Marienburg

Durzo sourit, un sourire sincère, sans même une arrière pensée comme fort peu d'hommes et encore moins d'elfes noirs savent le faire.

-58 ans, en effet c'est très jeune, vous devez déborder de... je ne sais pas trop quoi pour vous lancer dans un tel voyage tout de suite.

Il retira sa capuche, de toute façon au vu de son équipement, même si elle voulait le tuer elle n'y arriverait pas, pas à cette distance.

-Puis-je savoir ce que vous comptez faire pour continuer votre voyage, si ce n'est pas trop indiscret ?

Crank sourit à la vue de son compagnon abordant la jeune elfe. En effet, il valait peut être mieux qu'il rentre à l'auberge. Il commença à marcher en empruntant le chemin le plus direct Il observa les joies de la ville de nuit, les promeneurs, les bandits, les ivrognes affalés sur le sol... Il fini pas arriver à l'auberge sans encombre où il demanda une chambre au patron. Celui-ci lui en donna les clefs et le mercenaire s'empressa de monter pour enfin enlever son lourd sac plein d'équipement.
Il prépara son armure pour le lendemain matin et alla s'effondrer sur le lit.

20 heure

Le soleil commençait peu à peu à disparaitre à l'horizon, laissant place à une lumière tamisée. Jackie marchait dans les ruelles de Marienburg sans attirer l'atttention. Il avait intêret à ne pas rester au même endroit si il ne voulait pas être retrouvé.

Il trouverait une auberge ou dormir autre part. Un truc paumé, sans clients. Ou une maison abandonnée...

Lorsqu'il retira sa capuche, elle n'espérait pas tombé sur deux elfes de Naggaryth le même jour ! Celui ci semblait bien plus sympathique que l'autre, même si celui qui s'appelait Alonis avait fait preuve de beaucoup de galanterie jusqu'ici.

-Vous êtes de Naggaryth vous aussi ? Un elfe de cette même région m'a proposé de rejoindre un marchand qui allait voyager vers...Khemri je crois...ou quelque chose comme cela...il m'a dit que le voyage serait dangereux, mais que le paysage en valait la peine...

Elle s'arrêta un instant, comme hésitante, puis continua avec un grand sourire :

-Mais je suis sûre que vous vous entendriez bien avec lui, deux elfes de Naggaryh doivent forcément avoir beaucoup de choses et d'idées en commun.

Elle parlait d'un autre elfe ne Naggaryth, intéressant, peut-être un autre elfe noir. Intéressant mais pas sans risques, les elfes noirs ne sont pas forcément de bonnes fréquentations pour d'autres elfes noirs et les véritables habitants de Naggaryth le son encore moins.
Elle avait l'air sympathique, il se décida donc à préciser un peu plus ses origines.

-A dire vrai, on dit plus généralement que je viens de Naggaroth, et non de Naggaryth...

Alonis s'était rapidement éloigné de la ville, lançant sa monture au trot sur les routes pavées des wastelands. Il avait finit par s'écarter des sentiers battus et à traverser les petits bosquets environnants, sa monture profitant intensément de ses derniers instants de liberté avant le grand voyage.
Après avoir galopé deux heures, Ilaris commença à montrer des signes de fatigues et alors que le soleil commençait à décroitre, il la reconduisit en ville par une autre porte peu avant leur fermeture. Les passants de Marienburg furent quelque peu surpris de voir cette silhouette sombre encapuchonnée passer au dos d'une fière monture elfique sur les petits ponts de leur cité.
Alonis était en train de remonter les quais vers son auberge quand il vit de loin une nouvelle fois la jeune elfe de tout à l'heure. Il allait changer de trajet et prendre un chemin de traverse pour rentrer sans avoir une nouvelle fois à discuter avec elle lorsqu'il remarqua l'interlocuteur avec qui elle était en train de converser. Son sang ne fit qu'un tour. En un instant il avait détaché son arc de son dos et avait encoché une flèche tout en ordinant à sa monture de s'élancer au mépris des passants sur son chemin. Il s'arrêta à six mètres de la sombre silhouette, commandant sa monture de ses genoux et mis en joue l'objet de sa colère:
-Recule lentement Druchii, fait un seul geste dans sa direction et tu auras de l'acier fiché dans ton coeur de pierre.

Arsuynar errait le long des quais. Se remémorant les souvenirs de sa terre natale. Il s'autorisait rarement se genre de flânerie. Une habitude acquise lors de ses voyages, ou le danger était permanent. Un bruit le perturba, celui d'un cheval au galop. Sortie de sa rêverie, Arsuynar constata que c'était le haut elfe qu'il avait vu avec le marchand. Celui ci semblait particulièrement haineux. Et le sujet de sa haine n'était pas dure a identifier. Un Druchii, celui qu'il avait déjà rencontrer pour être exact. A coté de lui se tenait une jeune elfe. Arsuynar se disait qu'il aurait du décapité cette engeance! Mais l'erreur allait être réparer.

