Marienburg

Plus grand que tous les ports du Vieux Monde, Marienburg est naturellement le plus grand des centres de commerce du nord. Sa position, juste à l'embouchure du Reik, fait que toutes les marchandises venues du sud du Vieux Monde doivent transiter par la cité avant d'être dirigées vers Nuln, au sud et Kislev, à l'est. Il en va de même pour l'exportation puisque les marchandises, qui descendent le Talabec et le Reik, doivent passer par là avant d'être acheminées vers le sud du Vieux Monde, le Nouveau Monde, les Terres du Sud et même des contrées aussi éloignées que Cathay ou la Lustrie.

La cité est construite à l'endroit où le puissant Reik coupe à travers l'ancien lit de rocs des côtes du nord pour se diviser et former un large delta. Au moment ou il atteint Marienburg le Reik est le plus large de tous les fleuves du Vieux Monde ; de berge à berge, il mesure plus d'un kilomètre et demi. A Marienburg, le Reik rencontre une série de petites îles qui divisent son cours. La cité est bâtie sur ces îles qui sont reliées par de nombreux ponts. Une seule voie profonde a été maintenue ; elle se situe au sud de la cité là où se trouve la zone des docks. Les navires peuvent aisément emprunter ce canal, que ce soit vers le sud pour naviguer sur le Reik, ou vers le nord pour gagner la mer ; à moins qu'ils n'aient l'intention de faire halte à l'un des nombreux ports de la cité. Un unique pont traverse le canal principal, le "Grand Pont", élevé à partir d'une solide tour de pierre, au sud et traversant jusqu'à une colline rocheuse de l'autre côté. On monte pour accéder au pont par une route tortueuse qui s'enroule à l'extérieur de la tour. C’est une construction particulièrement admirée par les voyageurs. Elle est célèbre dans tout le Vieux Monde.

La cité elle-même, se distingue par la beauté de ses maisons dont la plupart sont de véritables forteresses qui appartiennent aux aristocrates mercantiles et aux aventuriers-marchands qui dirigent la cité. Marienburg accueille également la plus grande des communautés commerçantes des Elfes des Mers, laquelle compte environ 500 Elfes. Cette communauté Elfique est plus ou moins autonome ; elle applique ses propres lois, entretient sa propre milice. Fi les autorités ne voient pas d'inconvénients à laisser les Elfes s'occuper de leurs propres affaires compte tenu des richesses que leurs négoces apporte à la ville.

Marienburg est une cité riche, cosmopolite où tout respire l'abondance et le bien-être. Derrière ses murs blanchis par le sel marin, s'abrite le temple principal de Manann, le Dieu de la Mer. C'est un bâtiment de haute taille dont la décoration a été assurée par les meilleurs travailleurs de la pierre et du bois de la cité. Mais, dans une cite si ouverte, il n'est que trop facile pour les serviteurs du Chaos de se dissimuler et de perpétrer leurs actes maléfiques et leur credo infâme.

Dans le port de Marienburg peuvent se voir à la fois les lourds galions impériaux, les cogues bretonniennes, les nefs elfiques et même quelques vaisseaux nordiques ou arabiens. Chaque jour des milliers de gens arrivent et partent de cette cité et parmi eux un grand nombre d'aventuriers venus de tous les horizons...

Ville de Marienbrug, début d'après midi.


Cela faisait des heures que Crank Hellhammer marchait sous le lourd soleil impérial. La fatigue commençait à se faire sentir, il savait qu'il aurait rapidement besoin de repos. Heureusement, les portes de la ville de Marienburg étaient déjà en vue. Depuis la fin de la Tempête du chaos, la guerre avait plus ou moins prit fin et les mercenaires dans son genre avaient de plus en plus de mal à trouver du travail. Il comptait bien se trouver un bon employeur dans cette ville. Il avait presque atteint les portes quand il remarqua que les regards de beaucoup de passants étaient braqués sur lui. Les gens le regardaient avec un mélange de crainte et de haine.

-Halte! Entendit il. Le guerrier se retourna pour voir les canons de cinq arquebuses braqués sur lui.

