Le village de Noirmoutier

Paul s'installa au bar sous l'oeil suspicieux du tavernier et commanda une bière d'un geste. Le tavernier remplit rapidement une chope et la fit glisser sur le contoir jusque devant le nulnois qui l'attrapa et la porta à ses lèvres... avant de reposer avec violence la chope. Il se leva et se dirigea vers le tavernier d'un pas décidé avant de l'attraper au collet.

"-Alors comme ça on coupe sa bière avec de l'eau hein?
-Je vous assure messire que si je pouvait faire autrement je le ferait mais nous n'avons presque plus de bière.
-Comment ça? Il n'y a pas de convoi d'approvisionnement?
-Normalement si, noble sire, mais ils disparaissent tous sur la route mystérieusement. Le livreur et la cargaison de bière. Parfois on retrouve le chariot... J'offre une prime à celui qui trouvera la raison et fera cesser les disparitions. Vous seriez bien bon de vous en occupez monseigneur, je vous en supplie."

[Rue, près de la maison du bourgmestre, 16h35]

Eïnélia utilisa un des ses sortilèges en attendant le marchand. Elle sortit une petite fiole vide de sa besace et prononça la formule du sort Parfum selon Xamara tout en faisant les quelques gestes nécessaires.
C'était pas grand chose, après tout c'était un sort très simple, mais bigrement utile quand on veux faire bonne impression au premier coup d'oeil (enfin au premier reniflement de nez plutôt).

Elle vit un type gras sortir de la maison accompagné de deux hommes plus musclés et armés. Surement lui. Elle s'approcha du présumé marchand en tenant sa lance près du sol, son faucon posé sur son épaule en veillant à ne pas abimer la peau de l'elfe de ses serres.
Elle engagea le marchand.

-Il paraît que c'est vous qui menez une expédition en Khemri, j'aimerais beaucoup la rejoindre.

Le marchand s'arrêta lorsqu'une jolie femme l'interpella. Le faucon sur son épaule et sa lance la désignait clairement comme une guerrière et ses oreilles indiquaient qu'il s'agissait d'une elfe. Elle demandait à rejoindre le groupe et en plus elle était plutôt jolie. Le marchand se donna une contenance et demanda d'un air assuré:

"Et vous êtes?"


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Paul reposa le tavernier et remis son chapeau sur sa tête.

"-Que pouvez-vous me dire sur les bières?
-Elles arrivent en chariot par une route qui traverse la forêt. Vous devriez suivre la route et retrouver le convoi pour l'escorter, mais n'y allez pas seul. Il s'agit peut-être de brigands..."

Paul hocha affirmativement puis sortit de l'auberge (sans avoir payé sa bière coupée à l'eau) et se dirigea vers la maison du chef où se trouvait le marchand. Il avait des questions à lui poser.

[Rue devant la maison du bourgmestre, 16h35]

-Je suis Eïnélia, je viens d'Athel Loren. Alors ?

Gellerman était subjugué par la douce fragrance qui émanait du corps de cette elfe la. Il se racla la gorge avant de poursuivre.

-Vous êtes bien informée, il est vrai que je mène cette expédition. Et chance, une place s'est... hum... disons libéré avant le départ. Suivez moi dans la cabine du bateau, pour signer le contrat si vous êtes d'accords pour nous accompagnée dame fée.

[Rue devant la maison du bourgmestre, 17h35]

Eïnélia pouffa légèrement aux derniers mots du marchand.

-Dame fée ? Je ne suis qu'une elfe, pas une créature imaginaire. Je vous suis.

Elle emboita le pas au marchand en direction du bateau.

Alors que Paul approchait de la batisse, il vit le marchand en pleine discussion avec une elfe aux belles formes. Voyant qu'ils étaient sur le point de s'éloigner, il courut aprés eux et appela.

"Monsieur Gellerman! Attendez un instant s'il vous plait!"

le groupe se retourna et s'arrêta, laissant Paul les rattraper.

"Ne sauriez-vous pas par hasard où se trouve Dante Lorenzoni, le mercenaire Tiléen que vous avez engager avec moi?

Et salutations gente demoiselle. Nous allez-vous nous honorer de votre présence pour le reste du voyage?"

Il effectua une élégante courbette devant l'elfe.

