le tout était de savoir s'il cracherait le morceau avant ou après, histoire de deviner si les prochains instants seraient très durs à vivre.
Dès qu'il commença à parler Luuçaliia en eu la certitude : cet homme était exactement ce qu'il lui fallait. Elle prit alors son air le plus innocent et faussement touché possible.

-Et bien je me balade, je profite du soleil, je cherche des distractions. Depuis que ces abrutis d'Aldérans sont partis c'est enfin vivable ici.

Ce faisant elle s'étira en étendant les bras, augmentant ainsi le volume de sa déjà très épanouie poitrine, son décolleté se trouvant juste dans l'alignement des yeux du charmeur.

Le regard de notre ami le charmeur fit un loooonng détour par le décolleté de sa charmante compagne de table, tout en maintenant son magnifique (hum hum...) sourire il laissa filtrer un léger filet de bave à la commissure de ses lèvres. Il fit un effort manifeste pour détourner son regard vers les yeux de sa vis à vis mais il était tellement persuadé de l'efficacité de son charme qu'il se doutait qu'elle n'aurait certainement pas remarqué son instant d'égarement.
-Exactement ma chère, c'est exactement ce que je pense depuis des années, cela fait plaisir de voir que nos pensées sont en parfait accord, peut être es ce là un signe du destin que deux êtres aussi jeunes et beaux que nous, avec des avis si parfaitement alignés se rencontrent? Ne pensez vous pas? Sotte question, bien sûr que vous le pensez! Un peu au moins non?

Apparemment il était encore plus facile à manipuler que cela paraissait au premier abord.

-Je suis entièrement d'accord. Je suis sur que cette encontre a est un fruit du destin... ou d'autre chose, glissa-t-elle tout bas.

-Connaitriez-vous pas hasard un endroit où l'on s'amuse dans cette fichu ville ? Cela fait plusieurs années que je suis là et je n'ai encore trouvé rien qui permette de passer un bon moment entre ami.

-Entre amis? Mais je peux vous organiser une rencontre entre moi et deux amis d'ici moins d'un quart d'heure si vous voulez!
Le nobliau, sûr de son succès appuya ses dires de son sourire le plus ravageur, celui face auquel les femmes tombaient les unes après les autres.

Luuçaliia eut un petit sourire gênée. Ce n'était pas exactement la réponse qu'elle attendait.

-Hum, j'espérais un truc plus intime, beaucoup plus intime si tu vois de que je veux dire. Juste toi et moi.

Elle lui lança un regard à faire fondre une banquise et réagir un astartes tout en disant ces mots sur la voix la plus langoureuse possible.

Le nobliau sentit son colonel se mettre au garde à vous en un instant et son visage prit une expression de connerie intense pendant un instant... avant qu'il ne reprenne son sourire (tout aussi stupide).
-Bien sûr, suis je bête? (oui) Mes parents organisent une réception ce soir, je pourrais vous y inviter et vous resteriez passer la nuit chez moi?

A en voir l'air ahuri du jeune noble ça avait parfaitement marcher, il était totalement sous le charme de Luuçaliia.
Elle fut surprise, même si elle ne le montra pas, quand il l'invita à la fête de ses parents. Elle ne s'attendait pas directement à une invitation de ce genre, mais elle n'allait pas cracher dessus, pour une fois que les choses venaient facilement.

-J'accepte avec plaisir. Mais il me faudrait savoir votre nom pour pouvoir vous retrouver là-bas.

-Maximus Gessoli, je suis Maximus Gessoli, n'oubliez pas ce nom mon cœur!

Mon coeur ! En d'autres circonstances elle lui aurait collés trois ou quatre baffes mais bon, elle avait besoin de lui. Elle décida donc de lui décocher un sourire ravageur qui le fit instantanément prendre une teinte rappelant la tomate bien mur.
Puis elle se leva, s'approcha de lui, se pencha sans plier le jambes pour lui déposer un baiser sur le front. Celui-ci n'en avait rien à faire et son regard loucha dans le décolleté qui s'offrait à lui. Elle lui dit sur une voix langoureuse.

-Je m'appelle Luuçaliia, tâchez de vous en souvenir également.
-Aucun risque que je l'oublies beauté.

