Le village de Noirmoutier

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'Dé 6' : 5

Alonis fit tourner sa monture au moment même où le premier centigor tentait de le frapper de sa lance. Il plaça ses armes en croix, dirigeant une nouvelle fois sa monture avec les talons et détourna l'arme primitive de lui et d'Ilaris bien que cela lui arrachât un grognement alors que sa poitrine malmenée grognait.

Le centigor continua sa course mais le Naggarythe eut le temps de le frapper au jaret alors qu'il passait à coté de lui. La créature ralentit et se mit à boiter tandis qu'Alonis reprenait de la distance.

Il vit la bête grogner et agiter sa torche pour attirer l'attention des autres infames créatures alentours aussi le guerrier fantôme ne fit pas dans le sensationnel, rengainant ses armes et prenant à nouveau son arc tout en ordonnant à sa monture de se détourner aussi vite que possible sans pour autant s'épuiser. Il tira deux flèches en direction de la bête qu'il abandonnait, blessée et sans prendre garde à leur efficacité, il fonça aussi vite que possible vers les collines. Il y avait bien une demi douzaine de bêtes derrière lui et il vit l'éclat de javelots sur leurs flancs. Il était hors de question qu'il les affronte tous, tous ses efforts devaient maintenant être consacrés à le faire disparaitre dans les ténèbres le temps que les choses se calment à nouveau.

(Effet des deux flèches:
1: Rien
2-3 Le torse lui causant une intense douleur et le mettant sérieusement en rogne
4-5 Une patte le faisant s'écraser au sol
6 la tête, entre les deux yeux, le privant de quelque chose dont il n'avait de toute façon que peu d'usage.)

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#1 'Dé 6' : 2

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#2 'Dé 6' : 2


[La bête est donc TRÈS en rogne]

( Quais, 22 h 30 )

Jackie courait sous la pluie batante, essayant tant bien que mal de ne pas glisser sur les planches en bois de la jetée. Il se dirigeait vers la partie betonnée du quais, la ou les combats faisaient rage mais aussi la ou se trouvait les autres mercenaires et les habitants.

Il avait passé la dernière demi-heure à tirer sur les homme-bêtes depuis le bateau mais les résultats avaient été plus que décevants. Il s'était finalement décidé à retourner en cabine pour s'emparer de ses pistolets et du reste de ses munitions et de tenter de rejoindre le reste du groupe pour leur prêter main forte.

Il fini par poser le pied sur les pierres du quai et se mettre à l'abri dans une sorte de batiment de construction navale. Une partie du batiment avait été dévoré par les flammes avant que la pluie n'en vienne à bout, ce qui avait eut pour conséquence de laisser un trou béant dans le mur donnant sur la rue.

Jackie se plaqua contre le mur, à coté du trou, et jeta un oeil à l'extérieur en dégainant ses pistolets. Cette partie des quais était calme, seuls restaient quelques homme-bêtes qui s'occupaient de massacrer les corps qui bougeaient encore et de tenter de mettre le feu aux maisons avoisinantes.

Le tueur à gage compta quatre de ces créatures. L'une était en train de fouiller des cadavres de villageois à une dizaine de mètres de sa position. Deux autres étaient autour de la maison juste en face, torches à la main, et tentaient de l'enflammer tant bien que mal. Une dernière arpentait les ruelles entre les batisses à la recherche d'éventuels survivants.

Jackie ferma les yeux, laissant un rire cauchemardesque résonner en lui quelques instants. Une tentacule terminée par une bouche aux dents acérées et des yeux d'un jaune luissant sortit lentement de sous son manteau pour venir se placer au niveau de son épaule. Il s'accroupit, laissant la tentacule glisser lentement vers le sol, et se concentra.

Le monde lui apparut à travers les yeux de la monstruosité, elle avait faim et savait exactement quoi faire pour se rassasier. D'une pensée, il l'a fit glisser lentement en dehors de sa cachette, droit vers l'homme-bête trop occupé à fouiller les cadavres pour remarquer quoique ce soit.

