Calardan

Amuril se doutait bien qu'il était le seul éclaireur du groupe pour le moment, mais si quelqu'un d'autre avait put y aller a sa place, il n'aurait pas dit non. Il s’exécuta tout de même et prit la direction que lui avait montrée la femme. Il marcha sur quelques dizaines de mètres en restant dans l'ombres des différents bâtiments.
L’endroit était désert, on entendait seulement les bruits provenant du poste de recrutement le plus proche.
Sans doute des nouvelles recrues fêtant leur recrutement.
Ils ne semblaient pas décidé a bouger pour le moment.

Amuril fit demi tour vers ses compagnons.

"- J'ai repéré un poste de recrutement ou des nouvelles recrues arrosaient leur recrutement, on pourrait attendre qu'il y en ai un ou deux qu'y s'éloigne pour leur tomber dessus. A la limite on peut même attaquer le poste."

Le poste, comme plus ou moins tout ce qui se trouvait sur Calardan avait été creusé à même la roche mais se distinguait par la grande bannière noire décorée de son aigle qui pendait à son mur extérieur. Il siégeait sur le flanc d'une large caverne où l'on trouvait apparemment une nouvelle taverne, une maison close ainsi que plusieurs armuriers. De toute évidence, tout un commerce s'était développé autour du centre.
Parmi les recrues de la journée, une demi douzaine s'étaient engouffrées dans la taverne, avides de boire leurs restes d'économie en rêvant de ce qu'ils pourraient gagner à l'avenir alors même qu'un autre groupe qui pour sa part venait de retirer sa solde, s'était aventuré dans le bordel, ne désirant pas rater une occasion de vider leurs bourses.

De la chaire et de l'alcool... C'était bien des mâles à n'en pas douter, et de la pie espèce de surcroit. Des imbéciles qui s'avilissaient pour quelques plaisirs éphémères. Cela les rendais au moins plus faciles à appréhender.

-On a plusieurs solution, soit on attend qu'ils sortent saoul comme des grox-cochons pour les cueillir soit l'un d'entre nous, toi en particulier, dit elle en désignant Follen, entre la dedans et provoque une rixe. Tu devrais réussir à les amener petit à petits vers la sortie ou on leur tombera tous dessus. Vous préférez quoi?

-Vu comme c'est parti ils vont pas tarder a être dans un état lamentable, et certains vont a coup sûr s'éloigner du groupe. On devrait pas attendre trop longtemps. Allons y.

Au bout d'un relativement court laps de temps, Queen en eut assez d'attendre. Elle ordonna à ses compagnons de l'attendre dans une ruelle proche. Elle attrapa une sorte de sac de toile noire qui trainait dans les rues et se l'enfila autour du bras. Elle pénétra ensuite dans le bar et se dirigea droit vers la bande de recrue qui s'étaient mis à chanter des chansons à boire, un air stupide graver sur leurs sales gueules. Elle se planta devant eux et s'écria.

-Recrues! On a besoin de vous, une urgence, suivez moi immédiatement.

Elle l'avait dit sur le même ton avec lequel elle criait ses ordres à son équipage. SI ils étaient assez bourrés ça passerai.

[pense que j'ai orateur]

Ses compagnons étaient partis faire leur travail. A Zorg de faire le sien. Il se dirigea vers la taverne ork et fit signe à Nardotz de le suivre. Celui-ci arriva avec une dizaine d'autres boyz et son gros fling'.

- V'nez avec moi, on va kasser du garde !

Les orks levèrent leurs armes et hurlèrent de joie à l'unisson.
Ils se dirigèrent vers les niveaux où les gardes de Hollens patrouillaient et ne tarda pas à repérer une escouade d'une dizaine d'homme.

- On va leur tendre une embuscade. Plankez-vous et attendez le signal !

La rue était entouré de bâtiments alliant tôle et pierre, pour la plupart creusé à même la roche, et de tas de détritus, de ferraille et de plastique répartie aléatoirement en tas sur le sol.
5 boyz et Nardotz se dirigèrent vers un gros monticule de ferraille au beau milieu du passage. Zorg et deux autres boyz entrèrent dans le bâtiment de gauche en défonçant la porte. C'était une sorte de réserve, et des dizaines de caisses en acier remplissaient le fond de la pièce. Deux fenêtres permettaient d'avoir une bonne vue sur la rue.
Les 3 boyz restant firent de même avec le bâtiment d'en face.

