La Spire

Maev ferma les yeux brièvement avant d'enfiler une cagoule de couleur noir , dissimulant son visage et ses cheveux , puis ouvrit une petite boite noire qu'elle venait de sortir de sa combinaison. A l'intérieur il y'avait deux lentilles de couleur marrons , afin d'empêcher toutes identification par analyse rétinienne , l'hôtel était munie de caméras....
Elle se redressa en rangeant la petite boite , et attacha la corde à son baudrier , corde reliée à un petit système hydraulique fixée au toit de l'hôtel. Un joli établissement d'après le père de Maev , avec une cuisine raffinée et une superbe vue sur le ciel grâce à la vitre qui tenait de toit au dessus de la salle des convives. Se foutant bien des talents des cuisiniers , Maev s'était toujours demandé ce qu'il arriverait si cette magnifique vitre casser , au dessus d'une salle remplie. Il faisait jour et elle n'aimait pas forcément les meurtres en plein jour , surtout au milieu d'une salle de restaurant , mais c'était les termes du contrat. Un assassinat spectaculaire , au milieu de la foule , telles étaient les ordres du client , et le client est roi.
La Rose noire vérifia une dernière fois son baudrier , et tourna un petit mécanisme fixé sur sa bague , une beauté qu'elle s'était offerte avec la prime de Lincia , aussitôt l'anneau émit un ultrason , et quand l'assassine toucha la vitre , celle-ci se brisa en milles petits morceaux réfléchissants. Maev se laissa tomber , tête en avant. En bas elle pouvait voir la tête de sa victime , qui levait lentement ses yeux vers le plafond , ses bras commençaient à se lever dans une tentative de protéger son visage tandis que ses genoux commencèrent à se fléchir. La Rose noire dégaina son pistolet dans sa chute , et le braqua droit devant elle. La corde s'arrêta soudainement et Maev s'immobilisa à deux mètres du sol , la tête toujours en bas. Sa victime leva le regard , et ne vit que la bouche froide et mortelle d'un .45 mm devant lui.
La détonation résonna dans toute la salle , tandis que la balle traversait le cerveau et ressortait de l'autre côté dans une pulpe écarlate. Une seconde plus tard le treuil s'activa dans l'autre sens et l'assassine fut hissé vers le haut , sous les regards horrifiés des hommes et les cris déchirants des femmes.
Une fois revenue en haut et après s'être hissée sur le rebord du toit , Maev se permit de lancer une petite Rose Noire métallique par le trou béant de la baie vitrée. Elle se retourna puis courut à toute vitesse vers le bord du toit , et sauta pour attraper une corde fixée entre l'hôtel et un bâtiment voisin. Arrivée de l'autre côté la Rose Noire dévala l'escalier de secours avant de se retrouver dans une petite ruelle jouxtant l'hôtel. Une voiture antigrav y était garée , et l'assassine monta dedans en commençant à se dévêtir , sous sa combinaison noire il y'avait un chemisier simple et un pantalon à la dernière mode , elle rajouta une veste par dessus et engouffra ses armes et la combi dans la planque sous le planché situé sous le siège conducteur.

Elle était bien loin quand l'autorité Lincianne atteignit les lieux , réussissant à traverser les contrôles sous l'identité de Maev Veïlon , fille d'un noble mineur , étudiante dans une prestigieuse école se trouvant à l'opposée de l'hôtel....
Elle ne s'attendait pas à une vraie enquête , La Rose Noire commençait à se fait connaitre.. mais la victime n'était pas dans les petites papiers du nouveau régime , juste entrain de s'en approcher.... Maev massa rapidement son dos , meurtrie par le saut et l'arrêt soudain.

Solange s'était retrouvée seule dans le salon avec deux options : dormir ou rejoindre William pour la dîner. Cette deuxième option l'intéressait, étant donné qu'elle devait faire honneur à ce que préparait William, et surtout qu'elle n'avait pas mangé depuis la cérémonie d'ascension du nouveau gouverneur, il y a deux jours donc. Elle irait attendre dans sa chambre et s'occuperait comme elle pourrait, et regrettait de ne pas pouvoir porter de meilleurs vêtement pour le dîner. Hélas, l'assassin qui avait faillit lui trancher la gorge s'était servit de sa chemise pour bander cette plaie, et elle se sentait nue à moitié en sous-vêtement et une veste fermée juste pour les cacher.

Elle se dirigea vers la chambre qui lui était assignée, un peu lentement pour ne pas se faire encore plus mal à la côte, puis entra et en ferma la porte.
L'eldar découvrit sur son lit une robe blanche avec un long ruban noir que l'on met autour du thorax. Elle n'osait y croire un moment, ferma ses yeux, puis se pinça, avant de regarder à nouveau le lit : la robe y était toujours. Son premier cadeau...jamais on ne lui avait offert quoi que ce soit, et Solange n'y était pas habituée, elle voulait absolument rembourser son hôte pour cette folie...du moins, quand elle aurait plus de 350 crédits.