Déclinez votre identité! Qui êtes vous et pourquoi portez vous une armure de ces bâtards du nord? Demanda un officier impérial.

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Julio aimait déjà son nouveau foyer. Marienburg était une très bonne ville, les gens y étaient généreux , Julio se faisait pas mal d'argent rein qu'avec ses jongleries dont il avait le secret. En plus, il était facile de trouver quelques ingrédients exotique pour préparer de bonnes mixtures empoisonnés. Le seul problème était que Julio n'avait pas trouvé de logement décent dans la ville, il se contentait de passer d'auberge miteuse en auberge miteuse. En cette belle après midi ensoleillée, le bateleur s'était installé au coin d'une rue pour amasser un maximum d'argent grâce à ses tours quand soudain, un homme passa par la fenêtre d'une auberge proche, éparpillant des morceaux de verre un peu partout. Un autre homme sortit de cette même auberge, par la porte cette fois ci et continua de tabasser sa victime au sol. Celle ci se défendait et par une habile prise envoya son adversaire au sol à son tour. Les deux hommes étaient bien équipés, ce n'était pas de vulgaires bandits. Il n'en fallait pas plus pour piquer la curiosité de Julio au vif.

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Le Messager Royal, un fier navire marchand elfique entra dans le port de Marienburg vers le début de l'après midi. L’embarcation d'une blancheur presque immaculé se détachait nettement des massive constructions humaines. Il s’arrêta au niveau d'un ponton pour que, rapidement, l'équipage viennent commencer le débarquement des marchandise sous le regard sévère d'un des maitre des quai. Parmi les caisse de produits commerciaux, une ombre se faufila en vitesse. Elle avait réussi! Eleni avait quitté Ulthuan et avait rejoint les terres des hommes! Elle se retrouva dans un monde totalement nouveau. Cette cité était morne et terne, pas comme les chatoyantes villes elfiques. En plus, ces quais puaient le poisson pourri! Elle pénétra, innocente, dans les rues au hasard, sans savoir où elle allait ni ce qu'elle ferait. Tout était inconnu ici pour elle. Elle se retrouva rapidement perdue dans le dédale de rues anarchiques de Marienburg. Soudain, au détour d'une rue, elle aperçut un autre elfe comme elle. Il était grand et semblait bien plus âgé qu'elle, ses vetements l'identifiait comme étant un habitant de Nagarrythe . La jeune elfe haute était passablement intrigué par ce personnage qu'elle fixa un moment.



[ Vous etes désormais libre d'arpenter les rues de Marienburg, le but étant de réunir le groupe, je vous dirigerais plus ou moins à destination. ]

Le soleil brillait haut dans le ciel de Marienburg, illuminant les rues bondées de monde où les marchands faisaient leur commerce. Dans cette artère embouteillée bordée d'impressionantes demeures bourgeoise, se déplacer relève de l'épreuve de force mais un individu fend la foule qui s'écarte sur son passage, presque effrayée.

Paul van Krakendorf était déjà venu à Marienburg et y avait quelques connaissances. Il se rendait d'ailleurs chez l'une d'entre elles lorsqu'il percuta un homme. D'habitude les gens s'écartaient de lui, il les faisait trop penser à un croque-mort ou à quelque chose de sinistre, et le corbeau domestique perché sur son épaule ne faisait que les confirmer dans leur opinion.

Paul pesta. A Marienburg, on regarde où l'on marche! Il eu un air terrible quelques instants qui se changea lorsqu'il reconnu l'homme blond et bien habillé à la mode de Tilée qui lui était rentré dedans. Son visage s'éclaira et il aborda l'individu avec quelques mots de Tiléen qu'il avait appris avant de poursuivre en Reikspiel:

"Il Signore Lorenzoni! Quale buono vento vi conduce qui? Je vous croyait dans l'armée de Tilée! Vous venez pour mission?"