Luuçaliia lui fit un petit sourire sympathique, car elle n'arrivait presque plus à retenir le fou rire qui la prenait en se rendant compte de la stupidité profonde qui résidait au fond de ce crâne de piaf.

-Désolé de ne pouvoir rester plus longtemps mais je dois me préparer pour cette fête. A ce soir.

Puis elle s'éloigna en exagérant le mouvement de ses fessiers, sur lesquels elle sentait le regard du nobliau braquer.


Luuçaliia devait trouver une nouvelle robe pour cette soirée, hors de question qu'elle y aille dans cette affreuse tenue ou dans une des robes qu'elle avait acheté il y avait déjà deux jours, aucune n'étaient assez aguichante pour le nouveau pourvoir en place.
Elle passa donc dans les magasins, qui avaient très vite adapté leurs collections aux nouvelles tendances. La plupart des robes arboraient maintenant environ deux ou trois fois moins de tissus qu'avant et le terme ''pudeur'' semblait avoir disparu du langage des commerçants.
Elle porta son choix sur une magnifique robe d'un noir profond, laissant tout le dos nus et au décolleté vertigineux. Un large trou laissait également voir son ventre. Les épaules et les bras étaient totalement nues, seules deux minces bandes de tissu noire permettaient à la robe de tenir. Le bas de la robe était fendue de chaque côté, ne laissant que deux bandes de tissus pour cacher ce qui devait l'être un minimum.
Tous les bords étaient rehaussé de bande de tissu mauve sur lesquels était accrochés des rubis éclatant. Elle acheta également un paire de longs gants, noirs également et rehaussé de motif tressé en fil d'or.
Elle passa ensuite dans une bijouterie, où elle acheta deux bracelets d'argent sur lesquels était incrusté un rubis, puis dans un magasin de chaussures pour acheter une paire de talon aiguilles noirs.
Puis elle regagna son hôtel avec ses nouveaux atours pour les essayer et se préparer à la soirée.



[Prix dépensé : 6000 crédits ]

Zuriel était sorti tranquillement de l'hôtel de Maria sans se soucier de sa tenue pourtant caractéristique, il savait que les services des assassins étaient souvent loués par des familles nobles et leurs réputations étaient une très bonne garantie contre un éventuel contrôle d'identité, du moins aussi longtemps que les Lincians ne seraient arrivés pour installer leur système, il ne savait pas exactement quelle serait leur attitude face à des tueurs professionnels se déplaçant dans leur nouvelle ruche mais il se doutait qu'ils ne seraient certainement pas des plus accueillant. Il ne pourrait profiter de la crainte qu'il inspirerait qu'un court moment.
Il devait retrouver une femme spécialisée dans l'art des apparence, elle ne serait certainement pas du genre à laisser trop de traces menant à elle mais elle devrait sans doute tenter de contacter des alliés afin de la faire elle aussi sortir de ce guêpier qu'était devenu la planète. Elle n'avait pas passé un long moment sur cette planète et elle n'avait donc pas dû lier d'alliance avec une quelconque famille, il restait donc la possibilité de contacts extra planétaires ou d'appui financier. Les Lincians devaient certainement contrôler les relations astropathiques aussi ne restait que la trace financière. L'assassin se dirigea donc vers l'établissement bancaire interplanétaire le plus proche décidé à collecter quelques informations.