Elle toucha la robe, la porta à sa joue, elle était douce. Elle rougie à cette instant, ne s'attendant pas à un tel cadeau, c'était trop pour elle. Visiblement, William voulait qu'elle la porte pour le dîner, alors pourquoi pas. La jeune eldar l'essaya donc, la robe lui arrivait un peu au dessus des genoux, elle garderait ses bas. Elle passa ensuite le ruban autour de son torse, en faisant un nœud derrière et veillant à ce qu'il ne soit pas trop serrer pour ne pas avoir mal à sa côte.

Deux heures passèrent, et elle se présenta au repas.

Laissant son hôte se reposer, William avait été faire son rapport à l'OMSEH et consulté par la même occasion les bases de données concernant les extraterrestres. Les eldars ne figuraient pas dedans. Une découverte majeure dont lui, William Chesterfield, était le seul responsable.

Au bout d'un quart d'heure, il remonta en prenant soin de tout verrouiller, sécurité maximale.


Deux heures plus tard, aprés avoir préparé un repas frugal avec une entrée froide, une entrée chaude, un plat de poisson, un plat de viande, une salade, un plateau de fromage, des fruits et un café, il se mit à table avec Solange. Il nota qu'elle avait mis la robe qu'il lui avait achetée.

"Vous êtes ravissante. Je ne savait pas quelle taille vous portiez mais... vous êtes à l'aise?"

Elle répondit par l'affirmative puis ils commencèrent à manger. Alors qu'ils en étaient aux entrées chaudes, William demande à Solange de lui parler un peu de l'espace. Il était curieux de savoir à quoi ressemblait un vaisseau spatial et ce que l'on pouvait ressentir à voir des mondes depuis l'orbite.

-J'ai toujours eut peur de tout, et l'espace n'est pas une exception. C'est une vaste étendue d'étoiles, sans ordre précis où tout est gigantesque...c'est vraiment dépaysant. Je n'y était pas habituée au début, et la première fois, j'avais sans cesse peur d'une attaque ou qu'une vitre ne casse dans le vaisseau...l'espace est dangereux. Et, quand je vois Lincia attaquer les docks orbitaux, je me dis que j'ai raison.
Je ne saurais pas vous donner une bonne image de cela, j'ai toujours eut très peur de tout, depuis toute petite...c'est dans ma nature...

Elle soupira en finissant sa phrase.

Anri marchait dans une étendue de sable sans fin. Elle avait chaud, elle avait soif, elle était fatiguée. Le soleil était de plomb, elle se sentait lourde, si lourde. Elle avançait sans but dans ce désert sans fin. La tueuse en avait marre, elle voulait un peu de fraicheur, que ne donnerait elle pas pour un bon petit bain de sang? Tout autour d'elle, il n'y avait réellement rien, rien d'autre qu'une infinité plate de sable blanc rien sauf une silhouette noire qui venait d'apparaitre à l'horizon. Requinquée par cette présence humaine, Anri se mit à courir dans sa direction. Peut être trouverait elle de l'aide pour sortir de cet endroit étrange, au pire elle pourrait toujours manger ce type, elle commençait à avoir faim.

Quand elle arriva à la hauteur de l'homme, elle remarqua qu'un mince filet de sang s'écoulait de son propre front. Elle trempa ses doigts dans le liquide rouge qui s'échappait d'une plaie profonde. La tête lui tournait, elle allait s'évanouir. Elle tomba à genoux devant l'homme en noir qui se retourna. Un sentiment e haine envahi soudain Anri. Elle ne reconnaissait pas ce type mais elle savait qu'elle le détestait. Il approcha sa bouche de son oreille et lui murmura des mots incompréhensible. Elle avait mal partout, elle voulait mourir, puis ce fut le trou noir.

Anri se réveilla sur "son" lit, étendue à moitié nue. Combien de temps avait elle dormit? Elle n'en savait rien, elle savait juste qu'elle se sentait mieux, assez pour retourner tuer des gens. Elle voulu se lever quand elle remarqua qu'il y avait une sorte de poids sur sa poitrine. Elle ne put s'empêcher de pousser un léger gémissement quand elle sentit que quelque chose stimulait sa poitrine. Ce n'était pas désagréable d'ailleurs. Elle vit alors la fillette qu'elle avait bravement recueillit et soigné en train de lui sucer la poitrine. Elle était assez douée d'en plus, dans quelques années, elle ferait assurément une très bonne amante, fois de tueuse à faible QI! Elle se rallongea dans son lit et passa sa main dans les cheveux de cette si mignonne petite fille.