"-Druchii! Je te laisse la vie sauve et voila ce que tu en fait. Tu menace une elfe? Je vais détacher la tête de tes épaules.!"

Durzo fut quelque peu déstabilise par l'arrivée de ces deux elfes. Après avoir pesé le pour et le contre des trois options qui s'offraient à lui : la fuite, le combat et le dialogue. Le combat était inenvisageable il tiendrait moins longtemps qu'un gnoblar face à un ogre affamé. Le seul chemin de fuite possible était la mer, et on nage très mal en armure. Restait le dialogue, même s'il s'avérait compromis.
Il se tourna vers l'elfe à qui il avait déjà parlé en levant lentement les mains.

-Est-ce que selon vous je suis en train de la menacer d'une quelconque façon ? Je n'ai ni arme dégainé en mains ni parole venimeuse en bouche, je ne faisais que discuter, contrairement à ce que vous semblez croire.

-Le mensonge et la trahisons sont des vertus pour votre race. Et vous me semblez être le genre de personne a savoir dégainez facilement et rapidement. Mais je ne saurais me prononcer sans laisser mon confrère parler.

Elenie était un peu troublée. Elle se souvenais des paroles de Alonis, de ne jamais affirmer qu'un elfe de Naggaryth est un elfe noir sous peine de ne pas vivre longtemps. Elle n'avait pas voulu de prendre de risque cette fois ci, mais elle était vraiment face à un elfe noir. Elle était donc restée muette, stupéfaite de s'être trompée deux fois de suite...elle ne saurai pas comment réagir si elle tombait sur un troisième.
Seulement, l'arrivé de Alonis, et d'un autre haut-elfe compliquait vraiment la situation. Elle ne voulait pas que cet elfe noir ait des ennuis parce qu'ils discutaient, même si les hauts-elfes n'étaient pas en bon terme avec sa race.
Elle eut un moment d'hésitation, puis s'avança devant l'elfe noir, de sorte à ce que ce soit elle qui soit mise en joue et pas lui.

-Est-ce que me demander si c'est la première fois que je quitte Ulthuan mérite la mort ? Alors dans ce cas, je dois mourir avec lui pour lui avoir répondu.

Ouais, ça s'arrangeait guère, l'autre haut-elfe semblait plutôt enclin à le tuer d'abord et à ne plus en parler après.
Il fut assez étonné de la réaction de la jeune elfe (bah oui, il se doutait qu'elle n'allai pas l'attaquer mais de là à l'aider.
Il se tourna vers l'elfe à peau de lion.

-Je tiens à préciser que votre cher confrère est, il me semble, un elfe de Naggaryth, et parla même pas vraiment la personne la plus adapté pour juger un druchii impartialement.

Gerhart slalomait de plus en plus rapidement dans les ruelles sombres et puantes de Marienburg. Il voulait semer son poursuivant mais celui ci se révélait être plus tenace que prévu. En plus, il ne pouvait se risquer à faire de la magie en pleine ville, si jamais un prêtre ou un autre mage était trop prêt, il risquait de le sentir. Gerhart changea subitement de direction et plongea dans un petit coupe gorge de plus étroit à sa droite avant de s'arrêter net. Courir ainsi ne le mènerait à rien, il commençait à manquer de souffle après avoir fuit pendant prêt d'une heure et les environs lui paraissaient de moins en moins familier. Il entendait déjà les bruits de pas de l'autre homme se rapprocher, il devait agir. Le mage se positionna à l'entré de la ruelle, bâton brandit et attendit. Il savait qu'il n'avait pas beaucoup de chance de vaincre un répurgateur en arme au corps à corps mais il comptait tout de même vendre chèrement sa peau, surtout si il disposait d'un minimum d'effet de surprise.
Moins d'une minute plus tard, une tète se présenta à l'endroit prévu et fut accueillie par l'extrémité du bâton de Gerhart. L'homme eu un violent mouvement de recul tandis que sont front se mettait à saigner. Gerhart ne lui laissa pas un instant de répits et répéta inlassablement ses coups à la tète jusqu'à ce que l'homme tombe au sol, mort. Gerhart fouilla le corps. Ce type n'avait pas d'armure, pas même une protection de cuir et n'était armé que d'une simple dague. De plus, son fort embonpoint ne lui laissait pas le loisir de se battre convenablement avec une arme si courte. Le magicien en déduit qu'il devait s'agir d'un gratte papier qui l'aura reconnut par hasard dans la rue, son zèle a manifestement causé sa perte. Mais cela signifiait avant tout que les répurgateurs étaient sur sa trace, Gerhart savait qu'il était grand temps pour lu de fuir l'empire pour ne jamais y revenir. Il s'empara de la dague et quitta au plus vite la scène du crime, non sans avoir camoufler un minimum le cadavre. Pour cela, il enleva sa cape, mit le corps en position accise dans la petite ruelle et le recouvrit du tissu noir. Cela lui laissait au moins jusqu'à l'aube avant qu'il ne soit découvert, il devait faire vite. cette nuit, il coucherai sur le navire du marchand.