Il ne restait plus qu'à attendre leur cible, dont le sergent bavassait avec des passants qu'il semblait connaître...

Les boucaniers se tournèrent vers Queen, le pas... pas sûr...
-Hey les gars... on a une nénette avec nous! Viens boire un verre, mettre un petit coup... heu... boire un petit coup c'est agréableu!

Follen patientait avec le ranger, la femme elle ne semblait pas être patiente, mais qu'importe son plan allait peut marcher. Ils purent l'entendre donner un ordre de leur position, le mercenaire y cru pendant un moment, puis ne put s'empêcher de sourire en entendant la réponse des soulards. Si elle se débrouillait bien elle pourrait peut être en amener un dehors en jouant la carte de la séduction, mais une chose était clair pour Follen il ne fallait pas intervenir maintenant.

Il mit tout de même la main sur son fusil, vérifiant qu'aucun pirate ne les surveille.

Le sergent reprit la tête de son escouade et les 10 hommes se remirent en marche. Ils s'approchaient rapidement de la position des orks. Profitant du peu de répit qu'il restait, Zorg passa une tête par la fenêtre et dit à Nardotz :

- 'tendez mon signal pour les krazer. On va attendre qu'ils soient bien au milieu, sans les couverts et tous les aut' truks.

Ce à quoi lui répondit le korsaire par un hochement de tête.
Les boyz étaient prêts. Les fling' étaient chargés, et chacun avait un kikoop' à sa ceinture en cas de combat rapproché, ce qui risquait bien d'arriver. Zorg caressa sa hache en y pensant, serrant son Magnork dans son autre main.
L'escouade était maintenant à une vingtaine de mètres. On pouvait distinguer l'aigle sur les brassards noirs et les uniformes plus que douteux des recrues. Ce n'était ni des habits de pirates ni des uniformes de la Garde Impériale, juste un mélange étrange entre les deux. Néanmoins, Zorg identifia deux des soldats comme étant porteurs de fuseurs. Il se souvint qu'un jour, un ork de son clan avait littéralement atomisé un grot avec ça.
Sortant de ses souvenirs nostalgiques, Zorg pointa son énorme revolver sur la tête de l'un d'eux et pressa la détente. Les boyz qui étaient à côté de lui sursautèrent lorsque la détonation retentit. La balla traça une ligne blanchâtre et perfora la moitié du crâne du soldat, avant de finir dans le canon du fusil laser du garde d'à côté. Le fuseur tomba au sol en même temps que son porteur, qui n'avait même pas souffert, tandis que son collègue regardait béatement le canon de son arme, complètement tordu.
Aussitôt, les orks passèrent à l'attaque. Les détonations stridentes si caractéristiques des armes de facture ork emplirent la station. Nardotz ne prit même pas la peine de rester à couvert, et pressa la détente de son gros fling' durant une éternité avant qu'il ne relâche la pression.
2 gardes tombèrent sous les rafales de la mitrailleuse, et un autre sous celles d'un boy. Les 6 autres qui restaient s'étaient mis à couverts et répliquaient par des tirs de laser.

- Faut qu'on tienne longtemps pour laisser l'temps à mes potes d'entrer et d'choper la bouteille ! hurla Zorg au korsaire.
- Les meks d'ce salaud d'Holens s'ront plus en état d'marche après ça ! Kesk'on s'marre !

Pour illustrer ses dires, le nob monta sur un tas de détritus et se mit à arroser la rue d'une pluie de balle en hurlant nombre d'insultes inédites.

Un des ivrognes s'approcha de Queen et lui mis les mains sur la poitrine tout en arborant un regard vitreux du plus bel effet. Le sang du capitaine ne fit qu’un tour. Ni une ni deux son genoux vola jusqu'aux parties génitales de la recrue d'Holens qui tomba à genoux, l'écume aux lèvres. Queen lui agrippa le bras et le traina hors du bar sous les yeux médusés de ses compagnons. A la porte de l'établissement elle se retourna vers les autres et les fusilla du regard.

-Au pied bande de moules! leur hurla t elle.