Durzo arriva aux environs de Marienburg peu après le zénith. Pour ce qu'il en voyait la cité était excessivement joyeuse... ou alors il était trop habitué aux tours à pointes, aux marchés d'esclaves et à la noirceur de Naggaroth. Surement ça d'ailleurs.
Il arriva aux portes où plusieurs gardes fouillaient les passants. Il avait rabattue sa capuche et tentati de camoufler sa nature elfique noir.
L'un d'eux arriva vers lui.

-Bon, qu'est-ce que vous avez à déclarer ?
[Marrienburg, peu après le zénith, durée de l'action : environ 10 minutes]


Et dire qu'il y a quelques années quand il rentrait dans une ville aucun garde ne le faisait chier. C'était quand il était encore chez lui, et dynaste.

-Je ne suis pas habitués à ces coutumes, quelles sont les choses à déclarer au juste ?
-Arme, produits dangereux principalement, stupéfiants aussi.
-Dans ce cas je ne possède que une épée, deux dagues et une outre de vin, assez pitoyable d'ailleurs.
-Je vois vos armes mais puis-je voir l'outre.

Durzo sortit l'outre de son sac et la tendit au garde qui renifla rapidement son contenu.

-Tout me semble correct, circulez.

Il rangea l'outre et continua son chemin. Peu avant de passer les portes il entendit plusieurs bruits inquiétants derrière lui.
Se demandant si cela pouvait lui être destiné il se retourna légèrement inquiet.

Finalement il n'aperçut qu'un type être interpeller par la garde. Enfin faut dire qu'il portait une armure typique des guerriers du chaos du nord. Pas étonnant qu'il soit arrêté à vue celui là, c'est comme si Durzo c'était promené avec un panneau ''Elfe noir'' au dessus de la tête.

Il fut assez curieux de voir ce qui allait se passer et surveilla l'action de loin, peut-être que ce guerrier ferait un bon allié s'il survivait.

Dante était arrivé il y a peu de temps au port de Marienburg. L'air frais marin et le soleil éclatant surplombant la ville lui rappelait la cité de Remas, et plus largement les ports de Tilée, qu'il avait eu l'occasion de visiter lors de ses nombreuses affaires. L'homme avait choisi cette ville pour son incroyable opulence, il y avait de l'argent à se faire sans aucun doute....

Alors que le tiléen parcourait les rues de la ville à la recherche d'un employeur potentiel, un mendiant attira son attention sur le côté et l'empêcha d'éviter l'homme qui s'avançait vers lui, entrainant une bousculade entre les deux personnes. Dante se releva, par chance il était tombé juste à côté d'une flaque d'eau boueuse. Lorsqu'il se releva, le fils Lorenzoni reconnut son interlocuteur et lui répondit dans un Reikspiel correct, gardant toutefois l'accent tiléen :

"- Paul, c'est vous ! Je ne vous avais pas reconnu ! Excusez moi, je ne vous avais pas vu... Eh bien non, comme vous pouvez le voir, je ne fais plus partie de l'armée de Tilée, j'ai décidé de m'engager à plein temps comme mercenaire, pour découvrir le monde, vous voyez, ce genre de chose. Je ne vous avais plus revu depuis que vous nous aviez engagé moi et mes hommes pour vous escorter, n'ayant eu aucune nouvelle de vous j'ai bien cru que vous étiez mort... Mais il semble que non ! Je fais halte quelques temps à Marienburg à la recherche d'un éventuel employeur et vous ? Besoin de mes services ?"

La ville avait des allures elfiques, le dépaysement en était moindre, mais l'odeur, par contre...Mais enfin, il y a toujours une mauvaise face à toute chose, et la vie d'aventures à la sienne, mais elle espérait bien que tous ces récits qu'elle avait entendue, que toutes ces épopées fantastiques qui l'avaient tant captivée étaient bien réel, et qu'elle fuirait loin de toutes choses qui ne sentent pas très bon.