En se dirigeant vers le bateau qui devait l'emmener loin d'ici, Gerhart tomba sur une scène des plus étrange. Trois elfes, qu'il avait vu à la taverne semblaient sur le point de s'entre tuer. Le nécromant ressentit une légère déception, il avait toujours pensé que ces peuples étaient plus sage que les humain, visiblement, i se trompait. Curieux, Gerhart s planta derrière l'étrange groupe de belligérant, attendant le dénouement de cette affaire.

Paul resta assis quelques temps à réfléchir, jouant distraitement avec son corbeau. Assurément, c'était de la folie. Mais si il mettait la main sur ce qu'il cherchait, il pourrait retourner en Sylvanie avec un bagage de connaissance bien supérieur à la dernière fois. Aprés un temps incertain, il sortit de sa méditation et se redressa avant de siffler son corbeau.

"Morr Adbeyh, ici."

Le corbeau se percha sur le bras tendu de l'homme avant de remonter se percher sur son épaule gauche. Van Krakendorf se leva et décida d'humer un peu l'air du port avant d'aller dormir sur le bateau. Aprés tout, on lui proposait une nuit gratuite et ce n'était jamais de refus.


Alors qu'il remontait les quais en sifflotant un vieil air d'artilleur nulnois, un bruit de dispute le fit forcer le pas. Finalement, il arriva à quelques distances de quatre individus, de la race des elfes, dont un particulièrement pâle. Paul se dit un instant qu'il s'agissait d'un non-mort, ce qui expliquerait pourquoi les deux autres semblaient le menacer...


Il décida finalement d'attendre de voir la suite.

Gerhart remarqua qu'un autre homme était venu assister à la scène, c'était un autre mercenaire embaucher par Gellerman en plus, Gerhart se souvenait de l'avoir déjà vu à la taverne. Le nécromant se leva et se rapprocha du nouveau venu pour déclarer d'un ton amical:

-Je met deux couronnes sur la mort de l'elfe en noir, vous suivez?

Il savait que qu'une foule allait bientôt se rassembler autour du combat dès que les fers se croiserait, ce qui ne le dérangea pas outre mesure vu l'armement de l'elfe en position de force.

Alonis ne baissa à aucun moment son arme, ses yeux clouant littéralement l'elfe noir sur place.
-Je me fiche du fait que vous puissiez ne pas la menacer pour le moment, je me fiche que vous n'ayez pas à la bouche les mensonges des vôtres. La seule chose qui m'importe est que vous êtes un Druchii et que de ce simple fait vous êtes l'ennemi mortel de ma race. Je ne demande pas de justification à un habitant de Tor Yvresse pour tuer un gobelin, les bergers des Anulii n'ont pas à trouver de raison pour éliminer les monstres qui descendent des montagnes. Par votre simple essence vous méritez la mort au même titre que n'importe quelle créature du chaos ou que n'importe quelle monstre à la peau verte.
Un très court instant il regarda la jeune elfe et lui fit signe des yeux de s'écarter avant de se concentrer à nouveau sur sa némésis. Il fit légèrement tourner sa monture autour de lui tout en gardant une distance de sécurité dans l'espoir de trouver un angle de tir optimal et ne risquant pas de blesser la gamine.
-Ne mourrez pas pour un monstre jeune fille, ils en tuent suffisamment chaque jours, ils en réduisent en esclavage tant chaque mois qu'il est inutile de vous ajouter au nombre des victimes du simple fait de votre jeunesse et de votre ignorance.

Durzo devait sauver sa peau et vite, il savait que l'elfe ne tarderait guère à accomplir sa vengeance.

-Vous m'imputez des crimes que ma nation commet. Ce n'est pas moi qui est trahis il y a 5000 ans, ce n'est pas moi qui attaque Ulthuan, ce n'est pas moi qui attaque Naggaryth, ce n'est pas moi qui tue et pille partout où je vais, ce n'est pas moi qui réduis les autres en esclavage, c'est le reste des elfes noirs. Alors oui, j'en profite surement d'une manière ou d'une autre mais si l'on condamne pour ça vous pouvez tuer plus ou moins les trois quarts de la population de ce fichu monde, y compris vous mêmes.
Vous vous dites civilisés et m'imputez des crimes à cause de ma race, sans même chercher à savoir ce que j'ai et n'ai pas fais.

