La Spire

Luuçaliia restait accroupi derrière le meuble, espérant de tout coeur qu'on ne la voie pas, trop occupé à contrer la libre-marchande qui avait ouvert le feu de deux pistolets bolter.
Faudra que je me procure de ces armes un jour, leur puissance est terrifiante.
Elle fut interrompus dans ces pensés par l'arrivée d'un des soldats.

-Tiens, tiens, j'espère ne pas vous déranger pendant l'un de vos ébats luxurieux, êtres dépravés.

Ça y est, dès que ces ploucs connaissait trois mots un peu plus recherchés que la moyenne il les employait à tout bout de champs en présence des nobles, pensant surement qu'il ne dialoguait qu'avec des mots à rallonge du genre ''luxurieux''.
En tout cas elle n'avait pas le temps de s'interroger, l'homme portait un fusil dont il avait l'intention de se servir.
Aussi elle ne lui laissa pas le temps de réagir avant de lui envoyer son pied dans l'estomac, le pliant en deux sous la douleur. Puis un coup de talon aiguille dans la tempe vint l'étaler au sol, inconscient ou mort, elle n'en savait rien et s'en foutait.

-Vous êtes épatante.

Elle se retourna vers le noble qui venait de prononcer ces quelques mots.

-Je n'ai pas toujours eu une vie facile.
-Moi non plus, et pourtant je ne suis pas aussi doué.

Elle préféra ne rien dire, peut-être plus tard. Ou pas.

Livia resta un moment totalement fascinée par les deux yeux qui lui faisaient face. A la fois elle y reconnaissait celle qui lui avait tout appris de l'art du combat et de la manipulation mais aussi la profondeur de celle qui avait eut une vision de l'infini et dont l'esprit contenait un savoir qui aurait brisé celui d'un simple mortel. Elle se sentait happée, prisonnière de ces yeux et en même temps elle lutait du mieux qu'elle pouvait pour s'en dégager.
D'un coup elle réussi à détourner le regard et le fixa sur un tableau juste au dessus de l'oreille gauche de la linciane.
-Non, je ne suis pas d'ici. Je suis la libre...
-Je sais qui vous êtes, bien que je sois la seule. Maintenant que vous savez que je sais prenez garde, fillette.
Avant que Livia n'ait pu dire quoi que ce soit, la linciane avait a nouveau disparut.
Lorsque la libre marchande se releva légèrement pour observer ce que devenaient les "terroristes", elle eut droit à un spectacle macabre. La slaaneshite tournait à toute allure au milieu des soldats, sautant de l'un à l'autre dans une danse obscène et mortelle fauchant certains de la lame qui avait jaillit de son gantelet gauche, étranglant d'autres de sa main droite couverte de velours. Une nouvelle fois Livia se sentit fascinée par ce ballet de mort qui gagna encore en intensité quand la jumelle de la tueuse se joignit à elle après avoir tué les quelques hommes s'étant dispersés dans la maison. En quelques instant les deux créatures, agissant dans un ensemble parfait, annihilèrent totalement la force d'intervention qui semblait se laisser massacrer sans résistance. Finalement le calme retomba alors que la dernière gorge était tranchée, que le dernier soupir s'en échappait.

Les nobles survivants sortirent peu à peu de leurs cachettes et applaudirent avec plus ou moins de sincérité les deux tueuses alors qu'elles retournaient vers le bras de leur mystérieux compagnon. La soirée fut déclarée finie et tous commencèrent à rentrer chez eux en tentant de ne pas trop regarder le carnage qui avait eut lieu.


[Expérience:
8 pts pour une participation active
Livia/Maria
Luuçaliaa

2pts pour être entrée dans la fête sans invitation
Luuçaliaa

2pts pour avoir trouvé un contact intéressant (et largué l'autre boulet!)
Luuçaliaa

2pts pour avoir combattu les "terroristes"
Livia/Maria

2pts pour avoir retrouvé une vielle amie
Livia/Maria]

[Corruption
10pts pour avoir rencontré un trio infernal
Luuçaliaa/Maria

2pts pour avoir retrouvé une vielle amie:
Maria]