Les soulards effrayés suivirent la capitaine sans trop se poser de question après une telle démonstration.

Queen mena sa "troupe" dans une ruelle où l'attendaient les autres membres de l'équipe. Il ne leur fut pas plus de quelques secondes pour mettre au tapis les ivrognes et ainsi s'emparer de leurs précieux brassards. Paré à infiltrer la forteresse d'Holens Avidius, Queen s'y rendit sans plus attendre espérant que la diversion des ork serait suffisante pour leur permettre d’investir les lieux le plus rapidement possible.

Quand la femme arriva en traînant l'un des soldats par le bras, et en se laissant suivre par quelques hommes trop bourré pour réagir, Follen ne put s'empêcher de sourire. Il passa derrière l'un des déchets, puis lui asséna un puissant coup dans la nuque. Le poivrot s'effondra la nuque brisée, Follen lui vola son brassard, puis s'assura que les autres ne puissent pas donner l'alerte. Certains furent assez lucides pour se défendre, mais il était trop tard, leurs gorges se faisaient déjà ouvrir par la lame de son couteau. Il dissimula les corps en les recouvrant de sacs poubelles traînant juste à côté d'un bar annexe, puis rattrapa le reste du groupe après avoir fait le sale boulot. Les recrues se vidaient de leurs sang, sous un tas de détritus infecte.

La "forteresse" d'Avidius se trouve être une large portion d'un vieux croiseur impérial. L'accès principal semble être l'ancienne porte d'une baie d'embarquement et est lourdement gardée par une demi douzaine de soldats en armures de combat lourde. Cependant, vous repérez un convoi de camions se dirigeant vers la porte et il ne semble pas y avoir suffisamment de gardes pour tous les fouiller, comme si ils avaient été distraits par quelque chose...




Les korsaires combattaient depuis une dizaine de minute et déjà un quart d'entre eux gisaient morts. Les premiers humains qu'ils avaient affronté avaient certes été des victimes faciles mais le total manque de discrétion de la bande couplé à sa volonté de "taper dur" l'avait conduite à affronter rapidement plusieurs escouades complètes de soldats. Ils étaient désormais retranchés dans une petite maison troglodyte adossée à un mur, assiégés par une bonne trentaine de gardes, d'autres arrivant sans cesse. Ils avaient au début bien tenu la position mais l'ennemi n'avait pas été très long à déployer des lance missiles qui risquaient à tout moment de faire effondrer leur abri. Heureusement pour eux, il semblait y avoir un petit tunnel d'évacuation menant aux égouts, à peine assez large pour laisser passer un ork de front...

Queen était satisfaite, il semblait que la sécurité était plus légère que prévu. Les orks avaient remplis leur office. Cependant, même avec les brassard, il n'était pas certain qu'un groupe aussi éclectique que le leur passe aussi facilement l'entrée. Il y avait un convoi, qui se dirigeait vers les pores, que seulement quelques gardes protégeaient. L'utilisé pour entré serait une possibilité, mais pas sans savoir ce qu'il contenait. La capitaine héla l'eldar encapuchonné.

-Dis, ça serait dans tes cordes de découvrir ce qu'ils transportent?

"-Bien sûr; je vais voir ça tout de suite. Répondit Amuril.
Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes d’obéir a des humains, mais il n'allait pas faire d'histoire.
Étant donné que le convois roulait vers la porte d'entrée, la solution la plus simple pour le stopper était de se faire passer pour les gardes qui étaient sensés le contrôler.

-Restez ici et essayé de ne pas vous faire remarquer. Envoya il avant de se diriger vers les camions.

Il se plaça sur le bord de la route que le convoi empruntait , le premier camion étant à une centaine de mètre devant lui. Vérifiant que son brassard était bien accroché à son bras, il fit un signe de la main pour demander au conducteur d'arrêter son engin.
Amuril se dirigea vers la fenêtre du camion l'air le plus décontracté possible.

-On est en effectif réduit a cause d'une bande d'ork qui cherchent des noises, mais je dois quand même vérifier ce que vous transportez.

Avec un peu de chance, ce plan devrait fonctionner, surtout si le conducteur était un bleu.