L'inconnu, voilà dans quoi Elenie s'était lancée, ne jamais savoir ce qui nous attends, un danger permanent et des risques de survie très faibles, voilà de quoi dégriser une vie ! Cela n'empêchait pas qu'elle ressente en elle de l'inquiétude, elle qui n'avait jamais quitter son archipel, la sécurité et le confort.
Mais l'inconnu, cela pouvait être aussi au détour d'une rue. Et au détour d'une rue, il y avait bien un inconnu, mais un elfe, un haut-elfe de Nagarrythe. Elle avait entendu des histoires à ce sujet, prenant source dans la triste histoire des elfes noirs, et les habitants de cette contrée de l'archipel s'avérait donc être des elfes noirs n'assumant pas leur nouveau statut et voulant demeurer des hauts-elfes par dessus tout, éprouvant une féroce haine envers les véritables elfes noirs. Couter des histoires, cela aide beaucoup, sauf que là où elle était, elle n'en connaissait rien. Il lui fallait se renseigner, et quoi de mieux qu'un parfait inconnu qui n'était même pas à bord du bateau l'amenant ?

Elle s'approcha de lui, cherchant à masquer au mieux son visage sous sa capuche blanche, puis s'adressa à lui :

-Excusez moi...vous êtes fils d'Aenarion ? Pourrais-je vous demander d'éclairer la lanterne d'un de vos semblable et nouvel arrivant ?

[Durée: 5minutes]

Alonis était sorti en ville quelques temps afin de faire le plein de fourrage pour sa monture en vue du voyage. Il avait eut tôt fait de retrouver le fameux marchand sur les pistes duquel Teclis l'avait envoyé et d'après ce qu'il avait compris, cet homme disposait d'une carte menant à un antique trésor elfique vieux de plus de quatre mille ans. L'histoire était grosse, très grosse mais si le grand maître du savoir de Hoet s'y intéressait, elle devait avoir un fond de vérité. Et un peu de dépaysement ne lui ferait pas de mal avant de retourner sur ses terres, patrouiller ses côtes désolées.
C'est donc ainsi qu'il s'était trouvé à marcher à travers les rues de Marienburg, tentant de garder l'oeil sur tout mais l'activité omniprésente de cette cité humaine n'avait pas commune mesure avec la quiétude du pays des ombres ni même le silence de mort qui régnait sur les champs de bataille avant que ne commence la curée.
Ce fut donc sur un de ses rares moments inattention que le Naggarythe se trouva percuté par la plus improbable des créatures en ce territoire humain: une autre elfe à peine sortie de l'enfance.

-Excusez moi...vous êtes fils d'Aenarion ? Pourrais-je vous demander d'éclairer la lanterne d'un de vos semblable et nouvel arrivant ?

Alonis vérifia que sa capuche et son foulard étaient bien en place et il supposa avoir été reconnu à sa démarche et à ses yeux en amande. Il ne se laissa pas troubler plus que cela et détailla son interlocutrice dont les mouvements ne laissaient rien voir d'une guerrière.

-Je suis fils d'Anar oui, vous avez égaré vos parents jeune fille?

Crank dévisagea les quatre types qui le menaçaient. Quel abruti il faisait, il aurait dû penser à enlever son armure et à la ranger dans son sac avant de rentrer. Ce soleil de plomb et les poids cumulés de son armure et de son sac l'avait déconécté de la réalité, il marque une petite pause le temps de reprendre ses esprits.
Il allait falloir improviser. Il mit lentement ses mains en évidence en signe de soumission et retira lentement son casque, dévoilant son visage taillé à la serpe recouvert d'une fine barbe ainsi que des cheveux extrêmement courts.

"Ne vous inquiétez pas pour cette armure messieurs, son réel propriétaire est mort depuis bien longtemps, désormais c'est un trophée de guerre. Je ne suis qu'un simple mercenaire recherchant un emplois dans cette ville."

Elle n'avait pas réussi à masquer son identité...on ne trompe pas un elfe en en étant un d'une certaine façon. Seulement, elle était un peu jeune, un peu trop jeune...et risquait bien de se faire renvoyer à l'archipel si elle ne trouvait pas un moyen de rester. De plus, son interlocuteur semblait être...un guerrier, à en jugé son regard et sa carrure...peut-être.