Luuçaliia s'était finalement renseigné sur le noble, un certain Thanos, responsable d'une compagnie de transport. Bien qu'un peu ruiné à cause de la guerre il était persuader de pouvoir se redresser grâce à la reconstruction, même si cela signifiait s'allier avec le pouvoir.
Il était parfait, songea la provocatrice, il pouvait facilement devenir très riche, de quoi financer ce dont elle aurait besoin en premier. Et ensuite, cela irait tout seul, et dans quelques mois si tout se passait bien elle serait assez puissante au yeux du Cartel et sa mission serait remplie, ou presque.
Mais il fallait déjà réussir à convaincre Thanos de l'indispensabilité de sa compagnie. Ce qui prendrait surement une seule nuit, mais encore fallait-il l'obtenir. Elle déploya donc tout son charme pour ça et cela réussit plutôt pas mal vu qu'elle fut finalement invité à passer la nuit chez lui, après plusieurs sous-entendus de sa part.

Ils partirent donc de la soirée peu après l'incident, et arrivèrent au manoir une petite demi-heure plus tard. La bâtisse était assez grande, deux étages, et décoré avec goût et sans l'opulence trop prononcé habituel des maisons de nobles. L'intérieur était à l'image de l'extérieur, décoré avec luxe et simplicité, disposant de plusieurs chambres et autres salles plus ou moins inutiles au rez-de-chaussée ou au premier étage, le deuxième étage étant réservé aux quartiers privés destinés au travail ou au divertissement d'ordre privé. C'était d'ailleurs ça qui était à l'ordre du jour et les deux amants rejoignirent la chambre de Thanos rapidement.
Il y passèrent un début de nuit particulièrement mouvementé.

Zuriel avait observé les soldats pénétrer dans la propriété, massacrant les quelques gardes avant de déclencher un beau bazar à l'intérieur. Il avait ensuite vu les nobles repartir assez précipitamment et notamment il avait vu l'inquisitrice partir précipitamment sous les yeux d'une mystérieuse femme entourée d'un manteau noir qui l'observait du haut d'un balcon. Il vit aussi une ou deux filles qu'il aurait bien acculé quelque part en vue d'une petite séance de distraction.
Mais tout cela était secondaire. Celle qu'il attendait avait finit par sortir, accompagnée d'un noble dans la voiture duquel elle était montée.
Son petit passage à la banque et une dague sous la gorge de sa réceptionniste lui avaient apprit que Luuçaliaa avait acheté une robe de grande valeur au cours de la journée ce qui était de toute évidence en prévision d'une grande réception. Il avait donc décidé de guetter la maison Gessoli et il avait été agréablement surpris de la voir apparaitre. Maintenant il ne restait plus qu'à la suivre. L'assassin monta sur la moto dont il avait fait acquisition dans la journée, son précédent possesseur n'en ayant plus besoin.... et se mit à suivre la voiture.
Zuriel se gara non loin de la maison et vit les deux tourteaux y entrer en présentant déjà une certaine intimité.

Utilisant son nécessaire d'escalade il gravit le mur d'enceinte de la maison, prenant garde à rester hors de vue des caméras. Il traversa le parc sans rencontrer le moindre garde, pénétra dans la maison par la fenêtre d'un couloir dont il força l'ouverture d'une de ses dagues; traversa la demeure sur la pointe des pieds remarquant ici et là des domestiques assoupis dans leur chambre mais aussi bon nombre de logements vide. Cette famille devait réellement être en difficulté. Lorsqu'enfin il croisât un groupe de garde il resta dissimulé dans les ténèbres avant de reprendre sa progression. Arrivant dans les quartiers supérieurs de la maison, il inspecta chaque chambre, aussi discret que la mort, avant de finalement trouver celle du maître.
Sa cible était là, en pleine action avec sa nouvelle conquête, magnifique dans le clair de lune. Son corps était un véritable délice à observer et Zuriel senti monter en lui une de ses pulsion morbide qu'il réfréna à grand peine. Tu as déjà eut sa petite amie, pensa il, tu peux attendre avant d'avoir celle la! Au lieu d'intervenir il se plaça dans le coin le plus sombre de la pièce toujours aussi silencieux et regarda le spectacle qui lui était offert. Finalement alors que les deux se mettaient à gémir tandis que la jouissance montait en eux, il lança une dague qui fila entre leurs deux corps brûlants et alla se figer dans le mur en face.
Le silence se fit d'un coup alors que le moritat s'avançait lentement, une main sur le manche d'un de ses coutelas.
-Mais non, continuez, ne vous arrêtez pas pour moi. A moins que vous vouliez que je prenne la relève?
Alors qu'il entrait dans une rai de lumière de lune les deux amants purent voir son sourire à la fois moqueur et sadique et ses yeux pétillant à la fois d'une cruauté sans borne et d'un profond désir lubrique.
-Mademoiselle Luuçaliaa, nous avons une connaissance commune il me semble et celle ci n'a pas aimé que vous décliniez son invitation. Je suis venu en apprendre la raison et éventuellement m'assurer que vous ne lui déplaisiez pas. A moins que vous ayez des informations qui me soient inconnues?

