Calardan

Le groupe, incertain quand à la direction à prendre, décida de prendre la première porte, débouchant sur une petite salle de contrôle où trois hommes en uniforme vert et noir semblaient traiter l'inventaire des biens tout juste arrivés.

Queen et Follen déposèrent la caisse devant les trois hommes.

-On vous met ça où? demanda la capitaine.

-Il y a quoi dans vos caisses?

-On sait pas, on nous a défendu de regarder dedans. C'est pas tout ça mais on en a d'autre à vous amener donc si on pouvait finir ça rapidement ça arrangerait tout le monde.

-On a rien demandé nous, vous devez vous tromper de coin, par ici on fait l'inventaire informatique, allez au salle de déchargement plutôt.

-Excusez nous, on est nouveau on s'est fait recruter aujourd'hui, vous pourriez nous donner le chemin de la salle de déchargement ?

-Ok, j'en ai mare qu'on nous envoie que des incapables...
Un des hommes fit imprimer une carte du niveau et la tendit à l'eldar. Elle figurait apparemment toute la zone de débarquement, de chargement et de stockage des biens communs.

-Merci et excusez nous du dérangement.

Le petit groupe laissa les trois hommes à leurs saines occupations. Queen attendit d’être suffisamment éloignée pour prendre la parole.

-On va commencer par la zone de stockage des biens communs c’est là qu'un foutu bout de vase a le plus de chance de se trouver.

Follen devait se trimbaler cette foutue caisse avec la pirate, en plus on les prenaient de haut, il allait faire un massacre. Elle proposa d'aller à la zone des stockage des biens communs, ce n'était pas une mauvaise idée, même si le mercenaire voyait plutôt le vase dans le bureau de leur cible.

-Je suis d'accord, mais je doute qu'il y est ce qu'on cherche là bas, je pense plutôt que ce vase est chez le commodore...

-Je ne suis déjà pas sure que le commodore accorde suffisamment d'importance à ce vase pour qu'il le grade pret de lui. Et de toute façon on va pas allé à la zone de débarquement ni à celle de chargement non?

Curumo Ithriel marchait dignement s'appuyant légèrement sur son bâton de pouvoir, patrouillant dans les installations pirates. Revêtu de sa tenue blanche habituelle, recouverte d'une grande cape grise attachée par une boucle en or. Cela faisait cinq jours qu'il avait été embauché par le Comodore Holens Avidius, l'un des hommes les plus puissants du coin. Celui-ci n'avait pas hésité longtemps en voyant son CV et ses capacités de psyker. Bien qu'il demeurait méfiant envers lui, Curumo l'avait suffisamment bien baratiné pour stabiliser sa situation avec lui pendant un moment. Mais cela ne lui suffisait pas.

Holens était une canaille - lui aussi - et par conséquent il se méfiait du psyker. Le Magicien Blanc était loin du train de vie auquel il s'était habitué jadis, à la cour du haut-roi de son monde natal. Et il savait que tôt ou tard, le vieil Holens essaierais de le doubler. Curumo devait trouver une solution pour remédier à cette situation, il ne finirait pas ses jours en étant un minable pirate. Ses ambitions étaient bien plus élevées.

Mais pour l'heure, il devait faire son travail, jusqu'à ce qu'une opportunité se présente. Contribuer à la sécurité des lieux était une bonne chose pour son contrat. Et justement, il vit quelques nouvelles têtes qui passaient dans le coin, et qui n'avaient pas l'air d'être très au fait de la disposition des lieux. C'est dans cet état d'esprit que le psyker se mit à lire les pensées des gens aux alentours, afin de connaître leurs intentions, et en particulier pour se renseigner sur Queen et Follen, qui venaient d'attirer son attention, et qu'il commençait à suivre du regard.