-On rapporte la dernière cargaison de ravitaillement du mois, mon camion porte la bouffe, celui de derrière les munitions et j'ai aucune idée de ce qu'il y a dans le dernier... fin de toute, qu'es-ce qu'un pécore à peine recruté a à poser des questions?

-Le pécore est chargé de fouiller ton camion que ça te plaise ou non.

Et sans laisser au conducteur le temps de réagir, Amuril fit signe a ses compagnons de venir.

-Ce ne sera pas long. Dit il avec un sourire

Dès que les autres furent là, ils commencèrent la vraie fausse fouille des camions. Une fois arrivé au dernier camion, Amuril hurla que c'était bon au conducteur du véhicule de tête. Le temps que ce dernier démarre, le groupe de mercenaire était déjà monté dans le dernier camion, au milieu de caisse au contenu non identifié.

L'eldar avait fait un peu de zèle en arrêtant le convoi. Tant pis, de toute façon, aucun des plan qui lui étaient venus à l'esprit n'avait plus de chance qu'un autre d'aboutir. Elle monta dans le dernier camion après avoir entendu que meme les convoyeurs ne savaient pas ce qu'il contenait. Sans enlever son bandeau elle en balaya l’intérieur avec les visions thermique et nocturne de son bionique et vit...

Le camion était empli de caisse non identifiable apparemment scellées et faites de métal.
Le convoi pénétra à l'intérieur de la forteresse sans plus de fouilles, apparemment la sécurité était foaclisée autre part, ou pas du genre inquiète...
Lorsqu'ils n'entendirent plus trop de bruit autour d'eux, les mercenaires purent sortir du camion qui les avait conduit pour se retrouver au milieu d'un large garage où se trouvaient une demi douzaine d'autres poids lourds tous bien rangés en ordre. Une dizaine de portes, sas et autres accès à des systèmes de ventilations semblait permettre de quitter la salle. Mais pour aller où?

Follen avait suivit les deux autres mercenaires, il se trouvait un peu inutile, c'était surtout l'éclaireur qui faisait les choses importantes, et la femme qui usait de ses talents pour manipuler les autres. Follen lui s'était juste assuré que les soûlards dorment pour l'éternité. Le camion venait de s'arrêter, les caisses grinçants contre son bras en métal. Il attendu qu'il n'y est plus aucun bruit dans le garage, puis sortit du camion vérifiant qu'il n'y est personne aux alentours, mais un autre problème se posait, par ou passer? Et ou allait-il arriver?

Le mercenaire regarda son brasard, c'était ce qui allait leur permettre de circuler plus librement, mais certains endroits allez être inaccessible Follen le savait. Il décida de consulter les autres, en s'assurant de ne pas être entendu par une oreille indiscrète:

-Bon on passe par ou ? Si on passe par les conduits on risque de faire trop de bruits. Par les portes d'entrées il n'est pas dit qu'on sache se repérer, ou qu'on ne se face pas gerter dehors avec une mission sur le bras par un officier supérieur. Et le plus important c'est qu'on ne sait pas ou aller, ou se situe notre cible ? Que devrions nous faire à votre avis?

Queen n'avait aucune idée d'où ils étaient... C'était prévisible mais tout de meme. Il fallait bien commencé par aller quelquepart, mais autant faire un peu de reconnaissance d'abord. Elle fit signe à l'eldar d'encore s'aventurer seul devant, elle et les autres resteraient ici. Elle conseilla à Follen de prétendre qu'ils étaient là pour décharger le matériel si quelqu'un venait, ça leur permettrait de demander le chemin si jamais les gardes le connaissaient. Ça ne devrait pas être trop étrange pour des nouvelles recrues de ne pas savoir où aller.

Amuril sortit tranquillement du camion. Ses deux coéquipiers était en train de débattre sur la marche a suivre. On lui demanda une nouvelle fois de partir en éclaireur. Après tout c'était son rôle premier.
Il marcha silencieusement vers une des portes parmi la dizaine présente dans le hangar.
Une fois devant la porte il prit un air décontracté et l'ouvrit pour voir...

Amuril déboucha sur un long couloir dans réels signes distinctifs. Il remarqua toutefois qu'il n'y avait de portes que sur la droite.

Sans réel autre choix, Queen s’engouffra à la suite D'Amuril, portant une caisse de métal du dernier camion avec Follen.