Luuçaliia eut un bref mouvement de recul lorsqu'elle perçut la présence dans la pièce, qu'elle assimila d'abord à Ares venant lui prodiguer la mort pour échec de la mission mais se rendit très rapidement compte que c'était stupide. Puis elle eut une grimace de dégoût en découvrant qui était la présence, le pervers et inquiétant assassin de Maria, celui qu'elle avait apparemment mis à ses trousses.
Bon ben sa fuite n'avait été que modérément apprécié, rien de bien étonnant mais le choix s'était de toute manière limité à une mort possible à éviter et une mort certaine. Et il existait en ce monde des morts bien pire que celle que pouvaient lui infliger le moritat. Elle se releva donc tranquillement, se glissant hors de l'étreinte passionné de son amant, encore tétanisé par l'apparition. Il allait mettre plusieurs jours à s'en remettre celui-là, et il y avait de quoi.

-Je vous emprunte votre salon privé Thanos, nous avons à parlé.

Luuçaliia enfila un peignoir trop grand pour elle, cela n'était pas important tant que l'assassin ne pouvait pas trop voir son corps, même si elle se doutait qu'il n'ait déjà suffisamment profiter du spectacle. Elle se dirigea vers le salon privé, qu'elle n'avait encore pu visiter mais qu'elle avait repéré facilement. La pièce était assez petit, de forme rectangulaire, l'un des murs étant remplacé par une grande baie vitrée par laquelle on pouvait admirer les lumières des rues commerçantes ou encore animées en cette heure tardive, tandis que les quartiers industriels n'étaient plus éclairés que par quelques patrouille de police.
Cinq fauteuils était installés autour d'une table basse. Luuçaliia avisa le plus moelleux d'entre eux et s'y installa, le peignoir non fermé ne cachant en rien l'opulente poitrine.

-Je ne peux tout simplement pas quitter ce monde, mon organisation me l'a interdit. Je dois exécuter une mission pour eux et je ne pourrais pas le faire en restant avec Maria, vous et le reste de l'équipe. Et si vous vous demandez ce qui pourrait me pousser à risquer de me faire traquer par vous c'est la perspective d'une mort certaine et très probablement douloureuse. Si ce n'est pire.

-Vous savez, tuer les gens n'a jamais été ma spécialité, non. Il y a bien plus a récupérer d'eux lorsqu'ils sont encore vivant. Et vous n'imaginez pas le temps qu'un humain peut rester vivant et être distrayant, beaucoup ont peur de la douleur mais il est très rare que le sujet en meurt, pour peu que l'on sache s'y prendre on peut même se distraire indéfiniment...
<<Mais là n'est pas le sujet, je n'ai pas besoin de vous torturer pour le moment, ni même de vous tuer, du moins si je peux avoir une contrepartie. J'ai pour mission de m'assurer que vous ne divulguiez pas le nom de l'inquisitrice et pour avoir une certitude, je n'ai que deux moyens: soit je vous réduit définitivement au silence, soit je reste avec vous pour... surveiller vos arrières....>>

Luuçaliia frémit au regard du moritat, elle n'aimait pas du tout ce type et le savoir près d'elle serait surement l'une des pires conditions qu'elle puisse accepter pour sa mission. Mais elle n'avait malheureusement pas le choix.

-Très bien, surveilliez moi si ça vous chante mais restez discret, je ne tiens pas à ce que vous ruiniez toute relation de quelque type qu'elle soit avec n'importe quelle personne. Et... je peux me montrer très généreuse si vous faites cela convenablement.

