Calardan

Elenna jeta un œil au sol, c'était de la moquette, difficile de cacher quoi que ce soit dessous. Par contre, elle avisa le cogitateur qui trônait et essaya de le démarrer pour faire une recherche sur un dossier Renaissance.

Alors que le commodore entrait dans le second bâtiment, Elenna trouve sans peine le dossier en question et entra le code qu'elle avait trouvé plus tôt. Le dossier ne contenait rien à par une simple commande, "ouvert/fermé". Le mot "fermé était pour le moment souligné.

Darius réfléchit rapidement essayant de calculer minutieusement son coup. Il s'empara du micro et après s'être fait brancher annonça de la façon la plus naturel:


-Les personnes attendant pour s'entretenir avec le commodore ont moins de cinq minutes avant de le rencontrer.

Il coupa le micro et tira une balle après s'être assuré qu'il n'y ait personne dehors au garde de la sécurité. Un tir propre sans éclaboussure, ou éclat de peau les entachant. Le mercenaire tourna le fauteuil du garde en direction des écrans de la manière la plus normale possible, avant de commencer à s'en aller lançant aux autres:

-On attends les autres dehors, ou vous avez un plan?

La prudence aurait dicté à Elenna de ne pas appuyer sur la commande et d'aussitôt quitter les lieux. Ceci dit, elle avait abandonné sa prudence dans une navette, lorsqu'elle avait pour la première fois atteint Mach 1 en survolant un complexe urbain pour échapper aux rivaux de son patron du moment. Et elle était d'une curiosité maladive.
Elle appuya sur Ouvert.

- Un seul homme pour les écrans de sécurité. Je doute qu'ils en envoient plus de deux. On est trois et on peut se permettre d'attendre que la relève se ramène pour la neutraliser. De plus, en restant ici on peut couvrir les deux autres qui sont dans le bureau en cas de problèmes et sortir par la porte de derrière sans trop de problèmes.

C'était un plan assez bien pensa Iriko. Elle n'avait jamais eu le talent de son sergent mais elle était assez débrouillarde pour avoir apprise quelques règles de base.

Elenna sursauta quand la fausse bibliothèque qui se trouvait juste derrière le bureau commença a littéralement s'ouvrir en deux pour révéler une petite alcôve. Les deux mercenaire furent stupéfait de découvrir dans cette pièce secrète un bloc de donné posé sur une petite table à coté duquel reposait une étrange pierre rouge parfaitement taillée. Mais le plus étrange était définitivement l'homme enchainé tout au fond de l’alcôve. Il avait la peau blanche, une carrure presque cadavérique. Un bâillon l’empêchait de parler et un bandeau de voir. Cependant, il se débattait comme un damné pour se dégager se sa prison de métal.

Comprenant de suite que quelque chose clochait, le commodore regarda en haut vers ses appartement pur découvrir que sa porté était ouverte. Ni une ni deux il ordonna aux cinq soldats qui supervisait les ouvriers et à ses deux gardes du corps de l'accompagner. Il sortit un petit pistolet et visa une à une les caméra qui parcouraient le hangar.

Elle avait déjà trop traîné. Sans hésiter elle s'empara des données et de la pierre. Elle allait partir mais eut un regard de pitié pour l'homme enchaîné. La seconde suivante elle était en train de s'acharner sur ses liens.

Voyant les caméras s'éteindre une à une Darius se maudit intérieurement, il n'avait peut être pas assez bien joué. Le plan de la femme n'était pas stupide, il engagea une balle dans son canon puis se prépara attendant la relève. Il estimait avoir fait de son mieux pour prévenir les deux autres, maintenant ils devaient se débrouiller pour redescendre au plus vite:

-J'approuve votre idée, n'en possédant pas de meilleurs...

Ajix, qui etait resté dans la salle de surveillance avec Iriko se manifesta soudainement.

_ Vous avez quelque chose pour faire du feu? Un briquet ou des allumettes?

En meme temps il s'empara d'une paire de flacons de kérosène.

- Avec tout votre attirail électronique, vous n'êtes pas capable de faire une étincelle ? Bravo. Vu ce qu'on vient de voir, je pense qu'ils auront besoin d'aide rapidement en haut. Je doute que la relève vienne à présent. Il faut y aller. Ils ne doivent pas se douter qu'on est trois ici. On y va.

_ Je pensais justement les retenir ici pour permettre a ceux d'en haut de s'echaper mais rien n'empeche de faire les deux...

Ajix attrapa le cadavre du garde et le jeta devant la porte avant de verser sur le corps le contenu de ses flacons. Il prit un peu de distance et lacha un arc electrique sur le corps inanimé avant de declencher l'alarme incendie.

