Le village de Noirmoutier

Eïnélia vit arriver l'homme étrange vers elle, qui lui conseiller d'aller faire le guet au lieu d'aider à la préparation des défenses.

-Euh... oui pourquoi pas, à vrai dire j'avoue ne pas trop savoir quoi faire.

Elle se dirigea vers le début des fortifications, pour essayer de trouver un point d'observation. Puis elle se retourna vers l'homme.

-Mais... dites-moi, comment vous appelez-vous ?

Alonis fut soulagé de ne voir ni trace des deux elfes ni de combat. Eïnélia avait du les reconduire à l'abri des murs du village ce qui n'était pas plus mal. Cependant sans eux il n'aurait pas le moyen de savoir où précisément se trouvait le sanctuaire au fond des bois.
Il se trouvait désormais non loin des portes loin en avant de la harde et avait donc encore l'occasion de se débarasser d'un lourd fardeau qui d'une part pesait sur sa monture et d'autre part le contraignait à la prudence. Aussi se dirigea il vers la porte au pas et vit Arsunyar qui semblait y guetter quelque chose. Le guerrier fantôme lui fit distraitement signe et parla à Elenie alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques mètres de l'entrée:
-Descendez maintenant et veillez à rester en vie. J'ai à faire.

Paul retira son chapeau et s'inclina élégament:

"Paul van Krakendorf de Nuln, pour vous servir gente dame."

Puis, d'un air plus sombre:

"Puissiez vous voir le soleil se lever demain."


Avec les bras cassés qui servent de milice, on est pas sorti de l'auberge...

[21h00]

Les deux hommes étaient enfin arrivés au village, et tant mieux pour la monture d'ailleurs, totalement épuisé par l'aller retour. A son arrivée, Dante plaça sa jument dans l'étable la plus proche avant de s'adresser à l'homme qui semblait donner les ordres à toute la milice.

"- On a vu les bêtes qui sortaient de la forêt, elles sont assez nombreuses et très rapides, on a eu de la chance qu'elle ne nous suive pas. Toutefois, pas assez pour prendre le village, mais je doute que ces hybrides soient seuls, des troupes à pieds pourraient surgir... Où en sont les préparatifs ?"

Arsuynar, se dit que renforcer son armure ne serait pas un mal. Il entra dans l'Armurerie et regarda les différentes pièces d'armure. Il tomba sur un haubert de mail a la bonne taille par chance. Il descendait jusqu'au genou et les manche jusqu'au poignet. Il l'acheta pour 50 couronne. Une fois le haubert de maille correctement enfilé, il retourna s'assoir a son poste de guetteur.

Gerhart sortit de la taverne, un peu saoul mais tout de meme alerte. Il regarda tour à tour les différents préparatifs que faisaient les villageois avec un détachement qui frôlait le mépris. Il n'avait pas grand chose à faire de la survie d'un petit village paumé en plein littoral bretonnien et se moquait éperdument de l'augmentation proposée par l'employeur. Non, lui voulait juste partir le plus loin possible de l'Empire. En plus, l Terre des mort était le parfait endroit pour perfectionner sa nécromancie. Enfin bon, il était coincé là de toute façon, autant en profiter. Il fit un bref tour du village, cherchant les meilleurs cachettes qui malheureusement étaient rares. Au pire il pourrait toujours se faire passer pour un vieillard et évacuer le village avec les civils...

La pluie battante commençait sérieusement à lui courir sur le haricot. il n'aimait pas la pluie, les gens brulaient moins bien généralement. Il aperçu tout de même, malgré la très mauvaise visibilité, les deux elfe qu'il avait combattu plus tôt. ne voulant pas d'ennui, il passa e plus loin d'eux possible pour se diriger vers l'autre elfe, celle qui avait prévenu tout le monde du danger. En la regardant de plus prèt, il remarqua que c'était celle qu'il avait croisé au début de l'après midi et qui cherchait du travail. Elle était en pleine discussion avec un autre mercenaire. Sans faire attention à leur conversation, il lui adressa la parole.

-Et bien mademoiselle, on peu dire que vous savez faire bouger les gens! Je m'appelle Gerhart au fait, Gerhart Von Drak. Et dites moi, comment avez vous su pour les hommes bêtes?

En entendant le nom du nouvel arrivant, le sang de Paul ne fit qu'un tour. Il attrapa l'homme au colet et, le plaquant contre ua palissade, la lame de sa rapière contre le cou de Gerhart, exigea des explications.

"Il y a des noms que l'on entend pas souvent. En en dehors de Sylvanie, on entend pas souvent parler des Von Draks. Alors je vais être direct, que fait le membre d'une famille de vampire dans l'équipage d'un marchand de Marienburg?"

Gerhart se sentit offensé de l'ignorance de cet homme.