-Intéressant... très intéressant, plus que de rester à ne rien faire dans la suite de Maria alors qu'elle s'assure avec les autres brutes de trouver une voie de sortie. Bien... mais je voudrais... tester cette générosité avant de m'engager. Voyez vous, je vous ait interrompue au milieu d'un tendre moment et je pense que votre partenaire ne rouvrira les yeux que demain en milieu de matinée avec la frayeur que je lui ai faite. Votre corps est encore brûlant, il pourrait servir à faire couler la cire qui cèlera notre accord.

Luuçaliia sentit le sang lui monter au visage face aux propos outrageusement pervers de l'assassin qui se tenait face à elle. Néanmoins si elle tenait à sa vie elle n'avait pas le choix et même si cela la répugnait de devoir coucher avec cet être abject et répugnant, c'était un sacrifice qu'elle consentait à faire pour rester en vie.
Elle se releva sensuellement, laissant le peignoir retomber le long de ses bras, dévoilant ainsi à nouveau l'intégralité de son corps, toutefois toujours protégé par la pseudo-peau. Elle s'avança d'une démarche langoureuse jusqu'au fauteuil où l'assassin avait pris place.

-Alors ? Toujours prêts à goûter à ma générosité où vous vous dégonflez, dit-elle en arrivant prêt du tueur, dans une posture mettant particulièrement en valeur les différents attributs qui la mettaient en valeur, particulièrement ses deux yeux mauves plantés dans ceux noirs particulièrement effrayant de celui qui lui faisait face.

-Je vois que vous savez réfléchir à ce qui est le mieux pour vous, agissez dans mon intérêt et je ne le ferait pas contre le votre.
Avec un mouvement d'une incroyable célérité il attrapa la provocatrice par la taille, la pressant contre lui avant de l'embrasser à pleine bouche. Elle tenta par réflexe de se débattre mais le moritat la maitrisa rapidement et, voyant qu'elle ne pouvait pas lui échapper détendit ses muscles, cessant de lutter.
-Oh? Tu sais c'est aussi très drôle si tu lutte. Mais pour une fois je voudrais une compagne active et réceptive, qui s'investit dans la relation. Cela me changera de l'autre cruche à forte poitrine! Aussi donne toi si tu ne veux pas avoir le cou tordu.

Il n'y eut aucun amour dans la nuit que passa Luuçaliaa, bien qu'elle fut contrainte de se montrer aussi passionnée qu'elle put le simuler elle ne prit pas grand plaisir alors que Zuriel la prenait sauvagement. Le moritat pour sa part se révéla en pleine forme et même si sa compagne du soir se laissa plus aller que ses dernières, il s'assura qu'elle souffrit, savourant ses gémissement de douleur ainsi que les petit halètement qu'elle poussait alors qu'elle ne pouvait totalement inhiber ce que son bas ventre stimulé lui faisait ressentir. Ils poursuivirent leurs ébats jusqu'aux alentours de cinq heures du matin, heure à laquelle l'assassin laissa celle qui avait été sa cible vidée, étendue nue sur un canapé de cuir, les cheveux en bataille le regard éteint et le corps couvert de sueur et d'autres humeurs.
-Tu es une personne intéressante, dit il en sortant, je suis presque content que ta fuite m'ait conduit à cette situation. N'oublie pas que je te surveille et que je pourrais de nouveau faire appel à ta... générosité.

L'assassin sortit de la maison aussi furtivement qu'il s'y était introduit et parti à la recherche d'une planque non loin du manoir d'où il pourrait observer la jeune femme. Si son organisation la voulait sur cette planète, ce serait sûrement pour entrer en contact avec Lincia et en gardant un œil sur elle, le moritat pourrait sans doute trouver des occasions de s'inviter à des réceptions de traitres à l'Empereur pour organiser une petite fête à sa façon...

Anri découvrit dans la spire un monde qu'elle ne connaissait pas. Ici, les gens ne semblaient pas désespérés, les rues étaient propres et les gardes très présents. Elle jeta à nouveau un œil sur la carte d'identité qu'elle s'était procuré. Il y trouva une adresse, surement celle de cette fille pensa t elle. Dans un éclair de génie, elle décida que la maison de sa victime ferait une très bonne planque pour la durée de son séjour dans la Spire. Elle demanda à un passant la direction à prendre pour s'y rendre avant de se mettre en route.