-Tu 'appelle comment au fait ma petite? demanda t elle

Titania sentit quelque chose caresser ses cheveux, comme on l'avait fait tant de fois auparavant. Elle sursauta, déstabilisée. Elle était honteuse, elle avait profitée du sommeil de cette femme pour elle même, ce n'était pas digne! Elle se pressa contre elle et dit:

"Je suis désolée, désolée, je ne voulais pas vous embêter, je ne voulais pas vous réveiller, ce n'est pas de ma faute, je suis désolée."

Elle se rappella la question que la tueuse lui avait posée et continua:

"Je m'appelle Titania, mais ce n'est pas de ma faute, je suis désolée!"

Zuriel avait sombré dans d'étranges brumes, à la fois envoutantes et écœurantes.
Il se souvenait d'une colère froide comme il en avait vécu tant de fois. Il se souvenait de s'être élancé vers... il ne savait plus. Il s'était effondré subitement puis tout n'avait été que néant.
Alors qu'il revenait lentement à lui, il sentait couler dans ses veines un nouveau feu, une flamme ardente et dévorante, une félicité comme il n'en avait jamais ressenti. Une à une il sentait les barrières qu'il avait toujours tenues dressées face à son fond pulsionnel s'effondrer les unes après les autres. Le moritat se laissait porter par une marée de nouvelles émotions tandis que ses cinq sens s'ouvraient à un point qu'ils n'avaient jamais atteint.
En quelques secondes son esprit endormi revint parfaitement à la surface et il sentit avec une acuité sans précédent la douceur des draps de velours sur lesquels il était allongé, goutant leur texture à un point qu'il n'avait jamais imaginé. Son ouï lui revint progressivement et il entendit une musique d'une rare suavité jouée à la flute par trois demoiselles dont le regard flou laissait deviné qu'elles aussi avaient été droguées. Plus que la simple mélodie, il discernait chaque respiration, le souffle léger de l'air conditionné les bruissement du velours alors qu'il se retournait. Il ouvrit légèrement la bouche et il gouta l'air, il gouta sa douce humidité, les légères teneurs de rose et de sueur qu'il portait. Il sentit l'odeur si agréable de l'ivrae en train de brûler et son corps avide s'empressa de l'inspirer à grande goulées, chaque nouvelle respiration était un nouveau délice et les milles senteurs de la pièce ne faisaient qu'accroitre son désir.
Sa vue enfin peinait plus à lui revenir. Il ne pouvait pas ouvrir ses paupières, pas encore, il ne pouvait que voir les ombres et les lumières à travers sa peau pâle. Il ne savait pas où il était, ses sens si précis ne pouvaient répondre à cette seule question, mais il n'en avait que faire. Il ne savait pas pourquoi il se trouvait là où il était, il ne savait pas qui l'y avait mené, une part de lui savait même qu'il n'était plus le moins du monde maître de son état présent mais son euphorie était telle qu'il en oubliait tout le reste, jusqu'à qui il était et à qui allait sa loyauté.

Il resta un moment ainsi, bienheureux alangui. Puis il entendit le bruit distinct d'une porte s'ouvrant et se refermant. Subitement une odeur plus intéressante que toute les autres se fit sentir, un parfum délicat et excitant. Il entendit le bruit de pas légers amortis par un tapis épais, il sentit ses poils se dresser sur sa peau, il sentit le matelas se déformer légèrement et enfin il sentit le contact d'une peau, plus douce et agréable encore que la plus riche des étoffes frôler son corps. Il ouvrit enfin les yeux pour se retrouver plongé dans deux abîmes blancs.



Gaïa souriait largement. Elle avait facilement raccompagné sa prise chez elle avant de la désarmer et de la droguer. Elle avait à son tour consommé des substances excitantes et en avait fait avalé à ses servantes avant d'en laisser une pour distraire le possédé et d'en garder trois pour sa petite séance avec le tueur. Elle savait qu'il était un agent de l'inquisition, il lui avait dit lui même, et elle savait que sa maîtresse voulait un membre sous influence dans la suite de l'inquisitrice. Un agent qui pourrait la prévenir de ses mouvements, qui pourrait l'entrainer vers les actes qui à terme serviraient les plans de Lincia. L'esclave ne savait pas précisément quels étaient les espoirs de sa maîtresse mais elle n'existait que pour assouvir ses désirs. Elle allait donc vider l'esprit de cet homme en lui faisant vivre la plus intense des passions puis le remodeler subtilement afin qu'il agisse selon ses désirs.
Dès qu'il ouvrit les yeux, elle le fit prisonnier de son regard alors qu'elle s'accroupissait sur son torse dénudé. Elle se pencha sur lui, continuant de le fixer et porta à ses lèvres une petite fiole emplie de millier de possibilité mais aussi d'incroyables dangers. Elle garda en bouche un instant l'extasia, avant de lentement embrasser son hôte encore endormi et de laisser la drogue se déverser dans sa gorge. Très vite la substance se déversa dans leurs deux organismes et ils abandonnèrent toute raison pour se consacrer à la plus intense des passions.