Eïnélia vit arriver un homme d'allure assez sinistre. Ce qui était plutôt dommage car il était plutôt beau et en tout cas très élégant vu qu'il la salua de manière très distingué. Elle nota également le corbeau sur l'épaule de l'homme et surveilla son propre faucon, qu'il ne fasse pas de gaffe.

-Et bien si vous considérez cela comme un honneur, je compte en effet rejoindre votre aventure qui a l'air au combien palpitante. J'espère que nous nous reverrons plusieurs fois

Paul observa le faucon sur l'épaule de l'elfe qui regardait son propre corbeau avec interêt.

"C'est probable mademoiselle. Puis-je connaitre votre nom?"


Gellerman, impatienté, coupa court.

"Désolé, je ne sait pas où est votre Tiléen. Mademoiselle, voulez-vous bien me suivre que nous puissions signer votre contrat d'engagement?"

Eïnélia eut un petit sourire à la réplique du marchand.

-Je m'appelle Eïnélia, mais nous ferons connaissance plus tard.

Puis elle suivit le marchand jusqu'à sa cabine.

Dante était toujours sur son cheval, lorsqu'il aperçut le marchand qui parlait à Paul et une femme, peut être que son employeur avait quelques affaires en ville qui nécessitait l'usage de l'épée... Lorsqu'il arriva à la hauteur du petit groupe, la première chose qu'il remarqua était la beauté, typiquement elfique, de la nouvelle venue, mais celle-ci ne ressemblait point à ses frères, qui naviguaient en tant que mercenaire. Il la salua dignement dans sa langue maternelle, Dante avait remarquer que cela plaisait aux femmes en dehors de la Tilée :

"- Buongiorno bella signora, ravi de vous rencontrer."

L'homme allait continuer ses salutations, quand Paul l'arrêta pour lui parler...

Le marchand emmena Eïnélia jusqu'au Destrier Royal où il la fit monter cérémonieusement. Il la conduisit ensuite jusqu'à sa cabine, sobre mais confortable. Gellerman fit signe à l'elfe d'attendre quelques instants. Il se rendit auprés d'une armoire où se trouvait différents rouleaux. Finalement, il en saisit un triomphalement et le brandit.

"Ce rouleau de parchemin est un contrat en bonne et dûe forme. En le signant vous rejoignez l'équipage et serez payée 600 couronnes à la fin de notre voyage. Bien entendu les objets que vous pourrez récupérer en route seront votre.

Un notaire a le double de ce contrat à Marienburg."

Aprés quoi il pris le contrat, inscrivit rapidement le nom d'Eïnélia sur le parchemin puis tendit le parchemin et la plume à l'elfe pour qu'elle signe.



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Paul s'adressa à Dante qui venait d'arriver avec un air grave.

"Dante, l'heure est grave. La bourgade de Noirmoutier n'est plus approvisionnée en bière et risque une pénurie. J'ai accepté la tâche de sauver ces pauvres bretonniens de la sobriété moyenant finance. Êtes-vous avec moi?"

"- Je pense qu'une pénurie de bière ne serait pas un grand mal pour cette bande de paysans, mais soit, tant qu'il y a de l'argent derrière... Je vais vous accompagner, monter derrière, Répondit le Tiléen."

Celui-ci accompagna ses paroles en tendant sa main, pour aider son coéquipier à monter sur sa jument...

Eïnélia vit arriver un autre homme qui la salua dans une langue étrange qu'elle n'avait pas entendue, et aux sonorités plutôt jolie. Elle lui adressa un grand sourire.

-Bien le bonjour à vous aussi.

L'autre homme plus sinistre interpela alors le nouveau venu et Eïnélia les laissa parler en suivant le marchand à bord du bateau.

Une fois que le marchand lui eu présenté le parchemin elle le lu. Apparemment tout était en règle.

-600 couronnes, c'est vraiment peu, 50 de plus, c'est possible ?

Elle fit les yeux doux, ça marchait généralement avec les hommes.

Elle était vraiment mignonne. Gellerman tressailli alors qu'elle lui faisait les yeux doux. Il réfléchit quelques instants puis acquiesça. Il reprit le contrat avant de prendre un autre rouleau dans la même armoire.

"J'ai déjà noté la paye sur ce contrat, je ne peut pas le modifier sans qu'il soit non valide. Je vous en donne un autre. Nous disions donc heu... 675 couronnes c'est celà?

Tenez signez ici."


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Paul pris la main du Tiléen et monta sur le cheval derrière lui.

"Le chariot passe par la route forestière, il faut le rejoindre et l'escorter jusqu'à Noirmoutier!"