-Non, pas vraiment...Je...voyage seule pour ainsi dire...depuis quelques heures maintenant...

Elenie sentait très vite venir les reproches, "Une si jeune elfe loin de chez elle, à la merci du danger et perdue dans l'inconnue ! Quelle inconsciente !" mais elle avait surtout peur qu'on la ramène sur le bateau d'où elle venait pour un retour direct sur l'archipel. Non, elle devait rester, elle voulait voir le Monde, le découvrir, en apprendre toujours plus pour satisfaire sa curiosité et composer elle-même ses propres chansons sur ses propres aventures.
Elle s'approcha de l'oreille de son interlocuteur, puis lui murmura :

-Je vous en prie, ne dîtes rien à personne.

-Et je peux savoir ce qui vous mène si loin de nos terres à un si jeune âge? La guerre? Le devoir?

Elenie fut un peu étonnée de la réponse de l'elfe, ne s'y attendant absolument pas, mais plutôt aux reproches. Elle chercha à ne pas montrer sa surprise, et surtout à trouver une bonne raison à sa présence loin de chez elle.

-J'ai toujours été un peu curieuse...et je me suis toujours demandée ce qu'il y avait derrière la mer...je rêve un jour de pouvoir écrire, et peut-être chanter ma propre histoire ici...S'il vous plait, ne me renvoyez pas à l'archipel...je veux découvrir le monde.

(Le jour précédent le début de l’aventure, crépuscule)

Dans la ville portuaire de Marienburg, le soleil disparaissait à l’horizon. Tandis que les marchands rangeaient leurs étals et faisaient leur inventaire, une scène assez étrange se produisait.

Jackie courait dans une rue parallèle à l’avenue principale, zigzaguant entre les badauds et les marchandises entassées, manquant de tomber à chaque fois qu’il butait contre un pavé. Il tourna à un angle de la rue, s’engouffrant dans une ruelle juste avant qu’un carreau d’arbalète ne vienne se planter dans la charpente d’une maison.

« Revient ici Estacado, Paulie veut ta tête alors arrête de courir et rend toi ! »

L’homme qui avait hurlé cet ordre était l’un des hommes de main de Paulie, l’oncle de Jackie qui visiblement en avait assez de son neveu. Quatre autres hommes équipés d’arbalètes couraient après le tueur à gage, bien déterminés à toucher la prime offerte par leur patron pour sa tête.

Jackie arrivait au fond de la ruelle lorsque ses poursuivants y déboulèrent eux aussi. Le tueur à gage tourna brusquement vers la porte d’une maison qu’il défonça d’un coup d’épaule. Il pénétra donc dans la maison et s’affala sur le sol tandis que le bruit familier de carreaux fendant l’air lui parvenait de l’extérieur.

Il se releva rapidement et se précipita à l’étage en empruntant des escaliers branlant, manquant de se casser la figure à chaque marche. Il déboucha dans ce qui semblait être la chambre des habitants visiblement inoccupée. La maison était donc vide, parfait pour ses plans. Il se précipita vers l’unique fenêtre de l’étage, profitant de l’occasion pour voir que les derniers rayons du soleil disparaissaient derrière les maisons, et tira les rideaux, plongeant ainsi la pièce dans une obscurité presque totale.

Il se saisit d’une bougie et l’alluma, baignant la chambre d’une lumière diffuse tandis que ses poursuivants pénétraient dans l’habitation.

« Alors Estacado, on dirait que t’es coincé. Si tu veux bien te rendre, je suis sur qu’oncle Paulie se montrera compréhensif. «

Un sourire se dessina sur le visage de Jackie tandis que les hommes de main apparaissaient un à un devant lui, le tenant en joue et l’encerclant peu à peu. L’un d’eux s’avança finalement pour se tenir à moins d’un mètre de lui.