Après six heures, les effets de la drogue commencèrent légèrement à se dissiper. Gaïa ouvrit des yeux encore très fortement dans le vague et se dégagea doucement de la forte et violente étreinte de l'assassin. Elle gémis légèrement en sentant quelque chose se retirer d'elle et se retourna avec langueur pour contempler son œuvre. Le moritat était étendu, dégoulinant de sueur sur le lit, plusieurs traces rouges témoignaient de là où il s'était fait griffer par ses amantes. Les trois servantes pour leur part étaient dispersées, l'une d'entre elle serrant toujours la psyker de ses bras alors que les deux autres s'étaient légèrement isolées et s'étaient endormies dans les bras l'une de l'autre, enlacée chacune la tête entre les jambes de l'autre.
Les lit était totalement défait les draps déchirés avaient volés en tout sens alors que le mobilier était à moitié renversé, témoignant ainsi de l'activité des heures qui venaient de passer. Tout était dans un merveilleux désordre, un parfait chaos et cela plaisait à la slaaneshi. Elle ne savait pas précisément ce qu'elle avait pu faire mais chaque détail qu'elle observait lui rappelait un instant de dlice et lui arrachait un délectable frisson.
Son regard revint sur les autres personnes présentes dans la pièce et elle senti la main de sa servante lui caresser tendrement la cuisse. Elle se laissa aller un instant à ce simple plaisir puis expira lentement, sentant les dernières effluves de drogue sortir de son organisme. Elle resta un instant à concentrer son esprit avant de le laisser s'élever au dessus de son corps. Elle approcha alors doucement celui du tueur.
Comme prévu, il n'y eut aucune résistance de la part de l'homme et elle put librement visiter le royaume de sa pensée.

Ici tout n'était que violence et mort, haine et vengeance. En un instant Gaïa connu l'ensemble de la vie de l'assassin, une série de drames et de folie, d'assassinats et de viols, de boucheries et de solitude. Cette morne pleine qu'était son esprit témoignait de cette solitude. Jeune il avait dû apprendre à ne compter que sur lui même, plus tard on lui avait enseigné à tuer, de mille et une façon mais toujours avec la plus grande des violences. Plus tard encore, ses meurtres avaient été rémunérés richement et pour cet homme, la violence était devenu le seul moyen d'obtenir tout en ce monde. Jamais il n'avait reçu de compassion, jamais il n'en avait exprimé. Jamais on ne l'avait aimé, jamais il n'avait chérit. Son monde était vide et par tous les moyens il tentait de le remplir par son infinie violence, par sa barbarie sans nom. Il n'agissait pas ainsi du fait d'une nature mauvaise mais simplement car il n'avait jamais su vivre autrement.
Une seule emplissait son terrible vide, une chose supérieure et lumineuse au coeur de son esprit si sombre. On lui avait donné un jour une justification pour sa vie qui n'avait jamais eut de but. On lui avait affirmé que sa violence était un moyen de rendre hommage à une créature suprême, le soit disant divin empereur de Terra. Ses désolations étaient désormais organisées autour de cet être divin.
Changer sa psyché allait s'avérer difficile remplacer la figure impériale par celle du divin Slaanesh aurait représenté un trop grand changement et il aurait été incapable de continuer à vivre au service de l'inquisition. Dans le même temps, le laisser adorer l'Empereur n'en ferait certainement pas un pion. Aussi Gaïa se décida à changer grandement le guerrier d'or que cet assassin croyait vénérer, remplaçant sa glorieuse armure énergétique par une armure de cuire moulante, affinant sa silhouette, lui faisant des yeux noirs, l'armant de dagues. Bientôt elle transforma le tueur sans âme et sans autre but que la mort au nom d'un cadavre en un être de destruction mais dont la finalité serait son propre accomplissement. En en faisant une créature d'égoïsme elle savait que peut être l'inquisitrice pourrait se trouver par sa faute dans quelque situation intéressante.
Enfin, afin de s'assurer qu'il irait dans son sens, elle créa l'image d'une femme d'une grande beauté à son bras, une image d'elle même. Désormais le moritat allait tuer pour lui même, pour son bien et pour son plaisir. Il allait s'assurer par la violence d'obtenir tout ce qu'il désirerait et par dessus tous ses désirs se trouverait celui de l'étreinte d'une slaaneshite.