La résidence Gessoli brillait de mille feux au cœur de la nuit. Des spots lumineux tentaient d'en mettre en valeur les attributs les plus luxueux tout en laissant dans l'ombre toute trace d'imperfection. Le passage de pouvoir officiel devait avoir lieu le lendemain mais les nouveaux maîtres de Gydea avaient assuré qu'ils viendraient assister à cette réception afin de rencontrer directement les familles nobles et de déterminer le nouvel ordre planétaire. Toute la noblesse gydéane avait envoyé son émissaire dans le manoir de ce qui était jusqu'à la chute de la maison Aria la troisième famille en terme de puissance et de richesse. Seuls les Etolan, ancienne première famille, n'avaient osé se présenter. Le gouverneur planétaire était encore un Etolan et il avait lui même signé l'acte de déchéance de la famille Aria. Maintenant que les survivants de cette lignée se dessinaient de plus en plus comme les probables maîtres futurs du fait de leurs liens avec Lincia la situation des Etolan s'annonçait particulièrement inconfortable.
Au niveau de l'entrée défilaient les unes après les autres les limousines de luxe ou les calèches antigrav tractés par d'élégants coursiers dont les ancêtres avaient été importés du système solaire avant même l'âge de l'Impérium. Livia Miran voyait à travers ses yeux vert ce débordement excessif de richesse et ne pouvait que difficilement cacher son sourire. Pendant dix ans les familles nobles avaient dissimulé leurs possessions, prétendant que l'heure était à la rigueur et qu'il leur fallait faire preuve de solidarité avec les basses couches. Et en profitant pour minimiser les taxes pesant sur eux. Désormais qu'ils ne savaient plus ce à quoi ils se trouvaient confrontés ils s'étaient couvert d'or et d'argent en espérant impressionner les nouveaux venus. Et dès que l'un des représentant de celui qu'ils avaient désignés comme l'ennemi dix ans durant apparaitrait, il se jetteraient tous à ses pieds en priant de pouvoir baiser ses bottes. Ils étaient simplement ridicules.
En se regardant dans le miroir installé à l'arrière de son véhicule, la libre marchande se dit qu'elle aussi s'était vêtue avec cette démesure de richesse et qu'elle aussi devait être ridicule, mais le reflet qui lui était présenté ne lui déplaisait pas pour autant. Son teint d'ébène créait un contraste saisissant avec sa robe de soie blanche tissée de fils d'argents. Ses bras comme son dos étaient laissés nus mais une écharpe de fourrure bleutée sur laquelle tombaient ses cheveux blancs qu'elle avait fait onduler. Bien que cela lui répugnât il allait lui falloir connaitre les nouvelles forces en présence afin de statuer sur ses prochains plans.
Aussi c'est avec beaucoup de dignité mais aussi une séduction évidente qu'elle sortit de sa voiture avant de progresser vers la porte du manoir, escortée par Ravion vêtu de son armure cérémonielle. Un garde vérifia rapidement son invitation avant de la laisser entrer et rejoindre les invités déjà présents alors que son garde du corps la fixait un moment à travers la grille avant de se détourner en remarquant un homme vêtu avec un ridicule encore plus prononcé que d'accoutumé qui semblait guetter avec inquiétude sa compagne de soirée.

Luuçaliia rejoignit la fête donné chez les Gessoli assez en retard par rapport aux autres convives. Elle fut un peu honteuses d'arriver dans un simple taxi, mais elle n'avait pas eu le temps de retirer de l'argent pour se payer une limousine pour la soirée. Toutefois elle avait déjà prévue tout le discours et les effets qu'elle pourrait raconter au pigeon qui l'avait invité pour que son estime reste la même.
Elle demanda au taxi de se gare assez loin pour pas que l'on ne voie trop son transport peu élégant et assez près pour que l'on ne pense pas qu'elle ait pu marcher pour arriver (ce qui vu la hauteur des talons était de toute manière impossible, même pour les plus doués des acrobates).

Elle arriva donc à l'entrée du manoir avec une certaine classe, d'une démarche à la fois élégante et provocante. Toutefois les gardes ne la laissèrent pas passer simplement parce qu'elle était bien habillé et avait de l'allure, forcément.
Elle se tourna alors vers celui qui semblait être le chef.

-Pouvez-vous prévenir Maximus Gessoli que Luuçaliia l'attends à l'entrée ?