La demeure de la défunte était une maison assez simple au plus bas niveau de la Spire. L'endroit était relativement isolé, parfait pour ne pas attirer l'attention. Elle sortit une clé du sac main de la fille et entra. L'intérieur était à l'image de extérieure, simple, ni trop luxueux ni trop pouilleux.

-Minamo, tu es rentrée? demanda une voix en s'approchant de l'entrée.

Dès qu'elle vu Anri vêtu comme sa fille, la femme voulu hurler mais la poigne de la tueuse se refermait déjà sur son cou . Anri regardait avec un sourire sadique la bave couler des lèvres de la femme jusqu'à ce que cette dernière ne cesse de se débattre et s'effondre au sol. Le mari devait être en train de prendre une douche selon le bruit d'eau qui coule qui résonnait dans la maison. Anri trouva sans problème la salle de bain. Elle se déshabilla et ouvrit discrètement la porte de la douche.

-Yuriko... eut le temps de dire l'homme sur un ton langoureux avant qu'une lame ne lui perfore la gorge. Anri profita bien de la douche pendant que l'homme se vidait de son sang. Elle eut du mal à porter les deux corps jusqu'à la cave, l'homme était un peu trop lourd. Ci fait, elle put enfin profiter de sa nouvelle maison, première destination, le frigo...

Luuçaliia resta étendu sur le canapé pendant deux ou trois heures, dans un demi-sommeil, encore ruisselante de sueur et d'autres choses moins avouables. Finalement elle se leva, le regard toujours éteint ce qui représentait un changement considérable par rapport à son habitude.
Elle sortit du bureau, entendant les bredouillement encore terrifié de Thanos à ses gardes, et se dirigea vers la salle de bain. Là elle fit couler un bain chaud dans lequel elle mit quelques produits décontractant. La pièce se transforma vite en bain de vapeur et Luuçaliia se glissa doucement dans l'eau, appréciant la sensation de propreté qui se répandait sur sa peau. Elle s'allongea entièrement dans l'eau, seule sa tête dépassant, puis laissa vagabonder ses pensées tandis que ses muscles contractés se détendaient doucement grâce à l'eau chaude et aux produits.
Ses pensées revinrent sur la nuit qu'elle venait de passer et un frisson de dégoût lui parcourut la colonne vertébrale. En même temps la nuit qu'ils avaient partagés, si elle n'avait pas été plaisante s'était révélé instructive sur la psychologie de l'assassin. Toutefois elle ne se leurrait pas, elle n'était pour l'instant qu'une fragile créature soumise entre les griffes de ce qui comptait comme l'un des pires monstres de la planète, voir bien au-delà. Cette pensée la fit à nouveau frémir, malgré la chaleur de l'eau.

Livia était rentrée après cette soirée... déstabilisante. Elle avait préféré ne pas aller a la cérémonie de passation de pouvoir préférant étudier ses possibilités de fuite.
Aucun vaisseau ne quitterait plus Gydea pour l'espace impérial avant bien longtemps. Un fort trafic commercial avec le reste de l'espace Lincian était prévisible mais même une fois arrivée sur une autre planète elle resterait en territoire ennemi et plus profondément encore qu'elle ne l'était actuellement. Elle savait que des pirates opéraient dans le système mais monter à bord d'un vaisseau de truand ne lui disait rien... elle savait également que Lincia utilisait massivement l'espionnage, peut être un de leur vaisseau espion rejoindrait l'espace impérial, mais il lui faudrait faire des recherches précises à ce sujet, et le fait de frayer avec les Lincians ne serait peut être pas la plus sages des choses à faire. Cependant elle ne voyait guère d'autres options, d'autant qu'elle se savait maintenant surveillée. Elle ne savait même pas pourquoi on l'avait laissé s'échapper... L'ancienne assassin avait elle des plans pour elle? Elle n'en savait rien et le fait de se savoir si vulnérable la rendait mal à l'aise.
Elle avait contacté Zuriel qui lui avait apprit que la provocatrice semblait avoir décidée de s'associer avec un gérant en trafic interplanétaire. Peut être qu'en lui proposant un partenariat commercial elle pourrait obtenir de lui un voyage à bord d'un de ses vaisseaux? Cette idée était à creuser mais avant tout cela, Maria devait récolter des informations sur son nouvel environnement.