Contente de son œuvre, Gaïa se retira de l'esprit vulnérable et déposa un nouveau baiser sur les lèvres de l'assassin. Celui ci commença à se réveiller, l'esprit toujours embrumé. Il n'était pas en position de résister au moindre ordre psychique et Gaïa le fit oublier sa journée et repartir, équipé comme précédemment, au cœur de la ruche. Une heure plus tard il retrouverait ses moyens et rejoindrait à nouveau ses compagnons. Ce qu'il ferait ensuite lors des années suivantes, le destin seul le savait. Gaïa garda avec elle une seule de ses dagues barbelées, trophée d'une proie qu'elle avait réellement su ferrer.



Une heure plus tard encore elle reçut un message comme quoi un assassinat venait d'avoir lieu dans une maison noble, visant un éventuel sympathisant du régime. La linciane n'en avait que peu à faire mais il lui fallait néanmoins faire croire à la noblesse qu'elle était en sécurité. Ou du moins la pousser à assurer elle même sa sécurité. Elle décida donc de lancer une vidéo conférence avec la plupart des maisons nobles de la ruche et de proposer à chaque maître de maison la possibilité d'un collier de faveur si il réussissait à appréhender la personne en cause de l'assassinat.
Une heure de plus passa et déjà une vingtaine de brigades de gardes des maisons déambulaient dans les rues à la recherche d'une éventuelle tueuse. Gaïa pour sa part se dit que la traque pouvait être drôle pour elle aussi mais que pour cela il lui faudrait des soutiens. Elle allait contacter Diftéaral, et Luuçaliia.

Anri nez comprenait pas vraiment pourquoi la petite s'excusait. Elle était juste si mignonne! Anri avait envie de la manger toute crue!

-Ne t'inquiètes pas, grande sœur Anri ne te dira rien de méchant. dit elle. Dis moi juste ce qui t'as amené dans un e si sinistre tour à être ligoté par un si méchant dépravé bleu!

Diftéral descendit au hall de l'hôtel. Il avait une commande à passer.
Il s'adressa au majordome le plus proche.

-Dites moi, y aurait-il moyen de passer commande ?
-Bien sur, que voulez-vous ?
-Une paire de lentilles teintées, niveau maximale, et une pseudo-peau ébène, pour femme au cas où cela change quelque chose.
-Très bien, vous voulez payez maintenant ou plus tard ?
-Rajoutez sa sur la note de l'hôtel.
-Très bien.
-Et j'aimerais que ces produits arrivent le plus vite possible, dans la journée dans le meilleur des cas.
-Nous essaierons.
-Merci bien.

Il remonta à sa suite, où il passa quelques heures au téléphone, pour louer les services d'une société de déménagement, il avait des choses à remonter de la sous-ruche dans sa suite quand même. Ensuite il prit un verre d'alcool et un peu de drogue.
Un des majordomes vint sonner à la porte peu avant le déjeuner. Il lui ouvrit et récupéra les deux colis.
Puis il vint toquer à la porte de la chambre de la vampire, pour lui remettre les deux présents.

Lucie rêvassait sur son lit, elle n'avait pas sommeil et s'ennuyait ferme, ne trouvant que cette préoccupation là pour passer le temps jusqu'au soir où elle pourrait enfin vivre. Elle avait faim, c'était une certitude, cette faim qui coule à jamais dans ses veines, une faim impossible à apaiser qui la rongeait, et sa folie qui guette à chaque moment la possibilité de prendre le dessus sur sa conscience.
On vint toquer à sa porte, sûrement son hôte, et vint lui ouvrir. C'était bien son hôte qui se tenait devant sa porte, avec deux colis dans les mains. Lucie fit un pas en arrière, ne comprenant pas tout de suite, puis dit, hésitante :

-C'est...c'est...?

Il se contenta de répondre d'un sourire, la vampire eut les larmes aux yeux, n'osant toujours pas y croire, puis prit les colis dans bras.

-Je...merci...je vais essayer...

Elle referma la porte doucement, puis ouvrit le premier des deux colis. Elle y trouva deux lentilles de teinte foncée, pour ses yeux. Elle tenait dans ses mains les deux objets qui ferait qu'elle pourrait peut-être revoir le soleil, tremblant un peu. Elle les essaya, mais bien sûr ne pouvait voir ce que cela donnerait. En théorie, ses yeux devrait être pourpre, ce qui lui donnerait un côté moins malfaisant ou vampirique.
Lucie ouvrit le deuxième paquet, et en tira ce qui semblait être une peau, couleur ébène. Cette peau allait lui permettre de s'afficher de nouveau au soleil...
Elle se déshabilla, puis enfila la peau qui semblait lui aller parfaitement, tailler pour elle. Elle se rhabilla, puis sortit de sa chambre. Son hôte attendait sur un des canapé...