[MJ : test psy, usage de la télépathie]

Plusieurs escouades avaient rejoint celle que Zorg et ses boyz avaient attaqués. Celle-ci ne comptait plus que deux membres, les autres gisant, criblés de balles largement enfoncées sous leur peau.
Les orks n'étaient plus que six. Ils s'étaient retranchés dans un bâtiment adossé au mur de pierre. Les gardes les avaient encerclés et tentaient tant bien que mal de tenir face à la puissance de feu légendaire des armes orks, couplée à la courte distance qui les séparait.
Une escouade avait tenté de prendre d'assaut la bâtisse, baïonnette à bout de canon. Mais il ne suffit que de Zorg et de Nardotz pour en massacrer la moitié à l'entrée et faire fuir les autres.
Cependant, les lance-missiles se mettaient en place, et cet assemblage hétéroclite de tôle, de métal et de pierre.
Deux roquettes vinrent frapper l'abri de fortune des peaux-vertes, faisant trembler les fondations. L'un des boyz fut projeté en arrière, des éclats métalliques lui ayant lacérés le visage. Il ne se releva pas.

- Eh Zorg ! Si on reste ici on s'fait krazer à coup de rokettes ! Faut qu'on leur fonce d'ssus !
- Nan, on risque trop de s'faire canarder en sortant de cette baraque !

En se retournant pour parler au korsaire, Zorg aperçut ce qui semblait être un long couloir creusé dans la pierre, dont le bout se perdait dans les ténèbres...

- J'crois qu'on peut s'tirer par là !
- S'tirer ? Mais c'pour les tafioles !
- Pas toujours mon pote. S'barrer aujourd'hui pour pouvoir kogner mieux demain !
- Euh...ah, ouais. Ouais ! On y va !

Au moment où les 5 orks quittaient leurs positions, une salve de roquettes éventrèrent la façade du bâtiment. Une série de grenade explosa dans la brèche et une vingtaine de gardes prirent d'assaut la maison délabrée, au moment même où le dernier ork - Nardotz en l'occurence - disparaissait dans les ombres du tunnel.
Les soldats s'interrogèrent sur la soudaine disparition des peaux-vertes, mais deux grenades à manche sortirent des ténèbres pour exploser bruyamment à l'entrée du couloir, faisant s'effondrer rochers et plaques de métal sur l'ouverture, et sur une partie des gardes par la même occasion.

En sondant les esprits des nouveaux venus le magicien perçu... ne perçut rien au premier abord à dire vrai. Ces gens devaient particulièrement bien cacher leurs pensées! Ou ne pas beaucoup penser... ou peut être la canalisation du warp n'avait elle pas été parfaite.
Toujours est il qu'après un instant, il finit par percevoir la pensée centrale qui occupait les esprits du petit groupe: une poterie eldar. Ils étaient venu dérober un bout d'artisanat xénos au sein de la base d'un des pirates les plus puissants à cent années lumières alentour et ils semblaient quelque peu perdus...

Comprenant la raison de la venue des intrus, Curumo sut discerner une opportunité. Cette poterie devait être vraiment importante pour qu'ils viennent ici de manière aussi téméraire afin de la récupérer. Et ils ne le faisaient probablement pas sans soutien, ça ne pouvait pas être une initiative personnelle, vue les visages de brutes qu'ils avaient. Ou peut être pas. Une poterie eldar n'intéressait probablement qu'un riche eldar excentrique, ou un antiquaire humain ayant trouvé un bon filon. Leur présence devaient avoir un rapport avec l'attaque qui venait d'avoir lieu, et dont Curumo se foutait royalement jusqu'à présent, puisqu'elle était en train d'être repoussée par les services de sécurité.

Peut être le grand type élancé et dissimulé dans ses capes qui étaient probablement un Eldar (ou un adepte de Slaanesh), vue la manière dont son esprit était construit, était peut être la personne intéressée par la poterie. Suffisamment intéressée pour aller l'a chercher de lui-même, en prenant tout ces risques.

Mis à part la femme d'âge mûr, avaient tous l'air d'être du menu fretin. Celle-ci semblait d'ailleurs trop haute-en-couleur pour servir de porteuse (lui-même ne travaillait pas ainsi, et depuis le temps, les pirates commençaient à s'habituer à ressentir sa présence et à ses paroles envoûtantes), son jolie-minois et son corps bien galbé, entretenu par l'exercice physique, lui aurait permit de monter en grade en passant sous le bureau ; bien que Curumo ne connaisse guère son employeur, il se doutait que si ce genre de pratique était monnaie courante dans l’administration impériale, elles étaient encore plus logique dans un milieu où les femmes étaient plus rares, et où celles qui se lançaient dans la profession constituaient un fantasme fort répandu, du fait de leur beauté sauvage, de leur ingéniosité et de la férocité nécessaire pour percer dans le milieu.