-Ce n'est pas le minable gobelin coincé au fond de sa caverne qui a forcément ravagé les mille et un villages brûlés par son genre, ce n'est pas le premier adorateur de la ruine venu qui est en cause de la guerre dans l'est. Pourtant ils méritent tous autant la mort que les autres tout comme vous méritez tout autant la mort que Fils Maudit lui même. Maintenant, écartez vous de la fille, faites une prière aux dieux du dessous et préparez vous à passer de l'autre côté.

-Donc vous admettez vous même n'être qu'un barbare mal dégrossis ivre de colère ? Vous vous laissez aveugler par votre envie de vengeance sans même chercher à voir plus loin que la pointe de votre flèche. Vous vous prétendez nos plus grand ennemis mais tout ce que je vois en face de moi ce n'est que l'un de mes compatriotes cachés sous un masque de guerrier valeureux.

-Je ne m'attend pas à ce qu'un Druchii comprenne quoi que ce soit. Vous avez perdu les dernières paroles de votre vie à tenter de la sauver plutôt que de protéger votre âme, puissiez vous dès lors disparaitre dans le néant.
Alonis aligna en un instant la gorge de son adversaire, profitant qu'il soit de flanc par rapport à Elenie et ne puisse donc pas la toucher. La flèche empennée de noir fila à toute vitesse et...

[Jet de dé:
1: La flèche part légèrement trop haut et se brise contre une façade un peu plus loin
2-3: Durzo est touché dans la partie supérieure du torse
5-7 La flèche transperce de part en part la gorge de l'elfe noir qui agonise quelques instants avant de s'effondrer, raid mort.
8-10 Durzo est touché pile entre les deux yeux et périt sur l'instant.]

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'Le dé' : 8

Durzo s'était préparé au tir. Et pourtant quand il vit la main de l'elfe lâchée la flèche il n'eut pas un geste pour y échapper. Maintenant qu'il était confronté à elle, la mort lui semblait une option douce et simple.
La flèche lui transperça le front et il s'effondra mollement, mort.

Alonis descendit de cheval en y laissant son arc et se dirigea vers la dépouille. Il s'agenouilla à ses cotés et murmura une courte prière elfique pour que son âme puisse avoir la chance de disparaitre et de ne pas être la proie des dieux du sous monde.
Sans un mot il saisit ensuite la dépouille et la mis en croupe de sa monture avant de remonter et de commencer à partir en direction des portes, espérant qu'elles soient toujours ouvertes. Il avait eut un semblant d'honneur, il n'avait pas tenté de fuir, il méritait d'être inhumé dignement et de ne pas être la proie des charognards tant animaux que pensants.

Alonis arriva devant les portes de Marienburg, sur le point de se fermer. il ne lui restait qu'une trentaine de minutes avant que la la ville ne se coupe totalement de l'extérieur. La mesure était nécessaire afin que des bêtes sauvages au pire, des espions ne pénètrent à l'intérieur des murs à la faveur de la nuit. L'elfe avança sans sourciller et tenta de franchir l'arche de pierre. Quand il fut assez proche, un garde lui demanda se s'arrêter en voyant le paquet transporter par son cheval. Immédiatement, cinq lance furent braqués sur l'elfe tandis qu'un autre soldat empoigna les commandes de la herse. En plus, une certaine agitation se fit entendre à l'intérieur des portes le capitaine de la porte daigna se monter et interpela Alonis d'une voix violente:

-Expliquez vous! C'est quoi ça? C'est votre œuvre? Vous l'avez tué? dit il en pointant le cadavre de Durzo tu doigt tout en tenant son épée de l'autre main.

-Vous savez ce que c'est qu'un elfe noir? Vous voyez bien, ceux qui pillent les côtes régulièrement... et bien votre formidable système de sécurité l'a laissé entrer en ville, maintenant je me charge de le faire sortir. Autre chose?

Le capitaine passa un long, très long moment à cogiter. Les humains étaient vénaux , c'était bien connus. Et meme les plus betes d'entre eux savaient tiré parti d'une situation dans laquelle il pouvait engranger de l'argent. Le capitaine changea radicalement d'expression pour arborer un petit sourire satisfait assez horipilant.

-Et qui me dit que c'est un de vos elfes noirs comme vous dites? Moi je sais pas faire la différence vous savez, je suis qu'un modeste capitaine de la garde, ce qu'il y a derrière la lame de mon épée je m'en tamponne le haricot. En plus, Marienburg accueille tout le monde, cet après midi on a même fait entre un gars en armure nordique, c'est dire! Mais bon, on va dire que pour une vingtaine de couronne on oubli cette histoire... Sinon, on vous met en cabane cette nuit, on verra bien demain ce qu'on fait de vous.