Les deux gardes s'entre regardèrent.
-Maximus? C'est lequel celui là?
-C'est pas le fils de la maîtresse en tout cas... peut être un cousin?
-Ce n'est pas le troisième fils illégitime?
-Non, il est déjà entré avec deux femmes à son bras, les affaires militaires ça paye rudement bien!
-Sans quoi le beau frère de la tante du deuxième maître?
-Non, il s'est fait assassiner par sa soeur il y a trois semaines, histoire de savoir qui allait récupérer l'héritage de leur belle mère après qu'elle se soit faite tuée par un assassin étranger... Ou sans quoi ce serait...
Un homme en costume noir décoré de boutons de manchette en platine et portant une chemise entièrement faite de fils d'or tissés apparut, abaissant un ridicule chapeau à longue plume devant Luuçaliaa avant de lui tendre le bras.
-Ah! Je vois, c'est le petit neveu de la maîtresse orphelin!
-Celui qui a dillapidé tout son héritage en filles de joies et en tenues extravagantes?
-Exactement, la honte de la famille comme l'appelait Adele, la deuxième fille. Ils ont dû oublier de l'exclure en invitant toute la famille. Il va faire mauvaise impression!
-Parmi la foule on ne le reconnaitra pas, et puis au pire nous n'auront qu'à nier les liens avec la famille.
-Exactement! Après tout...
L'intéressé semblait fulminer de plus en plus alors que l'on en traçait le portrait peu élogieux, il lança un regard assassin aux deux gardes qui se turent mais continuèrent à rire sous cape.
-Nous pouvons y aller très chère? finit par demander Maximus.

Luuçaliia s'intéressa attentivement aux informations révélés par les gardes sur le fonctionnement de la famille Gessoli. Bon dieu si elle avait été là en tant que provocatrice elle aurait fait fortune ! Puis elle poussa un profond et invisible soupir quand elle appris l'identité de son interlocuteur. En même temps il fallait avouer que rencontrer un membre d'une des famille les plus puissantes dans un simple bar aurait révélé du miracle. Maintenant qu'elle avait accès au CV de Maximus ça l'était beaucoup moins. Bon, maintenant deux objectifs se dessinaient très clairement dans cette soirée : 1) se débarrasser de l'autre boulet sans le sou et 2) se trouver un véritable allié avec du pouvoir, de l'influence ou juste une grande fortune.
Pour le premier une idée venait tout juste d'apparaître dans son esprit logique où tous les éléments qu'elle savait de cette soirée s'imbriquaient pour lui permettre de planifier de quoi satisfaire ses objectifs. Il fallait le faire avant la moindre coupe d'alcool, sinon cela risquait de beaucoup moins bien marcher.
Elle saisit le bras que lui tend ait le futur disparu et ils pénétrèrent ensemble dans le manoir, bien malheureusement.

Une fois arrivé dans la salle de réception principale Luuçaliia chercha aussitôt quelque chose à l'autre bout de la salle. Elle vit un buffet sur lequel était posé un plateau de petits fours. Puis elle vérifia que aucun autre plateau disposant de mets semblables ne se trouvaient dans la pièce. Apparemment il n'y avait pas deux fois le même plateau dans cette pièce, et Luuçaliia remercia en ça l'inventivité des chefs cuisiniers des nobles.
Puis elle se pencha vers Maximus en désignant d'un geste discret de la main le buffet à l'autre bout de la salle.

-Maximus mon chou pourriez-vous allez me chercher un de ces petits fours qui m'ont l'air succulents ?

Celui-ci lui jeta un regard d'incompréhension mais elle lui fit les yeux doux et il s'éloigna finalement à la recherche des petits fours tant convoités.
Dès qu'il eut disparu dans la foule Luuçaliia se mit à la recherche d'un meilleur parti dans cette abondance de nobles, tout en prenant un air à la fois seule, en manque d'amour, ouverte, séductrice et sexuellement prête. Et oui, tout cela à la fois.