[Le Royal Destrier, 17h40]

Eïnélia se méfiait un peu de ce nouveau contrat, elle le lut donc dans le détail cette fois.

Le contrat était le suivant:

Je sousigné Eïlena accepte sut les lois de Marienburg de suivre le dénomé Hans Gellerman et d'effectuer les divers tâches qu'il jugera bon de m'assigner dans le cadre du contrat jusqu'à paiement de ce qu'il me doit soit la somme de 675 couronnes. Si je manque à ce devoir, je reconnais avoir enfreint les lois de Marienburg et de l'empire et etre donc un hors la loi.

[Le Royal Destrier, 17h40]

Le contrat semblait honnête, Eïnélia le signa donc sans trop se poser de question et le tendit à nouveau au marchand.

-Voilà, nous partons quand au juste ?

-Nous partons demains au matin, quand les matelots auront finit de charger les vivres pour le voyage. D'ici là vous êtes libre de faire ce que bon vous chante, vous aurez même une cabine pour la nuit dans le bateau.

-Très bien, je pense donc dormir ici ce soir. Au revoir.

Elle ressortit du bateau et se dirigea vers la ville. Puisqu'elle partait à l'aventure, la vrai, il lui fallait un peu plus de truc. Notamment du contrepoison, associé à son sort ça se révélerait très efficace, et quelques bandages.
Elle acheta donc deux fioles de contrepoison et pour 10 couronnes de bandages. Elle alla également chez l'armurier pour lui demander une épaulière légère, histoire que son faucon puisse se poser sur son épaule sans risquer de la blesser.
Une fois ses quelques achats effectués elle flâna au hasard dans les rues, attentive à tout ce qui se passait autour d'elle, son faucon voletant à travers la ville en revenant parfois vers elle.

Elenie avait fait le tour des principaux quartiers du village, cela lui changeait de faire éternellement les cents pas dans le navire. Seulement, il lui fallait économiser son argent en cas de problème, et si elle voulait dormir à l'auberge se soir, il fallait qu'elle gagne un peu d'argent.
Elle se dirigea vers l'avenue principale, puis trouva un tonneau pour s'asseoir. Elle prit aussi un bol qui trainait là et le plaça devant elle. Elle enleva ensuite sa capuche, poussa quelque mèche qui lui caressait son doux visage, puis sortit sa flute. Cela lui permettrait peut-être de gagner quelques couronnes, et de voir si elle s'était réellement améliorer.

La jeune elfe chercha un air à chanter, puis quand elle en eut trouver un, elle commença à jouer de flute.

[Rues, 16h05]

Eïnélia erra un moment dans les rues avant de tomber sur le spectacle d'une autre elfe, surement arrivée par le bateau elle aussi, vu qu'elle n'était pas Sylvaine et que les hauts-elfes ne courraient pas le Bretonnie.
Elle jouait bien mieux de la flute qu'Eïnélia et celle-ci s'arrêta pour l'écouter jouer, et attendit la fin de son numéro pour aller lui parler.

Arsuynar était sorti à la suite de Alonis. Un furieuse envie de bouger le démangeait. En se promenant dans le village, Arsuynar eu vent de mystérieuse disparition de convoi. Une chose intéressante, peut être pourra il combattre et se dérouiller un peu.
Il suivi le sentier jusqu'à trouver ce qu'il cherchait, un charriot abandonné. Il se mit a la recherche d'indice révélateur, quand soudain, il entendit un cheval. En se tournant vers l'origine du bruit, il vit deux hommes à cheval. Le Tiléen, et l'homme a l'allure si sombre du nom de Paul.

Elenie continuait de jouer, elle avait fermer les yeux, et quand elle jouait de la musique, c'est ainsi qu'elle se coupait totalement du monde extérieur pour se consacrer totalement à cette passion. Elle était aussi un peu timide quand il s'agit de se produire en publique, alors fermer les yeux lui permettait de ne pas être déstabilisée.

Quand elle eut finit, elle ouvrit les yeux, et découvrit devant elle une elfe qui la regardait jouer. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas vu quelqu'un qui partageait les mêmes goûts qu'elle !

-Vous aimez ? J'en ai plein d'autre, et des plus longues et difficiles...

Eïnélia rendit un grand sourire à l'elfe.

-J'adore ça, c'est si beau. Mais je ne voudrai pas vous forcer à jouer.