-Alors... ? demanda-t-elle.

Diftéral regarda la vampire quand elle revint dans la pièce. Enfin, vampire, elle n'en avait plus l'air. Ses yeux étaient désormais bordeaux et sa peau très mate.

-Tu es toujours aussi sublime. Je vois que la lumière artificielle ne t'importune plus, on essaye de voir si la lumière du soleil ne te fais plus rien ?

-J'ai peur...et si cela ne marche pas...restez près de moi dans ce cas...

Elle s'approcha d'une des fenêtres, puis commença à lever les volets jusqu'au maximum. Maintenant, elle n'avait qu'à passer sa main sous le soleil...mais elle manquait de courage. Elle avait réellement peur que cela ne se passe pas comme prévu, et qu'elle brûle comme une torche...Sa main tremblante s'avança, mais recula aussitôt. Elle sentit une présence dans son dos, son hôte qui était juste derrière elle et à qui elle devait tout. Cela la rassurait un peu, elle se sentait plus en sécurité au cas où cela tournerait mal. Lucie ferma ses yeux, puis passa sa main droite sous le rayon de soleil.
Elle sentit de la chaleur, une douce chaleur. La vampire pensait qu'elle venait maintenant de s'embraser, elle ouvrit un œil et vit sa main totalement intact éclairée sous le soleil. Elle la retira aussitôt, puis regarda son hôte juste derrière qui souriait.

-Je...je...

Eclipse se méfia, et se rappella qu'elle était sencé être méchante. Elle tenta de prender un air adulte, mais se fut un cuisant échec.

"Qui êtes vous, demanda-t-elle. Et d'abord, pourquoi m'avez vous amené ici?"

Puis elle soupira. Elle n'arrivait plus à être méchante...

"Merci", lâcha-t-elle enfin.

Diftéral souriait, pour plusieurs raisons. Déjà pour présenter une face sympathique, parce que l'émotion de la vampire était satisfaisante à voir également et ensuite parce que le sourire entraine le sourire. Ou du moins c'est ce dont il essayait de se convaincre pour pas avouer qu'il souriait bêtement et niaisement parce qu'il était tout simplement heureux comme le sont généralement les faibles.
Il posa délicatement un doigt sur les lèvres de la vampire.

-Ne dis rien, c'est normal.

Et il avait raison, après tout ça ne lui avait rein coûté et un auxiliaire efficace que lorsque le soleil était couché ne servait à rien ou presque.

C'était une seconde vie qui commençait pour elle, une vie plus illuminée, plus sociale et peut-être moins sanglante qui l'attendait. Elle n'osait encore y croire, hésitait, tremblait un peu, mais savait au fond d'elle que tout cela était bien vrai : ses rêves ne lui avaient pas mentit, elle allait revoir le soleil, elle le pouvait, elle pourrait de nouveau s'afficher au soleil comme avant, il y a des décennies, quand elle avait seize ans encore. Il ne lui restait plus qu'à ne pas trop montrer ses dents.
Lucie regarda son hôte, à qui elle devait tout, elle était endetté. Cette nouvelle vie, c'était grâce à lui, alors elle dévouerait cette vie pour lui.

Elle tomba à genoux, puis regarda vers le sol en disant :

-Vous m'avez offert une seconde vie...alors je vous la dédie.

Diftéral eut un sourire mauvais quand la vampire prononça ces derniers mots. Il ne pensait pas que ça serait si facile de s'en faire une alliée fidèle et dévoué. Plus qu'à éviter de la perdre au mains des slaaneshis, ce qui serait sans doute le plus difficile.

-Relève toi, tu ferais presque pitié comme ça. Et repose toi encore, on n'a un peu de temps devant nous avant l'action.

Il s'apprêtait à sortir de la chambre quand il sentit une présence dans son crâne. Gaïa l'appelait.
Il se retourna vers Lucie.

-En fait on a du boulot maintenant, t'es prête ?

Peur de l'espace? Le gouvernement devait cacher des choses sur les dangers de l'espace aussi...

"Il y a bien assez à faire sur Gydea de toute façon pour aller s'aventurer autre part!

Et d'où venez-vous? Où vit votre peuple? Vous devez avoir des coutumes bien différentes des notres je suppose!"

Solange rougit un peu sur la question de William, c'était la première fois qu'on s'intéressait vraiment à elle, elle se sentait un peu flattée, ce dont elle n'avait pas l'habitude.