[Expérience:
Pour avoir trouvé un petit nid douillet pour s'établir:
Luuçaliia: 2 pts

Pour avoir rendu une petite visite nocturne:
Zuriel: 2pts

Pour s'être infiltrée dans la Spire:
Anri: 3pts

Pour participation:
Anri: 8pts
Zuriel: 4pts
Luuçaliia: 3pts
Maria: 1pts]

Luuçaliia resta encore dans son bain pendant 2 heures, profitant de ce moment de calme et de paix intérieur pour réfléchir. Elle avait fait des connaissances, avait réussi à s'introduire dans une cérémonie de la noblesse, avait pu juger des nouveaux dirigeants, les Lincians, c'était débrouillé pour ne plus être menacé par au moins un des acolytes de Maria même si cela signifiait accepter de baiser avec lui quasiment à chaque fois qu'il le désirerait. Au final une première journée plutôt réussi.
Une fois sortis de son bain elle remit sa robe de la veille et laissa Thanos en pleine récupération de ces moyens et prit un taxi qui la mena à la suite qu'elle possédait pour encore deux semaines. Maintenant que l'assassin sur son dos ne risquait plus de la tuer elle pouvait se permettre de garder ce lieu connu.
Une fois dedans elle ouvrit la penderie qu'elle avait remplie le premier jour grâce à un shopping intense. Elle choisit finalement un pantalon moulant bleue, et un T-shirt simple noir, ainsi qu'une paire de chaussures sans talon. Cette fois-ci elle n'oublia pas les sous-vêtements en prenant un ensemble string/soutien-gorge rouge sang.
Elle réarrangea sa coiffure, reprenant la coiffure du cartel et y attacha les deux lames mono-moléculaires. Elle attacha ses deux Desert Eagle à la ceinture, rangés dans leur holster. Ainsi vêtue elle ressemblait à un de ses agents qu'on croisait parfois au détour de rues de la spire, vendant leur service aux nobles les plus offrants. C'était d'ailleurs exactement ce qu'elle comptait être. Mais d'abord elle avait deux ou trois trucs à trouver.
Elle regarda l'argent qui lui restait, 4000 crédits en liquide, ainsi qu'une très grosse somme à la banque mais dont elle préférait ne pas se servir tant que ce n'était pas indispensable. Surement assez pour se quelle comptait s'acheter.
Elle sortit alors de sa suite, et se dirigea vers les différentes armureries de la spire, on ne trouvait pas des pistolet bolter à tout les coins de rue.

Elle fouilla plusieurs armureries de fond en comble avant de réussir à dénicher ce qu'elle cherchait : un pistolet bolter compact et ses munitions. Elle soupesa l'arme, regarda rapidement les mécanismes de celle-ci, il n'étais pas envisageables de perdre 600 crédits dans une merde. Une fois rassuré sur la qualité du produit elle passa à la caisse, achetant le pistolet plus dix chargeurs, soit une cinquantaine de bolts. Vu le prix elle aurait intérêt à économiser ses munitions.
Bon, il lui restait quelques 2400 crédits, de quoi s'offrir un petit après-midi shopping. Elle rentra toutefois d'abord à sa suite pour y ranger sa nouvelle acquisition, puis rejoignit la rue marchande du bas de la Spire, un endroit où on trouvait beaucoup de chose pas trop cher.
Une fois sur place elle commença à déambuler entre les magasins et les étals de pleines airs, admirant quelques collection de bijoux ou de rares statues eldars de toute évidence contrefaite. Celle-ci lui arrachèrent un petit soupir en songeant à la période de sa vie où elle en avait vu le plus. Puis elle recommença à déambuler tranquillement.