La bouche garnie de crocs s'ouvrit en grand avant de se jeter vers le tibia de sa cible et de se refermer aussi sec, arrachant par la même occasion le pied du centigor qui tomba au sol en beuglant. La tentacule attaqua à nouveau, à la gorge cette fois, et arracha la jugulaire de la (pauvre?) bête.

Jackie rappela son hôte sous les replis de son manteau tandis que les trois autres hommes-bêtes se dirigeaient vers sa position...

( -1 pv et -1 pm pour l'utilisation de la tentacule )

Tandis que les renforts des hommes betes commençaient à infiltrer le village, le razorgor. lui avait atteint les quais et donc la dernière ligne de défenses des miliciens. Sa mort était devenue une priorité absolue si vous voulez espérer tenir contre la deuxième vagues de gors. L monstre frappa de sa puissante masse caudale un soldat dont le bouclier de bois vola en éclat à l'impact. Le bourgmestre, portant une armure lourde, insigne de chevalier de bretonnie, chargea le phacochère mutant, masse d'arme au poing. D'un coup de ses défenses, celui ci fit voltiger son bouclier tandis qu'il recevait une violente attaque au niveau de sa blessure déjà ouverte. Cela lui arracha un cri strident de douleur. Il se cabra sur ses pattes arrière et frappa le bourgmestre d'une ruade. Le chevalier tomba au sol, inconscient. Le monstre allait en finir avec lui.

(Quais, 23 heure)

Jackie courait dans les rues des quais aussi vite que possible, se baissant et zigzaguant sans cesse afin d'éviter la multitude de javelots et de lances que ses poursuivants lui lançaient.

Après son meurtre sommaire du premier centigor, Jackie n'avait pes eut trop de mal à se débarasser des trois autres à coup de balles bien placées et un semblant d'effet de surprise de son coté. Cependant, à peine avait il eut le temps de "nourrir" son hôte et de recharger que d'autres créatres alertées par le bruit l'avait pris en chasse.

Le tueur à gage se dirigeait vers l'endroit ou il avat vut fuir les civils, espérant trouver de l'aide là-bas. Il tourna à un angle et arriva en vue des barricades. Il se stoppa net lorsqu'il vit la scène qui se déroulait...

Un monstre quadrupède ressemblant grossièrement à un phacochère s'employait à massacrer la milice qui défendait la barricade avec une facilité déconcertante. Jackie se retrouvait donc piègé entre une horde d'hommes-bêtes déments, qui d'ailleurs se raprochaient de plus en plus, et une monstruosité aux défenses aussi longues et effilées que des épées.

Le tueur à gage pris vite une décision et se mit à courir vers le razorgor, espérant pouvoir le passer sans qu'il ne le prenne, lui aussi, en chasse...

la situation était mauvaise. Partout les miliciens s débandaient à la vue du monstre sanglier. Dans cet état, ils ne pourraient pas résister aux vagues d'hommes bêtes suivantes. Se entait pousser des ails, le nécromant décida, faisant totalement fi de sa conscience qui lui hurlait e rester à couvert, d'allée combattre le mutant. Il sortit d'une de ses poche e la poudre incandescente, entonna son incantation et couru vers sa cible.

Deux boules de feu s'étaient créées dans ses mains, dérapa sur le sol mouillé et boueux du port pour ralentir sa course. Devant lui, le monstre s'apprêtait à achever le bourgmestre, ce qui serait catastrophique pour le moral des soldats. Il laça un premier projectile magique qui heurta le flanc de la bête, lui arrachant un grognement infernal. Le razorgor se retourna pour faire face à son assaillant. La pluie dégoulinait sur le visage de Gerhart, plaquant des mèches de cheveux humidifiées sur son visage. Il étendait le crépitement de sa boule de feu restante, il sentait l'eau dégouliner sur sa peau, il humait les odeurs e morts du champs de bataille, et il vit le mutant charger droit ans sa direction.