Livia avait pénétré en toute tranquillité dans la réception et avait dès le début lié la conversation avec plusieurs nobles des familles locales. Apparemment personne ne savait sur quel pied danser, certain semblaient décidés à vendre jusqu'à leurs âmes au chaos pour peu qu'ils puissent préserver leurs privilèges, d'autres encore semblaient avoir lié de sombres pactes depuis déjà un certain temps et ils paraissaient en position de force par rapport aux autres et exigeaient déjà de la déférence, exhibant les symboles de leur sombre dieux. Plus nombreux étaient cependant ceux qui détournaient le regard à la vue de ces signes impies et bien que ne manifestant pas leur opposition ne semblaient pas exactement enchantés par la nouvelle situation, bien qu'ils préféraient la soumission à la mort, ils semblait espérer une contre attaque impériale dans les années à venir afin de rétablir la situation d'avant guerre.
Alors que la libre marchande allait pour rencontrer la maîtresse de maison, elle remarqua une nouvelle venue au physique particulièrement avantageux. Mais ce n'était pas tant sa beauté qui l'intéressait que le fait qu'elle connaissait son visage. Ainsi donc avait elle retrouvé Luuçaliaa avant Zuriel, il fallait maintenant voir si elle était capable de la reconnaitre et si tel était le cas, quelles seraient ses intentions. Elle se dirigea donc vers la nouvelle venue sans la quitter du regard. Luuçaliaa sembla quelque peu surprise de se trouver abordée par une femme mais elle n'eut pas le temps de se détourner avant que la libre marchande ne puisse entamer la conversation.
-Je ne pensais pas trouver une si délicieuse jeune fille avant l'arrivée des Lincians dans cette soirée. Je suis la libre marchande Livia et je cherche a connaitre un peu la noblesse locale et à rencontrer d'intéressantes personnes et vous semblez très intéressante.

Luuçaliia vit arriver un jeune femme, fort séduisante, à la peau d'ébène et aux cheveux blancs. Elles portaient une robe blanche et argent, ainsi qu'une écharpe bleue sur les épaules. Luuçaliia était certaine de n'avoir jamais rencontré cette femme pourtant quelque chose dans son allure générale lui rappelait quelqu'un. Enfin bon, on pouvait toujours se rappeler quelqu'un dans quelqu'un d'autre, aussi n'accorda-t-elle que peu d'importance à ces détails. Elle était déjà absorbé à traiter les informations qu'elle lui apportait. Libre-marchande donc ? Pratiquement aucune utilité si ce n'est celui d'être riche donc, mais cela pouvait toujours s'avérer utile. Pas immédiatement toutefois et elle cherchait activement un moyen d'éloigner l'importune. Quoique vu la beauté de cette femme elles attireraient forcément ne serait-ce qu'un grand noble à deux. Après, la meilleure séductrice gagnerait.

-Je crains de ne pas vous être d'un utilité flagrante, je ne connais moi même que peu de monde. Et je ne pense pas être une personne très intéressante, désolé de vous décevoir.

C'est à ce moment là que le nobliau réapparut, le petit four tant convoité à la main.

-Et voilà le petit four de madame, déclara-t-il de son air le plus charmeur.

Luuçaliia prit le petit four sans un regard. Puis devant l'air interloqué du jeune homme elle lui désigna du menton l'autre bout de la salle.

-Je crois que cette personne là-bas attends d'être servie en vin. Allez-y.

Ce faisant Luuçaliia le fit pivoter et le repoussa légèrement d'une main, le pauvre garçon trop abasourdi pour réagir. Puis Luuçaliia se retourna vers Livia.

-Très bien habillé et familiers les serveurs ici. Bien trop même.

Puis, elle se rappela qu'elle avait oublié une des règles de politesse les plus élémentaires.

-Luuçaliia au fait, enchanté.