Anri avait bien dormi. Les lits de cette maison étaient confortables et le petit déjeuner exquis. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas manger ce genre de plats qui lui rappelaient sa terre natale. Elle avait fermé tous les rideaux et autres volets de sécurités, elle pouvait ainsi librement se balader chez elle entièrement nue. Comme elle avait prit l'habitude de le faire sur le Laburinthos. L'avantage était qu'ici, ce rabat joie de Minos ne lui faisait pas la morale comme quoi elle dérangeait l'équipage et tout.
Il devait être huit heure du matin quand elle décida d'éteindre la télé, de s'habiller et de partir à l'aventure! Elle se vêtit d'une mini jupe rouge, de cuissardes noire et d'un haut de la même couleur. Elle ne mit pas de soutien gorge, il n'y en avait pas à sa taille ici... Avant de sortir, elle s'équipa de quelques armes et ramassa tout l'argent qu'elle avait pu trouver. Sa destination, la galerie marchande. Pourquoi? Parce que dans les anime et les film, c'est toujours là qu'on trouve des informations...

Luuçaliia continuait à regarder les différents magasins, n'ayant pour l'instant pas trouve grande chose d'intéressant. Puis elle aperçu enfin quelque chose qui valait le coup d'oeil. Non pas un objet à vendre, mais une jeune femme qui déambulait entre les passants, son corps magnifiquement sculpté rappelant à Luuçaliia certaine de ses relations féminines.
Elle aurait d'ailleurs bien besoin de quelques câlins, Thanos n'était vraiment pas un super amant et Zuriel était bien trop... agressif.
Luuçaliia ne savait absolument pas si cette femme serait ouverte à ce type de relations mais après tout qui ne tente rien n'a rien.
Elle s'approcha donc de la femme, un sourire malicieux planté sur ses lèvres, détaillant la tenue de la jeune femme : une mini-jupe rouge, des cuissardes et un haut noir. Le visage fin de était plus qu'attirant et Luuçaliia commença réellement à ressentir du désir.

-Bonjour, je m'appelle Luuçaliia, et vous ?

Anri se promenait depuis un moment dans la galerie marchande sans trop savoir quoi cherché. Elle avait acheté un cornet de glace à la vanille, son parfum préféré et observait les alentours à la recherche d'un indice, d'un type louche qui lui servirait d'indic. Elle avait souvent vu Minos faire ça, elle pensait donc que tous les types louches étaient utiles. Malheureusement, elle n'en avait pour l'instant croisé aucun. il y avait bien eut ce type en uniforme qui l'avait engueulée quand elle était partie sans payer sa glace mais il n'avait pas voulu lui parler après.
Elle fut abordée par une femme, louche à n'en pas douter. Elle sentit qu'elle avait touchée le gros lot!

-Bonjour, je m'appelle Luuçaliia, et vous ?
-Eto... Minamo... Azami Minamo... Pourquoi? Vous voulez quoi? Vous avez des infos qui m'intéressent? Miaou?

Bon, la fille s'avérait assez sociable pour ne pas dire à Luuçaliia d'aller se faire foutre, c'était déjà un bon point. Par contre le petit miaulement qu'elle avait poussé à la fin de sa phrase intriguait la provocatrice à tel point qu'elle passa en revue tout les codes secrets et autres conneries du genre qui auraient pu convenir à un tel miaulement mais elle en vint à la conclusion que c'était surement un tic de langage. Mais ses questions de renseignements étaient quand même intrigantes, pour ne pas dire carrément bizarre.

-Juste pour savoir, pour faire la conversation. J'aime beaucoup discuter avec des gens, voilà tout.

Bon en l'occurrence c'est qu'elle avait quelques besoin primaires à satisfaire, mais elle sentait que cette conversation serait très marrante.

-Et sinon que diriez-vous d'aller boire un verre, il y a des bars très sympathiques dans le coin ?

Cette personne était définitivement louche, très louche même. Anri savait qu'elle touchait au but! Bientôt elle pourrait revoir son maitre adoré, et cette fille allait l'y aider. Elle semblait sur d'elle, déterminée. Oui, elle avait tout plein d'info, et peut être même des beignets... Anri aime les beignets... Mais Anri aime le maitre aussi! Mais dans l'immédiat, les beignets... Non, le maitre était plus important! La fille enchaina rapidement, elle lui proposait d'aller boire un verre. Anri ne comprit pas cette expression, les verres étaient en verre... Et le verre, ça ,e se boit pas... Ça devait être un langage codé, ultime preuve si il en fallait qu'elle savait des choses!

-Je vous suis! Je suis prêté à aller là où vous voudrez!

