Calardan

Telkan toisa celui qui venait de l'aborder.

"Le buveur de petit lait, fit il d'une voix sans surprise. Pourquoi ca m'étonne pas...

Le mercenaire questionna un peu l'homme tandis que l'adepte passait derrière lui en étant aussi froid que ses augmentiques.

-Mouais, en tout cas tu pourrais être plus discret ou alors te fondre mieux dans la masse, parce que t'es comme le nez au milieu du visage pour moi dans cet endroit. Enfin, une gachette de plus ca devrait être appréciable, tu sais tirer au moins? Ouais bein on vera. Espérons que cette tête d'engrenage réussira à trouver le code, je pourrai facilement passer pour un vigile et vous comme des invités de marque ou une idiotie dans le genre."

Un homme franc, jugeant sur se que les autres buvaient, il était le parfait ancien garde. Du moins il en avait l'air, Darius, regarda par dessus l'épaule de son équipier et aperçut le robot se brancher au digicode. Il répondit simplement à son ami:

-Si on arrive à entrer il n'y aura pas besoin de jouer un rôle, pour se qui est de la discrétion je n'en voyais pas vraiment l'utilité.

Darius ne veillait à rester écarter de l'homme qui piratait le code, surveillant les endroits d'ou pourrait débarquer une patrouille.

Telkan visa la casquette sur sa tête et se mit en attente devant la porte. Il avait l'air d'un garde un peu furieux de devoir attendre qu'un adepte répare un boitier de commande défectueux.

Elenna tourna la tête vers Will, le seul des trois qui pouvait vaguement se faire passer pour un pirate.

Will regarda ses deux comparses, l'air d'un type qui ne se doutait de rien, puis finalement rompit le silence :

-Ok ok, je vous vois venir...Mais je suis supposé leur dire quoi ? Que Sarkonzël part en séjour sur le Croiseur de Beaulloré et fête son départ aux FausseCaisses ?

-Euh... Dis bien ce que tu veux, faut juste s'assurer qu'ils ne crient pas quand on les menace... Ceci dit, je sais pas s'ils apprécieront que quelqu'un débarque vu ce qu'il se passe. Bon, tant pis, ça se tente.

- Dis leur qu'il y'a un problème dehors et qu'ils doivent venir, sous peine de menaces de la part du boss. Dès qu'ils auront franchit cette porte et qu'ils te tournerons le dos, on n'aura aucun mal à les neutraliser.

-Bon, laissez passer l'artiste, dit-il en se raclant la gorge.

Soudain, d'un geste ample, il se saisit de la poignée de porte avec force, ne lui laissant aucune chance. Sa main puissance ouvrit la porte avec agilité, puis celle-ci s'écarta vers l'intérieur, effrayée par tant de hargne. Elle alla buter contre le mur timidement, puis Will pénétra dans la pièce d'un pas terrible qui ébranla les murs mêmes de l'enceinte.

-C'est la merde ! Dépêchez-vous ! Y'a le patron qui veut vous voir, et il est super furax. Il a déjà buté Harry !

En entrant, Will tomba nez à nez avec des dizaines d'écran diffusant tous le même film pornographique plutôt bruyant. L'homme patibulaire qui profitait de ce spectacle tomba à la renverse de surprise et se retourna penaud, le pantalon encore sur les genoux et les parties intimes bien visibles...

-Que... quoi qu'est ce qui se passe t'es qui? Je... 'tain me tuez pas pas comme ça, laisse moi au moins le temps de remettre mon froc! balbutia le garde complétement paumé.

Le techno prêtre ouvrit finalement la porte extérieur dans un geste expert, cette dernière grincant légèrement à la fin. Telkan pénétra lentement à l'intérieur de l'édifice et attendit que la personne derrière la porte se décide à attaquer ou a ce montrer. Le mercenaire sentait qu'il y avait du monde pas loin, question d'habitude surement.

Darius reconnut le son si sympathique d'un film pornographique, ils étaient proche. Une fois tout le monde à l’intérieur il ferma la porte, puis gardant une main sur son arme avança dans l'ombre. Les deux femmes attendaient devant une porte, tendit qu'on pouvait entendre quelqu'un se faire engeuler.

Il mit son doigt devant sa bouche, comprenant qu'il se passait quelque chose.