-Ainsi donc vous aussi êtes une itinérante qui vous êtes retrouvée coincée ici et qui cherche à trouver quelques petits papiers dans lesquels se mettre? Nous avons là un point commun. La situation semble quelque peu confuse et il semble que les nobles soient très divisés, pour ma part je vais chercher le camps qui peut me rapporter le plus, peut être pourrions nous coopé...
Avant que la libre marchande ne finisse sa phrase, la grande porte de la salle de réception s'ouvrit et le silence se fit en un instant. Un homme d'une vingtaine d'année portant un costume à la dernière mode entra accompagné d'une magnifique créature à la tenue aussi révélatrice qu'au physique généreux. Un observateur attentif aurait remarqué la petite marque du chaos dessinée sur son sein droit. Certains commencèrent à s'incliner devant le nouveau patriarche de la maison Aria et probable futur maître de Gydea ainsi que sa compagne quand eux même tombèrent à genoux de part et d'autre de la porte en hommage aux véritables maîtres qui arrivaient.
Six hommes et femmes aux tenues du même style radicalement anti-impérial que celle de la compagne d'Aria pénétrèrent dans la salle captivant en un instant tout l'attention de la salle. Chacun d'entre eux et d'entre elles étaient un délice pour les yeux tous portant des couleurs et des vêtements reflétant leur position. L'une d'elle semblait être une scientifique avec sa paire de lunettes stylisées et sa sorte de robe/blouse transparente, deux hommes portaient des décorations militaires sur leurs tenues et leurs torses dénudés étaient couvert de cicatrices et de tatouages les désignant comme des guerriers accomplit. Cependant ce furent les trois derniers qui monopolisèrent le plus l'attention.
L'un était sans nul doute le plus bel homme que l'assemblée n'eut jamais vu, tout dans ses formes comme dans ses proportions dégageait une parfaite harmonie magnifiquement mis en valeur par sa tenue de cuir de soie et d'argent. Deux ailes délicates surgissaient de son dos et frémissaient alors qu'il progressait d'une démarche aérienne. La gent féminine présente dans la salle ne put s'empêcher de frémir à sa vue et le simple fait de le regarder directement poussait tous à la vénération. Plusieurs dans la salle tombèrent à genoux alors que sa simple influence voilée caressait leurs âmes. A ses bras, deux créatures d'une égale perfection quoi que d'une moindre aura lançaient des regards brûlants à toute la noblesse Gydéane. Les deux femmes identiques en tout point portaient des tenues moulantes noires dégageant leurs dos comme leurs épaules et sur lesquelles s'entrelaçaient des runes chaotiques. Elles portaient de plus un étrange gantelet au bras gauche et un gant de velours au bras droit tandis que des ceinture de soie blanche ceignait leurs tailles.
Livia détourna le regard dès qu'elle les vit s'agenouilla afin d'éviter qu'elles puissent l'apercevoir et la reconnaitre.

Luuçaliia s'apprêtait à répondre quand les Lincians arrivèrent enfin. Les six personnes, de nature éminemment chaotique, étaient sans aucun doute certaine des plus belles que Luuçaliia n'ait jamais pu rencontrer. Principalement les trois dernière. Elle admirait leur corps, profitant d'une beauté qui paraissait un rêve. Seule la partie de son esprit toujours en train d'analyser chaque situation et ce qu'elle apportait lui rappela une chose : c'était le chaos.
Luuçaliia secoua un peu la tête et but un grand verre d'alcool que l'un des nobles s'apprêtait à lâcher, la bouche grande ouverte et un léger filet de bave coulant sur le bord. Elle ne devait pas tomber dans le même état que ce pantin, sinon elle ne pourrait accomplir sa mission dans des conditions satisfaisantes. Et ce n'était pas du tout envisageable. Pas pour le moment tout du moins, elle ne devait pas se laisser aveugler par ses envies. Le chaos pouvait être utilisé, mais il était hors de question qu'il devienne une obsession. Absolument pas envisageable.
Luuçaliia scruta la sale à la recherche d'un noble encore debout et conscient, si elle voulait réussir à s'intégrer convenablement il lui faudrait des contacts qu'elle puisse manipuler, pas des pantins à la solde des Lincians. Elle eut un petit sourire en apercevant Maximus prosterné, quasiment à quatre pattes, les yeux braqués sur les deux femmes slaneeshites.

Les six nouveaux venus jaugèrent la salle et Livia fut convaincue de sentir un regard familier s'attarder sur ses épaules. Puis Aria et sa compagne se relevèrent et la sorte d'aura qui avait imprégné la salle un moment sembla s'atténuer bien que la majorité de la foule continua à n'avoir d'yeux que pour les nouveaux venus. Ceux ci se dispersèrent dans la foule et furent rapidement chacun entourés d'un petit harem. Livia s'en tint autant que possible écarté et pour ne pas paraitre suspecte prit le premier noble qu'elle croisât par le bras avant de l'attirer au loin en lui parlant de tout et de rien. Alors qu'elle s'écartait elle entendit soudain la porte principale s'ouvrir avec fracas, révélant une vingtaine d'hommes portant des uniformes de gardes de maison et des fusils laser. L'un d'entre eux s'avança et hurla: "Gydea libre!" avant de lancer une grenade au milieu de la foule et de faire feu, accompagné de ses compagnons sur les nobles resserrés...