-Sachez mon bon monsieur qu'aucun membre de ma famille ne fut un vampire. Mon ancêtre, Otto Von Drak, fut abus par le démoniaque Vlad Von Carstein et dépossédé de ses terres. Je voyage vers l'Arabie et l Terre de morts pour découvrir un moyen de laver son honneur et de regagner les terres qui me reviennent de droit en détruisant le fléau qui les habite.

Une foi son armure enfilée, et ses armes prêtes et aiguisée, Crank descendit du bateau et marcha vers l'entrée du village. Leurs chances étaient minces, surtout au vue de l'état de la milice locale. Mais il devait quand même réster, il devait au moins permettre au villageois de partir, et puis de toutes façon il n'avait jamais put saquer ces saletés d'homme bête. En arrivant prêt de la porte, il y vit un elfe du groupe, il l'avait déjà aperçu une où deux fois.
Crank s'approcha de l'elfe et vint s'assoir à quelques mètres de lui. C'est généralement dans se genre de moment que les liens entre les guerriers peuvent se créer.

Paul plissa les yeux en appuyant un peu plus sa lame.

"Je suis tout sauf ignorant en ce qui concerne la lignée non-mort des von Carstrein. Prétendre qu'aucun membre des von Drak ne fut jamais vampire est un beau mensonge. Ne vous souvenez-vous pas d'une dénommée Isabella von Drak, devenue Isabelle von Carstrein suite à un mariage..."

Arsuynar n'accorda même pas un regard a l'homme. Les cors approchaient, et bientôt ils seront sur eux. Finalement, sans se tourner vers l'homme:

"Ou en sont les préparatifs? La mort approche, et elle ne daignera pas attendre."

-Cette folle? Les annales de la famille la décrivaient déjà comme étant complètement dérangée avant qu'elle ne devienne un monstre, évidemment la suite ne pouvait rien arranger... C'est à cause de cette catin que les terres de la famille et le rang de comte électeur est revenu à Von Carstein, si je le pouvais je la ressusciterais rien que pour la torturer! Quoiqu'elle serait capable d'aimer ça...

"J'espère seulement qu'ils sont finis. Puissiez vous survire fils d'Aenarion, sans quoi nous nous retrouverons en enfer."
Répondit Crank sans pour autant tourner la tête non plus.

"Ne jouez pas au plus malin avec moi, Gerhart von Drak. Je vous laisse le bénéfice du doute mais vous garderait à l'oeil.

Maintenant rendez-vous utile il y a des hommes-bêtes à repousser."

Alors que Paul terminait sa phrase, les cors se rapprochaient, un éclair fusait dans le ciel nocturne et le corbeau de Paul se mit à pousser de bruyants et sinistres croassements.

"-J'ai frôlé la mort a mainte reprise dans des situations plus périlleuses. Aujourd'hui, nous avons cinquante miliciens, certes peu fiable, mais aussi une dizaine de mercenaires dont quatre elfes. Entre nous, je ne me fais pas de soucis pour nous, mais plus pour la milice."

"Ces hommes sont totalement incapable de tenir tête à quoi que ce sois, mais il font leur devoir, c'est déjà bien. Les plus expérimentés d'entre nous devrait s'en sortir, mais certain n'ont pas autant de combats derrière aux que vous et moi, il faudra veiller sur eux..."

Elenie descendit du cheval, elle sentait bien que Alonis ne voulait pas s'encombrer d'elle. Elle regarda ensuite l'elfe qui semblait prêt à repartir, et elle dit sur un ton doux :

-Vous y retournez, c'est cela ? Alors ce serait à vous de veiller à rester en vie.

Elle afficha un grand sourire, puis entra à nouveau au village, où tout le monde semblait étrangement s'affairer à le fortifier. Visiblement, Eïnélia n'avait pas perdu de temps pour alerter le village pour faire face à une invasion de monstre. Cependant, dans toute cette agitation, elle se sentait perdue, ne sachant que faire. Si l'attaque était imminente, elle risquait vraiment de ne pas s'en sortir.
Elenie décida donc de chercher Eïnélia, elle qui avait permit l'organisation de la défense du village, elle saurait forcement quoi faire.

Alonis s'éloigna en vitesse de la ville et partit se dissimuler derrière les collines, non loin du village. Il avait fait de son mieux pour ne rien laisser paraitre lorsqu'il était avec Elenie mais il commençait à souffrir assez sérieusement. Avec le temps il avait prit conscience que ses côtes n'étaient pas brisées mais il lui faudrait du repos pour retrouver un peu de son énergie.
Une fois dissimulé, il démonta, gardant son arc à portée de main et s'assit sur un rocher plat. Il allait attendre une ou deux heures en se déplaçant régulièrement pour éviter d'être prit, le temps de reprendre son souffle et de laisser à sa monture l'occasion de se remettre pleinement.