-Je viens...enfin, nous eldar ne vivons plus sur des planètes depuis bien longtemps, plutôt sur ce que l'on appelle des vaisseaux-mondes, des vaisseaux faisant donc plusieurs fois la taille d'une planète. Il en existe plusieurs...et moi je ne qu'une eldar qui vient d'un d'entre-eux qui est plus proche du danger que les autres...Ulthwe si cela vous dit quelque chose. Ensuite, mon histoire vient s'inscrire là dedans, mais j'ai oublié beaucoup de chose, je ne parviens même plus à retrouver mon nom de famille...
La vie chez les humains a été un vrai dépaysement pour moi, moi qui avait déjà du mal à vivre chez les miens...je ne vais pas vous mentir, je suis une incapable...incapable de soigner une coupure même...et par cela, vivre chez les impériaux n'a pas été la plus belle vie possible...

Elle s'arrêta soudainement, baissant la tête comme si quelque chose lui faisait pression sur la conscience, elle ne resta comme cela plusieurs dizaines de secondes, puis continua.

-Il faut que je vous fasse une confidence...sur quelque chose de vraiment horrible qu'il m'est arrivée...il faut que je me confie à quelqu'un, cela devient trop lourd à porter...
J'ai des pouvoirs psy, vous avez pu le voir...mais quand j'avais je crois...20 ans...environs 11 ans donc pour les humains...j'avais déjà des visions. Mon futur mentor m'a proposé de m'aider à développer ce talent, et j'acceptais car je n'arrivais à rien d'autre de toute manière. Seulement, après plusieurs séances, j'ai eut un incident...

L'eldar s'arrête à nouveau, comme perdue, une larme coule le long de sa joue alors qu'elle garde toujours la tête baissée.

-Ce genre de pouvoir n'est pas sans risque...et...au lieu d'avoir une vision comme j'aurai du avoir...j'ai...

Solange fond soudainement en larme, toute tremblante, elle semble ne plus se contrôler, ne parvient plus à prononcer le moindre mot.

-J'ai...vu...le warp...et ses démons...je...je suis à jamais restée à jamais choquée...je suis devenue cette peureuse paranoïaque que je suis...je...

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-Oui, je suis prête, je crois... répondit Lucie en vérifiant bien d'avoir ses dagues, je promets de faire attention à ne pas sourire.

Diftéral eut un petit air moqueur.

-Vu la personne avec qui l'on va travailler c'est pas ta nature de vampire qui va te gêner le plus, crois-moi. Attends moi dans le garage le temps que j'enfile mon armure.

Il rentra dans sa chambre et se déshabilla, avant de commencer à enfiler chaque plaque de son armure. Quelques minutes plus tard il ressortit de sa chambre et vérifia que Lucie avait bien quitté la suite.
Après cela il la quitta lui même et en ferma la porte à clé. Il prit l'ascenseur, direction le garage où l'attendait normalement Lucie et sa moto.

Venant d'une autre personne et à un autre moment, William se serait demandé si elle n'était pas une bonne actrice et un agent envoyé par le gouvernement, mais il avait un coeur et ne pouvait pas laisser une femme aussi désemparée pleurer en proie à un désespoir aussi poignant. Il se leva pris doucement Solange dans ses bras.

"Ne vous en faites pas. Vous n'avez rien à craindre. Oubliez ces images, ne laissez pas un cauchemar vous détruire..."

Lucie avait obéit, et était descendu dans le garage. Elle allait à nouveau pouvoir vivre de plein jour...une drôle d'impression l'envahissait, une impression de bonheur qui l'envahissait, un rêve qui se réalisait. La porte du garage était ouverte, et le soleil en éclairait l'entrée. Elle avait envie de voir le soleil, et le temps que son hôte, ou plutôt son maître maintenant, ne vienne, elle pourrait peut(être le regarder.

Elle s'approcha du rayon, toujours hésitante, puis s'afficha toute entière au soleil. Le ciel bleu lui faisait face, un grand astre doré l'illuminait...Lucie s'émerveillait. En étant devenue une vampire, une mort-vivant donc, elle avait rejoint le monde de la nuit et sa lumière s'était éteinte mais aujourd'hui, une flamme s'était réanimée en elle.

Son hôte arriva juste derrière, la vampire se retourna, puis prit place à l'arrière de la moto.

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Solange pleurait, elle n'avait put réussir à penser à cette événement sans pleurer, cet événement qui l'avait profondément marquée et cela à jamais. Elle tremblait, puis soudain sentit une étreinte, celle de William qui venait de la prendre dans ses bras, lui murmurant des mots doux pour la rassurer. Ses deux yeux bleu se plongèrent dans ceux de William, elle avait reprit confiance, puis dit d'une voix qui semblait plus douce et frêle :

-Oui...je ne dois pas pleurer...cela m'a fait du bien de vous en parler...merci de m'avoir écouté...même si cela peut vous paraitre surnaturel...mais j'ai besoin d'une épaule sur laquelle m'appuyer, car sinon...je pleure...comme une enfant...