Dès qu'il fut assez proche de Gerhart, le razogor reçut en pleine tète la seconde boule de feu. Sa charge en fut sévèrement ralentie tandis qu'il lâchait un ultime hurlement de haine. L'héritier des Von Drak, lui, commença à réciter une nouvelle formule. Presque instantanément, il senti de nouvelles forces s'emparer de lui pendant qu'il absorbait l'âme de la bête, sil elle en avait encore une. Gerhart luttait pour garder le contrôle de son sort. Il était à bout à la fois physiquement et mentalement, mais il devait tenir, au moins handicaper son adversaire si il ne le tuait pas. Soudain, Gerhart ne sentit plus ses jambes. complètement exténué, il s'effondra sur le sol humide et crasseux. La dernière chose qu'il vit avant de perdre conscience fut une mer de crocs se pencher sur son corps.

Hans Gellerman était frustré. Cinq de ses mercenaires avaient perdus la vie dans l'attaque. A ce rythme, combien lui en resterait il en arrivant à Zandri? En plus, un sixième était sr le point de se faire tué, l'imbécile. Il décida, malgré son désamour profond des combats d'intervenir. La vie de cet homme, étendu au sol comme un gueux lui appartenait après tout. il détacha la plume de son chapeau. Et avança d'un pas assuré vers le razorgor, suivit de près par es deux gardes en armures d'or. A une dizaine de mètre de l'abomination d chas, il prononça une unique syllabe. La plume s'illumina un bref instant. l'instant d'après, le razorgor était devenu un amas de pierre calcifié. Hans repiqua son objet enchanté dans son chapeau et donna des instructions pour que l'on s'occupe de Gerhart.

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[Auberge de Noirmoutier, 9 heures du matin.]

Gerhart se éveilla en sursaut et en sueur. le monstre, où était il? il ne se rendit comte qu'après quelques longues secondes qu'il se trouvait dans un lit douillet, à l'abri du danger. ses blessures à l'abdomen étaient encore vivaces, il lui faudrait du repos, beaucoup e repos pour que cela guérisse complètement. et même à cela lui laisserait une impressionnante cicatrice.

Rien de mieux pour impressionner les nobles. pensa t il.

Il se releva péniblement et entreprit de sortir de l'auberge. le bâtiment, dernier refuge de bon nombre de soldats et qui plus est facilement défendable avait été épargné par les combats. c'était bien le seul d'ailleurs, la quasi totalité de maisons du village fumaient encore. En sortant au soleil du matin, il vit une troupe de chevaux aux caparaçons aussi divers que flamboyant attirer l'attention de tous les survivants. Il appris vite que ces cavaliers avaient pris les bêtes à revers et briser leur assaut. En moins d'une demi heure, ils avaient éradiqué toute la vermine qui infestait Noirmoutier.

Sur les quais, la statue du razorgor commençait déjà à reprendre une texture plus molle. Hans n'avait pas utiliser beaucoup du pouvoir de sa baguette en plume de cocatrix, le sort ne durerait pas longtemps. Aussi, des miliciens s'affairaient à pousser le tas de pierre dans l'océan, pour s'en débarrasser le pus vite possible. Gerhart lui, partit à la recherche de l'elfe qu'il avait aidé la nuit dernière, il avait envi de voir comment elle allait et si elle avait survécus...

[le bateau part dans 30 mn]

Alonis avait finit par réussir à semer ses poursuivants dans les collines. Il était ensuite resté dissimulé quelque temps puis, lorsqu'il avait entendu sonner les clairons alors que les chevaliers de Bretonnie s'élançaient vers le village en flamme. Il s'était joint à eux, mystérieux tel la brume et avait tué quelques créatures de plus dans la débandade générale des créatures impies. Alors que les dernières poches de résistances étaient réduites à néant, l'Aesanar vit, étendue sur le sol, la silhouette de l'elfe de plus tôt. Elle était inconsciente et avait manqué de se faire écraser mille et une fois par un gor ou un cheval.
Alonis descendit rapidement de sa monture avant d'y hisser la blessée, grognant une nouvelle fois de douleur à cause de ses côtes contusionnées. Il chercha un endroit où la déposer mais autour de lui ne régnait que le chaos le plus total. Les maisons étaient en feu, les bêtes courraient en tout sens pourchassées par les chevaliers... Se disant qu'il n'avait plus grand chose à faire en ces lieux il fit un rapide tour du village pour s'assurer qu'aucun autre elfe ne se trouve en péril, puis, voyant que les choses semblaient se calmer se dirigea une nouvelle fois sous le grand chêne où il déposa l'autre avant de veiller sur elle jusqu'à son réveil, veillant à ce qu'aucune créature en maraude ne puisse s'approcher.
Il ne se sentait plus très bien, exténué, quelque peu blessé, il lui fallait impérativement quelques heures de sommeil. Il pesta d'autant plus de se dire qu'il les perdait à cause d'une écervelée qu'il connaissait à peine.