_ Avant de m'insulter pour avoir reveler notre position ils vont certainement penser que ce sont Elena et le gorille qui ont butés ce type, au moins certains vont venir voir ce qui se passe ce qui devrait nous donner le temps de rejoindre le premier etage, maintenant on peut y aller.

Le techno-prêtre se mit en route sans attendre de commentaire.

Telkan jura en voyant le commodore plus bas se mettre à tirer sur les caméras et recula instinctivement.

"Je sais pas ce que tu fais mais je te donne trente secondes pour exposer un plan qui ne se finira pas par un laché de grenade, parce que la visite elle arrive et elle est pas contente...

Telkan analysa la situation, la verrière avait beau être d'une piètre qualité, elle resisterait surement à une charge de meuble, mais pas forcément d'une ou deux grenades. Ensuite la chute.... et surtout la fuite... Il préférait ne pas y penser.

-On pas toute la journée, alors tu as un plan a part faire mumuse avec moniseur?"

Telkan se déplaça rapidement vers la deuxième porte qu'ils avaient oublié de vérifier jusqu'à lors. Il effectua une puissant pression sur la poignée et ouvrit.

A force de s'acharner sur les points faibles de la chaine, Elenna sentit que la jointure commençait à se fragiliser. le captif devait aussi l'avoir ressentit car d'un mouvement sec de son bras il parvint à la briser, envoyant du même temps un coup involontaire à celle qui venait de l'aider. Elenna fut envoyée au sol et put constater que malgré sa carrure plus ue rachitique, ce type avec de la force. Pendant ce temps, Telkan tout proche ouvrit la porte manant à... la salle de bain...

[Je précise qu'il n'y a pas suffisamment de hauteur entre l'étage et le sol pour que le chute soit mortelle bien au contraire.]



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Comme le techno prêtre l'avait prévu le cadavre prit feu et une alarme ne tarda pas à se déclencher mais déjà, les soldats ennemis semblait s’être engouffrés dans le couloir menant à l'étage. Depuis la salle de sécurité, le bruit d'une porte que l'on fracasse se fit entendre.

Elenna eut brièvement le souffle coupé lorsque le bras du captif frappa son abdomen et l'envoya au sol. Le coup était involontaire, certes, mais elle ne put retenir un juron bien sentis à l'adresse de celui qu'elle essayait de sauver. Elle se releva tant bien que mal et se tourna vers le captif.

-Vous pouvez marcher ?

Après en avoir reçus confirmation, elle se dirigea vers la porte du bureau, ils n'avaient que trop traîner. Sans se soucier de discrétion, elle la passa pour entendre le bruit des hommes de Sarkonzël qui se dirigeaient probablement vers eux.
Avisant la principale et plus rapide solution qui s'offraient à eux, Elenna se retourna vers le gorille.

-Hé, on n'a pas le choix, faut péter la vitre !

"Alors on se pousse, fit Telkan en saisissant le plus gros meuble qu'il se sentait pouvoir bouger et qui pouvait passer la porte."

Le mercenaire prit une grande inspiration et fonça a travers la pièce et percuta la vitre. Le temps se supendit un instant, le meuble bloquait de manière assez conséquente le couloir tendit que Telkan était toujours en plein poussée. Prêt à s'arrêter, si la vitre ne cédait pas il allait devoir avoir recours aux flash et aux fragmentation... et ca risquait de leur couter un temps précieux.

La vitre ne céda pas au coup de meuble et se contenta de se fissurer. L'homme qu'Elenna venait de libérer qui était encore manifestement désorienté par sa captivité leva nonchalamment son bras en direction du meuble. Sa main se mit à luire d'un éclat inquiétant et une vague d'énergie percuta violemment le meuble qu passa au travers de la vitre pour ensuite s'écraser lamentablement en bas. L'homme lui se contenta d’avancer d'un pas lent et claudiquant vers la sortie...

"Et en plus c'est un tordeur de fourchette, fit le mercenaire en prenant le sus nommé sur l'épaule. Aller on se casse."

Le psyker était surement trop faible et il se laissa mollement balloter par le mercenaire qui sauta en contre bas alors que le commodore arrivait à l'étage. Telkan se reçu sur le meuble qui grinça d'inconfort avant que ce dernier ne face un très rapide tour d'horizon pour repérer la porte qu'il avait aperçu plutôt et s'y élancer.