Diftéral regarda Lucie dans son bain de soleil, amusé. A dire vrai il ne comprenait pas sa joie, lui même était davantage une créature nocturne.
Il enfourcha sa moto et attendit qu'elle le rejoigne. Une fois qu'elle fut installé il lui lança un bref ''Accroche-toi'' avant de démarrer le moteur et de sortir du garage, rapidement comme d'habitude.
Une fois sur la route il prit la direction de l'hôtel de Gaïa, surement là qu'elle l'attendait.
Il accéléra au maximum, sentant les bras de Lucie se contracter autour de son torse pour la maintenir.

Après quelques minutes de trajet sans encombre, il stoppa devant l'hôtel de Gaïa. Il descendit de la moto et s'adressa à Lucie.

-Tu peux rester ici le temps que j'aille chercher l'autre timbrée qui nous a appelé ?

La petite avait essayé de paraitre sérieuse avant de remercier poliment Anri. C'était si mignon! Anri était totalement sous le charme, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour garder l'enfant, elle serait une grande sœur irréprochable. Enfin, entre un massacre ou deux...

-Bon, je suis Anri, Anri Kuroken, ta nouvelle grande sœur. Je t'ai amené chez moi parce que u étais blessée, agonisante et ficelée comme une saucisse dans une sorte de toile d'une xénoarme étrange probablement portée par un xénos sado-masochiste qui a de plus botter le cul a un de tes ami en bleu. Pfou, c'est dur de dire autant de mots... Dis moi en quoi grande sœur peut t'aider, je ferais tout pour toi miaou!

Eclipse écouta la tirade de Kuroken jusqu'au bout et éclata de rire lorsqu'elle eu finit, ce qu'elle n'avait pas fait depuis très longtemps. Sa grande soeur? C'était du grand n'importe quoi, mais Titania était réconfortée en elle même: elle avait de nouveau un point d'attache.

"D'accord, grande soeur. Je m'appelle Titania, mais on m'appelle souvent "Eclipse" à cause de ça."

Elle leva le doigt et écarta ses mèches de cheveux blonds pour montrer son tatouage sur son front.

"Tu vois? A cause de ça, tout le monde croit que je suis bizzare. Enfin, je suppose que c'est à cause de ça."

Zuriel s'était éveillé sans trop savoir ce qui lui était arrivé affalé sur une table dans un bar miteux entouré de deux bouteilles renversé. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait pu faire ni de comment il en était arrivé à s'endormir ainsi sans défense dans un lieu aussi sordide. Cela l'inquiétait quelque peu, l'énervait même mais il ne réussissait pas à percer le voile qui couvrait ces dernière heures.
Encore quelque peu chancelant il se leva, déposa quelque crédits sur le comptoir, et se dirigea vers l'hôtel de Maria décidé à prendre une bonne douche froide et à faire le point sur sa situation.


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Livia pour sa part avait entrainée Luuçaliia vers une série de magasins de grand standing dès que celle ci avait pu récupérer ses crédits. Toutes deux passèrent plusieurs heures à essayer toute sorte de vêtements plus ou moins décents, plaisantant entre filles et se concertant sur les achats à faire, Livia tentant de se montrer aussi agréable et mondaine que possible auprès de la provocatrice. La libre marchande finit par se décider pour une douzaine de robes et autres tenues de soirée ou de villes ainsi qu'un très grand nombre de paires de chaussures et autres accessoire qui lui contèrent la bagatelle de vingt mille crédits débités sur son comptes de Sibbellus. Elle allait de toute manière quitter sous peu cette planète et tout l'argent qu'elle y avait stocké serait perdu, autant donc le dépenser en choses potentiellement utiles pour plus tard.
Lorsque le soleil commença à baisser et que la fatigue se fit sentir, les deux femmes s'arrêtèrent à un petit café pour souffler un moment.
-Qu'avez vous pensé de votre après midi Luuçaliia? Que diriez vous de rentrer à présent?


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Gaïa pour sa part avait revêtu sa tenue de combat et demandé une nouvelle fois à son compagnon possédé de l'accompagner. Elle était descendue dans le hall de l'hôtel et s'amusa à guetter la venue de ses agents. Ce fut Diftéral qui répondit en premier à son appel et qui se présenta accompagné d'une jeune fille inconnue. La psyker sourit malicieusement en goutant les pensées de l'eldar, notamment lorsqu'il la traita de cinglée. Elle s'amusa de sa venue et lui envoya un très léger aiguillon psychique lorsqu'il eut cette pensée:
-Je ne suis pas cinglée, simplement originale... mais je veux bien que tu me cingles...