Eïnélia commença à émerger des brumes du sommeil. Elle sentit qu'elle était allongé sur l'herbe. Une fois mieux réveillé elle ouvrit les yeux et regarda autour d'elle.
Elle était revenue au pied du vieux chêne. Elle vit Alonis assis à côté d'elle. Il avait du l'amener là. Finalement ce cavalier austère était capable de se montrer gentil et prévenant.

Elle se releva doucement et s'assit contre le tronc de l'arbre; encore fatiguée. Elle réprima un bâillement et s'adressa à Alonis.

-Que c'est-il passé au juste ?

-Pas grand chose, les bêtes ont été repoussées par des chevaliers, je vous ai vu et mené en sécurité. Vous allez bien?

Eïnélia se tâta le visage, là où avait frappé le gor. Elle avait le nez cassé de toute évidence mais elle ne sentait rien d'autre. Elle était un peu contusionnée, surement à cause de son sommeil forcé à même le sol.

-Non, ça va, merci beaucoup. Il y a un endroit où les mercenaires doivent dormir ?

-Le village est en feu, vous pouvez tenter de vous rendre sur le bateau si le coeur vous en dit. Si vous n'êtes pas blessée vous m'excuserez mais il me faut moi aussi un peu de repos.

Sans un mot de plus, Alonis détacha sa cape, la déplia sur le sol et s'assit en position du tailleur, calmant sa respiration et détendant son esprit afin d'atteindre le stade de transe qui remplaçait chez les aesanar le sommeil...

Eïnélia regarda Alonis entrer dans un état bizarre. Il semblait dormir mais en même temps elle était certaine qu'il réagirait au quart de tour s'il y avait un problème. Elle fut tenter d'aller craquer une branche un peu plus loin mais résista à la tentation, déjà parce que la dernière fois qu'elle avait voulut faire une farce à l'elfe elle avait faillit être blessé.

-Euh... bonne nuit dans ce cas.

Elle avait envisagé d'aller dormir sur le bateau, mais si Alonis dormait dans la nature pourquoi ne pourrait-elle pas le faire aussi, c'était encore là qu'elle se sentirait le mieux.
Elle puisa d'ailleurs dans les forces de la natures pour essayer de réparer son nez cassé en serrant une feuille de Loren.
Elle sentit son nez se remettre normalement, avec un léger picotement tout de même.

Une fois ceci fait elle sortit sa couverture de sa besace, un truc tout fin et confortable. Elle se releva et se cacha de l'autre côté du chêne. Là elle se déshabilla et rangea ses vêtements dans sa besace avant de s'envelopper dans sa couverture et revenir s'allonger aux côtés d'Alonis. Elle s'endormit rapidement, son visage angélique ne montrant que la décontraction la plus totale.