Elenna n'avait pas attendus que le reste de la troupe les rejoigne, aussi le mercenaire ne trouva-t-il personne derrière la porte malgré son fameux flair. Quant à deviner la présence de quelqu'un, ce n'était pas très dur car Elenna ne faisait aucune effort pour parler à voix basse.
Elle s'était en effet approché du type tombé au sol face à l'arrivé de Will, s'était agenouillé près de lui et lui avait posé l'une de ses lames sur la gorge. Son regard était froid et les paillettes rubis qui y dansaient donnaient l'impression d'une colère contenue.

-Écoute moi bien gros porc, je veux savoir où se trouve le bureau de ton boss, s'il y a des patrouilles dans le bâtiment, tes clés et passes magnétiques ainsi que tout ce que tu sais sur Karios Kelem. Vite. Et n'essaye même pas de crier.

-Je... je... connais pas le type dont vous parlez... Pour le reste.. j'ai un passe-partout dans la poche de mon pantalon... Les patrouille passsent toutes les quinze minutes environs et le bureau du commodore occupe tout l'étage... pitié me tuez pas!

Bien que son film tourna encore, le pauvre garde avait depuis longtemps perdu son érection. Son discours était confus et débité trop rapidement pour être clair.

-Calme-toi.

Elle retira légèrement sa lame.

-Si tu ne sais pas qui est Karios, tu sais peut-être pourquoi ton commodore c'est intéressé à un croiseur cobra mystérieux venus voilà quelques temps ?

L'homme déglutis bruyamment.

-Ben... je sais pas trop, je suis au service du boss depuis pas longtemps, comme la plupart des gars. Apparemment, beaucoup des pirates qui le suivaient depuis le début de sa carrière se sont barrés y a quelques mois dans avec un vaisseau inconnu... et là v'la qu'on me demande de superviser le ravitaillement d'un vaisseau qui appartient pas à notre flotte... Un Cobra qu'on m'a dit... C'est tout ce que je sais je vous le jure, laissez moi partir pitié.

Elenna plissa les yeux.

-Une dernière chose. Où ton boss range-t-il ses dossiers ?

-Ça j'en sais foutre rien, mon boulot c’est juste de m'assurer que personne de suspect rentre dans le bâtiment... et j'ai bien merdé...

-Ça, je te le fais pas dire.

Elle jeta un regard à Will et Iriko, si ceux-ci avaient une question à poser au garde libidineux.

-Comment on monte à l'étage ? Et il est là ton patron ou il est absent ? 'Pas envie de me faire trouer dans un couloir...

-Je sais pas si il est là ou pas, je fais que garder la porte de derrière moi. Et pour monter dans ses quartiers c'est tout droit en sortant puis les escaliers à vot' droite. Après j'ai pas les clefs de ses quartiers.

Telkan s'avança alors, souleva le garde par le col et le secoua jusqu'à ce qu'il tombe de sa veste. Telkan apprecia l'élasticité du tissu et prit le passe dans la poche de pantalon du garde tombé à terre.

"Morgue ou hopital, fit-il en ajustant les manches de la veste."

-Vous savez qu'il aurait été aussi simple de lui enlever la veste autrement qu'en exhibant vos muscles de macaques lobotomisé ?

"Gardez vos piètres insultes, fit le machiniste en éteignant le film qui passait. Gardez le fiel qui constitue votre salive pour aller le répandre ailleurs, je n'ai été peut etre qu'un machiniste, mais j'ai appris les bonnes manières dont vous semblez dénu.

Telkan venait de parler dans un parfait haut gothique, ce qui surpris quelque uns des présents, les années de garde du corps avaient finit par payer.

-Quoi qu'il en soit je ne demande pas, je prends et je ferais de même avec votre tête si vous me faites une remarque encore désobligeante, tenez vous le pour dit."

Le mercenaire jeta un regard circulaire dans la pièce pour voir si quelque chose autre que les écrans étaient digne d'intérêt, il avait dégagé sa carabine laser, sentant que c'était trop facile...

La pièce n'était pas bien grande et à part un râtelier d'arme qui contenait un autre fusil mitrailleur et un masque à gaz pendu à un crocher, elle était vide d’intérêt.

Darius restait dans le couloir, ne voulant pas étouffer avec les autres à l’intérieur de la cabine. Il scrutait l'autre côté du couloir, si il y avait une ronde des gardes toute les quinze minutes ils allaient finir par se faire trouer la peau. Le petit échanges de procédés entre ses deux "équipiers" l'énerva légèrement.

Il et peut être d'autres purent conclure que ce machiniste était le garde parfait, un abruti qui étalait son passé et son peut de connaissance dans l'art du langage gotique. Darius demanda alors depuis sa position:

-Il y a des caméras à l’intérieur? Si oui qui, et ou sont les mecs qui s'en occupent?