Bon d'accord, cette fille était vraiment étrange en fait. D'après son expression Luuçaliia savait qu'elle n'avait pas compris ce qu'elle voulait dire. Ce qui était quand même un record. Donc soit elle était totalement folle, soit passagèrement folle, soit juste très conne.

-Et bien d'accord, dans ce cas venez.

Luuçaliia conduisit la jeune femme à la terrasse d'un bar, pas trop plein mais assez pour être digne d'intérêt. Et puis idéalement placé près de certains des magasins les plus fréquentés de la rue. Elle s'assit à une table vide, invitant d'un geste de la main la jeune femme à s'asseoir avec elle.

-Vous voulez boire quoi ?

Anri s'était assise à une table en compagnie de cette Luuçaliia. Elle était sur et certaine que ni la table ni le bar n'avaient été choisis au hasard. Il devait y avoir une bonne dizaine de snipers pointés sur elle en ce moment même. Sa vie était en jeu! C'était quitte ou double, soit elle obtenait les informations nécessaires soit elle mourrait tristement!

-Vous voulez boire quoi ? demanda la fille.

C'était une ruse, Anri le savait, un code secret à l'attention de complices habillements dissimulés. Anri mit sur son nez la paire de lunette noires qui pendait à son décolleté.

-Vous bluffez! Vous voulez savoir ce que je vais boire mais ça ne vous intéresse pas en fait! Vous voulez juste voir comment je vais réagir! Mais je vois clair dans votre jeu mademoiselle, je suis une experte moi! Je prendrais donc... Une glace au chocolat! Et une vodka aussi...

Luuçaliia se demanda pourquoi la jeune femme mettait ses lunettes noires. Elle arbora un air légèrement ahuri quand la jeune femme déclama sa tirade. Bon, c'était clair que quelque chose en elle n'était pas exactement normal.

-Mademoiselle, je ne bluffe pas, tout ce que je veux c'est faire la conversation, et si je vous demande ce que vous voulez boire c'est juste pour savoir que commander, pas pour voir comment vous réagiriez dans telle ou telle situation. Et ça m'étonnerait que vous voyez clair dans mon jeu, sinon vous comprendriez que je ne suis là que pour parler.

Luuçaliia fit signe à un serveur qui s'approcha.

-Une glace au chocolat et une vodka pour elle, et un amasec pour moi s'il vous plaît.

Le serveur partit en direction des cuisines, laissant les deux jeunes femmes à leur conversation plutôt étrange.

Le serveur revint rapidement avec la commande des deux jeunes femmes. Anri remarqua qu'il avait donné au passage un papier (communément appelé l'addition) à Luuçaliia. Cela ne fit que renforcer sa (stupide) certitude. Mais la tueuse décida de jouer le jeu, visiblement ce n'était que de cette façon qu'elle pensait pouvoir obtenir des informations utiles. Elle ôta ses lunettes et commença a déguster sa glace.

-Délicieux s'écria t elle! Vous avez bien choisit l'endroit, les produits sont de très bonne qualité! Mais je me demandais... dit elle en hochant la tète sur le coté. Pourquoi avez vous invitée
une inconnue pour discuter? Vous n'avez pas d'ami c'est ça...

Luuçaliia piqua un fard à la remarque de la jeune femme. Bon en y réfléchissant elle n'avait pas tort, les personnes qu'elle connaissait sur cette planète se restreignait à la suite de Maria qui avait envie de la tuer, Thanos qui n'était qu'un piètre amant et Zuriel qui ne faisait que profiter d'elle. Pas d'amis donc.

-On peut dire la chose comme ça malheureusement, mais j'avais surtout envie de discuter avec une personne qui semblait intéressante. Et je ne pense pas m'être trompé sur mon choix. Puis-je savoir si vous êtes depuis longtemps ici ?

Intéressante? Elle trouvait Anri intéressante? La tueuse ne put que s'en réjouir au plus profond d'elle même, on l'avait souvent trouvé folle, idiote, dépravée, démente, dangereuse, chiante (Minos en l'occurrence...) mais jamais intéressante! Anri était au anges!

-Depuis longtemps? Non pas vraiment, je suis venue faire du tourisme avant que la guerre n'éclate, après j'ai récupéré la maison de mes cousins éloignés, morts tragiquement. Ca doit pas faire plus d'un mois que je suis là.