« Alors Estacado, on est enfin raisonnable ? Tu vas venir avec nous sans faire d’histoire. Franchement, tu croyais nous faire peur avec une bougie ou quoi ? »

Tandis que plus aucun rayon de clarté ne filtrait à travers les rideaux, Jackie souffla la bougie et montra à ses interlocuteurs que ce n’est pas de la bougie dont ils devaient avoir peur…

(Le lendemain matin, zénith)

Jackie marchait dans les rues de Marienburg d’un pas tranquille, sans éveiller l’attention. Ses contacts lui avait indiqué qu’un marchand s’apprêtait à quitter la ville et cherchait des mercenaires. L’occasion idéale de se faire oublier pendant quelques temps…

-Vous ramener sur Ulthuan? Je n'ai pas que cela à faire même si je peine à voir pourquoi un être sensé quitterait la sécurité des royaumes intérieurs pour découvrir la mort qui règne sur le reste du monde. Si vous voulez découvrir de nouveaux horizons libre à vous mais j'ose espérer que vous êtes consciente que ce que vous allez découvrir n'aura rien de la beauté et de l'harmonie de votre terre natale. Sur ce...
Alonis commença à s'éloigner. Si cette enfant voulait découvrir ce qu'il y avait par delà les grandes portes, il ne serait certainement pas le meilleur des guides et encore moins la plus attentionnée des nounous...

L'officier dévisagea Crank un moment avant de se prononcer:

-Appelez le prêtre! hurla t il à ses hommes.

Dans la minute, un prêtre de Manaan, armé du trident réglementaire de son ordre se présenta devant le guerrier. Il plaça une main tremblotante sur son front et incanta une prière.

1: Hérétique! Tu passe pas!
2-9: Mouai, y a un truc... Une petite offrande de 10 couronne à Manaan fera l'affaire...
10: C'est bon il est clean

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'Le dé' : 5

-La mort...

Elle s'arrêta quelque seconde, restant silencieuse, comme perdue dans ses pensée, ou ne voulant croire les paroles de l'elfe, puis elle reprit, sur un ton plein d'espoir :

-Mais...il n'y a pas autre chose ? Des trésors à découvrir, des territoires à exploré, rien de tout cela ?

Alonis se retourna.
-Si, bien sûr, il y a des trésors, bien souvent gardés par des monstres, il y a des paysages splendides jusqu'à ce qu'une armée ne les réduisent en cendre et il y a des gens merveilleux jusqu'à ce qu'un carreau noir ne les emporte... Il n'y a pas que la mort, il y a aussi ce qui l'entoure, la précède et la suit.

Elenie soupira longuement, on venait de briser ses rêves, ceux qui l'animaient depuis toujours, et cette personne, morne et triste en était responsable. Elle regardait fixement devant elle, le regard perdu, comme cherchant un appui. Cette personne n'était que tristesse, elle, elle n'en voulait pas.

-Partez, maintenant. Vous ressemblez à un eldar noir...d'après ce qu'on m'a raconté, je ne veux rien avoir à faire avec vous, et je pense que vous ne méritez pas ce titre de Haut-elfe.

Alonis n'avait pas voulut blesser la fille, il aurait voulu partir et la laisser, il n'était pas fait pour parler à celles et ceux qui ont encore des rêves, mais lorsqu'il entendit sa dernière phrase il sentit une colère froide et intense parcourir ses veine.
En un seconde il était à nouveau à moins d'un mètre de la jeune elfe et l'avait saisie par les cheveux, la soulevant légèrement du sol et plongeant ses yeux d'acier dans ceux de l'autre elfe:
-Ne compare jamais un aesanar à un elfe noir toi qui a pu grandir en paix car chacune de nos familles verse son sang chaque année, toi qui a pu vivre avec tes parents car les miens se sont sacrifié, toi dont la maison est toujours là à l'attendre car nos terres sont en permanence en feu. Ne me compare jamais à ceux qui ont trahit Asur, sans quoi je te verrais comme une ennemie des miens et tu ne vivra pas vielle...
Il la jeta à moitié au sol et disparut rapidement dans la foule.

Si Dante était devenu un mercenaire indépendant, il pourrait s'avérer très utile pour ce qu'il comptait entreprendre, en plus de lui fournir un appui sûr dans la futur expedition, ce qui n'était pas négligeable.