Bon, Eïnélia avait appris déjà le nom de deux personnes de plus de son groupe, Gerhart et Paul. Elle fut un peu surprise du comportement des deux personnages, visiblement ils ne s'entendaient pas. Elle se concentra de nouveau sur l'orée de la forêt dans l'espoir de voir arriver les hommes bêtes avec un peu d'avance.

[Noirmoutier, 21h30]

Entre la pluie battante et l'obscurité de la nuit tombante, Einelia parvint à apercevoir une multitude de points lumineux se rapprochant du village. Elle comprit immédiatement que les hommes bêtes étaient déjà là. Elle ne pouvait pas déterminer avec précision les effectifs de l'ennemi mais voyait quand même qu'ils étaient nombreux.
Un rugissement féroce retentit dans le nuit et le pas lourd qu'une grosse créature en charge se fit entendre. Soudain, cette créature percuta violemment les portes déjà fermés. L'impact les fit se fissurer tandis que les homme d'armes de la milice commençaient à ressentir la peur. Le razorgor redonna un nouveau coup de ses défenses dans la porte, suivit d'un autre.. Au cinquième impact, le portail était perforé d'un trou assez large pour que les ungors de la harde puissant passer. Le combat avait commencé.

Dans un craquement sourd, la portail se déchira en deux sous les coups ravageurs du monstre. Immédiatement, des créatures à peau rouge surgirent et pénètrent dans le village, avant de charger les miliciens. Dante s'était tenu à l'écart avant le début de la bataille, son pistolet à la main, qu'il prenait bien garde à ne pas mouiller en le recouvrant avec sa cape. Dès qu'un ungor fut assez proche de lui, il tira, lui transperçant l'épaule gauche. La bête hurla de rage avant de charger le tireur.

Le Tiléen rangea son pistolet avant de dégainer à une vitesse impressionnante sa rapière, surprenant l'homme-bête. Dante donna un coup de taille sur la jambe de son adversaire avant de l'envoyer à terre d'un coup de pied. Le mutant tenta de se relever mais la lame de l'épée vint le clouer à terre....

Eïnélia était resté à l'écart du portail, sa lance en main. Elle savait qu'elle n'avait quasiment aucune chance en combat direct, elle n'était pas doué pour le métier des armes. Par contre elle doutait de la résistance d'un crâne d'homme bête face à une pierre de la taille d'un gros poing.
Elle attrapa une poignée de cailloux au sol et commença à réciter les formules tout en effectuant les quelques gestes nécessaires.
Dès qu'elle eut finit une vingtaine de projectiles magiques quittèrent sa main pour aller s'écraser sur les hommes bêtes qui franchissait la porte défoncée.
La pluie de projectile magique fondit sur eux, en estropiant et blessant plusieurs.

[ 2D6/2 (arrondi à l'entier supérieur) blessures infligées au hommes-bête, un quart d'entre eux peut être considéré comme hors d'état de nuire (arrondi à l'entier inférieur) ]

Le membre 'Stealer' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 6' : 1, 6

Crank se tenait au cotés des miliciens quand la porte céda. La peur se lisait sur le village de la plupart des hommes, ce qui était compréhensible.

Plusieurs abomination en sortirent en hurlant de la brèche avant de se jeter sur les soldats du dimanche. Crank se rua en avant vers la première vête qu'il aperçu, lame au claire.
Le monstre tenta une frappe verticale grossière sur le mercenaire, qui bloqua l'attaque avec son épée, puis utilisa son poids pour faire basculer son adversaire sur le coté. La bête tenta de se relever mais fut accueilli par le pied du mercenaire en plaine face, qui transperça le monstre de part en part avec son épée.
Crank n'eut même pas le temps de souffler qu'une autre abomination était sur lui, et lui envoya un violent coup d'épaule qui envoya le mercenaire au sol.

Elenie s'était rapidement trouvé un endroit en hauteur à proximité de la porte, sur le balcon d'une maison donnant sur la porte en question. La pluie battante, et la nuit la rendait nerveuse, l'impression que la mort elle-même allait contempler le futur carnage. Elle avait sortit son arc, et une flèche, se préparant à tirer au moindre signal d'attaque, mais elle allait avoir du mal à viser, d'une part à cause de sa capuche qui lui était nécessaire pour qu'elle ne soit pas trempée jusqu'aux os, et de la nuit en elle même.

Elle resta ainsi, à fixer la porte nerveusement.

Puis soudain, le bruit de centaine de pas lourds s'entendit au loin, puis celui des cris et des coups sur la porte, tous lui glaçaient le sang. Elle prit son arc, banda son arc en tremblant un peu, puis lorsque la porte s'ouvrit et que la première créature entra, elle n'eut pas le temps de crier quoi que ce soit qu'une flèche décochée par Elenie lui avait transpercer le crâne.