Alonis resta en transe six heures, une très longue nuit pour lui. Les premiers rayons du soleil commençaient à s'étendre sur le vieux monde et le voyage allait reprendre. Lorsqu'il s'éveilla de nouveau pleinement, il vit à ses cotés, enveloppée dans une fine couverture, Eïnélia dormant telle une enfant.
Un bref instant il se laissa attendrir par son air céleste. Elle était encore innocente, pure, belle. Faible.
Cette idée fit reprendre à ses yeux leur éclat dur. Il savait qu'une part de lui aurait aimée être faible elle aussi, pouvoir par moment baisser sa garde et se laisser pleinement aller, ne pas se méfier de tout et ne vivre que par et pour un combat sans fin mais il savait aussi que cette partie de lui ne deviendrait jamais assez importante pour dicter ses actes.
Dans le silence le plus total il se releva et fit quelque peu courir Ilaris avant de revenir sous l'arbre. Il ne savait trop que faire pour le moment. Il avait pensé que la bête qui avait saccagé le sanctuaire dans la forêt était seule, le genre de chose qu'il aurait pu vaincre mais la présence d'une harde complète signifiait qu'il ne pouvait espérer le reprendre seul. La seule chose qu'il pouvait encore faire serait de tenter de donner un rituel de mort décent aux deux elfes morts la journée précédente et de ramener leurs cendres à leur frères et soeurs avant le départ. C'est avec cette idée qu'il se préparait à repartir lorsque Eïnélia bougea plus que de coutume sous sa couverture.

Eïnélia se réveilla doucement. Il faisait jour et elle fut assez surprise de ne pas voir Alonis à côté. Il avait du se lever avant elle. Elle se redressa donc en position assise et le haut de sa couverture retomba, dévoilant sa superbe et généreuse poitrine.

Elle aperçut Alonis à quelques dizaines de centimètres d'elle et son teint vira instantanément au rouge pivoine. Elle attrapa rapidement le bord de sa couverture pour cacher sa poitrine, la tirant un peu brusquement et dévoilant ses superbes jambes fines te élégantes, mais heureusement pas plus haut que le genou.

Alonis rougit comme rarement, il avait laissé l'idée de faiblesse faire son chemin dans son esprit et il le regrétait déjà. Il chassa rapidement sa gêne en toussotant légèrement et en détournant le visage.
-Je vais chercher les restes des premières victimes de la horde d'hier, en forêt. Pourriez vous informer le marchand que je ne serais pas long à revenir?

-Euh... très bien, je vais le faire.

Eïnélia attendit qu'Alonis s'éloigne un peu pour se redresser en veillant à être toujours enveloppé dans sa couverture et se rendit de l'autre côté du tronc avec sa besace. Elle se rhabilla rapidement et, une fois prête, regagna la village et les quais, à la recherche du marchand qui l'employait.

Heuresement que ces chevaliers étaient intervenus, sinon il y a fort a parier que le village ainsi que tous ses occupants se serait fait réduire en pattée pour gors. Une fois le monstre statufié et les hommes bêtes mis en déroute, Crank tituba vers le navire, il était fatigué, et ses blessures, bien que minimes, n'arrangeaient pas la chose.
Une fois dans sa cabine, il retira lentement son armure qu'il déposa à la va-vite sur le sol puis il s'effondra sur son lit.

Elenie n'avait pu tenir bien longtemps sur le front, elle avait perdu trop de sang, et face au flot incessant de monstres, son moral aussi avait été atteint. Elle tomba plus d'une fois par terre, n'arrivant pas à tirer la moindre la flèche, puis commença à se trainer vers un mur pour s'y adosser. Elle trouva une ruelle assez sombre où elle pourrait s'y cacher quelques temps, pour reprendre ses forces, mais sentait bien que cette bataille était perdue d'avance, et sur sa fougue l'avait un peu emportée. Elle finit par fermer les yeux, terriblement épuisée.

Elle se réveilla, sentant comme quelque chose de chaud caressant son visage. Elle ouvrit les yeux, et découvrit alors le soleil se lever enfin, au dessus des nombreuses ruines fumantes du village, elle avait survécu. Elle se leva de nouveau, péniblement car la douleur était toujours présente en son ventre. Elle ramassa un bâton en bois trouvé par terre, assez grand pour permettre de marcher avec, puis s'avança au milieu de l'endroit qui avait été autrefois un calme village. Elle vit qu'il restait encore un bâtiment encore à peu près intacte, l'auberge. Elle se dirigea alors vers elle, espérant bien qu'il y ait d'autres survivants, mais finit par chuter alors qu'elle s'en approchait, encore trop faible.