Curumo aurait très bien put se diriger vers une des brutes écervelées qui l'accompagnaient, mais il se doutait qu'Amuril et Follen risquait de paniquer et de dégainer, il avait alors toutes les chances d'y rester, mais la femme avait l'air plus maline que le reste de sa bande. Il attendit un peu que le groupe de nouveaux arrivants se retrouvent un peu à l'écart des laquais d'Hollens pour les aborder, mais suffisamment proches pour dissuader toutes tentatives de révoltes. Il avait besoin d'informations. Plusieurs plans se mettaient en place dans son esprit, alors qu'il discernait les possibilités pour ruser avec eux.

Le psyker interpella les intrus. Curumo allait devoir tenter une approche téméraire et audacieuse pour s'en sortir.

"Alors, les nouveaux, on est un peu perdu ?"

Cette simple question allait lui permettre d'enclencher un processus qui mettrait les choses dans la lumière.


[MJ : Curumo continue de lire leurs esprits, et il surveille aussi ceux des gardes pour savoir s'ils sont suspects, s'ils se font repérer, etc.]

Rhyzmok dévisagea le nouveau venu. Une longue barbe accompagnée d'une moustache ainsi que des cheveux blancs descendants jusqu'aux épaules. Le personnage faisait penser a un sorcier.
finalement, le mercenaire décida d'ignorer le sorcier et de continuer a marcher.

Amuril ne prêta pas attention a l'homme qui venait de les aborder, il ne ressemblait pas aux autres sbires d'Hollens, ne voulant pas trop attirer d'ennuis, il se contenta de lui répondre qu'ils avaient une carte et qu'ils étaient pressés.

Le groupe se remit en marche en sentant le lourd regard de l'homme dans leurs dos.

Curumo lut du stress assez prononcé dans l'esprit des mercenaires mais guère plus, une analyse plus en profondeur aurait nécessité une plus grande concentration et si possible un contact physique ou psychique direct.
Le groupe l'ignora et pénétra dans la zone de stockage où une trentaine d'hommes étaient en train d'entreposer diverses caisses à l'aide de serviteurs de maintenance et de petites machines a conducteur individuel.
Il devait au bas mot y avoir plus de dix mille caisses rangés sur différentes étagères géantes...

Et ben... si on doit fouiller tout ça on en a pour des heures et des heures, et en plus c’est même pas dit que l'objet soit là...

Elle interpella un des travailleur, une sorte de contremaitre qui beuglait des ordres à différents travailleurs est serviteurs qui mettaient du cœur à l'ouvrage.

-Hey boss .fit elle en prenant le timbre de voix le plus bête à sa disposition. On nous a dit de ranger ça avec les choses fragiles d'origine eldar, c'est où? On débute nous.

-Toutes les choses d'origine eldar sont fragiles non? Mettez ça dans la rangée E24.

La rangée E24... Rhyzmok se dirigea instinctivement vers un espace entre deux piles de caisses sans regarder si le groupe le suivait. L’éclairage marchait mal. Il s'agissait a présent de trouver ce vase eldar. La fouille commença. Le mercenaire se rappela les parties de cache cache ou bien les affaires perdues lors des soirées un peu trop arrosées. Il avait un don pour ca.

Le groupe retrouva rapidement la rangée en question... où plusieurs centaines de nouvelles caisses se trouvaient empilées, chacune avec une identification par code barre.

Mouai... on est pas rendu...

Queen retourna voir le contremaitre. Elle lui expliqua qu'on lui avait demander de remettre à un de ses supérieur le morceau de vase eldar tant convoité par ce ******* de prince Ylérion de *****. Elle le décrivit avec autant de précision que possible et demanda où elle pourrait le trouver.

-Hum... je suppose que ça doit valoir pas mal... ok vérifiez les caisses Zegt45 à Zfrc21, vous devriez le trouver quelque part par là si il est effectivement dans la zone. Ensuite il faudra que vous veniez me faire un bon de sortie avec confirmation de votre supérieur.

Queen s'en retourna vers ses camarades et fouilla les caisses indiquées.

Queen trouva, entre autre chose, une catapulte shuriken, des gemmes scintillantes, une étrange arme probablement thermique et, au milieu de tout cela, un fragment de poterie ressemblant fortement à ce qu'elle était venue chercher.