"De l'aide? En effet oui, elle ne serait pas de refus. Et si vous m'accompagnez celà pourrait bien s'avérer bénéfique pour nous deux. Je suis actuellement sur les traces d'un ancien traité de connaissances. Il va sans dire qu'il y aura probablement des montagnes d'or et de bijoux précieux si nous réussissons."

Elenie fut surprise par la réaction de l'homme, et les menaces qui suivirent lui glacèrent littéralement le sang. Elle en devint même pâle sur le coup, elle en avait dit trop, beaucoup trop et ne savait pas ce qu'elle disait...elle faisait vraiment mauvaise impression pour le début de sa nouvelle vie...On la menaçait déjà, quelques heures juste après son arrivé...Elle ne ferai pas le poids, elle allait...Non, non. Il y a toujours de l'espoir, toujours, sinon, elle serait morte déjà. Elle voulait y croire, elle voulait toujours croire à ce qu'elle pensait, mais les paroles de cet elfe l'avaient troublée...il fallait qu'elle se fasse pardonner, ou tout du moins éviter de le rencontrer plus tard, si elle ne voulait pas voir ces menaces mises à exécution.

Elle ne se releva pas tout de suite, il était déjà partit à travers la foule...avec un peu de chance, elle pourrait le rattraper. Elenie se mit donc à courir à sa suite, puis finalement arriva à son niveau où elle essaya de marcher au même rythme que lui, tant pis si il l'ignorait, elle voulait s'excuser.

-Attendez...je suis confuse, j'ignorais tout cela...je ne m'attends pas à ce que vous me pardonniez, mais je veux que vous sachiez que je suis profondément désolée...voilà...et merci pour ces conseils, je survivrais peut-être un jour ou deux de plus.

Un travail avec une grosse somme au bout avec l'une de ses vieilles connaissances, donc digne de confiance, que rêver de mieux ?

"- Paul, je serais bien incapable de refuser une telle offre, mon épée est la vôtre pour la durer de la mission. Vous connaissez les modalités du contrat et je ne ferais que vous rappeler que la vendetta est quelque chose de très important pour nous autres, les tiléens... Maintenant expliquez moi plus en détails cette affaire..."

Alonis soupira en entendant à nouveau la voix de la gamine. Il pensait que là au moins elle allait le laisser avant qu'elle ne dise une autre bourde et qu'il ne pique une autre colère. Il expira lentement en écoutant ses paroles d'excuses avant de se retourner une nouvelle fois. Il poussa un nouveau profond soupir à l'entendre, surtout sur la fin de sa phrase.
-Vous ne devriez pas mourir pour le moment, Marienburg est une terre bien plus douce que le pays des ombres. Vous savez au moins où vous loger, non?

Il avait accepté bien vite. D'un autre coté, c'était un mercenaire. Tiléen de surcroit. Il ne fallait pas lui dire que la mission serait probablement excessivement dangereuse mais ça de toute façon il avait l'habitude.

"Je me rend chez une connaissance de Marienburg qui devrait m'indiquer un moyen sûr pour se rendre là où se trouve ce que je cherche.

Je ne peut pas vous dire grand chose à part que c'est quelque chose de très ancien, très rare voir unique et que ça concerne mes travaux secrets.

D'ailleurs, pourrez-vous éviter de mentionner mon véritable travail si nous devions travailler avec d'autres individus? Marienburg n'est pas sûr et on ne sait pas sur qui on peut tomber..."

"- Ne vous inquiétez, Paul, je connais mon métier. Mais est ce que vous pouvez m'en dire sur ce qui nous attends ? J'imagine qu'un objet aussi rare doit être très convoité... Mais je vous en prie, marchons."

Autour des deux hommes, plusieurs personnes semblaient intéressés par la conversation qui pouvait arrêter deux personnes au beau milieu d'une rue très fréquentée, Paul comprit où voulait en venir le tiléen et accepta sa proposition. Le duo commença à s'avancer côte à côte vers le port, tout en continuant sa conversation...