Alonis traversa rapidement les bois désormais désertés qu'il avait visité la veille et retrouva le lieu où, pour la première fois, il avait vu le monstre phacochère. Il vit les ossements des elfes, des morceaux de chair encore attachés ici et là et il les enterra en murmurant une prière à Isha. Il récupéra également leurs flèches en faisant la promesse aux esprits morts des deux victimes que celles ci gouteraient à nouveau la chair de l'engeance du chaos. Il récupéra également deux poignards qu'il se promit de donner au frère et à la soeur toujours en vie si ceux ci se trouvaient encore au village ainsi que l'anneau au reflet enchanté qu'il comptais également rendre si l'occasion se présentait.
Une fois cette tâche accomplie, il retourna au village et y arriva aux alentours de 8 heures et demi.

Eïnélia avait finalement trouver le marchand et lui avait transmis le message d'Alonis. Puis elle s'était dirigé vers l'auberge, en quête de personne avec qui parler.
Elle aperçut alors la jeune elfe avec qui elle avait discuté hier chuté au sol. Eïnélia se rapprocha rapidement pour l'aider à se relever.

-Ça va ? Vous allez bien ? Je peux vous aider ?

Elenie s'était étendue sur le sol, le souffle court, et le froid l'engourdissant. Elle sentit néanmoins qu'on l'aidait à se relever, et elle leva la tête dans la direction de son potentiel sauveur, à moins que ce ne soit une bête. L'elfe resta un moment sans rien dire, sa vue encore floue ne lui permettait pas de reconnaître de manière instantanée la personne en face, puis lorsqu'elle entendit la voix de cette dernière, malgré sa vue brouillée, elle la reconnaissait : Eïnélia. Elle laissa légèrement retomber sa tête, puis soupira de soulagement.

-Alors...nous ne sommes pas tous mort ? Vous...vous en sortez plutôt bien...je n'ai pas eu cette chance...vous pourriez m'aider à gagner l'auberge, là bas...?

-Pas de problème.

Eïnélia aida Elenie à atteindre l'auberge. Elle la fit s'asseoir sur une chaise et examina ses blessures. Rien extraordinaire, juste une plaie au ventre qui demandait du repos pour cicatriser. Elle hésitait à faire appel à son sort de soin, mais ici la nature était peu présente et le sort serait surement trop faible pour refermer la plaie.

-Il faudrait trouver un endroit ou tu puisse t'allonger, que je change ton bandage.

Hans Gellerman rassembla rapidement les survivants de son expédition et sonna le raliement pour rassembler les mercenaires. Il promit soin et repos à tous mais il tenait à appareiller en vitesse afin de ne pas laisser venir une nouvelle attaque des bêtes.
Le Bougmestre, décidé à remercier ceux qui avaient permi au village de tenir jusqu'à l'arrivée des chevaliers donna à chacun une bourse contenant 30 écus en tant que payement de leurs services, il promit également la reconnaissance de Noirmoutier mais pour la valeur que pouvait avoir un tel engagement, rares étaient ceux qui y prêtèrent une réelle attention.
Alonis retrouva les deux elfes sylvains prêts à repartir vers la Loren afin d'en informer la reine du court des événement. Il leur rendit les deux dagues en souvenir de leurs soeurs mortes et les informa qu'elles avaient été enterrées suivant les rites. Il voulut également rendre l'anneau mais on lui dit de le garder comme remerciement pour leur avoir sauvé la vie. On l'informa également que cet anneau était enchanté et pouvait créer une pure lumière dans quelque lieu que ce fut. L'Aesanar se montra très reconnaissant et promit de ne pas oublier un si généreux présent avant de monter à bord et de se préparer à reprendre le large.

Dante était exténué après avoir passé la nuit à se battre, ses vêtements étaient sales et tâchés de sang, ses côtes lui faisaient un mal de chien mais le village était sauvé et c'était le plus important, d'abord pour la prime mais aussi pour la vie des villageois qui n'avaient pas pris fin cette nuit sous les coups d'abominables mutants. Certes, il y avait de nombreux morts et une partie du village était brûlée mais c'était tout de même une victoire pour le Tiléen qui se dirigea vers le bateau pour se reposer, enfin...