Elenna était assez apeuré par le manque de sens commun de son équipier, il avait bien une arme non ? Ceci dit, le précédent captif vint apporter une réponse aussi brutale qu'explicite aux déboires du groupe. Le meuble vola à travers la vitre, dégageant le passage, et s'écrasa misérablement. Suite à quoi le mercenaire prit le psyker sur son épaule pour le mener en bas. Elenna doutait que la chose soit nécessaire, après tout, mais mieux valait ne pas perdre de temps aussi leur emboîta-t-elle le pas, sautant prestement par l'ouverture pour se réceptionner en souplesse, avant de s'élancer à la suite de son compagnon.

Trois des soldats ennemis s'étaient engouffrés dans le couloir menant à la salle de surveillance, c'était une question de seconde avant qu'ils n'y pénètrent. Cinq autre dont Sarkonzel étaient eux montés pour finalement voir que leurs proie s'étaient échappés.

Elenna et Telkan atterrirent sans heurt devant devant une poignée de travailleurs médusés

Drius ne réfléchit pas, il pointa son arme face au premier garde arrivant devant lui et ne lui laissa pas le temps de comprendre se qu'il se passe. Il s'étala contre le mur, trois balles logées dans le visage. Les deux autres étaient resté en retrait, l'ancien garde tenta de leur tirer dessus mais les tirs arrivèrent trop vite le forçant à se replier dans la salle.

Il utilisa la chaise roulante pour faire diversion l'envoyant dans leur jambes, profitant de ce bref instant pour trouver un mur derrière lequel s'abriter. N'oubliant pas d'arroser les deux survivants au passage arrachant un cris de douleur à l'un d'entre eux.

Trois ennemis venaient de débarquer dans le couloir devant la salle de contrôle. Un fut rapidement abattu par Darius tandis que les deux autres tentaient d'atteindre un des rares couverts à proximité. Iriko fit une roulade au sol et se planqua dans l'encadrement d'une porte en face de celle de la salle de contrôle. D'un geste fluide, elle dégaina son pistolet et tira en direction d'un des gardes, déjà touché par Darius à la jambe et qui peinait à se mettre à couvert. Un des tirs laser le toucha au cou et il tomba brutalement sur le sol de l'entrepôt, mort ou agonisant.

En même temps que Darius et Iriko Ajix leva son arme et fit feu sur le dernier survivant qui perit dans une magnifique gerbe d'etincelle. Le sol metaliques'electrifia legerement mais rien de tres important.

Il n'avait vue que cinq gardes monter a l'étage, d'autres ne tarderai pas a arriver mais pour l'instant ils n'etaientpas en inferiorité numerique : il fallait en profiter. Il activa sa vision thermique et verifia l'absence d'autres gardes dans aux allentours.

Elenna regarda un instant la foule de gens assemblée devant eux. Des ouvriers, peut-être pas des mauviettes mais certainement pas des guerriers.

-Qu'est-ce que vous regardez ? Vous voulez subir la même chose que ce meuble ?

Sans attendre de réponse elle entraîna son compagnon vers une porte qui, si elle ne se trompait pas, les ramènerait vers la sortie.

Telkan suivit Elenna en courant, le poids du psyker ne le ralentissant que faiblement. Il en profita pour dégager la sangle de sa carabine laser qu'il pointa vers le premier ouvrier qui émergait de sa stupéfaction première.

"Celui qui tient à sa famille ne doit pas bouger, fit le mercenaire."

La famille, moyen de pression ultime sur la plupart des prolétaires et quelques nobles encore. L'ancien machiniste rêvait d'en former une après qu'il aurait finit quelques contrats. Il irait sur une planète agricole et réparerait les machines des champs pour la moisson, tandis que ca femme préparerait le dîner et que ses deux aînés joueraient avec leur petite soeur au coin d'une rivière. Telkan poussa un petit soupir, de toutes les planètes qu'il avait aperçu, seul les mondes coloniaux temperés semblaient beaux.

Ajix Iriko et Darius n'eurent pas le temps de savourer leur victoire. Il virent une main dépasser de l'encablure de la porte suivit d'une tintement si typique d'une grenade rebondissant sur le sol métallique.

Pendant ce temps, Sarkonzel était apparu à l'étage, se tenant devant la vitre qui venait d’être brisé. Le commodore lançait des regard assassins à Telkan et Elenna.

-Qu'est ce que tu fiche imbécile, tue les! Non, ne les tue pas je les veux vivant!

Les deux mercenaires se demandèrent à qui il pouvait bien parler mais rapidement, le psyker que tenait Telkan se commença à rougir et à emmètre une lumière inquiétante. Celui ci n'eut que le temps de lâcher le corps avant qu'une onde de choc ne le projette au sol. Le prisonnier se tenait désormais debout devant eux, flottant à quelques centimètres au dessus du sol. Il toisait Celle qui l'avait libéré quelques minutes plus tôt de ses orbites vides et sinistres, commençant à rire comme un dément sans raison apparente.