Luuçaliia choisit de rester légèrement en retrait des êtres chaotiques. Si elle voulait rester maîtresse d'elle même il fallait qu'elle s'adapte doucement à leur influence. Sinon c'était perte de contrôle et échec de la mission, ce qui s'en suivrait d'une mort rapide et plus ou moins indolore.
Elle avait donc commencé à discuter avec un petit groupe de nobles dont elle discerna rapidement les tendances face aux nouveaux arrivants : pas franchement hostiles mais méfiants, à plus ou moins juste titre de ceux qu'on leur avait si longtemps décris comme l'ennemi. Elle se mit en valeur, sans en faire trop pour ne pas paraître plus exagéré qu'elle ne l'était déjà. Elle remarqua vite qu'elle avait une possible touche, un assez jeune noble aux traits assez émaciés et aux cheveux blancs, plutôt séduisant dans l'ensemble. Elle déballa donc son charme, en veillant toujours a resté dans les normes qu'avaient les impériaux habituellement, ne dépassant que très légèrement les anciennes limites. Après tout si elle voulait que ce noble soit utile il faudrait qu'elle l'attire vers les slaaneshis un jour ou l'autre, et il ne semblait pas insensible à ces touches d'exotisme.
Elle n'eut pas le temps d'apprendre grand chose sur lui avant qu'un groupe de combattant de fasse irruption dans la salle et commence à arroser les personnes présentes de leurs balles. Luuçaliia, habitué aux fusillades, s'abrita rapidement derrière un meuble, assez surprise que le noble auquel elle parlait l'ai lui aussi rejoint très rapidement, alors que d'habitude ces êtres oisifs se montraient plutôt lent à la détente dans ce genre de situation.

Les nobles s'étaient mis à courir en tous sens et Livia ainsi que le noble qu'elle avait rejoint s'étaient réfugiés derrière un meuble de bois massif. Se tenant accroupie contre son couvert improvisé, sa robe retombait, exposant des bas de soie... et une paire de pistolets bolters fixés à ses cuisses. Son compagnon sembla surpris de voir une dame aussi raffinée trimbaler un tel arsenal. Son regard resta fixé un instant sur les deux armes compacts avant de dévier sur ses jambes galbées par les bas puis jusqu'à sa lingerie que sa robe venait de révéler.
Tout distrait qu'il était il ne vit pas le coup de poing retentissant que lui adressa la jeune femme et qui l'envoya inconscient au sol, le nez brisé.
-Quel manque de distinction! siffla la libre marchande.

Elle fit glisser les deux armes hors de leurs étuis puis sorti la tête de sa cachette pour découvrir la situation. Une quarantaine de cadavres gisaient au centre de la pièce au milieu d'une fumée intense dégagée par l'explosion de plusieurs grenades. Des traces de sang sur le sol témoignaient de ceux qui bien que blessés étaient parvenus à fuir et des hommes en armes se mirent à monter vers les étages afin de traquer les derniers survivants tandis que d'autres se retranchèrent autour de la porte afin d'empêcher une aide extérieure. Deux des FDPs avisèrent Livia derrière son couvert et allaient faire feu quand deux détonations de pistolets bolter retentirent, mettant un terme à leurs jours. Cependant les coups de feu n'étaient pas passés inaperçus et d'autres gardes semblaient se diriger vers le retranchement de la jeune femme, l'arme à la main.

Alors qu'elle se préparait à surgir de son couvert arme en main pour arroser ses ennemis du mieux qu'elle put, elle sentit une main lui tapoter sur l'épaule. En un instant elle se retourna, pointant son arme mais elle senti une lame se glisser sous sa gorge avant qu'elle n'ait pu aligner l'inconnu derrière elle. Tout en détourant son arme elle continua à pivoter avant de se retrouver face à deux yeux mauves qui pétillaient d'une lueur de malice.
-Ce monde est donc si faible pour que ses femmes restent se battre tandis que ses hommes fuient en masse? Mais vous n'êtes pas d'ici n'est ce pas, vous venez de loin par delà les étoiles... Il va falloir que je garde un œil sur vous... madame la libre marchande.